aka oni (Masculin), le 26/05/2008 Voilà, j'avais cette idée de faire un 'Naruto' réel, dans un Japon d'époque. Plus qu'à espérer qu'il n'y ait pas déjà une fic comme ça.
Chapitre 4: Représailles.
Shikaku lui fit signe de s’asseoir. Kakashi s’exécuta, et se laissa tomber aux côtés d’Asuma.
-D’après ce que nous a dit Asuma, ils vous attendaient, hm ?
-Un piège. Un piège bien préparé. Ils étaient au courant de notre venue.
-C’est insensé… Qui pourrait les avoir prévenu…
-Koda, évidemment.
-Shikamaru ! Cria son père. Tais toi, comment oses tu parler ainsi de notre maître !
-Vous savez tous qu’il est derrière ça, hein ? Réfléchissez. Lors de l’assassinat, aucun ninja de Kategu n’a survécu. Comment ont-ils su que leurs ninjas étaient morts par les mains des nôtres ! Sinon par Koda… Koda qui les a prévenu de notre arrivée. Il ne nous a confié cette mission que dans l’espérance de nous voir périr…
-Shikamaru.
-Non, l’interrompit Sarutobi, nous savons tous qu’il a raison. C’est évidemment lui qui a prévu ce piège. Il a voulu affaiblir le village en pensant que je me déplacerai exprès pour le meurtre commandé, qui ne pouvait déboucher que sur un combat ; et il a cru que tout le village allait charger comme en temps de guerre… ! Il ne connaît rien aux ninjas. Il a monté ce plan sans rien connaître de nos méthodes.
-Il nous a enlevé trois, peut-être quatre ninjas par ce plan, fit remarquer Shikaku d’un ton acide.
Sarutobi hocha doucement la tête.
-Oui… Mais que pouvons nous faire. Koda est notre maître.
-Vous pensez qu’il veut nous éliminer ? Demanda Asuma, incrédule.
-Oui…
-Non, coupa Shikamaru, à la grande surprise de tous. N’oubliez pas que les ninjas de Kategu avaient aussi reçu l’ordre de tuer les deux samouraïs.
-C’est vrai. Mais qu’est ce que ça signifie ?
-Et bien…
-Plus important, coupa Asuma. Que faisons nous concernant Kategu ? Si ce que vous dites est vrai, ils ne vont pas en rester là…
-Une embuscade.
-Comme le feraient des ninjas normaux ? Interrompit encore Shikamaru. Non, un bon chef ne fait jamais ce que son ennemi attend de lui, disait Sun Tzu. Et ce qu’ils n’attendent pas, c’est une attaque !
-Quoi ? Les attaquer ? Mais…
-Voyons, s’ils organisent des représailles, et qu’ils s’attendent à une embuscade… Ils vont mettre un peu de temps à préparer leur attaque. Peu. Disons que si nous partons maintenant, nous pouvons les assaillir juste avant leur départ… Avec un peu de chance.
-Nous jouons le jeu de Koda si nous faisons cela, remarqua Kakashi.
-Nous n’avons pas le choix. Nous devons remplir sa mission. Il reste notre maître, vous le savez.
-Dans ce cas… Je vais prévenir les autres, dit Asuma en se levant.
-Nous partons dans une heure, ajouta Shikaku en se levant. Je viens t’aider. Kakashi ?
-J’arrive.
Shikamaru resta seul avec Sarutobi, regardant le vieil homme tirer sur sa pipe avec calme.
-Vous savez ce que cela implique, non ? Vous savez ce que veut Koda.
-Bien sûr, Shikamaru. Il veut détruire les ninjas de cette province.
Le silence s’installa définitivement dans la pièce.
En une heure, chaque ninja était près. Tous vêtus de noirs, on n’aurait pu les distinguer : tout juste pouvait-on reconnaître Naruto, armé de ses tegakis favorites, ou Choji, le fils de Choze, aussi fort que son père. Il ne laissait en rien transparaître ses émotions. Il n’avait officiellement pas le droit d’en avoir, mais tous savaient qu’il serait un combattant parmi les plus acharnés. L’Hokage apparut sur le perron de sa maison. Il lança un simple sifflement, et tous les ninjas partirent, répartis en sections, avec une discipline parfaite. Shikaku, Shikamaru et Sarutobi restaient sur place ; ils se cacheraient dans la forêt, au cas où Kategu remportait la bataille.
Une troupe aussi importante de ninjas ne passait pas inaperçue ; mais se séparer s’avérerait fatal s’ils tombaient séparément sur l’armée de Kategu… La seule solution était d’éviter les villes et progresser dans des zones marginales, le plus vite possible. Les ninjas progressaient à une vitesse assez impressionnante : ils ne s’arrêtèrent que deux heures pour dormir et manger, dans une forêt peu fréquentée, à l’écart des zones urbanisées. Asuma sut que Shikamaru s’était montré un stratège avisé quand il vit le village de Kategu : il grouillait d’activité, et il ne faisait aucun doute qu’ils allaient partir sous peu. Chaque ninja, sans plus attendre, commença à infiltrer le village, bondissant sur les toits avec le plus de discrétion possible : une manœuvre d’encerclement était l’idéal, et il fallait faire vite, car les shinobis adverses allaient bientôt les remarquer. Le signal de l’attaque fut donné quand une kunoichi de Kategu cria en désignant un ninja moins bien camouflé. Aussitôt, une pluie de kunaïs et de shurikens s’abattit sur les ninjas surpris. Un sifflement prévint ceux de Konoha de lancer les metsubushis. La fumée envahit le village. Les ninjas de Konoha chargèrent les ninjas de Kategu, totalement pris au dépourvu. Asuma sabra deux jeunes apprentis, puis engagea le combat avec un ninja confirmé. Il était déjà prêt à partir marcher sur Konoha, apparemment, et il avait réagi à toute vitesse : un vétéran. Il maniait un Jô, une sorte de grand bâton, avec une dextérité prodigieuse. Plus loin, des ninjas de Konoha mirent en place une unité de Otzu Tsu, l’équivalent de mortiers, à base de troncs d’arbres. L’unité se mit à bombarder les renforts de Kategu, qui arrivaient depuis les quatre coins du village. Asuma commençait à être en mauvaise position, quand un kunaï surgit derrière la gorge de l’homme à la vitesse d’un éclair. Sasuke battit en retraite et se focalisa sur une autre cible. Asuma reprit son souffle et replongea dans le champ de bataille. Il évita une chaîne lancée sur son visage et engagea le combat avec l’expéditeur.
Plus loin, Choji, dans une rage froide, saisissait les adversaires à bras le corps et les projetait au loin, ce qui était plus ou moins efficace selon la réception des adversaires. Les pertes étaient déjà nombreuses dans les deux camps. Une guerre ouverte n’était pas la spécialité des ninjas. Asuma errait sur le champ de bataille, un ninja-tô dans chaque main. Il buta sur le cadavre de Kakashi, transpercé de part en part par une lance. Il continua sa marche et sortit peu à peu du champ de bataille. C’est une rue plus loin qu’il tomba sur un ninja, tenant dans ses mains un coffret. Asuma lui tomba immédiatement dessus, sans que l’autre ait le temps de parer. Asuma s’empara du coffret, espérant tomber sur des documents expliquant le pourquoi du comment. Mais ce ne fut que la tête de Kurenai qu’il trouva, même pas embaumée. Asuma rejeta le coffret au loin. Rien d’intéressant. Il repartit dans le champ de bataille.
Lorsque la fumée se dissipa, les survivants de chaque camp se regroupèrent ; Konoha avait clairement pris l’avantage, au prix de nombreuses pertes néanmoins : Kakashi gisait à terre, avec à ses côtés d’autres shinobis : Ino, une jeune kunoichi prometteuse ; Kiba, et d’autres apprentis encore. Des vétérans, aussi. Aucune demande de reddition ne fut envoyée : le combat irait jusqu’au bout. Les deux camps se jetèrent à nouveau l’un sur l’autre. Seule, une petite équipe de Konoha prit la tangente. Ils ciblaient le chef du village. Ils le trouvèrent accompagné de gardes du corps. Sa vieillesse l’empêchait d’aller vite. Les ninjas gardes du corps remarquèrent les assaillants un peu trop tard. Ils furent rapidement éliminés. Le chef de Kategu garda sa dignité.
-Finissez en vite.
-Pas avant de savoir quelques petites choses.
-Hmf.
Seule la vitesse d’Asuma empêcha le vieillard de se couper la gorge. Le kunaï tinta au sol.
-Immobilisez le, gronda-t-il, et amenez Ibiki.
Le combat se terminait pour Konoha. Il n’y eut pas de fuyards dans les rangs de Kategu. Pas de prisonniers non plus. Ils combattirent tous jusqu’à la mort. Ibiki, spécialiste des interrogatoires, emmena le vieux dans un bâtiment proche.
-Vous ne me ferez pas parler, annonça simplement le vieux.
Tandis que les ninjas faisaient le compte des pertes, des cris inhumains commencèrent à s’élever du bâtiment. Ibiki connaissait son travail. Aucun ninja ne fit attention aux cris. Brusquement, ils se turent. Ibiki sortit du bâtiment, du sang frais sur sa tunique noire, l’air ennuyé.
-Hum… J’ai un peu trop surestimé sa résistance, il était plus fragile que je ne le croyais.
-Il a parlé ?
-Il a juste soufflé « vous ne vous en sortirez pas maintenant que Koda vous veut », puis « Fugyaa », ou quelque chose comme ça. C’est tout.
-Bon. Très bien, brûlez les corps de ceux de Konoha puis rentrons.
La besogne accomplie, la troupe, réduite d’un bon tiers de ses effectifs, repartit sur les routes. Cette fois, ils prirent plus de temps pour rentrer ; une journée et demie de marche fut nécessaire, toujours dans les zones désertes. Une fois à Konoha, ils envoyèrent chercher l’Hokage, Shikaku et Shikamaru. Sarutobi prit connaissance des pertes, sans émotion apparente. Les vétérans avaient été nombreux à tomber. Le village était réellement faible. Puis il fit venir Ibiki.
-…Puis « Fugyaa », et c’est tout.
-Fugyaa ? Tu ne te trompes pas ?
-Non, maître.
-C’est bon.
L’Hokage congédia d’un geste le ninja, qui s’exécuta.
-Merde…
-Fugyaa ?
-Oh non, Fukyan.
-Quoi ? Demandèrent ensemble Shikaku et Shikamaru.
Fukyan était le troisième village ninja de la contrée, et le plus éloigné, à une semaine de marche.
-Mais alors, reprit Shikamaru, alors…
-Oui, nous avions raison : Koda cherche à se débarrasser des ninjas de la province… Il pense sans doute que Fukyan va nous détruire, puis, affaibli, ne saura résister à une attaque surprise de samouraïs, ou de gardes, ou quoi que ce soit.
-Et nous allons rester là les bras croisés ?
-Oh non, dit Sarutobi. Il a beau être notre maître…
-Si nous trahissons, vous devrez vous faire seppuku.
-C’est mieux que l’extermination de Konoha.
-Cela signifierait l’extermination de Konoha.
-Bien, sourit l’Hokage, nous allons simplement lui rendre visite pour le moment. Ce n’est pas trahir.
-Nous ? Qui voulez vous envoyer ?
-Asuma, Gaï… Il a survécu, non ? Bien, donc Gaï et Tonota…
-Tonota a péri.
-Alors Asuma, Gaï, Inoichi et moi.
-Vous ?
-Évidemment. Il faut que je me déplace en personne pour Koda, réfléchis un peu, nous n’allons pas l’éliminer… Il faut que ce soit moi qui lui parle.
-Bien, dit Shikaku. Je vais prévenir ceux que vous voulez.
-Nous partons d’ici deux heures, ajouta Sarutobi. Koda réside à Sodoka, à une demie journée de marche.
-Une chance qu’il n’habite pas dans la plus grande ville de la province, elle est à deux semaines de marche, grinça Shikaku en partant.
Shikamaru regarda attentivement l’Hokage. Puis il lui tendit un papier et une pierre à encre. Sarutobi le regarda d’un air amusé.
-Tu as déjà compris, hein ? Tu es plus malin que ton père, sourit-il avant de s’emparer des objets que Shikamaru lui tendait.
-Qui allez vous désigner comme successeur ? Demanda Shikamaru d’une voix monocorde.