Fiction: Une espionne pour Konoha ?

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Akira réfléchit encore quelques heures à la proposition que Tsunade lui avait faite. Elle se leva, s’approcha de la porte et cria qu’elle était prête à donner sa réponse. Personne ne lui répondit mais elle savait qu’on l’avait entendue. Elle se rassit sur son lit en attendant. Quelques minutes plus tard, elle entendit des pas approchant dans le couloir et une clé tourner dans la serrure. Kotetsu entra dans la cellule.

-Tu as décidé ?

-Oui… Allez avertir l’Hokage que j’accepte son offre mais que évidement, je veux plus de détails.

Il sortit et referma la porte à clé. Encore une fois, elle devait attendre. Elle espérait sortir rapidement, respirer l’air frais, quitter son traditionnel uniforme de détenue et surtout, enlever ce bracelet à la cheville qui lui bouffait son chakra en permanence. C’était à cause de ce bracelet si elle était toujours faible, sans énergie. Elle n’avait pas l’intention de s’enfuir, alors pourquoi utiliser les grands moyens contre elle ?



*****



Tsunade discutait de nouveau avec Jiraiya. Regardant par la fenêtre, elle lui résuma sa visite à la prison.

-Je t’ai écouté. J’ai été la voir et je lui ai proposé l’offre en échange de sa liberté.

-Ça s’est bien passé ?

-Très bien, mais j’ai encore des doutes sur elle. Akira a délibérément choisi de suivre Orochimaru quand il a déserté. Je ne sais pas, je n’ai pas totalement confiance en elle. Mais j’aurais ...

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que quelqu’un frappa à la porte. Elle l’invita à entrer. Celui-ci la salua et s’approcha de son bureau. Remarquant qu’elle n’était pas seule, il s’excusa et salua Jiraiya.

-Hokage-sama, Jiraiya, si je tombe mal je peux revenir.

Tsunade se redressa sur sa chaise.

-Non, ça ira merci. Quelles nouvelles m’apportes-tu ?

-Kotetsu m’a demandé de vous remettre cette lettre.

Il s’approcha d’avantage et lui tendit la lettre. Elle la prit, le remercia, puis le shinobi quitta la pièce et retourna à son poste. Tsunade lut rapidement la lettre et la rangea dans son tiroir.

-Elle a accepté, dit-elle à Jiraiya. Je dois y retourner, tu m’accompagnes ?

Ensemble, ils partirent en direction de la prison. Tout en marchant à travers les rues du village, ils continuèrent leur discussion.

-Juste avant qu’on ne nous interrompe, tu allais dire quelque chose…

-J’allais dire que j’en aurais volontiers parlé à Anko avant. Pour savoir ce qu’elle en pense. Si une personne dans ce village connaît bien Akira, il s’agit bien d’elle…

- Rien ne t’empêche de lui parler. Il faudra bien qu’Akira ait une discussion avec l’équipe 7. Tu n’as qu’à inviter Anko. Parle-lui un peu avant, seule à seule, pour savoir ce qu’elle en pense.

- Tu as parfaitement raison. Allons chercher Akira et j’enverrai un message à Anko.

En une quinzaine de minutes, ils s’étaient rendus à la prison. Arrivés devant les portes, ils aperçurent Kotetsu qui les attendait à l’extérieur.

-Vous en avez mis du temps, lança t’il pour plaisanter.

Ce fut Jiraiya qui répliqua le premier. Se grattant la tête, avec un sourire un peu idiot, il répondit :

-Parle parle, jase jase, le temps passe vite.

-Bon, espérons que ce soit bonne idée, enchaîna Tsunade en soupirant. Allons-y.

Les trois empruntèrent exactement le même chemin que précédemment. Seule différence, c’était plus calme.
L’après-midi, les prisonniers "dignes" de confiance étaient envoyés travailler dans des mines, partaient faire des travaux de construction ou autres trucs divers.

Arrivé à la cellule, Kotetsu frappa légèrement et annonça à la prisonnière que son salut était arrivé. Il introduisit la clé dans la serrure et ouvrit la porte. Tous entrèrent. Elle était là, comme le matin même, assise sur son lit, les jambes repliées. Celle-ci leva la tête quand ils entrèrent. Son cœur se mit à battre plus rapidement. C’était sûr, elle rêvait de sortir de cette prison. Seulement, elle avait aussi peur de l’avenir qui l’attendait.

-Deux des Sannins légendaires, ce n’est que trop d’honneur. Vous avez peur de moi ou quoi ? lança-t-elle avec un petit rire.

-Bien que tu sois forte, je pourrais t’écraser à l’aide d’une seule main, répliqua l’Hokage. Il n’empêche que c’est grâce à lui si je t’offre aujourd’hui cette opportunité. Ne me fais pas regretter cette décision.

-Eh bien, je crois que je dois te remercier d’avoir pensé à moi, dis t’elle en s’adressant à Jiraiya.

-Bon, c’est simple. Nous irons dans mon bureau où une petite discussion s’impose. Mais avant, nous irons chercher tes affaires et tu pourras te changer. J’imagine qu’il te tarde de quitter ces vêtements de prisonnier. Qui plus est, tu
attirerais trop les regards vêtue ainsi. Tes armes, parchemins ou autres, tu peux tout de suite oublier ça. Je ne te les rends pas immédiatement. Cela te convient ?

-Est-ce que j’ai le choix ? répondit Akira.

-Bien, parfait ! Allons-y !

Tous quittèrent la pièce, Jiraiya fermant la marche. Avant de quitter la bâtisse, ils empruntèrent un autre chemin. Au bout du sombre couloir se trouvaient les entrepôts des objets appartenant aux détenus. Comme sur la porte de sa cellule, une case avec le numéro 775 était accroché sur le casier. Kotetsu s’avança, prit son trousseau de clé dans sa poche et déverrouilla le compartiment. Tsunade se glissa derrière Akira et la poussa légèrement vers le casier. En regardant à l’intérieur, celle-ci ne put s’empêcher de déglutir.

-Je n’aurais jamais pensé remettre cet uniforme un jour…

Sur une tablette, parfaitement plié, il y avait son ancien habit du temps où elle était avec Orochimaru : de couleur brun-beige, avec le traditionnel "cordon" bouclé que les subordonnés portent.

-Qu’est-ce que tu préfères ? Ces habits ou rester comme tu es en ce moment ? lui demanda Tsunade.

- Bien pensé… je vais opter pour l’uniforme d’Orochimaru, bien qu’avec le temps, il doit avoir rétréci.

- Et puis, tu as grandi aussi, ajouta Jiraiya.

Akira prit ses affaires et se tourna vers l’hokage.

-Où j’me change ?

-Ici même… C’est trop risqué de te laisser seule pendant que tu te changes, tu pourrais en profiter pour te sauver en douce.

-Dans une prison où il y a des gardes partout… J’pense pas moi. Et le pervers t’en fais quoi ?! Je n’ai pas envie de me faire mâter, vous allez avoir un dégât de bave par terre…

Jiraiya allait répliquer à l’instant mais Tsunade le devança.

-Toi ! Aucun commentaire… lui ordonna t’elle. Et puis toi, tu n’as rien à craindre. Ces messieurs vont se retourner le temps de te changer. Il n’y aura que moi qui te regarderai et non… je ne te materai pas.

-Ca me rassure, lança t’elle en levant les yeux en l’air, une once d’ironie dans la voix.

Les deux hommes se retournèrent, dont un à contrecœur. Akira commença à se dévêtir et enfila ses anciens habits. Elle ressentit un étrange sentiment au contact des vêtements sur sa peau, un sentiment de honte, de culpabilité. Elle se souvenait de toutes les atrocités qu’elle avait commises au service de son ancien maître. Toutes ces morts inutiles, tout ce sang versé. Elle eut un haut le cœur.

-Ca ne va pas ? lui demanda Tsunade en remarquant son malaise. Tu as le teint blanc tout d’un coup.

-Laisse, ce n’est rien. Bon j’suis prête, on y va ?




*****



Cela faisait plusieurs heures qu’Akira attendait, assise sur une chaise, dans le bureau de l’Hokage. Jiraiya était resté avec elle pendant que Tsunade et son assistante étaient parties chercher quelqu’un.

-Pourquoi tu me regardes comme ça ! lança-t-elle. J’ai un morceau de salade entre les dents ou quoi ?

-Non, non… C’est seulement que tu as énormément changé depuis la dernière fois que je t’ai vue. Beaucoup changé même. Où est passée la jolie jeune fille qui riait toujours ?

- Tout le monde change. J’ai fait des erreurs et aujourd’hui j’en paye le prix. Tsunade avait raison sur les expérimentations d’Orochimaru. Je ne suis que l’ombre de moi-même mais j’en ressors plus forte. Toutes ces années passées à la prison de Konoha ne m’ont pas aidée non plus, mais je l’accepte.

-Tout le monde fait des erreurs moi y compris, lui répondit t’il.

Elle changea de position à cause de l’engourdissement et reprit :

-Pendant que l’autre n’est pas là, je voulais te dire merci. Sans toi, j’aurais fini mes jours dans cette cellule.

-Ce n’est rien. Tu n’étais pas une mauvaise fille. Tu as seulement été influencée comme tant de monde. Moi j’ai confiance en toi alors ne me fais pas regretter mon choix.

-Je ferai tout mon possible, lui répondit-elle en riant.

Ils restèrent ainsi, silencieux, encore quelques minutes. Tsunade entra l’instant d’après accompagnée de Shizune, Sakura et Anko. Sakura salua l’ancienne prisonnière d’un signe de tête et Shizune ce contenta de l’observer. L’hokage alla s’asseoir à son bureau et invita Anko et Akira à avancer. Les deux ex-disciples d’Orochimaru se regardèrent attentivement.

-Tu es dans un sale état Akira…

-J’ai eu des moments difficiles c’est tout. Ca va maintenant, répondit Akira en jetant un coup d’œil à Jiraiya.

-Assez parlé les filles ! Le temps presse. Akira, tu seras accompagnée d’Anko dans tes déplacements pendant quelques temps. En premier lieu, je lui ai donné l’argent nécessaire pour que tu puisses t’acheter d’autres vêtements. Tu en profiteras pour aller manger et prendre l’air. Après tout ce temps passé enfermée, il doit te tarder de sentir le vent sur ta peau. Je vous laisse toute la journée. Revenez ici après.

Les deux s’inclinèrent et sortirent du bureau. Elles descendirent les escaliers en silence et quittèrent le bâtiment en s’éloignant tranquillement dans les rues de Konoha. Pendant un long moment, aucune des deux n’osa parler. Elles se jetaient de vifs coups d’œil pendant que l’autre avait le regard tourné et ainsi de suite. Elles marchèrent tout le long de la rue principale sans échanger un mot. C’est Akira qui prit la parole en premier.

-As-tu quelque chose contre moi ?

Anko la regarda et répondit négativement d’un signe de tête.

-Non, je n'ai rien conte toi, c’est juste que je ne pensais pas te revoir aussi rapidement, et surtout autant changée. Qu’est-ce qui t’es arrivé bon sang ?

-Disons que j’aurais dû t’écouter quand tu me disais qu’il ne se souciait pas de nous, tout comme il ne se souciait guère de ses cobayes. Mais je suis restée. J’ai continué de croire en vain que derrière toutes ces horreurs, il y avait de bonnes intentions. Je me suis trompée sur toute la ligne. J’ai moi-même servi de cobaye, non sans mon consentement, à plusieurs de ses expériences. Je ne suis pas totalement déçue du résultat étant donné que j’ai certaines aptitudes que d’autres n’auront jamais, mais il y a aussi les effets secondaires. J’ai failli en mourir et de plus, mon espérance de vie a beaucoup diminué. Ca a aussi entraîné une décoloration de mes cheveux. Mais ça, ce n’est pas bien grave.

-Ma pauvre… L’important c’est que, maintenant, tu sois délivrée de son emprise et que tu aies même la chance de racheter les atrocités commises dans le passé. Viens là, mon amie !

Les deux filles s’étreignirent longtemps. Akira fut prise de tremblements et commença à verser des larmes en serrant son amie encore plus fort.

-J’ai toujours eu peur que tu m’en veuilles, dit-elle tout en pleurant. Tu étais ma seule vraie amie et j’ai tout gâché.
Je m’en veux tellement ! J’ai été stupide de le suivre…

-Arrête maintenant, tout ça est derrière nous. Je suis toujours ton amie et tu commences une nouvelle vie dès aujourd’hui !

Akira essuya ses larmes avec sa manche et ensemble, elles reprirent le chemin vers les boutiques. La jeune fille masqua son inquiétude en souriant.

« Une nouvelle vie oui, mais dangereuse…» pensa telle.




*****



Après toute une journée à faire les boutiques et à se restaurer, les deux filles se rendirent au sommet des têtes des précédents Hokages. Elles passèrent ainsi plusieurs heures à bavarder et à refaire connaissance l’une l’autre. Silencieusement, elles regardèrent le soleil se coucher à l’horizon. Akira adorait le contact des derniers rayons de soleil sur sa peau.

Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas profité d’un moment comme celui là. La lumière du jour passait à peine par la minuscule fenêtre de sa cellule. Elle savoura chaque instant de cette journée qui défilait beaucoup trop vite à son goût. Anko se leva et annonça le départ. Tsunade leur avait demandé d’être de retour avant la nuit. Ensemble, elles reprirent le chemin en direction du bureau de l’hokage.

Anko laissa Akira devant la porte et lui dit de l’avertir si elle avait besoin de quelque chose. Elle partit et Akira resta seule. Elle frappa et entra dans le bureau. Celle-ci salua l’hokage et toutes les personnes présentes. Il y en avait beaucoup plus que tantôt, dont certains qu’elle ne connaissait pas. Tous la dévisagèrent à son entrée. Voir un ancien disciple d’Orochimaru n’était pas fréquent.

-Akira, je te présente Sakura, que tu as déjà rencontré plus tôt, dit Tsunade en pointant Sakura. Lui c’est Naruto, le coéquipier de Sakura et par la même occasion, tes nouveaux coéquipiers. Quant à lui, c’est Yamato, leur superviseur, et le tien dès maintenant. Demain, vous allez vous entraîner tous ensemble afin de tester tes capacités et te dérouiller un peu.

-Avec ou sans armes ? Au corps a corps, je ne vaux pas grand chose.

- Tu es bien pressée de récupérer tes armes… Je ne te cacherai pas que je préfèrerais ne pas te les rendre, mais en tant que chef d’équipe, ce sera à Yamato d’en décider. Je compte sur toi pour lui obéir et respecter tes nouveaux coéquipiers.

Tsunade demanda à tout le monde de quitter la pièce, mais garda Akira avec elle. Quand ils furent tous partis, elle lui demanda de s’approcher.

-Je voulais aussi préciser, Sakura et Yamato sont au courant pour ta future mission mais pas Naruto. C’est important qu’il ne le soit pas. On se comprend bien ?

-Oui.

-Et tu n’es pas sans savoir que ce garçon est… comment dire… spécial.

-Je sais, il s’agit de Naruto Uzumaki, l’hôte du démon renard à neufs queues.

-Bien, tu sais aussi que l’Akatsuki chercher à s’approprier les neufs démons légendaires. Je te demande seulement de faire attention s’ils te demandent d’aller chercher Naruto. Je ne veux pas qu’il tombe entre leurs mains.

-Je verrai ce que je peux faire. Je ne dois pas non plus compromettre ma position. Jamais ils ne devront savoir que je suis une espionne sinon s’en est fini pour moi. Je tiens à ma liberté alors je veux rester en vie.

-Cela va de soi. Maintenant que tout est clair entre nous, nous allons te conduire à tes appartements. Shizune t’attend à l’extérieur pour t’y conduire.

Akira salua son supérieur et se dirigea vers la sortie. Avant d’ouvrir la porte, elle se retourna et s’adressa à Tsunade.

-Je… Je voulais te remercier pour ce que tu as fait pour moi. Je n’en n’ai peut-être pas l’air mais je t’en suis infiniment reconnaissante. Je tacherai de ne pas te décevoir.

Tsunade lui fit un sourire et Akira quitta le bureau.



The end !!! of the chapter ... ^^ plus long que le 1 er. Je sais qu'il n'y a pas beaucoup d'action pour le moment mais sa vient ^^ Prochain chapitre, je promet de l'action :D Aller ont se revoit au chapitre 3 !

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