Fiction: Madame Inuzuka

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L’équipe progressait rapidement, menée par la vitesse de Sachiko. La jeune femme ne s’arrêtait pas pour attendre les autres, qui pourtant avaient du mal à suivre. Les ninjas avaient atteint la forêt et sautaient d’arbre en arbre pour accélérer davantage, si c’était encore possible. Mei sentait la fatigue la gagner. Sa gorge la brûlait, l’air semblait étouffant et la route jusqu’au village lui semblait encore très longue. Sachiko leva soudain le bras.

« On va faire une petite halte. »

Il était temps pour Mei et Chôji, qui étaient épuisés. Chacun but un peu d’eau et se reposa. Après quelques minutes de répit, Sachiko allait remettre la route, mais Neji la stoppa nette.

« On n’arrivera pas tous à Konoha si on continue comme ça. On avance beaucoup trop vite, certains ont du mal à suivre, commença-t-il.
- Peut-être, mais notre mission est urgente, répliqua Sachiko. Ceux qui sont trop lents n’ont qu’à s’arrêter plus longtemps s’ils le veulent, moi j’ai une mission et je compte bien la réussir. »

On voyait bien dans son regard qu’elle défiait Neji. Mais celui-ci ne répondit pas à ses objections. Il se tourna vers Mei et Chôji. Ce dernier était encore assis et ne pouvait pas aller plus loin.

« Neji a raison, fit remarquer Mei. Ce n’est pas comme ça qu’on réussira notre mission. Nous devons tous rentrer à Konoha, et remettre cette lettre au Hokage. Il est vrai que c’est urgent, mais nous pourrions tout de même faire une plus longue pause.
- Taisez-vous ! Hurla Sachiko. On m’a confié une mission importante, on me fait confiance pour que je la remplisse, et ce ne sont sûrement pas des ninjas comme vous qui vont me retarder ! Alors soit vous vous remettez en route, soit je vous laisse là. Décidez-vous vite. »

A ces mots, elle leur tourna le dos et reprit sa course de plus belle. Temari se remit également en route, laissant les trois ninjas de Konoha seuls. Mei regardait Neji sans trop comprendre pourquoi il ne les rejoignait pas, alors qu’il aurait très bien pu suivre la cadence.

« Neji… Commença-t-elle.
- Si je ne reste pas, ce sera comme si j’avais abandonné mes coéquipiers, la coupa-t-il. Et je n’en ai pas l’intention. »

Mei l’observa en souriant.

« Merci… »

Lorsque Chôji et Mei se furent suffisamment reposés pour se remettre en marche, Neji activa son Byakugan pour tenter de localiser Temari et Sachiko. Mei s’approcha de lui. Le visage du jeune homme afficha soudain beaucoup de surprise mêlée à de la terreur.

« Attention ! »

Un mur de terre s’éleva tout à coup du sol, juste derrière Chôji. Les ninjas de Konoha se remirent en route à toute vitesse. D’autres murs surgissaient de parts et d’autres, mais aucun ne les touchait. C’est alors qu’un autre mur s’éleva juste devant Neji, qui menait l’équipe. L’Hyûga se le prit de plein fouet, ne pouvant s’arrêter. Mei s’arrêta près du corps sonné de son ami, et commença à utiliser le Ninjutsu médical pour tenter de le réveiller. Chôji arriva à ses côtés.

« On ne doit pas rester là ! »

Mais c’était trop tard : déjà trois autres murs s’élevaient à plusieurs mètres autour d’eux pour former un carré. Mei commençait à paniquer. Une couche de terre vint faire office de toit au sommet de la prison.

« Ne t’inquiète pas Mei ! Dit Chôji. Je vais nous sortir de là ! Décuplement ! »

Ses bras doublèrent de volume. Il concentra sa force en eux et frappa l’un des murs. Mais ce fut sans effet. Mei entendit des rires étouffés à l’extérieur des murs de terre. Puis il lui sembla que quelqu’un escaladait les murs en concentrant son Chakra dans ses pieds avant d’arriver au sommet. Mei leva la tête, Chôji fit de même. Soudain, les murs de terre se changèrent en eau, et l’espace à l’intérieur commença à être submergé. Un ninja apparut alors au sommet de la prison aqueuse.

« Chôji, regarde ! Fit Mei en lui indiquant leur ennemi. C’est lui qui maîtrise les techniques Suiton !
- Il faut trouver un moyen de sortir d’ici, sinon nous allons mourir noyés ! »

L’eau leur montait déjà jusqu’aux genoux et progressait très rapidement. Chôji frappa à nouveau contre les parois, mais elles prirent la forme de son poing sans se détruire. Cela eut pour effet d’amuser le ninja ennemi.

« Vous ne pouvez pas sortir d’ici ! » Leur lança-t-il.

Mei avait du mal à l’admettre, mais il n’avait pas tort. L’eau atteignait désormais leurs hanches. Mei prit le bras de Neji et le mit sur ses épaules, de façon à ce qu’il s’appuie contre elle sans avoir trop d’eau.

« Il faut qu’on sorte d’ici, Chôji ! »

Chôji sortit un kunaï et tenta de percer les murs d’eau, mais cela n’eut pas l’effet escompté. La situation semblait désespérée du point de vue de Mei. Elle se rendit compte que le ninja qui les détenait prisonniers déversait lui-même son Chakra au travers de la prison en touchant le sommet de celle-ci. C’était sans aucun doute de cette façon qu’elle se remplissait d’eau.

« Chôji, baisse-toi ! » Cria Mei.

Son coéquipier s’exécuta. Mei sortit alors un parchemin explosif et l’attacha à un kunaï. Elle envoya le kunaï vers le sommet avant de faire exploser le parchemin. Malgré la fumée que l’explosion avait provoquée, Mei comprit que son plan avait fonctionné : la prison s’était dissoute. Leur ennemi avait été contraint de partir en voyant le parchemin explosif lui arriver droit dessus, ainsi il ne pouvait plus déverser son Chakra dans la prison et celle-ci s’était brisée. Mei regarda en face d’elle. Deux silhouettes leur faisaient face. Il y avait évidemment l’homme qu’ils avaient affronté, ainsi qu’un autre homme, probablement celui qui maîtrisait la technique du mur de terre.

« Chôji, tiens-toi prêt au combat ! »

Mei n’avait pas terminé sa phrase que déjà elle recevait un coup derrière les genoux la forçant à fléchir et lâcher le corps de Neji. Elle tourna la tête autour d’elle sans voir personne d’autre que Chôji. Elle comprit que leurs ennemis faisaient sans doute partie du même groupe que les ninjas invisibles qu’ils avaient affrontés précédemment. Il allait falloir être très vigilant, et sans Neji, ce serait impossible de savoir qui était où. Mais Mei reçut un autre coup derrière la tête, puis un autre dans le ventre. La douleur était affreuse. Un autre coup derrière les pieds la fit tomber en arrière. Chôji se tourna vers elle sans comprendre. Leurs ennemis en profitèrent pour l’attaquer. Le ninja maîtrisant les techniques Doton courut rapidement vers Chôji.

« La Lame de Pierre ! »

Ses bras se transformèrent en deux redoutables lames aiguisées. L’une d’elle transperça Chôji en plein dans le bras. La vitesse de ses mouvements était impressionnante. Mei tenta de se releva pour aider son ami, mais un coup porté à sa tête la força à rester au sol. Elle sentit que quelque chose lui agrippait les bras et les tirait en arrière. D’un coup, elle fut projetée vers le ciel. Bien que très faible, elle comprit que si elle voulait attaquer, c’était maintenant ou jamais. Elle sortit une bille de poison et la lança en direction du maître des techniques Suiton. La bille explosa et sa cible fut prise dans le nuage de poison. Mais Mei n’eut pas le temps de savourer sa victoire : elle reçut un coup violent dans les côtes. Elle cracha du sang, puis reçut un autre coup violent dans le dos. Elle s’écrasa au sol, impuissante. Elle se rendit compte que Chôji était aux mains avec un adversaire très puissant, maître du taijutsu. Mais Chôji se débrouillait bien. Il utilisa le décuplement du corps, puis sa technique du boulet humain hérissé contre son ennemi. Celui-ci n’arriva pas à l’esquiver, et ses lames de pierre se brisèrent. Mais le combat n’était pas fini. Chôji l’ignorait, mais il avait à affronter deux ennemis, et non pas qu’un. Mei aurait voulu l’en informer, mais elle était incapable de produire le moindre son.

Son visage était souillé par la terre, le sable, la poussière et le sang. Ses vêtements étaient tachés à plusieurs endroits. Elle sentait qu’elle avait des côtes cassées, sa mâchoire était mal en point et son dos la faisait atrocement souffrir. Ses yeux se fermaient. Elle n’avait pas réussi à vaincre cet ennemi invisible. Mais au moins, elle en avait tué un. Mais elle n’avait pas non plus réussi à mener à bien sa mission. Elle ne reverrait jamais son mari, son équipe, son village, et plus que tout, sa fille. Cette enfant qui allait perdre sa mère à tout jamais, et sans aucun doute son père, engagé dans une mission périlleuse sans en avertir sa famille. Mei ne pouvait plus penser. Elle plongea dans le néant total, où plus aucun son, plus aucune impression de mouvement, plus aucune image ne pouvaient la ramener à la vie.

Mei ouvrit les yeux. Elle éprouva une sensation de douleur intense, qui diminua petit à petit. Elle voyait simplement un plafond blanc. Un à un, ses membres lui indiquaient qu’elle était allongée. Son visage et son torse étaient couverts de bandages. Il y avait une drôle d’odeur. Elle tourna la tête. A droite, une fenêtre donnait sur la lumière du jour, à gauche, plusieurs bouquets de fleurs étaient posés sur une table de chevet. La salle était d’un blanc immaculé. Mei connaissait bien cette salle, comme toutes les salles qui lui ressemblaient d’ailleurs. Une chambre d’hôpital, parmi tant d’autres, dans laquelle elle avait sans doute déjà travaillé.



Aha ! Encore du suspense !! Pourquoi Mei est-telle dans une chambre d'hôpital ? Que s'est-il passé ? J'adore vous faire languir =D mais ne vous lassez pas non plus...
En bref, j'espère que ce chapitre vous a plu. Je félicite évidemment tous les bacheliers (puisque je poste ce chapitre le 6 juillet) ainsi que les diplômés du brevet (qui à l'heure où j'écrits ne le sont pas encore, j'anticipe...).
Vivement le 9, que reprenne Secret Story mouhahaha
Pour finir, je vous informe que je passe une petite semaine chez ma grand-mère, loin des bienfaits de l'informatique. Donc pas de chapitre avant au moins deux semaines après celui-là. Désolée... A bientôt =D

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