Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Naruto Uzumaki, haï de tous. (terminée)

Naruto en à marre d'être jugé. Il marche en pleine nuit dans les rues de Konoha. Son sac sur le dos, il est pret à déserter. Il arrive aux portes du village, et relève la tête surpris...
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mia42 (Féminin), le 25/05/2008
Un petit One shoot, qui m'est venu en constatant la bêtise humaine des gens qui jugent sans connaitre et qui parlent sans savoir. Axée sur Naruto principalement, et sur ce qu'il ressent. Je pense qu'on est tous un jour à sa place, jugés pour ce que nous sommes...



Chapitre 1: Good bye Konoha.



Il fait nuit à Konoha, et les pas lourds d'un jeune homme résonnent dans toute la rue. Ce jeune homme est d'un blond vif, qui laisse deviner quelques traits de son caractère, et a des yeux bleus si beau que l'on se perdrait volontiers dedans, pendant quelques secondes, quelques minutes, quelques heures, ou même pendant toute notre vie. Mais, l'expression de son visage, la lourdeur de ses pas, et l'émotion que l'on pouvait lire dans ses yeux, reflétaient son mal-être.

***


Je m'appelle Naruto Uzumaki, et je suis l'homme le plus seul au monde. Tous me jugent, car je porte un fardeau que je n'ai jamais demandé. Je porte le démon renard à neuf queues. Est-ce ma faute si le quatrième Hokage a enfermé ce démon en moi. Le quatrième... J'ai appris récemment que, que... que c'était mon père. Pourquoi, pourquoi est-ce que tout cela ne m'a pas été révélé avant ? Pourquoi cela n'a pas été dit aux habitants du village. Tout aurait été plus simple pour moi, mais mon père, lui qui a voulu que tout ça me soit révélé le jour de mon dix-huitième anniversaire, n'a jamais voulu me faciliter les choses. À cause de ça, j'ai toujours été seul, tous me voient comme un raté, un éternel raté. Peut être que je n'atteindrai jamais mon but. Sans doute que je ne serai jamais aussi illustre que mon père l'a été.
Je suis destiné à être seul pour l'éternité, haï de tous, aimé d'aucun. La pluie, il ne manquait plus que ça. Au moins, toute cette pluie cachera mes larmes, engloutira mes espoirs et me donnera la force de faire ce que bien d'autres avant moi ont fait. Bien d'autres, même celui qui se prétendait mon meilleur ami, il a fui il y a des années. Par cette porte, un simple sac sur le dos. Je suis sûr que pour lui tout a été plus simple. Je suis sûr qu'il n'a pas fait la même erreur que moi, faire un dernier tour à Konoha. Je ne pouvais pas partir sans vérifier que tout était en ordre. Peut être est-ce parce que j'aime plus ce village que ma propre vie ? Ou peut-être que je me trouve des excuses, qui sait ? Mais à présent, j'ai fait le tour, et je suis sur la tête de mon père. Sur les visages de pierres que j'avais décorés à ma façon il y a des années de cela. Qui a dit que c'était simple de déserter. De partir, sans jamais revenir. Car si je pars, je ne reviendrai plus, et je suis certain que personne ne s'en plaindra. Sauf peut être Ichiraku, qui aura perdu son plus gros client.
Je descends lentement de la falaise où sont gravés ces cinq visages, j'aurais tellement voulu que le mien en face partie, un jour. Mais cela ne se produira jamais, j'en suis sûr, car en dépit de tous les efforts que j'ai fournis, personne ne m'a réellement accepté, ils continuent tous à avoir peur en silence, à craindre que le monstre qui sommeille en moi se réveille, et mette de nouveau la ville à feu et à cendres. C'est pour ça que je m'en vais, pour le bien du village, comme l'aurait fait un véritable Hokage. Faire passer la protection du village avant la sienne, la joie des villageois avant son propre bonheur, et la vie des habitants avant la sienne. J'aurais fait tous les sacrifices pour ce village, mais personne n'aurait voulu d'un tel Hokage. C'est donc pour ça, pour ça et pour tout le reste que je fuis. Je fuis la déception de ne jamais réaliser mon rêve.
Où vais-je aller ? Cela m'importe peu. Que vais-je faire? Je ne sais pas encore. Vais-je mourir ? Le plus vite possible. En y réfléchissant bien, il vaudrait mieux que je meure, que j'emporte ce fichu renard dans la tombe. Et que je me laisse traîner dans les profondeurs de l'enfer.
Trempé, je suis à présent devant la porte de mon modeste appartement. J'entre, ne prenant pas soin de fermer la porte, je sors mon sac et y glisse quelques vêtements et des nouilles instantanées. Je fais un dernier tour d'horizon, histoire de voir si je devrais prendre autre chose. J'allais sortir, mais mon regard est attiré par un objet. Ce cadre, je ferme les yeux en l'apercevant, je ne veux pas le voir, ça m'ôterait le peu de force que j'ai. Pourtant, guidé par ma conscience, je m'en approche, je tends le bras et le regarde. C'était la belle époque, celle où je croyais que tout était encore possible, celle où mes rêves n'étaient pas morts et enterrés, celle où Jiraiya, mon senseï, était présent. Une larme tombe sur le visage du ténébreux qui est sur la photographie. Et je souris en voyant cette larme se poser sur lui. Avait-il pleuré un jour, il aurait aimé lui poser la question, mais il ne le ferait pas, il n'avait plus le temps, à présent, il devait partir.
La pluie a cessé, dehors, et je marche sans retenue dans les flaques d'eau, de toutes façons, je suis déjà mouillé et ma mélancolie est si forte que je ne ressens même pas le froid. Je m'avance doucement, vers cette porte. Cette porte, qui marque la fin de ma vie, de ma vie en tant que ninja de Konoha. Je l'aperçois enfin, cette porte, elle me tend les bras, elle veut que je passe de l'autre côté. Je m'approche, marchant de plus en plus vite, mais je m'arrête.
Je dénoue mon bandeau, le laissant à terre. Tout le long de sa chute, je le suis du regard. Il tombe comme moi je suis tombé, lentement, dans le silence de cette nuit noire, il émet un bruit métallique, puis je relève la tête.
Et mon visage s'illumine. Immédiatement, ma mélancolie me quitte, l'expression de mon visage se change pour un grand sourire, j'avance, mes pas toujours plus légers, et une flamme de bonheur brillant dans mes yeux. Ils sont là, ils sont tous là, ils m'avaient donc compris, ils tiennent donc tous à moi. Je les regarde chacun à leur tour.
Tout d'abord Sakura, la femme de ma vie, qui me regarde tendrement et me sourit. Puis Sasuke, mon meilleur ami, me lance un regard plein d'amitié, qui veut tout dire, et principalement dire merci de l'avoir ramené ici au péril de sa vie. Ensuite, il voit Iruka, l'homme qui a pris soin de lui tel un père de son fils. Et Kakashi, Saï, Tsunade, Shizune, Shikamaru, Hinata, Ino, Lee et tous les autres.
À cet instant là Naruto comprit qu'il avait prouvé sa valeur, et que plus personne ne le considérait comme un raté. Sakura lui sauta dans les bras et l'embrassa, puis Sasuke l'étreignit et Tsunade lui remit le chapeau rouge, celui qu'il avait tant désiré. À présent, il était heureux, il pouvait mourir tranquille en donnant sa vie pour le village, et les gens qu'il aimait.



Voilà, j'espère que vous avez aimé ^^. Merci d'avoir pris le temps de lire. ;-)



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