Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Shinobi un jour, Shinobi pour toujours...

" Lorsque l'on noue ce bandeau, on devient une arme nommée Shinobi". C'étaient les dernières paroles de Sakumo Hatake avant d'enfoncer son arme dans son ventre et de sceller son passé, son présent et son avenir. Mais malgré tout, le futur de Croc Blanc survit en son fils, même 22 ans plus tard... [Quatre chapitres en attente de validation ;) soyez patient ^^]
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Mystère / Romance | Mots: 15962 | Comments: 26 | Favs: 43
Version imprimable
Aller au
Obernan (Féminin), le 27/07/2008
Cette fiction se passe juste après la dernière tentative de Naruto à ramener Sasuke qui poursuivait Kakashi dans la Next-Gen.



Chapitre 7: L'antre de Madara



La nuit tombait sur Konoha no Kuni et sa fraicheur commençait à se répandre dans les petites ruelles du village ninja. Derrière ces épais remparts, à part quelques gardes qui étaient postés sur les murs, la ville était déserte hormis quelques bars qui fermaient tard le soir. L’autre exception à la règle était une ombre qui avançait furtivement vers le centre du village, une forme inhumaine qui semblait posséder des pattes et non des jambes et des mains. Tsunade-sama qui travaillait tard dans la nuit, était assise à son bureau, un verre de saké à la main, profitant de l’absence de son assistance pour se permettre de boire un peu, histoire de tuer le temps. Mais malheureusement, sa tranquillité fut dérangée (ce qui éveilla son tempérament colérique) par un gros canin qui semblait transporter un humain sur son dos. L’animal était arrivé par son angle mort, par la fenêtre qui se trouvait juste derrière elle. Elle se leva aussitôt, ses instincts en alerte, et se retourna pour lancer un coup de pieds foudroyant à travers la vitre qui partit en lambeaux sous l’impact. L’effort était finalement vain. L’intrus se trouvait juste derrière elle, l’air béat et profondément ennuyé. Mais c’est cette attitude qui l’énerva le plus. Alors qu’elle s’apprêtait à se débarrasser du soi-disant « ennemi », elle réalisa que l’animal en question n’était que Hengo, un des ninkens d’Awarima, le monde souterrain, lieu de vie des chiens et des loups. Elle soupira presque de fureur car la vérité c’était qu’elle était sur les nerfs depuis que Jiraya était mort et que Naruto était parti au mont Myoboku pour son entraînement. Le gros canidé s’inclina légèrement pour faire glisser le corps du captif qui semblait avoir été pris dans un puissant Genjutsu. A le voir, il était certain que Kakashi avait fait tout le boulot.

- L’équipe Namiashi Raido-Mitarashi Anko vous envoie ceci de la part de Kakashi, commença le chien d’un air lourd. Vous avez été mise au courant n’est-ce pas ?

Tsunade acquiesça d’un signe de tête, les mains croisées, appuyée sur le rebord de son bureau. Elle avait récemment reçt un rapport auquel figurait clairement que Kakashi avait intercepté de manière hasardeuse l’espion d’Akatsuki qui s’était terré à Kiri. Hengo jeta un œil à l’homme qui gisait inconscient sur le carrelage de la salle, aux pieds de l’Hokage en personne. Ce dernier avait les yeux mi-clos, un filet de bave sortant de sa bouche entre-ouverte. Il était clair que le copy ninja avait un peu exagéré sur ce coup-ci, « oba-chan » l’avait clairement remarqué, mais il se fallait être plus prudent que d’habitude ces temps-ci. Les missions assignées se faisaient de plus en plus rudes et la fatigue gagnait plus facilement l’esprit des shinobis, ce qui signifiait que certains se retrouvaient plus facilement à l’hôpital pour avoir trop utiliser de chakra sous l’influence du manque de sommeil. La Hokage tourna le dos à l’animal pour s’assoir confortablement sur son fauteuil. Elle savait qu’Hengo n’en avait pas terminé.

- Kakashi-san vous a aussi remis ceci, conclu-t-il en sortant un parchemin d’une de ses sacoches.

Godaime fronça les sourcils et prit d’un geste hâtif le rouleau que la gueule du canin lui tendait docilement. Elle le déroula lentement avec une mauvaise appréhension.

- Q…quoi ?!

Elle resta sur l’extrémité basse du parchemin. Elle lança un regard furieux au ninken, bien qu’il n’y fût pour rien. Elle se leva et appela un garde de sa voix puissante. Ce dernier, un chuunin, entra en hâte dans le bureau, l’air endormi mais tout de même surprit.

- H…Hokage-sama ? hésita-t-il.
- Fais passer l’alerte de niveau 3 ! Toute de suite !
- B…Bien !

Alors qu’il se retourna pour exécuter les ordres de son supérieur, Tsunade l’arrêta en frappant le bureau avec fermeté.

- Et emmène-moi ce gaillard chez Ibiki.
- C…compris !

Le chuunin s’empressa de soulever le corps et de le mettre sur son dos, avant de partir en hâte, claquant la porte du bureau au passage. La sannin relut la fin du rapport, l’air soucieux, avant de l’envoya dans la paperasse de papiers qui trainaient dans un coin de la salle. Elle s’assit rapidement sur son fauteuil et croisa, comme à son habitude, ses mains sous son menton.

- Alors comme ça Sasuke vous a leurré avec des cadavres imprégnés de son odeur, et ainsi que celle de ses coéquipiers ?
- C’est exact. Même Gyoku-sama a été leurré.

Elle fut surprise d’entendre à nouveau le nom du chien-loup. Elle ne s’attendait pas à ce qu’elle en ré-entende parler depuis la mort de Sakumo il y a une vingtaine d’années. C’était l’une des deux invocations de ce dernier, et c’était un bel abruti selon le Hokage. Elle soupira, fermant les yeux par la même occasion. Les loups étaient la race la plus puissante en matière de pistage. Beaucoup plus évolués que des ninkens, ils pouvaient flairer une odeur à plusieurs centaines de kilomètres de profondeur sous la terre. De plus, ils étaient habiles en matière de jutsus, ce qui signifiait qu’ils étaient beaucoup plus polyvalents que n’importe quelles invocations. Mais pouvoir les invoquer avait un prix. Elle fut stoppée dans ses pensées par Hengo qui prit soudainement la parole :

- Comme il est écrit dans le rapport, Sasuke et quelques hommes se sont rendus à Kumo pour capturer Hachibi…
- Ce qui signifie… commença-t-elle d’un ton hésitant.

Ses traits se durcirent, laissant place à la frustration la plus totale. Mais malgré cette angoisse, elle parvint à garder son calme.

- Qu’Uchiwa Sasuke reçoit ses ordres de l’Akatsuki !

Et c’est là que tout explosa : la hokage se leva et martela fermement le bureau, ce qui fit grincer le bois.

- Mais que lui est-il passé par la tête ?!
- Aucune idée Tsunade-san. Mais il y a quelque chose de plus important que nous avons découvert à la dernière minute et qui n’est bien évidemment pas marqué dans le rapport.
- Quoi encore ?!

C’était plus un ordre qui signifiait « déballe le tout ! » qu’une simple question. Le ninken observa Tsunade, histoire de trouver le bon ton pour de pas l’énerver d’avantage.

- Eh bien, Gyoku-san et nombreux ninkens ont sentis la présence d’un groupe se rapprochant furtivement de Konoha. Tout nous laisse à croire qu’il est là pour le jinchuuriki présent.

Naruto ? Comment…

En effet, Naruto était parti il y a quelques jours pour suivre un entraînement intensif au mont des crapauds. Il ne craignait rien pour l’instant. Mais le village était lui-même en danger, et ça elle ne pouvait pas se le permettre. Elle avait grand besoin de renfort mais… Mais Suna était occupé avec Iwa no kuni. Selon un rapport de plusieurs jours les ninjas du village de la roche avaient manifesté une hostilité en violant le territoire contrôlé par le pays du vent. Et le cinquième Kazekage avait du fils à retordre là-bas. Tsunade soupira. Elle avait Katsuyu, la reine des limaces mais depuis la mort de Jiraya, et malgré le fait que Naruto soit en ce moment même chez eux, ils étaient de plus en plus restreints à l’encontre des hommes.

- Hengo ! Envoie-moi un émissaire d’Awarima. Je dois négocier avec ton monde.

Le chien devint rouge.

- Mais c’est que… Enfin c’est que Fukaraki-sama est très…
- FAIS CE QUE JE TE DEMANDE ! gronda la voix impatiente de la kunoichi.

Ses yeux brillants sous la colère qui l’envahissait petit à petit, trahissaient son appréhension face à la menace qui se dirigeait droit vers Konoha. Elle n’aimait pas prendre contact avec le monde des invocations, surtout celui d’Awarima. Son chef, Fukaraki, était un loup de la « race pure », ce qui signifiait qu’il méprisait toute forme de vie autre que la sienne et celle de ses semblables. Elle regarda avec détachement la porte qui se pointait devant elle et son bureau, avant de retourner dans la paperasse, l’air soucieux.

============================================================


Hatake Kakashi n’aimait pas spécialement le beau temps, surtout en cette période de l’année. Sous la chaleur et l’humidité, les odeurs se faisaient de plus en plus rares. Il escalada un monticule de pierre de manière agile et rapide avant d’atterrir dans une clairière de pierre particulièrement aiguisées. Kakashi déglutit silencieusement en observant ces roches. Elles étaient capables de couper n’importe quoi, y compris un être vivant. Il avala ces sombres pensées et les mis dans une sorte de répertoire qu’il utilisait très souvent quand son estomac commençait en remonter à sa gorge, lui formant une boule qui manquait parfois de l’étouffer. Son unique prunelle visible s’attarda sur un mouvement allié qu’il avait repéré quelques instants plus tôt.

- T’es vraiment nul ! dit une kunoichi qui avançait d’un air mi-nonchalant, mi-contrarié. Tu me préviendras la prochaine fois que l’on fera une excursion touristique à haut risques…

Le jounin parvint à masquer son fou rire en coupant légèrement sa respiration. La situation était particulièrement hilarante. Et Rin n’avait l’air de ne pas trouver ça drôle. Il s’approcha d’elle et posa un regard ironique sur ses vêtements de ninja boueux. C’est alors qu’il eut une bonne raison de lâcher un petit rire silencieux qui railla encore plus sa coéquipière qui ne semblait pas beaucoup apprécier son humour.

- C’était l’idée de Gyoku, déclara-t-il, un sourire en coin.

Rin soupira bien fort avant de déclarer de son ton énervé.

- Tu ne peux pas savoir où il peut se la mettre…dit-elle, regardant en coin sur sa gauche avec une pointe d’embarras.
- J’imagine très bien très chère.
- Un de ces jours tu vas morfler pour ton insolence jeune homme.
- Tes sermons tu devrais les garder pour le feyk de Gyoku. Au moins, ce ne sera pas peine perdu hein ?

Les yeux de Rin s’écartèrent lorsque son compagnon employa le mot « feyk ». Il lui sourit d’un air qui signifiait de laisser tomber. Parfois, l’argot de son père sortait de sa bouche sans qu’il le veuille vraiment. « Feyk » avait plusieurs significations. Dans cette dernière phrase il voulait dire « fesses » en un langage un peu plus osé. Il pouvait bien sûr être employé comme un juron ou un adjectif péjoratif. Mais pour l’instant, il n’avait vraiment pas l’envie de s’attarder à faire tout un cours de l’argot utilisé par son parent décédé. D’un geste rapide, il fit signe à sa coéquipière de le suivre jusqu’à une étendue de cailloux, tous aussi difformes les uns que les autres. Après quelques minutes de marche, il s’arrêta brusquement et s’accroupit pour montrer du doigt une autre clairière où tous les chiens s’activaient en creusant un énorme tunnel qui descendait à des kilomètres de profondeurs. Pakkun, assis sur une roche polie, avait l’air de somnoler.

- Un problème Pakkun ? demanda Kakashi qui avait plus l’intention de le rappeler à l’ordre, que de se soucier de son cas.

Le chien se retourna d’un air peu enthousiaste pour toiser son maître d’un air assez endormi pour quelqu’un qui était sensé s’activer.

- Ouais, ca va aller. Gyoku-san creuse le tunnel avec le deuxième groupe. Nous, on prend la pause.

Il bailla la patte devant la gueule et finit par se coucher sur le ventre pour s’endormir en un sommeil « bruyant ». Kakashi le regarda un instant avant de se relever péniblement en s’appuyant à un rocher proche de sa position. Rin lui attrapa le bras, les sourcils froncés, avant de plonger son regard verdoyant dans le regard d’ambre du shinobi.

- Tout va bien ?
- Oui, juste un mauvais coup.

Rin le regarda d’un air étonné avec une pointe d’ironie. Il était vrai que le ninja de niveau supérieur avait heurté malencontreusement la branche d’un arbre dans sa course il y a quelques heures, et le pire c’est que son regard trahissait ses propos.

- Tu sais très mal mentir Kakashi-kun, lui dit-elle en lui souriant de toutes ses dents.

============================================================


Raido toqua trois fois à la porte de l’Hokage avec la conviction qu’il allait pouvoir enfin se reposer, loin d’Anko. C’était aussi l’occasion de trouver un bouc-émissaire pour éloigner la kunoichi le plus possible de sa personne. Il y avait tant de filles beaucoup plus mignonnes qu’Anko dans le coin, le ninja en était sûr. Et puis, elle le faisait un peu flipper par moments, ce qui était mauvais. Il penserait à remercier Kakashi pour l’avoir renvoyé au bercail, mais il aurait pu tout de même se taper quelques jours Mitarashi Anko pour la peine, elle n’était pas complètement inutile en mission. Tsunade les somma d’entrer, ce qu’ils firent et Raido prit la peine de laisser passer sa coéquipière pour échapper à son champ optique. Il se secoua mentalement la tête.

Voyons mon pote ! C’est qu’une femme !

Mais rien n’était sûr avec elle. Il s’avança de quelques pas hésitants avant de croiser les mains derrière son dos, jetant un regard en coin à la jeune femme qui semblait avoir oublié ce qu’il s’était passé entre eux il y a quelques jours de cela.

- Alors comme ça c’est Kakashi qui a fait tout le boulot n’est-ce pas ? commença l’Hokage d’un air vague.

La merde, oh je la sens jusqu’ici !

- Euh, ouais, le mec a filé quand il a été informé de notre présence, du coup on l’a poussé vers la zone d’action de l’équipe de Kakashi.

Namiashi détourna un instant le regard pour ne pas voir l’expression furax de sa supérieure, faisant croire qu’il regardait un des nombreux tableaux accrochés aux murs. Mais comme tout autre shinobi, Raido savait mal mentir. Quand il osa poser son regard dans celui de Godaime, il crut apercevoir une lueur indifférente qui ne lui ressemblait pas. A ce moment là, il aurait presque préféré que Tsunade soit en colère.

Arrête de dire des conneries mon vieux !

Mais c’est ce qu’il aurait souhaité au plus profond de son être finalement. Cette attitude signifiait que quelque chose n’allait pas, il le savait, sinon il aurait déjà eu trois côtes fracturées à l’heure actuelle. La sannin soupira longuement avant de lever la tête vers ses subordonnés.

- Eh ben, je pense que vous pouvez retourner chez vous. Ibiki est en train de réveiller le prisonnier, votre prisonnier … Enfin, à sa manière.

Anko déglutit et osa jeter un regard qui raidit son coéquipier. C’était plus l’attitude de Tsunade que ce qu’était en train d’endurer le captif qui l’inquiétait. Mais elle ne dit rien, bien entendu, et prit nonchalamment le bras de Raido pour l’entraîner à la sortie. C’est alors qu’une équipe tout entière apparue : un jeune chuunin au teint pâle, une kunoichi aux cheveux roses et un jounin avec un drôle de bandeau en fer brillant, les cheveux marron. Ce dernier leva un sourcil en regardant les deux ninjas et Raido sentit l’étreinte qu’Anko exerçait sur son bras se relâcher progressivement. La chuunin aux cheveux roses entama la discussion :

- Anko-san, Raido-san ! Ravie de vous revoir !
- Euh… Salut Sakura-chan ! Sai-kun, Yamato-san !

L’ex-élève d’Orochimaru avait les yeux rivés sur le dénommé Yamato qui paraissait assez gêné. Il sortit de sa veste le rapport de leur mission et alla le déposer au bureau de Tsunade avant de retourner sur ses pas. C’est alors que le ninja balafré entendit Anko murmurer : « Waouh ! Il est pas mal du tout ! ». Raido esquissa un sourire tandis qu’Anko suivit Yamato qui sortait lui-aussi de la salle d’un pas plus pressé que d’habitude. Niamashi les suivit comme si de rien était, en compagnie de Sakura et de Sai qui étaient tout deux surpris.

Elle l’a littéralement coincé ! Pauvre gars va !

Au moins, elle ne l’embêterait plus pendant longtemps…

============================================================


Kakashi réprima un bâillement avant de poser sa main sur sa sacoche contenant le fameux livre. Ces derniers temps, il n’avait pas eu le temps nécessaire pour le terminer pour la dixième fois, au moins. Il était assis sur un rocher assez ferme (certainement trop à son goût) et son postérieur commençait à prendre la forme de la surface du roc. Dès qu’il rentrerait de mission, il pourrait s’assoir sur son fauteuil, une bière dans une main, la télécommande dans une autre devant son émission de catch favorite. Il ferma les yeux un moment pour faire un mini-bond dans le futur et savourer ce dont il était privé à l’instant même. Quand il les rouvrit, il vit que Rin le regardait d’un air moqueur, ses habits plus sales que jamais.

- Le siège est confortable ? demanda-t-elle.
- Assez oui. Le bain de terre a été profitable ?

La kunoichi ne comprit pas tout de suite, mais elle se rendit vite compte de la situation dans laquelle ses vêtements se trouvaient. Il ferma les yeux et soupira sous l’œil de son ami qui prenait un malin plaisir à se moquer de son mal-à-l’aise. Il connaissait assez Rin pour savoir à quoi elle pensait à l’instant même : prendre une douche.

- Alors, comme ça on cherche des informations sur l’Akatsuki au lieu de pister un jeune homme en pleine crise d’adolescence ? dit-elle.
- Tout juste.
- Et ?
- Il se peut qu’il y ait une cachette, Gyoku l’a senti.
- J’imagine. Autant prendre une semaine de vacances et revenir après.
- Cet enfer ne durera pas trop longtemps. Quand Gyoku-san aura finit de creuser, on pourra rentrer faire le rapport à Tsunade-sama. Et retrouver nos lits bien entendu.

La medic-nin lâcha une sorte de grognement presque inaudible faisant comprendre à Kakashi qu’il lui zappait déjà assez le moral en lui parlant du confort dont ils étaient dispensés. Il tourna la tête pour observer l’entrée du tunnel, comme si sa vie dépendait du trou qui frôlait les un mètre quatre-vingt-dix de diamètre, ce qui n’était pas totalement faux vu que plus vite il en aurait finit, plus vite il serait devant sa télé en train de siroter sa bière avec une pointe de saké pur. Il se mordit la lèvre inférieure pour empêcher que ses propres idées de lui zappent encore plus le moral. Rin s’assit sur une pierre à côté de lui, sans qu’il ne lui accorde un regard.

- Je vois que tu as quitté l’ANBU pas vrai ? rappliqua-t-elle d’un air rêveur.
- Exact.

La ninja n’en rajouta pas vu qu’il ne prit pas la peine de la regarder pour lui donner une réponse. Il était inutile de creuser le sujet si celui-ci était tabou pour lui, elle le savait depuis longtemps. Le shinobi évitait les sujets de discussion qui portaient sur son passé, qu’il soit proche, ou lointain. Alors qu’elle s’apprêtait à se lever, Kakashi leva la tête vers le tunnel, comme si quelqu’un l’avait appelé. Il se leva brusquement, suivit de près par Rin et vit Gyoku qui hurla, le cri le plus fréquent chez les loups et le copy ninja accéléra le pas, frôlant la course. Quand ils furent assez proches pour qu’ils puissent entendre le loup, Gyoku leur dit d’une voix forte :

- Y a une salle souterraine dans ce chaudron ! Faut que tu viennes voir fils ! s’écria-t-il, de la boue collant à son pelage blanc.

Kakashi grogna sous cette appellation, quoique plus surpris qu’en colère. Cela faisait longtemps que personne ne l’avait plus appelé comme cela, la seule personne qui l’appelait comme tel était morte depuis longtemps maintenant, et il n’aimait pas avoir à y penser. Le jounin accéléra le pas et s’arrêta brusquement lorsque que le tunnel commença à s’enfoncer en diagonale. Gyoku lui fit signe de la tête de le suivre tandis qu’il s’enfonçait de plus en plus. Rin s’arrêta à ses côtés et le regarda d’un air perplexe tandis que son coéquipier calculait les chances de se fracturer un os vu l’irrégularité du sol.

- Bon sang Gyoku, tu n’aurais pas pu prévoir ? chuchota t-il plus à lui-même qu’au concerné.

Il sauta pour glisser dans le tunnel qui prenait une tournure verticale. Il avait l’impression d’être dans un toboggan mais en moins confortable. Il y avait des endroits où les virages étaient plus accentués que les précédents, ce qui rendait la glissade dangereuse.

Gyoku a toujours été excentrique sur les bords.

Il pensa un moment à relever la tête pour s’assurer que Rin le suivait bien, et sans encombre mais à peine eut-il la tête tournée qu’il sentit que sa jambe tendue heurta une paroi bordant un virage à 90°. Ses muscles furent secoués par l’impact, ce qui lui fit plier la jambe, puis il sentit son genou s’engourdir sous le choc. Il étouffa un cri de douleur avant d’atterrir rudement sur ses fesses. Quand il se releva il sentit la douleur lui monter dangereusement à la tête et il ne put réprimer une grimace derrière le tissu fin de son masque. Il boita légèrement sur le côté pour éviter de se prendre Rin qui atterrit aussitôt sur le sol. Gyoku qui avait put lire la douleur chez le ninja, leva un sourcil avant de lui grogner :

- Un problème Kakashi-kun ?
- Rien ! Euh…merci Gyoku-san.
- Tu le dis si tu t’sens mal hein ?
- Gyoku… Je ne suis plus un gamin.
- Ah, ouais, désolé.

Le canidé se retourna pour s’engouffrer dans un trou juste assez large pour qu’un homme passe à travers. Le loup avait le sens des proportions, ce qui fit sourire le ninja malgré la douleur qui le tenaillait. Il lança un regard en coin à Rin pour constater qu’elle le regardait avec inquiétude. Il jura intérieurement, se maudissant de l’avoir inquiété. Il se baissa en soufflant pour ne pas que sa blessure ne prenne le dessus sur ses capacités physiques et mentales et s’incrusta dans le trou essayant de ne pas forcer sur sa jambe abîmée, suivit de près par la kunoichi. Il avait été stupide de douter qu’elle puisse le suivre. De plus la fatigue s’était imposée, causant cette inattention. Il avait vraiment foiré là. Son genou envoya une vague de douleur qui lui fit serrer les dents, quand il se releva pour se trouver dans une salle. Tous ce qui a de plus ordinaire pour une cachette servant à une organisation qui a de si grandes ambitions. Il y avait juste une table ronde, faite de pierre grise immaculée au milieu de la salle. Quelques rats passaient par là, fuyant la présence des inconnus qui avaient pénétré dans leur domaine. Gyoku renifla un instant d’un air attentif avant de monter avec agilité sur la table ronde. Kakashi observa un instant les alentours en prenant la peine de s’appuyer légèrement sur les murs humides pour ne pas trop encombrer sa jambe blessée.

- Je dirais que l’Akatsuki suit plutôt les traces des chevaliers de la table ronde, dit-il d’un air indifférent, les yeux rivés sur la pierre circulaire. Bon, je suppose que c’est une salle de réunion n’est-ce pas ?

Le loup ne répondit pas, il avait le regard rivé sur les rats qui s’activait dans un coin, sans se soucier de leur présence. Il était difficile de voir à quoi un animal puisse penser.

- Gyoku ?
- Euh… ouais ! se reprit-il, perturbé.

Il regardait toujours les rongeurs s’occuper de leurs affaires personnelles. Après un moment de silence, il sauta de la roche polie sur laquelle il se tenait et atterrit avec souplesse sur le sol régulier. Le ninja copieur était appuyé contre le mur et semblait chercher quelque chose de son œil sombre tandis que le chien blanc semblait plus se soucier du fils de son ex-maître que des éventuelles informations qui puissent être cachées dans la salle obscure.

- Tu devrais aller voir un toubib, dit Gyoku l’air distrait.
- Je le ferais plus tard, répondit le shinobi d’un ton catégorique tout en jetant un œil à Rin qui semblait faire semblant de ne pas être préoccupée par son cas.
- Si tu le dis.

Le loup renifla le sol en tâtonnant la texture froide de la pierre comme s’il essayait de trouver une trappe secrète. La medic-nin était dans un coin à dépoussiérer une partie d’une des parois comme si elle avait découvert une inscription. Cette dernière se releva avant de jeter un objet que Kakashi attrapa d’une main habile en plein vol. C’était une sorte de pierre aussi rouge que la pupille du sharingan. Après quelques secondes d’observation, le ninja constata que c’était effectivement la représentation du sharingan.

Mais cela veut dire que…

- Ce lieu, commença le jounin en faisant rouler la pierre rougeâtre entre ses doigts, ce doit être un édifice en rapport avec Madara Uchiwa, y compris avec son propre clan.
- Kakashi amène-toi ! s’écria la kunoichi.

Merde !

Lorsque son coéquipier appuyé contre le mur, voulut se redresser, sa jambe l’élança une fois de plus.

Ca ne va pas durer éternellement !

Il s’avança en boitant vers la ninja qui était accroupie devant une gravure du mangekyou sharingan. Mais celui-ci avait quelque chose de différent, les lignes noires du dôjutsu ne représentait ni le mangekyou que Kakashi avait réussi à maîtriser, ni celui d’Itachi.

- C’est le Mangekyou Eternel, le plus puissant de toutes les formes du Sharingan, fit la voix de Gyoku. Celui de Madara Uchiwa. Ce doit être une porte, mais seul un Mangekyou peut l’ouvrir. Et je ne connais personne qui…
- Un Mangekyou tu dis ? demanda celle de Kakashi.
- Ouais, à quoi tu penses ? Ne penses pas que ton simple sharingan peut…

Il s’arrêta subitement : le jounin avait posé une main sur son bandeau frontal et le redressa doucement pour découvrir l’œil qui contenait le sharingan, barré par une épaisse cicatrice. Il exécuta le signe du tigre d’une seule main et attendit quelques instants sous l’œil attentif de ses coéquipiers. Quand il l’ouvrit, ce ne fut pas le sharingan à trois virgules que Rin avait implanté dans son œil droit, mais le Mangekyou. Les paroles de la kunoichi restèrent en travers de sa gorge et Gyoku émit une sorte de sifflement impressionné.

- Tu m’impressionneras toujours Kakashi-kun ! dit-il avec un sourire révélant ses crocs pointus.

La porte s’ouvrit en un grincement sonore dévoilant un couloir étroit, bordé de toiles d’araignées qui fit frissonner le loup. Ce dernier recula de trois pas avec un léger rictus au creux de ses « lèvres » si le mot était juste.

- Euh… Je crois que je vais monter la garde ici ! Héhé !

Le shinobi n’y prêta pas attention et fit signe à Rin de le suivre. Ils avancèrent vers la porte qui s’ouvrit sous l’influence du sharingan, tandis que l’autre qui les séparait du canidé se referma d’un ton sec. C’est alors qu’ils se retrouvèrent tous les deux devant une grande salle vide, excepté une table vierge.

- Encore une table ? marmonna Kakashi, entre ses dents.
- C’est tellement répétitif, renchérit sa coéquipière qui commençait aussi à se lasser des tables.

Le jounin s’avança vers la pierre et enleva la poussière qui recouvrait des inscriptions d’une main gantée. C’est là qu’il put lire :

[center][i]« Dans le néant le monde sera
Plongé dans l’abîme souterrain
Quand les neuf forces démoniaques seront
La paix demeurera le fléau de toute civilisation
Le monde des shinobis sera recouvert de sang » [/i][/center]




Voilà le chapitre le plus long que j'ai jamais fait jusqu'à présent xD

Bonne lecture ^^





Chapitres: 1 2 3 4 5 6 [ 7 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: