Fiction: Le temps des dragons

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Chapitre 2: Chapitre 1[/i]

La jeune femme se retourna pour prendre les bandages posés sur la petite table taillée en bois grossier. Elle remit dans un même temps, d’un bref mouvement d’épaules agacé, ses cheveux roses correctement, puis se concentra à nouveau sur son travail.
Elle se trouvait dans une petite pièce au plafond bas, une petite fenêtre laissait apercevoir le ciel étoilé. Une lampe à huile éclairait faiblement le patient qui se trouvait devant elle, sur une paillasse rongée aux mites, se tenant le bras en gémissant. C’était le forgeron de leur petit hameau et il se nommait Asuma.
Il venait de se brûler grièvement en forgeant des épées pour des soldats de l’Empire qui avaient élus résidence ici pour un moment. Sakura banda son bras et lui fit un gentil sourire avant de dire :

- Bon, ta blessure ne s’est pas infectée, je repasserai quand même demain pour être sûre que tout va bien. En attendant repos complet, interdiction formelle de travailler jusqu’à nouvel ordre !

La jeune rose sortit de la bâtisse au toit de chaume et marcha rapidement en direction de la sortie du village où se trouvait sa maison. Il se faisait tard et elle n’avait pas envie de tomber sur des soldats de l’Empire, d’ailleurs si ça n’avait pas été une urgence, elle ne serait sûrement pas sortie de chez elle. Elle maudit Asuma de travailler à des heures pareilles avant de s’immobiliser. Elle fronça les sourcils en entendant des chants d’ivrognes. Encore ces soûlards de l’Empire qui sortaient d’une auberge malfamée. Pour plus de sécurité elle décida de passer par la forêt pour les éviter. Peu de personnes auraient eu le courage de passer par cette forêt la nuit, car des légendes racontaient qu’elle était hantée. Ce n’était, bien entendu, que des balivernes que Sakura n’écoutait pas.

Elle continua son chemin, appréciant le fait que la lune soit pleine et éclaire comme en plein jour. Elle continua sa promenade nocturne tranquillement, évitant habilement les morceaux de bois gênants et les inégalités du terrain, comme elle en avait l’habitude. Mais un fait étrange la fit sursauter, elle s’arrêta soudainement. Une lumière aveuglante accompagnée d’un bruit assourdissant venait d’apparaître dans les broussailles qui se trouvaient en contrebas. Ce phénomène n’avait duré qu’une minute, faisant ainsi douter Sakura de sa réalité. Mais une faible lueur bleutée provenant des buissons lui prouva qu’elle n’avait pas rêvé. Elle resta indécise quelques minutes avant d’écouter son instinct et d’aller voir ce que c’était.
Elle s’approcha donc de cet étrange phénomène, toute prudence envolée se fiant à son intuition. Elle tâta longuement le sol de sa main blanche, s’égratignant celle-ci, avant de toucher un objet rond et étrangement lisse, comme poli. Sa curiosité piquée au vif lui fit oublier toutes les règles que sa mère adoptive, Tsunade, lui avait patiemment inculquées.
Ne jamais aller dans la forêt une fois la nuit tombée.
Ne jamais ramasser un objet inconnu dans cette même forêt.
Et si tu enfreins les autres règles, viens immédiatement me montrer ce que tu as trouvé.
Ce soir-là elle désobéit à toutes ces règles, comme poussée par une force inconnue.

Une fois rentrée chez elle, elle monta directement au premier étage, essayant tant bien que mal de ne pas faire grincer le vieil escalier délabré pour ne pas réveiller Tsunade. Elle alluma sa lampe à huile éclairant ainsi sa chambre de taille modeste, qui ne payait pas de mine avec sa table bancale, son armoire poussiéreuse et son vieux lit trônant fièrement au milieu des livres de médecine écornés, éparpillés sur le sol. Elle s’assit sur son lit grinçant avant d’observer attentivement sa mystérieuse trouvaille. C’était une pierre a priori, non ronde comme elle l’avait cru au départ, mais ovale, de couleur bleu pâle, étonnamment légère. En l’observant attentivement, on remarquait que des nervures formait un étrange dessin, comme un dragon, l’image semblait tellement réelle que Sakura eut du mal à en détacher son regard.
Elle caressa une dernière fois la surface de la pierre avant de se coucher. Elle trouverait bien une explication plus tard, on dit que la nuit porte conseil.



Le lendemain, lorsque la jolie jeune fille se réveilla, les yeux encore embués par le sommeil, son premier réflexe fut de vérifier si sa pierre se trouvait toujours là où elle l’avait posée la veille. Et ainsi, vérifier qu’elle n’avait pas rêvé. Elle se leva d’un seul bond en la voyant exactement à l’endroit où elle l’avait posée la veille, mais brisée en mille morceaux. Mais que c’était-il passé ? Sa mère hurlant son nom en bas des escaliers la força à descendre. Lorsque Tsunade la vit arriver, les cheveux en bataille et les yeux à peine ouverts dans la cuisine carrée, elle mit ses mains sur ses hanches avant de légèrement la réprimander pour être rentrée très tard hier soir et lui confia, par la même occasion, quelques tâches ingrates mais indispensables. Sakura soupira et dit à sa mère qu’elle se préparait et partait immédiatement. Elle remonta donc en courant, manquant de tomber dans les escaliers, se prépara le plus vite possible avant de regarder attentivement les débris de son objet. Elle n’osait plus le qualifier de pierre et l’observait donc sous toutes les coutures pour découvrir de quoi il s’agissait. Tsunade lui cria du bas des escaliers qu’elle partait pour une urgence. Mais à cet instant, c’était la dernière de ses préoccupations. En effet, devant ses yeux, un petit être s’extirpait difficilement de son lit, essayant vainement de se dégager des couvertures dans lesquelles il s’était malencontreusement emmêlé.
La jeune fille resta pétrifiée, son corps ne lui obéissait plus. Elle détailla donc malgré elle la créature. Elle était aussi grande que son avant-bras et possédait des ailes translucides beaucoup plus grandes que son corps. Ses écailles avaient la couleur du saphir. Ses serres et ses canines étaient blanches comme de l’ivoire. Elle avait déjà une allure altière et digne, même si ses mouvements restaient indécis. Une rangée de piquants courait le long de son cou et sur sa queue.

Après cette rapide inspection, Sakura réalisa avec stupéfaction que la bête, se trouvant à présent dans sa chambre, était un bébé dragon. Une créature féerique qui avait bercé toute son enfance de ses histoires magiques. En faisant tourner ses méninges à plein régime, elle réussit à faire le lien entre la pierre et la créature. La pierre était en réalité un œuf. L’œuf du dragon. Sakura resta stupéfaite, un dragon se trouvait dans sa chambre alors qu’ils étaient censés avoir disparus depuis des années. Elle ne savait pas quoi faire jusqu’à ce qu’elle voie la petite chose s’approcher lentement d’elle en couinant. Le bébé commençait à grignoter le bas des meubles, c’est à ce moment que Sakura comprit qu’il devait avoir faim.


Après avoir nourri le dragon de ce qu’elle avait déniché dans les placards de la cuisine, elle fit un geste inconscient.
Elle caressa la tête du dragon.
La rose ne garda pas sa main sur la tête de la bête plus de quelques centièmes de secondes. Car au moment où sa paume rentra en contact avec les écailles du bébé, une intense douleur fusa dans tout son corps la faisant trébucher. Elle se releva lentement, la main insensible, les doigts raidis. Inquiète, elle fixait un ovale blanc au creux de sa paume qui s’élargissait. A cet endroit, la peau la cuisait et la démangeait. Alors qu’elle examinait sa marque, elle sentit qu'une caresse mentale effleurait sa conscience. Elle se sentait lentement attirée hors de son corps, comme dans une autre dimension. Un mot résonnait en boucle à l’intérieur de son crâne.

Sakura.

La peur prenant le dessus elle brisa le contact mental avec le dragon. Elle le regarda, soupçonneuse, mais n’eut pas le temps d’approfondir sa découverte. Elle devait partir, alors malgré sa réticence elle ouvrit son esprit à la créature et se concentra sur ce message :

- Ne bouge pas, reste ici.

Le dragon la regarda de ses grands yeux bleus perçants, comme s’il la comprenait puis se lova sur la couette grise laissant échapper un soupir de bien être. La jeune fille partit enfin de chez elle, l’esprit occupé par son dragon.



Beaucoup plus loin, au centre du pays, dans la capitale de l’Empire, au fin fond d’une galerie de couloirs lugubres, dans une pièce grande et sombre, tapissée de motifs curieux, un homme allait et venait en regardant attentivement son fils cadet. Il s’arrêta et détailla une énième fois la chair de sa chair. Son fils était grand, possédant des cheveux noirs comme le charbon et des yeux de la même couleur. Extrêmement séduisant, ses conquêtes ne se contaient plus depuis très longtemps. Sa force n’avait d’égal que son charisme et il ne connaissait pas la pitié, mais pourtant son père hésitait. La mission qu’il comptait lui confier était trop importante pour qu’on la prenne à la légère et il doutait fort de son sérieux. Envoyer son fils aîné, Itachi, semblait judicieux et préférable, mais il fallait une personne inconnue de ses maudits rebelles et celui-ci était déjà connu par tous les habitants du Royaume comme étant son bras droit et un grand général.
Il fixa une dernière fois son fils, puis prit finalement la parole :

- La mission que je compte de confier est extrêmement périlleuse. Notre Empereur bien aimé, a ressentit une immense décharge d’énergie, il y a peu de temps. Un œuf de dragon a dû éclore, ça signifie qu’il a trouvé son dragonnier. Ta mission est de te lier d’amitié avec celui-ci et de l’attirer vers les ténèbres par n’importe quel moyen. Tu pars immédiatement dans un village du nom de Minos. Tu devras découvrir qui il est, seul. Et… Tu as carte blanche.

Toujours sans un mot, Sasuke inclina légèrement la tête et s’éloigna à grand pas. Si aucune émotion ne paraissait sur son visage d’albâtre en réalité il jubilait. C’était l’occasion où jamais d’affirmer sa supériorité vis-à-vis d’Itachi aux yeux de l’Empire.
Cette mission ne serait qu’une formalité, çela ne faisait aucun doute.



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Kiss Misslilie

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