Fiction: Inattendu

Version imprimable




Voici le chapitre 2 !

Je voulais juste m'excuser pour l'incohérence du premier chapitre, où Sakura saisit un kunaï alors qu'elle a les mains liées ! Je veux aussi remercier toutes les personnes qui m’ont laissée des reviews, ça fait toujours très plaisir, merci beaucoup à tous et à toutes, et à bientôt pour un prochain chapitre ( en fait, faudra peut-être patienter un peu, car je suis en Allemagne pour six semaines, et je n’ai que très peu de temps, excusez-moi ).
Bonne lecture
P.S. : Vous pouvez aussi me trouver sur Fanfiction.net, sous le même pseudo.






Chapitre 2 : Mensonge et souffrance

Sakura se réveilla encore dans les bras de l’Uchiwa. Elle n’ouvrit pas les yeux. Un mal de tête lui transperçait la tête mais bizarrement, elle se sentait bien, comme détachée, comme si tout ceci ne la concernait pas. Elle faillit se rendormir, bercée par les balancements que faisait son porteur en marchant. D’ailleurs, elle se demandait bien qui c’était. Quelques secondes plus tard, elle eut sa réponse.

- Je sais que tu es réveillée.

Elle ouvrit les yeux, et reconnut Itachi. Celui-ci s’arrêta et la laissa tomber par terre sans états d'âme.
Aie, quelle brute !

- Tu vas marcher, maintenant. Nous sommes bientôt arrivés.

Elle tourna la tête et vit Kisame qui la fixait d’un regard meurtrier. Elle s’empressa de détourner les yeux. Kisame sourit, amusé par la peur qu'il inspirait à la jeune fille. Il aimait bien faire peur à ses semblables, d'une façon ou d'une autre.
Et ils recommencèrent à marcher. Non loin de là, une falaise se dressait devant eux, de plus en plus vertigineuse au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient d’elle. Ils arrivèrent à ses pieds. La kunoichi tremblait de tous ses membres. Ses pieds lui semblaient couverts de cloques, et de la sueur dégoulinait de son front jusqu’au coin des lèvres. Ils ne marchaient pourtant pas depuis longtemps. À peine dix minutes. Brusquement, elle s’écroula sur le sable, le souffle court. Elle avait soif. Insupportablement soif.
Cruel et impitoyable, Deidara la saisit par une jambe et la traîna le long de la falaise.

- De l’eau. Pitié. Je ferai ce que vous voudrez mais donnez-moi à boire, murmura Sakura, la gorge en feu.

Deidara interrogea Itachi du regard qui acquiesça d’un signe de tête. Il lui défit ses liens et lui donna la gourde. Sakura soupira de soulagement. Elle s’empara de la gourde et but goulûment, l’eau coulant à moitié sur son visage et laissant des sillons dans la poussière et le sang qui recouvraient son visage. Elle la vida en un temps record, assoiffée qu'elle était.
Toujours assise, elle frotta ses mains ankylosées. La corde avait tracé de profondes entailles et le sang avait séché jusqu’au bout de ses doigts. Sa gorge semblait intacte après le coup que lui avait donné Deidara, mais elle sentait tout de même une petite douleur poindre quand elle avalait sa salive. Rien de bien méchant, en définitive. Deidara, impatienté, la saisit par le col et la releva sans douceur. Ils continuèrent à marcher pendant quelques minutes puis les trois shinobis s’arrêtèrent brusquement : une ouverture béante apparut à la base du mur de roche. Ils s’engouffrèrent tous dedans. Sakura réprima une forte envie de fuir. Plus ils s’enfonçaient dans le boyau, plus il faisait sombre et plus elle avait l’impression d’être enterrée vivante. Elle avait peur. Non, ce n’était pas le mot : elle était terrorisée. Mais elle ne pouvait rien faire. Pas tant que le poison coulait dans son corps. Dès qu’elle serait guérie, elle avait la ferme intention de s’enfuir à la première occasion. En attendant, elle n’avait qu’une envie : dormir. Même si ça devait être dans un cachot humide et sombre.
Itachi lui prit le bras et la guida dans un dédale de couloirs jusqu’à un petite porte marquée du numéro 162. Elle était si fatiguée qu’elle n’accorda aucune attention au chemin qu’elle prenait. Elle se laissa sagement guider, comme un chien bien dressé. Elle se rendit soudain compte qu’elle n’avait pensé à rien depuis qu’ils étaient entrés. Le poison pouvait-il influencer ses pensées, la rendant docile et simple d’esprit ?

- Voici ton palace, princesse, ironisa Kisame.

Elle lui lança le regard le plus méprisant qu’elle pouvait.
162. Ils avaient décidément beaucoup de cellules. Elle se demanda avec un frisson si elles étaient toutes occupées. Puis elle inspecta sa prison. Elle avait de la chance : c’était bien un cachot sombre et sans fenêtre, mais au moins il était sec. Il y avait même un petit lit. Tous les prisonniers de l’Akatsuki ne pouvaient sûrement pas en dire autant. C’était sans doute parce que l’organisation avait besoin de ses services qu’ils la traitaient avec un minimum d’humanité. Elle se promit qu’elle ne soignerait jamais aucun de ses membres. Plutôt mourir ! Ce fut la dernière pensée cohérente qu’elle put émettre avant de tomber comme une souche sur le lit, enfin soulagée.



Pendant que Sakura dormait, épuisée, Itachi, Kisame et Deidara faisaient leur rapport au chef de l’Akatsuki.

- Vous ne lui avez rien dit sur la raison de son enlèvement ? Retentit une voix profonde.

- Non, elle ne se doute de rien, répondit Deidara.

- C’est bien. Elle se montrera plus coopérative si elle croit qu’elle est là pour ses compétences médicales. Occupez-vous d’elle sans trop la brutaliser. Faites-la patienter, elle à l’air d’une fille intelligente. Si on ne lui demande rien, elle va avoir des doutes.

Et il disparut mystérieusement. Kisame ricana :

- C’est vrai qu’elle deviendrait pénible si elle savait qu’on l’a enlevée pour servir d’appât à ce cher Kyûbi ! Il est amoureux d'elle, c'est ça ?

- Je suppose, répondit simplement Itachi.

- Elle a du charme, cette Sakura. J’en ferais bien mon quatre heure !

-Je t’interdis de la toucher. Tu as entendu le chef.

Itachi restait calme, mais il se fit soudain menaçant.

- Il a dit « sans trop la brutaliser ». Je ne vois pas le problème.

- Tais-toi.

- Bon, bon, fallait me le dire si tu voulais la garder pour toi.

- Un appât doit être en bonne santé, sinon il ne sert plus à rien, répondit Itachi, un soupçon de dédain dans la voix.

- Ça va, je plaisantais.

Deidara, qui avait suivi la dispute avec amusement, intervint d'une voix faussement excédée :

- Je vous laisse vous battre pour ses beaux yeux. J’ai du travail, moi.

- Attends. Tu as pensé à mettre des caméras dans sa chambre ?

- Oui, j’en ai mis plein. Elle sera espionnée sous tous les angles. D’ailleurs, elle devrait bientôt se réveiller. Le poison s’est répandu, elle va être folle de douleur. Ça sera amusant à regarder, je me demande bien combien de temps elle va tenir !

Effectivement, une demi-heure plus tard, Sakura se réveilla, une forte douleur au ventre. Elle gagna en intensité, si bien qu’au bout de quelques instants, elle fut insupportable. Sakura se tordait dans tous les sens, des spasmes de souffrance lui contactaient le ventre, et elle hurlait, hurlait sans s’arrêter. La douleur lui lacérait le ventre, comme si une main lui tirait les entrailles de plus en plus fort, de plus en plus vite.

- Je vous en supplie, arrêtez ça, arrêtez ça ! Criait-elle sans s’adresser à quelqu'un en particulier. Pitié, arrêtez. Elle éclata en sanglot. S’il vous plaît…

Comme personne ne répondait, elle cessa de lutter contre la douleur, et s’abandonna à elle complètement, en continuant de hurler comme une folle. Ce qu’elle serait probablement devenue si Itachi n’était pas arrivé avec l’antidote.
Il la saisit par le col.

- Tu coopères, maintenant ?

Sakura ne le reconnut pas, tellement ses larmes l’aveuglaient.
Par un effort considérable de volonté, elle s’empêcha de crier, et réussit à répondre d’une voix intelligible.

- Je coopère, dit-elle, sans cesser de pleurer. Tout ce que vous voulez mais arrêtez ça !

- Promets-le.

Et Sakura promit, malgré toute la répugnance que lui inspirait l’Akatsuki.

Sa respiration devenait de plus en plus saccadée, c'était évident qu'elle n'allait pas tarder à craquer définitivement. Sans plus attendre, Itachi lui fit boire la potion jusqu'à la dernière goutte. Sakura dut encore résister cinq minutes avant qu'elle ne se propage dans son corps et détruise le poison. Les muscles de son ventre se décrispèrent les uns après les autres et peu à peu, ses sanglots s'espacèrent et sa respiration redevint régulière. Puis la souffrance disparut intégralement. Elle s'affaissa sur le lit, le corps tremblant, et prit de longues inspirations pour se calmer. Tout doucement, les battements de son cœur se ralentirent et ses pensées s’apaisèrent et redevinrent sensées. Elle s’accorda quelques secondes de répit tout en ignorant son interlocuteur, puis se releva tout doucement, comme une personne âgée qui prend garde à ses articulations, de peur de se faire surprendre par une crampe.
Puis elle leva la tête.

Et voilà, terminé ! Je sais que ce chapitre s’arrête en plein milieu, et qu’il est un peu court, mais bon, tant pis. Si vous voulez bien me pardonner...
À bientôt.

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: