aka oni (Masculin), le 21/05/2008 Deuxième chapitre, et leur trouver des titres m'emmerde.
Chapitre 2: Conséquences d'un combat.
Sans un mot de plus, la lutte s’engagea. Les deux trios s’étaient chacun mis en formation. Ici, pas besoin de signes cabalistiques ou d’autres manoeuvres d’intimidation ; chacun savait à qui il avait affaire. Quoique. Il était certain que ce n’était pas un détachement de Konoha ; l’organisation était rigoureuse, et une affaire portant la vie de l’Hokage n’aurait su être traitée à la légère. Sans doute un autre clan… Mais qui ? Les villages ninjas de cette province étaient très rares. Les villages ninjas en général étaient rares. Les clients étaient rares. De plus en plus rares. Et trop de villages ninjas auraient finis par nuire à leur anonymat. Comme dans cette mission : pour une mission d’élimination, un seul ninja suffisait en général. Ici c’était un cas exceptionnel. Tout en jaugeant son adversaire du regard, Genma réfléchissait ; ils étaient quatre, c’était un grand maximum et c’était déjà hors du commun ; leur mission semblait être également un assassinat, et ils s’apprêtaient à partir. Donc ils devaient avoir reçus une demande similaire… Extrêmement étrange. Puis Genma interrompit ses pensées. Il évita un shuriken furtif par pur réflexe, tandis que l’autre bondissait sur lui, dégainant un ninja-tô à la vitesse de l’éclair. Genma se laissa tomber en arrière, évitant le coup tranchant, puis se rétablit en sautant sur ses mains, en arrière. Il dégaina à son tour un ninja-tô, puis bondit sur son adversaire, mais il stoppa son mouvement en pleine course et lança un dard sur son adversaire, qui, pris au dépourvu, reçut l’aiguille dans le bras. Il n’eut pas le temps de réaliser que Sasuke lui tranchait proprement la gorge. Il s’en était fait une spécialité, comme en témoignait l’autre corps ; le second ninja avait péri de la même façon. Naruto, lui, était tombé sur un adepte du Kamayari, une sorte de lance à crochets ; Naruto sortit ses Tegaki et les fixa rapidement à ses paumes de main ; mais l’autre sut profiter de ce temps mort. Uzumaki para de justesse l’arme de son adversaire, le crochet à quelques centimètres des yeux. Il repoussa sauvagement son adversaire : le Démon Renard allait encore prouver sa férocité. Le cliquetis des armes arracha un grognement inquiet à Genma ; le combat s’était déroulé silencieusement jusque là, et il ne valait mieux pas alerter la rue… Enfin, Naruto réussit à porter un coup ; l’autre recula de quelques centimètres, mais c’était déjà terminé, et il fut éventré avant de s’en rendre compte, mort avant de toucher le sol.
-Ok, barrons nous maintenant, jeta Genma.
-Hmm, attends, y’a plus personne…
Naruto commença à mutiler le corps avec sauvagerie, lui arrachant des lambeaux de peau, les yeux et une partie du visage, quand il fut brusquement tiré en arrière par Sasuke.
-Tu es complètement con ? Il faut partir de suite. Avec un peu de chance, on aurait pu faire passer ça pour un massacre mutuel, mais toi…
-Peu de chances avec des ninjas égorgés. Jette les dans le puit du fond de la cour.
Naruto acquiesça. Chacun transporta sa victime et la jeta dans le puit. Au quatrième, Genma prit le temps d’inspecter le corps. La nuit était avancée, tout était calme. Genma ne trouva aucun objet distinctif. Il s’y attendait ; c’était une règle de base chez les ninjas. Il poussa son inspection. Rien. Dépité, il laissa tomber le corps. Quand soudain…
-Hé, mais… Cette position, c’est…
Genma fut interrompu brusquement par un vacarme soudain à la porte. Des gardes tambourinaient. Apparemment, le combat n’avait pas été aussi silencieux que prévu, des gens dans la rue avaient entendu…
Les ninjas se replièrent. La fuite avant tout. Ils laissèrent le cadavre du dernier mystérieux ninja sur place et commencèrent à escalader un arbre. Quelques minutes après, loin de la villa, ils entendirent que les gardes commençaient à défoncer la porte. Mais c’était trop tard. Dans deux heures, ils seraient de retour à Konoha. Et Naruto n’était pas près de recevoir une nouvelle mission. Sa tunique ninja était trempée de sang.
-Règle 7 du Nindô, grinça Genma.
-La soif de sang est plus dangereuse pour le ninja que pour son adversaire, récitèrent les deux apprentis aussitôt.
Plus un mot ne fut prononcé jusqu’au village. Là, les deux apprentis partirent prendre les deux ou trois heures de sommeil qu’il restait jusqu’à l’aube. Le lendemain, ils devraient être dans les champs. Genma, lui, se dirigea tout de suite vers le bâtiment du Hokage. Celui-ci veillait tranquillement, lisant un ouvrage de stratégie militaire. Seul l’œil exercé d’un ninja pouvait voir qu’il était aux aguets. Pourtant il ne leva pas la tête quand Genma rentra dans la pièce avec déférence.
-Cible ?
-Eliminée.
Sarutobi poussa un soupir de soulagement.
-Bien… Je n’aurai pas à me servir de ça, alors, dit-il en désignant une lame ouvragée.
-Il y a un problème.
-Quoi ?
Genma lui raconta la soirée par le menu. Quand il eut fini, l’Hokage s’était presque levé, et paraissait plus inquiet que Genma ne l’avait jamais vu.
-Tu as pu les identifier ?
-Pas formellement. Des ninjas formés. Mais…
-… ?
-Leur façon de porter les protections. C’est… C’est la technique Kategu, celle qui permet une plus grande mobilité des poignets contre une moins bonne protection…
L’Hokage se leva d’un coup.
-Impossible, lâcha-t-il. Totalement impossible. Tu sais bien que les Kategu…
-Oui, ils sont de la même province, mais…
-Il n’y a pas que ça…
-Comment ça ?
-Je ne devrais pas te le révéler, mais… Ils sont aussi sous les ordres directs de Koda.
Le silence retomba. La nuit était calme, seuls les insectes troublaient la quiétude nocturne.
-Ça parait… Logique, non ? Ils sont de la même province.
Sarutobi se laissa retomber lourdement sur le sol, l’esprit ailleurs.
-Oui, officiellement. Sauf que c’est le seul des trois villages de cette province à n’obéir qu’exclusivement aux ordres de Koda. Lui et lui seul ! Ils ne sont pas mercenaires. Ils sont encore mieux cachés que nous ! Tu réalises ce que ça implique ?
-Mais…Que Koda leur aurait ordonné de tuer…Ça n’a pas de sens !
-Aucun… Ou alors, un sens atroce.
-Que voulez vous dire ?
-Allez dormir.
Genma s’inclina, et sans plus insister s’en alla. Sarutobi resta quelques temps plongé dans sa méditation, puis saisit un papier et une pierre à encre, et commença à calligraphier une lettre.
Le lendemain, personne ne fit allusion à la mission ; tout se passait comme si rien ne s’était produit, excepté pour Naruto, qui était astreint aux corvées les plus dures et répugnantes du village pour sa conduite dangereuse. La fosse septique du village était assez sale…
En fin de soirée, un messager arriva. Shikamaru, qui était sorti prendre l’air du soir devant le bâtiment de l’Hokage, où il avait lu toute la journée, reconnut de suite le grand samouraï de la veille au soir ; il avait espionné la scène. En bon stratège, il récoltait toutes les informations possibles. Le samouraï ne portait aucun document. Il entra sans cérémonie dans le bâtiment de l’Hokage et dit, à voix si haute que Shikamaru n’eut pas besoin d’espionner :
-Maître Koda vous remercie de votre invitation, mais il ne peut venir vous visiter. Il vous remercie cependant de votre action ; bien qu’elle n’ait pas été aussi discrète que prévue, vous n’êtes pas contraint au seppuku. Bonne soirée.
Sans attendre de réponse, le Samouraï repartit, un sourire rêveur aux lèvres, sans plus prêter attention aux ninjas aux alentours.
Shikamaru passa la tête. Hautement incorrect, mais le chef du village n’eut pas l’air d’en tenir compte : il semblait serein mais n’importe qui, en observant un peu, eut pu voir qu’il contenait à grand peine sa colère.
À ce moment là, un ninja apparut aux côtés de Shikamaru, sorti de nulle part.
-Maître ! Un messager de Kategu vient de laisser un message pour vous !
Sarutobi releva la tête, et saisit le papier d’une main tremblante. Une fois sa lecture terminée, il soupira :
-Ce que je redoutais. Shikamaru, appelle ton père, et fais venir Genma, Uzumaki et Uchiwa. Et… Reste, après.
-Bien.
Ce fut fait en une dizaine de minutes. Le petit groupe trouva Sarutobi plongé dans le papier des Kategu.
-Bon…Asseyez vous. Genma, tu avais vu juste, félicitations. C’était bien des Kategu. Et devinez quelle missive je reçois aujourd’hui…
Il se mit à lire la lettre :
[i]Sarutobi, chef du village caché de Konoha.
Hier au soir, vous avez interféré sur une mission donnée par Maître Koda en personne, à qui vous êtes soumis malgré vos activités annexes. Quatre de nos éléments sont morts par les mains des vôtres. Par conséquent, nous exigeons réparation, etc.[/i]
-Mais… Mais Koda a demandé à deux clans de… Enfin, c’est… Ils n’ont pas deviné ?
-Eux pensent sans doute que nous avons reçu le même ordre d’un client… Annexe, termina-t-il avec un pli amer à la bouche.
-Hu… Je ne comprends pas ce qu’a voulu Koda… ?
-Je lui ai demandé de venir s’expliquer. Il a refusé. Ça peut attendre.
Le silence retomba.
-Qu’est-ce que Kategu exige en réparation ? Demanda Shikamaru d’un ton sombre.
Sarutobi prit le temps de lui lancer un coup d’œil admiratif.
-Une somme… Prohibitive. Nous n’en possédons pas le centième. Ou…. Ou bien… Les vies des ninjas en mission hier soir.
Le silence prit à nouveau possession de la pièce.
Hop hop hop, j'en ai écrit cinq en un week end, donc ça va vite s'enchaîner !