Fiction: La taverne des âmes perdues ...

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Je marche. J'en ai marre. Pourquoi la vieille a besoin de moi, maintenant, à quatre heures huit du mat ?
Bonne question. Je vais pas me gêner pour la poser. Je vais sûrement aller caresser le mur après, mais je m'en fous. Avec Sakura, je suis devenu un professionnel averti des voyages à grande vitesse.
En plus, il pleut. Il fait nuit. Il fait froid. Même le temps me fait chier. Tout me fait chier. Les gens me rejettent. Le village me rejette. La planète entière me rejette. C'est désespérant...

J'avoue, gamin, j'aimerais pas être toi, râle quelqu'un.
- Oh, toi, tu peux te la fermer, saleté de démon. Si on me déteste, c'est à cause de toi.
Ouais, vas-y ! Mets la faute sur les autres ! De toutes façons, moi je dis...

J'écoute pas la suite. Depuis quelques temps, Kyuubi a pété un câble. Il passe ses journées à me saouler avec ses pseudo-thèses sur la fin du monde ; d'après lui, si je le laisse sortir, on deviendra les rois de l'univers, on aura tout ce qu'on veut... Vous saviez que Kyuubi rêve de pouvoir voler ? Moi non, avant hier soir, mais vous voyez comme parfois les gens cachent bien leur jeu...
C'est donc avec un mal de tête "démoniaque" que j'arrive devant le bureau de notre bonne vieille Hokage, trempé, fourbu et surtout affamé. J'allais défoncer la porte comme d'habitude quand un horrible pressentiment m'assaille. Je sens bien que si jamais j'entre en hurlant, ma vie finira là.

Je parie un plat de ramens qu'elle dort sur son bureau, complètement bourrée, minaude Kyuubi, qui a bien voulu interrompre ses élucubrations sur la puissance absolue.
Ah oui, autre nouveau délire de mon démon : faire des paris vraiment cons.

- Je parie pas, c'est trop probable... Répliqué-je en entrant silencieusement.

Au fond de moi, le renard pousse un grand cri de contentement, qui m'arrache les tympans. Devant nous, se dresse, imposante et majestueuse, la grande Tsunade qui... est complètement défaite, ronfle à pleins poumons, une feuille de paperasse couverte de bave collée sur sa joue. Très glamour.
Kyuubi part dans un fou rire incontrôlable que je suis bien tenté de suivre, mais je tiens encore un peu à la vie, alors je garde mon calme. Je m'approche doucement. Un ronflement sonore me fait reculer. Je vais pas me dégonfler, quand même ?! Je fais encore faire un pas, deux. Je suis maintenant tout près de son visage. Bah ! Elle pue l'alcool.

- Tsuuunadeeee... Il faut se réveiiilleeeeer... Soufflé-je d'une voix mielleuse.

Par précaution, j'ai envoyé un clone, avec elle, on ne sait jamais...
Soudain, la porte s'ouvre à la volée, laissant entrer une Shizune au bord de la crise de nerf.

- TSUNADE-SAMA ! Hurle cette idiote.

Nooon ! Pas ÇA ! Le Hokage se redresse en criant et frappe la première chose sous sa main, c'est-à-dire mon clone. Il se désintègre sous la force monstrueuse. Ça aurait pu aller, si je ne m'étais pas caché derrière la porte que son assistante vient justement d'ouvrir. Écrasé entre le battant et le mur, je geins en étouffant. Shizune s'empresse de me dégager.

- Naruto-kun ?! Couine-t-elle.

Naaaan, sans blague ! C'est rassurant de savoir que même après avoir été défoncé par une porte, je suis toujours reconnaissable. Mais je ne suis pas au bout de mes peines, je vois arriver sur moi une énorme pile de dossiers à une vitesse incroyable. Je n'ai pas le temps de protester ou esquiver que déjà le bloc vient s'encastrer dans mon ventre. Pour la deuxième fois, je viens dire bonjour au mur.
Encore un cri de Shizune. Elle passe sa vie à geindre, celle-là, ou quoi ?! Je reste quelques secondes écrasé au sol avant de me relever difficilement.

- Mais, mais... Articulé-je avec difficulté.

Tsunade, les yeux rougis, encore un peu de bave au coin des lèvres, me toise avec son regard meurtrier, qui m'incite immédiatement à reculer.

- TU N'ENTRES PAS COMME ÇA DANS MON BUREAU, TU M'AS FAIT PEUR ! Hurle-t-elle tellement fort que je sens du bout de la pièce son haleine d'alcoolique.

Je suis consterné ! Moi, j'ai rien fait ! Shizune me regarde avec des yeux de "ok, c'est moi qui ai fait la connerie, mais ne dis rien !" Et ben, sympa la dévotion ! De toutes façons, c'est toujours moi qui prends tout, même pour les autres...
J'allais me relever, quand soudain la porte se rouvre ! Je la vois arriver vers moi, comme une invitation à un voyage pour le mur. AH NON ! PAS CETTE FOIS ! À une vitesse ahurissante, je crée un rasengan que je lance de toute mes forces sur le bout de bois qui me nargue. Il vole dans toute la pièce, éclaté en morceaux ! Bien fait ! Mais ce que je n'avais pas prévu, c'est qu'un éclat arrive dans la tête de... Sakura !
Et merde ! Je ferme les yeux. Je sens que le coup monstrueux arrive. Et je le sens bien. Tiens, salut, le mur, on commence à se connaitre, toi et moi... J'entends des hurlements, des soupirs de pitié, des "bakas !" ...
À part le fait que je pisse le sang, que le bureau est défoncé, que la porte n'existe plus et que des feuilles volent de partout, la situation redevient normale. Tous les Chuunins débarquent peu à peu, me lançant des "encore ?", "P'tain, t'es trop con", " Galère..." (Je vous laisse deviner de qui est le dernier commentaire...)
Tsunade se racle la gorge. Pff, c'est con, tout le monde a compris qu'elle était bourrée...

- Avant de commencer, Shizune, tu avais quelque chose à me dire ? Demande-t-elle avec un fausse voix posée.
- Pas grand-chose, Tsunade-sama, juste qu'il n'y avait plus de café...

Ma bouche tombe jusqu'au sol ! J'ai failli mourir pour ÇA ?! Sous l'œil menaçant de ma coéquipière, je ne tente pas de commentaire.

- Bien. Je vous ai tous réunis pour une mission trèèès importante...
- À quatre heures huit du matin ? Relance Shikamaru en bâillant.

Ça, c'est pas moi qui l'ai sorti ! Tsunade continue de parler, sans rien faire. Pourquoi n'y a-t-il que MOI qui vais m'encastrer dans le mur ?!

- Donc, je disais, vous devez tous vous rendre au pays du Beau petit rayon de soleil qui...

Là, c'est trop, je tiens plus ! Avec l'autre renard qui pouffe de rire depuis tout à l'heure, je craque et pars dans une crise de fou rire incontrôlable.
- Nan mais c'est quoi ce nom ? Articulé-je entre deux inspirations.

Je déchante assez rapidement, voyant le point menaçant de mon Hokage se diriger vers moi. Les autres aussi ont rigolé ! Mais encore une fois, c'est moi qui pars m'écraser. Un jour, j'apprendrai un truc : LA DISCRÉTION...



Voilà =P
Chapitre 1 pas encore dans l'action, mais ça va venir !
Patience ^^

NARU : Je suis discret, d'abord ! >.< [ vexé ]
MOI : Mais oui, mais oui ... Je sais ...
Au fait, TSunade te cherche ! Elle a pas vraiment apprécié que tu dise
à tout le monde qu'elle ronfle ...
NARU : NOOOON ! X(
MOI : J'avoue, quelle discretion ....

ENJOY XD

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