Fiction: L'amour contient tout juste ce qu'il faut pour l'éteindre (terminée)

Version imprimable




On aurait pu se dire tout ça, ailleurs que dans la rue comme ça… Mais je ne suis pas vraiment sure de ce qu’il y a de mieux finalement… Peut être qu’on aurait pu attendre la pleine lune, le romantisme des étoiles brillants au dessus de notre tête aurait rendu la scène encore plus pittoresque, plus cinématographique. En tout cas ce qui est sur c’est que c’est pas notre genre, on s’est moqué trop de fois des gens qui faisait ça après tout…
Alors on reste debout comme des cons, les joues ruisselantes de larmes et un sourire désolé sur nos lèvres. Je suis tellement désolé de ne pas avoir réussi à t’aimer, c’est pas faute d’avoir essayé je te le jure. Je crois simplement qu’on est pas fait l’un pour l’autre, c’est pas notre faute… Quelle douce ironie. Moi, celui qui ne pleure jamais, celui qui hurle à tue tête qu’il est le plus fort, celui qui croit qu’il porte le monde sur ses épaules, celui-ci fait bien piètre figure debout dans la rue chialant comme un gosse…
Qu’est-ce que tu voulais que je fasse après tout ? Je ne suis pas un surhomme, personne ne l’est dans ce genre de situation. Les douleurs du cœur font bien plus mal que celle du corps, je l’apprends de la plus vieille des manières, comme tant l’ont fait avant moi et comme tant le feront après moi… Je n’écoute pas les mots que je prononce, peu importe de toute façon, je pourrais tout autant me taire et laisser mes yeux te dire tout ce que j’ai à te dire. Mon regard doit surement être bien plus expressif que ces mots jetés dans le vent comme des insultes à notre histoire, si j’y réfléchis bien tout ces mots sont dérisoires…
Et pourtant, pourtant…Je sens ce sourire qui irradie sur mon visage, et le tiens qui me réchauffe au plus profond de mon être, source de chaleur constante, comme un rayon de soleil sur ton visage. Ce sourire qui veut tout dire, celui d’une amie qui a compris que c’était fini, que notre histoire d’amour en était peut être pas une mais que finalement est-ce que c’est si grave que ça ? Est-ce que l’amitié n’a pas autant de valeur que l’amour à nos yeux… Mon cœur se sert à cette idée, c’est pas parce que c’est la réalité que ça fait moins mal après tout, et c’est pas une raison pour oublier la douleur qui bat doucement dans ma poitrine...
Je crois que j’ai cessé de parler, finalement, tes yeux s’ouvrent à nouveau et je plonge dans le regard émeraude que tu m’offres, combien de fois ce regard n’a été que pour moi, combien de fois il a allumé en moi cette flamme qui ne s’éteint jamais ? Ce regard je vais devoir te le rendre, libre à toi de le donner à qui tu veux maintenant, même si j’ai ma petite idée sur l’identité de la personne qui sera le prochain à en profiter… Alors pour la dernière fois je te prends la main et dépose doucement mes lèvres sur tes lèvres humides et salées, un baiser volé bien vite écourté, trop vite surement mais ce ne serait pas raisonnable de trop en profiter, depuis quand suis-je devenu raisonnable… Je t’attire contre moi et te serre doucement, comme si j’avais peur de te casser, mais assez fort pour que tu ne tombes pas sur le pavé, je te sens si fragile dans mes bras…
Tu pleures dans mon cou, tu pleures tout ton saoul, tu pleures cette défaite, l’échec cuisant de notre relation, tu pleures la fin de notre histoire et le temps de cette étreinte tu fais tes adieux à cette page de ta vie. Marquons ensemble un point final à cette histoire… Mais tu pleures aussi de joie, cette joie d’avoir retrouvé un ami, le plus cher ami que tu ais eu de ta vie. Quelle joie de te retrouver ! Quelle joie de ressentir ce sentiment si fort, celui de la certitude que quoi que je fasse, où que j’aille je suis sure que tu seras toujours là pour m’approuver ou me donner un bon coup sur le crane pour me remettre les idées en place… Je laisse un petit rire s’échapper de mes lèvres et il raisonne dans la rue vide, brisant un instant la rumeur de la pluie battant le pavé…
L’espace se glisse entre nos deux corps à présent séparés et chacun reprend sa place, à peu près heureux, à peu près blessés, à peu près satisfaits… Qu’est-ce qu’on peut y faire de plus, l’amour c’est bien trop compliqué pour nous, ça ne sert à rien d’entretenir un flamme déjà éteinte depuis longtemps. Je sais que ton regard se tourne vers un autre sourire, je sais que ma main est attirée par une main qui n’est plus la tienne, on a eut le courage de se le dire parce qu’on ne voulait plus se faire souffrir… Tu poses gentiment ta main sur mon épaule et prononce ce mot que je n’oublierais jamais, un simple mot qui résume tout ce qu’on aurait du se dire depuis le début…

Merci…

Je marche seul, sans accélérer le pas, je ne suis pas pressé et je suis déjà trempé de toute façon… Alors c’est fini cette fois, il n’y aura pas de seconde chance, pas d’épilogue à cette histoire… J’arrive en haut de la colline des Hokage et regarde le soleil qui pointe timidement un rayon derrière le tapis de nuage et la pluie s’arrête doucement… Non ce n’est pas la fin de notre histoire d’amour, ce n’est que le début d’une longue histoire d’amitié, qui durera toujours et plus longtemps si possible…




Fini. C'est un one shot il n'y aura pas de suite... Ce qui ne vous empêche pas de me donner votre avis sur ce petit texte. J'ai déjà écris plusieurs oneshot sur ce site et j'espère que la qualité s'améliore au fil de mes récits. J'aimerais votre avis sur la question. Ensuite pour ce qui est de l'identité des deux personnages si vous êtes attentifs je suis sure que vous les avez découvertes... Merci d'avoir lu et n'oubliez pas de laisser un commentaire. ^^

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: