Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Aux côtés d'un imbécile (terminée)

Un simple allé-retour jusqu'à Konoha, voilà la mission de Temari. Mais quand il s'agit de la faire avec l'ambassadeur de Konoha qu'elle ne peut pas supporter, tout se complique.
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Mimoo (Féminin), le 11/05/2008
Attention mesdames et messieurs, une fic complétement à l'ouest made in Mimoo. Le couple, aha! Surprise (qui n'en est pas vraiment une)!

Bonne lecture (ou bonne chance)




Chapitre 1: One Shot



- Une mission avec cet imbécile? JAMAIS ! JAMAIS ! JAMAIS ! Tu m'entends, Gaara ?!
- Je t'entends très bien, alors si tu pouvais baisser le volume, mes tympans t'en seraient reconnaissants.
- Et n'essaie pas tes répliques sarcastiques débiles !

Le Kazekage de Suna, nullement impressionné par les performances vocales de sa sœur aînée, resta impassible alors que la célèbre kunoichi du désert se lançait dans des hurlements surhumains.

Et tout ça pour quoi ? Parce qu'elle ne voulait pas faire le trajet Suna-Konoha en compagnie de l'ambassadeur du village de la feuille. Ce dernier n'en avait d'ailleurs strictement rien à faire.

- Galère...

Furibonde, la jeune fille blonde à l'éventail dans le dos se tourna d'un coup et fusilla Shikamaru Nara du regard. Le pauvre garçon haussa un sourcil et bâilla ostensiblement, comme pour bien lui montrer qu'elle était chiante à crier de bon matin.
Temari se détourna du brun et reporta son regard de furie sur son petit frère. Elle pointa du doigt le jeune Nara et trépigna sur place, offrant un spectacle comique à un Kankurô sagement adossé au mur.

- Tu ne m'obligeras pas à faire le trajet avec ce crétin !

***


Un sourire ironique apparut sur les lèvres du garçon au deux cents points de Q.I.

- J't'en foutrais, des obligations... Tu vas voir, Gaara... Je vais te faire pendre à mon retour!... Tu crieras ta douleur... Tu me supplieras de te pardonner ! Tu verras... Sale petit frère de bouse de merde...
- La bouse et la merde sont des choses identiques.

Temari arrêta de marcher et se tourna lentement vers son compagnon de voyage. Elle foudroya le brun du regard et dans les yeux verts, Shikamaru put voir une étincelle de folie.

- Une remarque, pleurnichard ? Siffla-t-elle.
- ... Nan...
- Parfait ! Je m'en voudrais de te tuer avant d'être arrivée à Konoha.
- Tu as donc l'intention de me tuer arrivés là-bas ?
- Tu croyais quoi ? Que j'allais te laisser me saccager mon humeur sans rien dire ?
- Galère... Te saccager ton humeur ? T'en as de bonnes, toi...

La main de la blonde se porta sur son éventail, Shikamaru préféra se taire.
Il était midi quand ils se décidèrent à faire une première pause, en plein milieu du désert. Enfin, Temari avait réussi à se remémorer l'emplacement d'une oasis, donc on ne pouvait pas dire qu'ils soient totalement en plein cagnard non plus...

- Passe-moi l'eau.

Le jeune Nara soupira mais ne se releva pas. Il continua de fixer le ciel dénué de nuages, allongé sur le sable.

- Nara ! Passe-moi l'eau !
- Galère... Les femmes sont bien impolies...
- ... Nara... Si tu tiens à pouvoir donner un héritier à ton clan, je te conseille de me passer cette fichue gourde qui est juste à côté de toi...

Avec une satisfaction presque démente, Temari le vit se redresser sur les coudes, prendre la gourde, et la lui tendre...

Elle allongea le bras à son tour, pour se saisir de l'eau...

Et il rétracta le sien.

- Voilà, je te l'ai passée... Fit-il, un brin narquois, en continuant de lui faire passer la gourde sous le nez, à un mètre d'elle.

Dans un silence inquiétant, la sœur de Gaara se leva, s'ôta les quelques grains de sable qui s'étaient accrochés à son kimono, et s'empara de son éventail posé plus loin.

- Nara... Ne t'avise jamais plus de jouer avec les mots avec moi...

Et avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, la blonde lui envoya une rafale de vent dans la figure, l'envoyant valdinguer quelques mètres plus loin.

***


Bien que toujours énervée, Temari laissa échapper un bâillement et Shikamaru le remarqua lorsqu'il leva la tête vers les étoiles commençant à apparaître.

- On s'arrête pour la nuit ? Demanda-t-il prudemment.
- Aha ! Déjà fatigué, pleurnichard ?
- ... Galère...
- Bon, je suis gentille, on s'arrête.

Avec un regard consterné, il la fixa tout le temps qu'elle posa son éventail au sol et s'établit à même le sable. Il la vit étendre une couverture sortie de son sac de voyage et s'y asseoir, avant de soupirer.

- Prends le premier tour de garde ! Ordonna-t-elle.
- Et c'est moi qui suis censé être fatigué...
- Bon, d'accord, je te réveille dans deux heures ! Rectifia-t-elle en se redressant d'un coup.

Shikamaru inclina un peu la tête sur le côté et sourit doucement avant de commencer à s'installer. Il posa son sac et en sortit une couverture presque identique à celle de la blonde, mais avec le symbole du clan Nara cousu en son centre.

Il avait à peine posé son postérieur dessus qu'un minuscule ronflement lui parvint.

Le brun tourna la tête, stupéfait, et put voir l'ambassadrice de Suna recroquevillée sur son "lit", déjà partie au pays des rêves.

- Mais bien sûr, pourquoi pas?... Qu'elle est chiante alors ! Marmonna-t-il.

Cependant, il s'allongea les yeux grands ouverts, les bras sous la nuque. Il ne dormirait pas avant la fin de ses deux heures de garde...

***


Un vent frais lui caressa la joue et la blonde frissonna en se recroquevillant encore plus. Elle avait été tellement énervée par son frère le matin qu'elle n'avait pas fait son sac, emportant juste de quoi se nourrir et une couverture pour s'allonger, mais pas pour se couvrir. Des fois, elle se maudissait d'avoir ce caractère. Alors qu'elle allait ouvrir les yeux pour essayer de trouver une source de chaleur, la jeune fille entendit un bruit de vêtement, et quelque chose de doux et chaud vint la couvrir sur l'ensemble de son corps. L'odeur de basilic lui emplit les narines, et étrangement rassurée, la jeune no Sabaku sourit en ouvrant un œil.

- Merci... Nara, souffla-t-elle en reconnaissant sans mal la silhouette debout devant elle.

Elle referma ses mirettes, et retomba dans un sommeil profond.

***


- Galère, debout !
- Mph, va te faire faire, Gaara !
- ... Les femmes sont toujours aussi aimables, le matin ? Ou bien c'est une de tes caractéristiques spécifiques, Fille galère?

Comme si elle venait de se prendre un seau d'eau en pleine figure, la blonde de Suna se redressa brusquement et regard tout autour d'elle, pour ouvrir de grands yeux.

Le désert semblait illuminé par les rayons du soleil qui s'y reflétaient. Elle leva la tête, pour apercevoir Shikamaru en train de fermer son sac.

- Mais... je...
- J'ai pas réussi à te réveiller, pour la garde, expliqua-t-il en maugréant. T'es chiante, vraiment. Je me demande comment tu fais en mission!

Temari laissa sa mâchoire s'entrouvrir et elle se leva d'un bond, faisant face au brun.

- Ne m'insulte pas ! C'est toi qui as été trop feignant pour avoir le courage de me réveiller ! Avoue !

Il la regarda comme si elle était folle, et finit par tendre la main devant son nez.
Déstabilisée, la jeune fille resta incrédule jusqu'à ce que sa colère réapparaisse.

- Qu'est-ce qu'il y a ?! S'écria-t-elle.
- Ma veste.
- Quoi, ta veste?
- Galère... Rends-la moi.
- Que je te la rende ?!

Shikamaru opina et lui montra du doigt le tissu qu'elle tenait fermement contre sa poitrine, inconsciemment.
Les yeux verts de la blonde passèrent de cette veste qu'elle maintenait contre elle à la main tendue du jeune Nara et finalement, en criant une insulte, elle lança le tissu à la figure du brun.

- On y va ! S'époumona-t-elle en se baissant pour masquer les rougeurs de gêne qui venaient d'apparaître sur ses joues.

C'est parce qu'elle était de dos que la jeune fille ne vit pas le sourire amusé de son compagnon d'infortune.

***


Ça faisait une journée maintenant que les deux ambassadeurs des villages alliés avaient quitté le sable fin pour la terre lourde et humide. Et depuis qu'ils avaient quitté le lieu de leur première nuit, aucun des deux n'avait ouvert la bouche. Shikamaru marchait devant, ouvrant le chemin à la blonde qui ronchonnait derrière. Elle était furieuse qu'il ne l'ait pas réveillée la nuit précédente. En fait, Temari était persuadée qu'il irait dire à tous ses amis de Konoha qu'elle avait passé son temps à dormir !

- On mange, annonça-t-il soudain en s'arrêtant.

La jeune fille était tellement plongée dans ses pensées néfastes qu'elle n'avait pas vu le brun se stopper. Résultat, elle heurta de plein fouet l'adolescent devant elle.

Curieusement, la blondinette ne se recula pas aussitôt. Le nez collé sur la veste avec laquelle elle avait dormi, la jeune fille se mit à inspirer inconsciemment le parfum de basilic. Shikamaru, voyant qu'elle ne bougeait pas, commença à se sentir un peu gêné et ses joues s'empourprèrent alors qu'il rompait tout contact en se glissant sur le côté.

- Tu pourrais faire attention où tu marches, Fille galère... Marmonna-t-il en détournant les yeux.

Temari resta stupéfaite, avant de se retourner tout aussi brusquement que lui. Ce fut à son tour de passer par une jolie teinte carmin et elle s'obligea à grogner pour la forme.

- C'est toi qui n'a pas prévenu, Pleurnichard !

Le silence s'installa entre eux, pesant, et finalement la blonde s'adossa à un tronc d'arbre, éventail au sol.

- On mange et cette fois, c'est moi qui monte la garde pour la nuit, fit-elle.
- De toute façon, je ne comptais pas veiller à ta place une nouvelle fois, c'est bien trop galère.

Elle se retint de l'étrangler, mais à la place, le regarda s'agenouiller. Il commença à ouvrir son sac, à en sortir sa couverture puis une ration de survie et enfin, un briquet pour s'allumer un feu.

- Tu comptes me regarder manger ? Demanda-t-il en levant la tête vers elle.
- La ferme ! Aboya-t-elle.
- Galère...

Temari le fusilla du regard, tout en commençant à son tour à déballer ses affaires.

***


Le crépitement du feu et les flammes semblaient féeriques. En tout cas, elle en était hypnotisée.

- Bonne nuit, Temari.

Elle sursauta légèrement et tourna la tête, pour apercevoir l'ambassadeur de Konoha qui s'allongeait sur sa couverture.

- Ouais... Bonne nuit, flemmard, balança-t-elle, étrangement gênée.

***


Le brun dormait. Elle le devinait grâce à la respiration qui était devenue lente et régulière. En tournant un peu la tête, elle pouvait voir le torse du jeune Nara se soulever au gré d'une respiration douce qu'elle s'imaginait écouter de plus près encore, sans savoir pourquoi. Ses yeux verts se portèrent sur le bandeau normalement frontal mais qu'il s'appliquait à porter au bras. Dans un sens, ça lui allait mieux... c'est vrai, quoi ! Grâce à ce bandeau serré, on pouvait avoir une idée sur la musculature du brun au niveau des biceps. On n'aurait pas cru, comme ça, mais c'est qu'il était bien foutu, le crétin ! Plus elle le regardait, plus elle s'en rendait compte. Des traits fins mais rendus virils avec la fine barbe qui avait commencé à apparaître avec le temps, et qu'il devait avoir la flemme de bien raser. Un corps bien fichu, avec ce qu'il fallait où il fallait. Et en pensant cela, elle se mit à rougir en regardant l'entrejambe du brun. Ah, elle était bien perverse, quand même, la sœur du Kazekage... Mais qui n'aurait pas eu des pensées peu orthodoxes en voyant le renflement à ce niveau anatomique du jeune homme ? Se giflant mentalement, songeant qu'il faudrait qu'elle aille se soigner dès que possible, Temari se détourna du pantalon noir et se reporta vers le visage. Notamment les lèvres fines...

- Si tu continues à m'analyser comme ça, je vais finir par me sentir important...

Personne n'aurait pu décrire l'expression de la blonde à cet instant. Sa mâchoire venait de heurter le sol durement, ses yeux s'étaient écarquillés et elle avait fait un bond phénoménal à l'entente de ce ton traînant.

Shikamaru n'ouvrit cependant pas les yeux, il se contenta d'avoir un rictus en soupirant.

- Alors, c'est quoi ton excuse pour matage intempestif ? Demanda-t-il tranquillement.
- Je... je ne te mate pas ! Hurla-t-elle en devenant cramoisie. Et pourquoi tu ne dors pas, toi, d'abord ?!
- Arrête de hurler... Et pour ta gouverne, sache que je n'ai pas dormi...
- Tu...! Tu m'espionnais !
- Galère... Les femmes ont toujours des idées tordues.
- LA FERME !

Elle abattit son éventail sur le torse du brun et se leva, avant de croiser les bras sur sa poitrine et tenter de se calmer en regardant la cime des arbres.

Shikamaru soupira de lassitude et finit par s'endormir, pour de bon.

***


Plus qu'une journée de calvaire ! Telle était la pensée de Temari no Sabaku, marchant derrière un Shikamaru encore endormi. Il commençait déjà à faire nuit, et l'arrivée à Konoha se ferait donc le lendemain matin. Shikamaru établit le campement en pleine forêt, comme la veille, et sortit son habituelle couverture.

- Alors, qui prend la garde cette nuit ? Demanda-t-elle en grinçant des dents.
- Étant donné que même si ça me flatte, je n'aime pas être maté, je vais monter la garde...
- JE NE TE MATAIS PAS !
- Ouais, ouais...

Elle le regarda avoir un horrible sourire en coin et piqua un fard en baissant les yeux, frustrée. Le jeune Nara soupira et sursauta quand la jeune fille se leva d'un coup.

- J'ai vu une rivière pas loin, j'vais me rafraîchir, lança-t-elle furieusement.
- T'as raison, une douche froide, ça calme les ardeurs.

Il ne s'expliqua pas pourquoi une branche d'arbre vola jusqu'à lui et tenta de l'assommer.

***


Elle ne comprenait pas... Non... elle ne comprenait pas, pourquoi est-ce qu'elle devenait si bizarre en l'espace de deux jours. Rougir pour un homme (surtout cet homme), ça ne lui ressemblait absolument pas.

Agenouillée près du cours d'eau, Temari plongea ses mains dans le liquide glacial et s'aspergea le visage avec quelques gouttes.

Qu'est-ce qu'il se passait au juste ? Serait- il possible qu'elle... non...

- Je ne le laisserai pas me faire tomber amoureuse ! Décréta-t-elle en lançant son poing sur la surface liquide.

La jeune fille fixa son reflet troublé en dessous d'elle et soupira. Elle se ré-aspergea le visage et inspira un maximum d'oxygène en relevant la tête.

- T'en mets, du temps, pour te rafraîchir !

Temari se tourna brusquement, perdit l'équilibre sur ses genoux, et tomba en arrière.

SPLASH !

Le jeune Nara, venu par inquiétude, regarda la surface liquide, complètement ahuri.

Soudain, une tête blonde réapparut, mais pour couler aussitôt. Deux bras se tendirent vers le ciel et commencèrent à éclabousser tout autour.

- Na... BLOUB ! NARA !... GH ! JE... BLUBLU... SAIS PAS NAGER !

Shikamaru ouvrit de grands yeux, sa mâchoire manifesta des envies d'indépendance, mais il se ressaisit bien vite et n'attendit pas une seconde de plus en s'élançant vers la rivière.

***


- Ça va ? T'es sûre ?

Temari opina en grelottant et resserra la veste de chuunin du jeune Nara sur elle.

Ses cheveux trempés lui collaient au visage, ses membres étaient engourdis et ses lèvres avaient pris une teinte bleuâtre.

- T'es toute blanche...

Shikamaru s'approcha un peu de la jeune fille, mais cette dernière eut un mouvement de recul et le fusilla du regard, tout en continuant de trembler.

- M-me t-t-tou-touche plu-lus j-ja... jamais ! Bégaya-t-elle.

Le brun fronça ses sourcils, et dans la tête de Temari, toute la scène de son sauvetage se repassa en boucle. Surtout, et essentiellement, le passage où il l'avait prise contre lui dans l'eau, pour la ramener à la surface.

- T'es bizarre... Marmonna-t-il en la fixant.
- P... p-p'quoi... t-tu dis ç-ç-ça ?
- ... Y a deux minutes, t'étais blanche, là, tu viens de passer au rouge, déclara-t-il.

***


Shikamaru avait allumé un feu juste à quelques centimètres de la blonde. Cette dernière essayait de se réchauffer grâce aux quelques flammes, mais elle continuait de grelotter et le brun commença à s'inquiéter quand il la vit fermer des yeux las et cernés de gris. Il n'y avait pas pensé auparavant, mais il était vrai que Konoha et le pays du Feu étaient en hiver... que les températures avoisinaient les dix degrés et qu'à Suna, à cette même période, ils étaient en pleine saison sèche, le thermomètre montant parfois à quarante-cinq degrés.

Le choc de température devait être doublement ressenti pour une fille du sable... Alors si en plus elle avait eu la bonne idée de faire un séjour dans l'eau glacée d'une rivière ! Lui n'avait eu froid que sur le coup, mais elle...

- Hey ! Temari !

La blonde rouvrit péniblement les yeux, mais ne parvint pas à se tourner vers lui.

- T'endors pas, surtout ! Ça serait trop galère... Reste bien réveillée !

Sans trop savoir pourquoi, la jeune fille opina et entreprit d'obéir, luttant contre l'engourdissement. Pendant ce temps, Shikamaru regardait partout autour de lui, à la recherche de n'importe quel objet qui puisse faire l'affaire. Il avait passé sa couverture et sa veste sur les épaules de la jeune fille, il ne leur restait plus que la couverture de la blonde et le feu... Ça ne suffirait jamais ! Le brun baissa la tête sur son propre corps, songeant qu'il ne pouvait pas passer un tee-shirt mouillé à l'ambassadrice, et finit par maugréer en commençant à se déshabiller.

Temari tourna un peu la tête, pour se figer en manquant de peu de s'étrangler. Devant elle, le jeune Nara venait de lancer son tee-shirt et son pantalon humide sur leur sac, restant simplement en caleçon noir. Elle le vit frissonner et ses yeux se posèrent sur le torse imberbe du brun. Quand elle commença à baver inconsciemment, elle ne put s'empêcher de penser que son sort était fichu, mais elle se ressaisit juste au moment où Shikamaru se levait. Le jeune homme ouvrit le sac de la blonde, en sortit le duvet épais, et regarda encore une fois autour de lui avant de soupirer. Elle le regarda raviver le feu un peu plus, puis sans qu'elle ne comprenne pourquoi, il vint s'asseoir juste derrière elle.

- Quelle galère, sérieux...

Temari arrêta de trembler dès l'instant où le corps du jeune homme vint se coller au sien, heureusement recouvert d'une veste et d'une couverture. Elle sentit les cuisses du brun se resserrer sur ses hanches et avant de comprendre quoi que ce soit, Shikamaru l'enveloppa de ses bras. L'héritier Nara fit de son mieux pour ramener le duvet de la blonde sur eux mais finalement, au bout de quelques minutes, ils formaient à eux deux un petit amas de tissus, au creux duquel la chaleur commença à se faufiler. Temari recommença soudain à claquer des dents et l'étreinte se resserra instinctivement.

- T'es un vrai glaçon, fille galère...
- ...
- Partager ton lit quand t'as froid doit être une horreur !
- ... L-la fer-ferme, Nara ! Claqua-t-elle des dents.

Il laissa échapper un petit rire et frémit en sentant le corps glacé au travers des couches de tissus.

- Ça va, t'es pas morte, encore, souffla-t-il à l'oreille rougie de la blonde.

Cette dernière remercia le ciel que Shikamaru soit derrière elle lorsqu'elle commença à rougir comme jamais.

***


Une crampe lui tenaillait l'épaule, mais elle ne se serait plainte pour rien au monde. Temari n'osait tout simplement pas bouger. Elle restait immobile, le corps du brun toujours contre elle, mais il avait un peu desserré l'étreinte.

- Tu dors ?

Elle ne répondit pas, il remua légèrement et une main se posa sur sa joue engourdie.

- Hey ! Dors pas... Murmura-t-il.
- ... J... j'dors pas, assura-t-elle faiblement.

Puis brusquement, sa crampe à l'épaule s'accentua et elle gémit de douleur en se laissant tomber en arrière. Enfin... Elle serait tombée en arrière s'il n'y avait pas eu le corps du brun. À présent, elle avait l'arrière du crâne posé sur la clavicule de Shikamaru. Celui- ci attendit un instant avant de soupirer et poser son menton sur les cheveux blonds toujours mouillés.

***


Les flammes dansaient, et Temari était de nouveau ensorcelée. Seulement, elle n'arrivait plus à lutter. Le froid, la fatigue... Tout l'engourdissait et malgré la chaleur que Shikamaru lui prodiguait avec l'aide du feu, elle commençait à sombrer dans le sommeil. C'était tellement tentant de s'endormir là... Et puis après tout, ce n'était pas plus mal de mourir d'hypothermie dans les bras du jeune Nara...

...

Euh...

...

Elle avait vraiment pensé ça, là ?

Elle avait vraiment rêvé de mourir dans les bras de l'ambassadeur de Konoha ?

Ce fut le coup de grâce pour la blonde. Elle tenta de rouvrir les yeux qu'elle avait fermés un peu plus tôt mais n'y parvint pas et la voix du brun lui parvint de loin, très loin, trop loin... Et dire qu'elle venait juste de se rendre compte de son amour pour l'abruti misogyne !

- Je l'aime, ce flemmard...

***


Le paradis existait. Oui, c'était incontestable. Le paradis existait. Ses murs étaient tout blanc, il y avait une sorte de "bip" qui retentissait et il faisait chaud... plus chaud que dans les bras du jeune Nara, en tout cas. Quoiqu'en y réfléchissant, elle aurait pu avoir bien plus chaud avec le corps de Shikamaru, s'ils l'avaient voulu ! Mais à quoi elle pensait, encore ? Elle n'allait pas commencer à salir la pureté du paradis pour blablater sur ce genre de choses, quand même ?

- Ri !

Du riz ? Non merci, elle n'avait pas faim.

- Ari !

Harry, qui c'était, celui-ci ? Le bras droit du créateur du paradis ?

- Mari ?

Non, elle n'avait pas de mari. Mais elle était ouverte à toute proposition !

- TEMARI !

La blonde ouvrit de grands yeux et fut prise d'un spasme violent, avant de haleter en regardant autour d'elle.
Tsunade, Hokage de Konoha, lui fit un large sourire et soupira de soulagement.

- C'est bon, Sakura, elle est tirée d'affaire ! Va la mettre dans la chambre dix !
- Bien, Tsunade-sama !

Temari ouvrit la bouche pour demander ce qu'il se passait, où elle se trouvait, mais une jeune fille aux cheveux roses apparut et lui fit un grand sourire. Elle sourit à son tour, et sombra de nouveau dans le noir total.

***


Il y avait un poids sur son bassin. Et puis une bonne odeur de basilic aussi. La jeune femme bougea l'extrémité de ses doigts, et sentit quelque chose de doux et soyeux. Elle ouvrit un œil, puis l'autre, pour ne voir qu'un plafond blanc.

- Que...?

Elle fronça ses sourcils et se redressa légèrement. Ses yeux s'écarquillèrent quand elle vit les cheveux noirs éparpillés sur le bord du lit où elle était allongée. En y regardant de plus près, cette silhouette qui dormait, elle lui rappelait quelqu'un...

- Na-Nara ?!

La forme avachie sur son bassin bougea légèrement et finalement, Shikamaru releva la tête, hagard.
Il la fixa, elle le fixa, ils se fixèrent, et puis d'un coup, le brun eut un large sourire.

- Tiens, la fille galère se réveille ! Mais je devrais peut-être t'appeler la Fille galère aux bois dormants ?
- Ha ha... Très drôle, le crétin !
- Je vois que tu n'as pas perdu ton amabilité...
- Ta gueule !

Shikamaru se leva, elle observa un instant le visage du brun et haussa un sourcil. Il faisait tellement plus homme avec ses cheveux détachés et sa légère barbe, qu'il n'avait pas rasée depuis quelques jours...

- N'empêche, j'suis bien content que tu sois de retour. Tu nous as fait une sacré frousse !
- Ah ouais ?
- Mh... Tes frères arrivent demain.
- Oh...

Elle se remémora soudain ce qu'elle avait pensé avant de s'endormir, dans les bras du brun, et une rougeur apparut sur ses joues.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-elle faiblement.
- Tu t'es endormie, et tu t'es arrêtée de respirer quand je suis arrivé à Konoha.
- C'est toi alors... qui m'a ramenée ?
- Qui voulais-tu que ce soit ? Galère ! J'ai dû me trimbaler en petite tenue dans tout le village. T'es chiante !

La jeune fille se mit à imaginer un pauvre Nara courant à toute vitesse dans les rues de Konoha, simplement vêtu d'un caleçon, et elle ne put s'empêcher d'éclater de rire.

- Tss... Et ça t'fait rire, en plus...

Elle continua sans son accord et il vint s'asseoir à côté d'elle, le visage brusquement penché sur elle.

- Passons... T'avise plus jamais de me faire une peur pareille !
- ... Tu... as eu peur, toi ? Se moqua-t-elle, tout en sentant son cœur accélérer sa cadence.
- Ouais...

Avant qu'elle ne comprenne ce qui lui arrivait, le brun avait posé ses lèvres sur celles de la jeune fille.

- J'aurai toujours peur que ma fille galère crève dans mes bras !

Il avait insisté sur le "ma", et Temari détourna un peu les yeux, plus que rouge.

- Même si en fait, c'est ton rêve... Fit-il en faisant semblant de réfléchir.
- Co-comment tu sais ça, toi ?

Shikamaru se pencha de nouveau, et laissa plus longtemps ses lèvres reposer sur celles de la no Sabaku.

- T'as tendance à délirer quand t'as de la fièvre... et le "je l'aime, ce flemmard" m'a particulièrement touché.
- Ne te fous pas de moi !
- Je ne me fous pas de toi, ça m'a fait plaisir... Et puis je l'aime aussi, cette fille galère.

Finish !



Mimoo est seule à son bureau, un grand sourire aux lèvres (un peu niais sur les bords). Elle attend vainement qu'un lecteur lui laisse un commentaire.
Deux heures plus tard, Mimoo attend toujours.
Six heures plus tard, des amis trouvent Mimoo complétement déshydratée...
Neuf heures plus tard, l'heure du décés de Mimoo est déclarée.

Afin que ceci ne se passe pas réellement, prière de laisser un commentaire!




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