Fiction: Après Akatsuki : Un Nouveau Danger

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- Ca faisait longtemps… Suigetsu, Juugo, Karin, que me vaut ce plaisir ?
- Nous sommes venus te remercier Sasuke, répondit Suigetsu. Cela fait longtemps que nous étions à la recherche de Kisame, sans succès malgré la capacité de Karin à repérer une personne par son chakra. Et toi tu apparais et tu nous amène directement à lui.
- Ecartez-vous, je n’en ai pas fini avec lui.
- Il n’en est pas question, déclara Juugo. Nous sommes là justement pour qu’il ne meure pas. Nous sommes venus le chercher. Nous avons un meilleur avenir pour lui.
- Tu ne croyais quand même pas qu’Hebi s’était dissout après que tu m’ais abandonné Sasuke chéri, non ?
- Dis donc Karin, intervint Suigetsu dépité, ce n’est pas seulement toi qu’il a abandonné. C’est nous tous.
- Toujours est-il, reprit-elle, quand tu es parti rejoindre tes amis de Konoha, nous avons fait une rencontre intéressante. Et aujourd’hui nous trouvons enfin le dernier membre vivant d’Akatsuki que vous n’avez pas tué, le seul membre ne nous ayant pas encore rejoint.
- Rejoins pour quoi ? demanda Sasuke.
Juugo avait déjà soulevé le corps inerte mais vivant de Kisame.
- Nous devons y aller, s’empressa-t-il de dire. Sasuke, nous nous reverrons.
- Tu es sur de ne pas vouloir venir avec nous, Sasuke chéri ? Il reste toujours une place pour toi dans mon cœur et…
- KARIN ! rugit Suigetsu. On y va !
Il était inutile de lutter, Sasuke le savait bien. Il connaissait parfaitement la puissance de son ancien groupe, Hebi, pour l’avoir créé. De plus, depuis 3 ans, ils avaient certainement tous énormément progressé. Engager un combat à un contre trois après celui qu’il venait d’avoir contre Kisame était peine perdu. Il n’avait que très peu de chance d’obtenir la victoire. Il se contenta donc d’observer ses trois anciens coéquipiers s’enfuir, transportant avec eux sa cible qu’il n’avait pu achever.

***

La cérémonie était terminée depuis plus d’une heure maintenant. Tenten marchait seule dans les rues de Konoha. Elle arriva aux abords de la zone d’entraînement où Lee avait l’habitude de s’entrainer.
- Lee ? Tu es là ?
Il était là, comme à chaque fois qu’il n’allait pas bien, appuyé contre la poutre en bois avec laquelle il s’entraînait quotidiennement. Il observait le ciel, plongé dans ses pensées.
- Lee ? Tu vas bien ?
Lee ne répondit pas, ne semblant pas se rendre compte de la présence de la jeune femme. Tenten était inquiète. Elle ne voulait pas revoir le même Lee que l’année précédente qui avait passé une semaine entière ici, sans dire un mot, à la suite de la cérémonie. Mais depuis, beaucoup de choses avaient changées. Elle était là pour lui maintenant. Elle se rapprocha lentement, continuant d’essayer de lui faire part de sa présence.
- Lee ?
- C’était toujours ici, tu te rappelles ? C’était toujours ici que nous venions nous entraîner…
Lee éclata en sanglots. Tenten se rapprocha, et lui attrapa les mains qu’elle serra fort dans les siennes.
- Tu sais, là où il est, je suis certaine qu’il t’observe, et qu’il est fier de toi.
- De nous tu veux dire. Tu faisais toi aussi parti de son équipe non ?
- Oui…
Elle colla son corps contre le sien pour pouvoir le serrer dans ses bras. Lee s’attarda un instant sur un nuage qui, l’espace d’un instant, lui sembla prendre la forme du visage souriant de Maito Gai, son maître disparu.
- Il me manque tellement, affirma-t-il en baissant les yeux sur le beau visage de Tenten.
Celle-ci laissa alors s’échapper quelques larmes qui coulèrent lentement le long de ses joues. Puis elle rapprocha son visage vers celui de Lee, qu’elle embrassa tendrement.

***

Shikamaru était assit par terre, le dos appuyé contre le mur de sa maison, à côté de la porte d’entrée. Il jouait au shogi, seul. Il s’adonnait souvent à cette activité les jours où il ne se sentait pas bien. Ceci lui permettait, au lieu de déprimer sur son sort, de repenser aux bons moments qu’il avait passé avec Asuma, et toutes les raclées qu’il avait pu lui mettre. A cette pensée, il esquissa un petit sourire triste.
- Décidément, ce jour censé fêter la destruction d’Akatsuki n’arrivera jamais à me rendre heureux, pensa-t-il à haute voix.
Il attrapa son paquet de cigarettes, en sortit une, et l’alluma à l’aide de son briquet. Il se rappelait de la première qu’il avait fumé. C’était ce jour là, après ses dernières paroles, lorsqu’Asuma avait fermé les yeux pour la dernière fois. Il avait alors fumé sa première cigarette, prétextant que ses larmes étaient dues à la fumée qui lui piquait les yeux.

La porte d’entrée s’ouvrit. En sortant, Shikaku Nara aperçut son fils assit juste à côté, la mine triste.
- Et bien, fiston ! Qu’est-ce que tu fais là tout seul affalé sur le sol ?
Shikaku observa son fils quelques instants, qui semblait ne rien avoir entendu à ses paroles. Il vit alors le plateau de jeu à ses côtés.
- Aaaah ! Je sais ! Tu as encore envie que je te mette une branlée au shogi, c’est ça ?
- La ferme !!! lança Shikamaru qui s’était levé d’un bon, visiblement en colère.
Shikaku prit alors un air sérieux et annonça d’un ton calme :
- Tu ferais mieux de sortir un peu, au lieu de rester ici à te lamenter. Ce jour n’est pas un jour de bonheur pour toi, c’est vrai, mais tu verrais qu’il se passerait beaucoup mieux si tu allais le passer avec tes amis, dont la plupart partagent la même douleur que la tienne. C’est dans des moments difficiles comme celui-là que tu as le plus besoin d’eux.
Shikamaru poussa un petit cri de dépit avant de s’en aller. Shikaku le regarda partir, l’air triste. Voir son fils dans cet état était loin de le rendre heureux.

Shikamaru marchait dans les rues de Konoha, repensant aux paroles de son père. Il savait que celui-ci n’avait pas voulu être méchant, et qu’il n’avait fait ça que pour son bien. Après tout, voir ses amis ne pourrait que le réconforter. Il prenait donc la direction de la maison de Choji, lorsqu’une autre idée lui vint à l’esprit. Il changea alors de direction, se disant qu’elle aussi devait avoir besoin de réconfort, et que ça lui ferait plaisir qu’il vienne les voir.

Shikamaru frappa à la porte. Pas de réponses. Il recommença. Toujours rien. Il était pourtant certain que chaque année, elle passait cette journée enfermée chez elle à ne rien faire.
- Elle a du sortir faire un tour. C’est bien ce que je fais moi aussi, après tout, pensa-t-il.
C’est alors qu’il entendit le bruit que fait un objet fragile lorsqu’il tombe sur le sol et qu’il se brise, suivi des braillements d’un bébé qui se met à pleurer. Shikamaru ne chercha pas à comprendre ce qui venait de se passer. Son instinct lui faisant comprendre que quelque chose n’allait pas et il donna un grand coup de pied dans la porte qui s’ouvrit à la volée. Il se retrouva alors face à un spectacle peu habituel.

Devant lui se trouvaient deux hommes, les bras chargés de tous les objets de valeur qu’ils avaient pu trouver dans la maison. Derrière eux, une femme était allongée sur le sol, inconsciente. Son bébé, dans le berceau juste à côté d’où elle se trouvait, hurlait et pleurait tout ce qu’il pouvait. Un des malfaiteurs semblait extrêmement paniqué. Certainement n’était-il pas tranquille à l’idée de ce qu’il était en train de faire. Lorsque Shikamaru avait débarqué, il avait laissé tombé au sol tous les objets qu’il avait eut jusqu’alors entre les mains. Ses jambes tremblaient tellement il était apeuré. L’autre réussissait à garder son calme, malgré l’apparition soudaine du jeune Nara.

Shikamaru voulut rejoindre ses mains afin de réaliser la technique pour laquelle il était le plus doué. Mais il se coupa dans son élan. Le cambrioleur pétrifié avait été plus rapide que lui. Il avait attrapé le bébé qui hurlait dans son berceau. Un kunai à la main, il était en train de le menacer.
- Shi… Shikamaru du clan Nara c’est ça ? Si… Je vois une ombre s’étendre… Je… Je n’hésiterais pas, compris ?
Shikamaru semblait tétanisé. Ce n’était pas possible, comment pouvait-on être aussi lâche pour prendre un bébé en otage ? Résigné, il préféra ne pas prendre de risque.
- Bien joué ! déclara son complice.
Shikamaru baissa les bras, dépité. Il ne pouvait rien tenté dans l’immédiat, chacune de ses actions pouvant mettre la vie de l’enfant en danger. Les deux malfaiteurs passèrent à côté de lui avant de s’enfuir, le bébé avec eux.

Shikamaru se releva, puis courut tout d’abord voir la jeune mère de l’enfant, toujours inconsciente. Il posa sa main sur son épaule et la secoua légèrement. Il vit au passage que si elle était assommée, c’était parce qu’elle avait reçu un coup à la tête. En effet, il pu voir une blessure au niveau de son front qui laissait s’échapper un mince filet de sang.
- Kurenai ! KURENAI !!!
Kurenai reprit conscience, petit à petit. Elle ne réalisa pas tout de suite l’ampleur qu’avait prise la situation. Ce n’est que lorsqu’elle réussit à se redresser et qu’elle jeta un œil au berceau vide qu’une horrible pensée envahit son esprit.
- Toshiro !
Elle se retourna vers Shikamaru, tremblante. Elle l’attrapa avec violence par le col.
- Où est Toshiro ? Où est mon bébé ? hurla-t-elle
Shikamaru baissa la tête. Elle fondit en larme. Il attrapa alors délicatement sa main, la faisant lâcher prise, puis il se releva.
- Vous n’êtes pas en état de tenter quoi que ce soit. Restez ici et reposez-vous. Moi, je vais vous le ramener !
Rassuré sur l’état de Kurenai, il accourut vers la sortie de la maison. Il fallait maintenant retrouver les kidnappeurs afin de secourir le petit Toshiro.

Shikamaru n’avait aucune idée de comment il allait retrouver ses ennemis. Il pensa qu’il n’aurait peut-être pas du les laisser prendre autant d’avance. Mais il avait eu tellement peur pour le bébé qu’il n’avait pas osé tenter quoi que ce soit tant qu’ils n’étaient pas calmés. A peine sorti de la maison de Kurenai, une voix l’interpela :
- A environ 600 mètres au Nord-Ouest de Konoha, cachés dans la forêt. Ils sont en train de reprendre des forces. Si tu veux agir, je pense que tu as entre cinq et dix minutes.
Shikamaru se retourna. Un ninja était debout sur le toit de la maison de Kurenai.
- Shino ! Qu’est-ce que … ?
- Tu voulais savoir où ils sont partis non ?
- Oui, mais… Si tu le sais pourquoi ne les as-tu pas arrêtés ?
- Tu devrais le savoir Shikamaru. Cela fait quelques temps déjà que mes insectes sont devenus autonomes et qu’ils se baladent un peu partout dans le village sans devoir sans arrêt rester dans mon corps. Ainsi je peux savoir tout ce qui se passe à Konoha. Quand je suis arrivé, juste après qu’ils soient partis et que j’ai compris ce qui se passait, l’un d’eux les a rapidement retrouvé, et maintenant je te dis où ils sont. Dépêche-toi avant qu’ils ne repartent !
- Mais… Et toi ?
- Il faut bien quelqu’un pour s’occuper de Kurenai, non ?
Shikamaru sourit. Il se mit alors à courir dans la direction que lui avait indiquée son ami.
- Merci, Shino !

Sur le chemin, Shikamaru décida de faire un très léger détour. Il venait déjà d’élaborer un plan, mais il ne pourrait pas le réaliser tout seul. Il entra alors dans un petit magasin de fleur.
- Bonjour, Madame Yamanaka. Ino est là ?
- Dans sa…
Chambre, il avait comprit. Il se dépêcha de monter à l’étage, sans laisser la mère d’Ino finir sa phrase, et ouvrit la porte de la chambre d’Ino à la volée. Celle-ci était en train de lire un livre, allongée sur son lit. Lorsqu’elle le vit, elle devint rouge de colère :

- NON MAIS CA VA PAS D’ENTRER DANS LA CHAMBRE D’UNE FILLE COMME…ça ?

Lorsqu’elle avait vu le ton extrêmement sérieux de son camarade, elle avait comprit que quelque chose n’allait pas
- Ino, vient avec moi, vite !
Elle s’exécuta, sans même comprendre ce qui était en train de se passer. Sur le chemin, il lui expliqua tout, de l’enlèvement au plan qu’il avait mit en place. Ils se dirigèrent alors vers le lieu que lui avait indiqué Shino.

***

Les deux malfaiteurs étaient bien là où Shino lui avait dit. Toshiro était avec eux, toujours vivant, ce qui soulagea Shikamaru. Il écouta un peu ce qu’ils étaient en train de se dire.
- Qu’est-ce qu’on va faire de lui ? lança l’un des kidnappeurs.
- Qu’est-ce que tu veux que ça me foute, répondit l’autre. T’as qu’à t’en débarrasser et on n’en parle plus.
- Tu veux dire… le tuer ?
- Magnes-toi on n’a pas toute la journée. Et ne fais pas ça devant moi, tu veux bien ?
Amenant le bébé avec lui, l’un des deux hommes s’éloigna de l’autre, surement afin de faire du mal au petit. Exactement ce qu’il avait souhaité, ses ennemis se séparaient, ce qui allait largement leur faciliter la tâche. Il n’avait pas d’inquiétude à avoir pour Toshiro, Ino savait bien ce qu’elle avait à faire.

Shikamaru choisit alors cet instant pour sortir de sa cachette. Le brigand ne tarda pas de le repérer.
- Tiens donc, il semblerait que j’ai de la visite.
- Je viens juste pour récupérer le bébé, et vous arrêter !
- Tu m’as l’air bien sur de toi on dirait. Tu ferais mieux de te dépêcher alors, parce qu’il risque fort d’être trop tard sinon.
L’autre homme revint, échangeant un regard avec Shikamaru, qui esquissa un petit sourire.
- C’est fait ! annonça-t-il.
- Bien ! Alors débarrassons-nous de…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, son camarade venait de le plaquer au sol, l’immobilisant par la même occasion.
- Qu’est-ce que tu fous bordel ? T’as vraiment choisis de me trahir ou quoi ?
- Vouloir tuer un bébé sans défense. C’est immonde ! répondit-il.
Shikamaru se dépêcha d’aller attacher solidement le premier des deux kidnappeurs. Il se releva au côté du deuxième qui adressa alors un grand sourire à son compagnon.

- Shintenshin no Jutsu ! annonça-t-il.

- Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ? hurla le prisonnier.
- Héhé ! Surpris ? lança Shikamaru. Bien joué Ino !
Le deuxième homme, qui n’était autre qu’Ino ayant lancé sa technique de possession de corps, adressa un nouveau sourire à Shikamaru.
- Bon maintenant c’est à toi de jouer Shika !
Celui-ci sourit de nouveau. Il joignit alors ses mains :

- Kage Mane no Jutsu !

Son ombre s’étira, afin de s’emparer du corps toujours possédé par Ino.

- Shintenshin no Jutsu ! Kai !

Le deuxième kidnappeur reprit alors conscience. Il n’avait pas du tout comprit ce qu’il venait de se passer et semblait complètement perdu, incapable d’aligner un seul mot, et ne pouvant plus bouger puisque c’était Shikamaru qui le contrôlait désormais. Ino apparut alors devant eux, le bébé de Kurenai dans les bras. Elle le posa délicatement au sol le temps de ligoter le criminel. Shikamaru annula enfin sa technique, avant de souffler un grand coup. Tout était fini, ils avaient réussi.

***

Ino s’était occupée d’escorter les deux malfrats au bureau de l’Hokage. Shikamaru, lui, s’était rendu chez Kurenai afin de lui rendre son bébé. Lorsqu’elle avait ouvert la porte, des larmes de joie avaient recouvert son visage. Elle avait d’abord serré fort son petit, avant d’enlacer Shikamaru afin de le remercier. Celui-ci remarqua la présence de Shino et Sakura. Shino était donc allé chercher Sakura afin de soigner Kurenai. Ils avaient ensuite décidé d’attendre avec elle. Shikamaru ne voulait pas s’attarder, il devait maintenant rejoindre Ino afin d’aller faire son rapport à Tsunade. Il se retourna et se prépara à partir.
- Merci, Shikamaru ! Vraiment, merci !
- Vous n’avez pas à me remercier, vous savez bien. Je vous l’avais promis ce jour là sur la tombe d’Asuma.
Shikamaru partit. Kurenai baissa la tête, un sourire aux lèvres, se rappelant des paroles qu’il lui avait dit lors de la mort d’Asuma, alors qu’elle était encore enceinte.

- Quand vous aurez cet enfant, il me faudra le protéger. Alors faudra que je devienne un adulte cool, moi aussi !

- Oui, déclara-t-elle heureuse, tu es devenu un adulte cool, Shikamaru.




A très bientôt pour le chapitre 5 !

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