Fiction: Après Akatsuki : Un Nouveau Danger

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Naruto écarquilla les yeux, très agréablement surpris. C’était la seconde bonne nouvelle qu’il entendait depuis son réveil, la première étant que Tsunade lui ait accordé la liberté de faire ce qu’il voulait pour libérer sa petite amie. Le seul ennui, c’est qu’il faudrait attendre deux jours encore avant de prendre la route. Il ne savait pas du tout comment il allait procéder.
- Nous sommes toujours une équipe, hein ? lui rappela Ino.
Naruto sortit soudain de ses pensées. Un éclair venait de lui traverser le cerveau au moment où il avait entendu les paroles de son équipière. Il avait tout de suite compris où elle voulait en venir et ses doutes furent rapidement confirmés lorsqu’il observa le regard que Kiba et elle lui jetaient. Il se mit alors à réfléchir très rapidement, cherchant un moyen de les dissuader de ce qu’ils avaient en tête. Mais c’était impossible, car au fond de lui il souhaitait vraiment qu’ils accomplissent cette tâche pour lui et la seule chose qu’il avait à faire, c’était de leur dire oui.

- Non ! Attendez un peu…
- Sakura est ma meilleure amie, ajouta-t-elle, et je serais prête à tout pour la sauver.
Ino se rappela ses souvenirs d’enfance avec Sakura, puis leur guerre qu’elles s’étaient déclarées à cause de leur amour commun pour Sasuke à l’époque. Bien que leurs rapports se soient énormément arrangés ces dernières années, c’était maintenant, alors qu’elle était en grand danger, qu’Ino se rendait vraiment à quel point son amie comptait vraiment pour elle.

La jeune femme laissa alors s’échapper quelques larmes de ses yeux qui ne laissèrent pas Naruto insensible. Kiba, quant à lui, s’empressa d’aller la consoler en passant un bras autour de son cou et en lui disant des mots doux. Il ne s’était pas vraiment rendu compte qu’Ino ne pleurait pas vraiment mais que c’était plus des larmes dues à une forte émotion et il se sentit extrêmement gêné lorsqu’elle se tourna vers lui en lui faisant les gros yeux. Il retira de suite son bras et se tourna vers Naruto, relançant la conversation pour faire comme si de rien n’était.
- Laisses-nous partir devant, Naruto ! On ne veut rien tenter de stupide, mais juste partir en éclaireur et analyser la situation sur le terrain. On restera caché en attendant ta venue et je laisse Akamaru avec toi pour que tu puisses facilement nous retrouver.

Naruto observa une nouvelle fois leur regard. Il n’y avait aucun doute, ils étaient vraiment déterminés. A son tour, il se surprit en train de verser quelques larmes qu’il sécha rapidement avec ses mains, voulant reprendre la conversation avec plus de sérieux.
- Je ne vous cache pas que j’aimerais vraiment pouvoir vous laisser partir maintenant. Mais j’ai vu de quoi sont capables ces types. Ils sont beaucoup trop forts. Si vous vous faîtes repérer, vous allez vous faire massacrer.
- L’un d’eux est Murishama Takeo, n’est-ce pas ? Celui qui s’est battu contre Sakura à Suna et qu’elle avait vaincu.
- Oui… Mais comment… ?
- Akamaru l’a vu et il m’a montré qui c’était dans le bingo book. On connait déjà ses capacités. Il est très fort, c’est vrai, mais on peut s’en tirer contre lui.
- Murishama Takeo n’est pas un problème, Kiba. Le problème, c’est l’autre type qui était avec lui…
- Comment ça ? demanda Ino.
Naruto baissa la tête, replongeant dans ses douloureux souvenirs qu’il avait de la journée où il avait laissé Sakura se faire enlever et où il avait cru que Temari était morte.
- Si je me souviens bien, il s’appelle Mamono, et son pouvoir à l’air autant phénoménal qu’il est étrange. Il a réussi à réaliser une technique de terre de très haut niveau sans faire un seul signe. Il a juste tapé le sol avec le bâton qu’il avait dans les mains. Et sans aucun effort, il nous a barré la route le temps de leur permettre de fuir. Nous n’avons pas été capable de les rattraper ensuite…

Naruto retomba dans ses pensées. Ino et Kiba se regardèrent quelques instants. Leur décision était prise, et nul ne pourrait les faire changer d’avis.
- Peu importe la puissance de nos ennemis, reprit Kiba, ça ne changera pas notre détermination. On est bien décidé à partir tout de suite, mais on a besoin de l’accord de notre chef d’équipe pour ça, et on attend impatiemment qu’il nous la donne.
- Merci… C’est vraiment gentil de faire tout ça pour moi… Mais c’est de ma faute si elle s’est faîtes enlevé, et je ne veux pas que vous mettiez votre vie en danger à cause de ma faiblesse…
- On ne le fait pas pour toi, Naruto… Ino te l’a dit tout à l’heure, Sakura est notre amie. Et on fera tout pour la sauver.

Naruto ne pouvait maintenant plus rien ajouter. Ils avaient été vraiment très convaincants. Il savait déjà qu’il leur serait extrêmement reconnaissant pour tout. Ses amis étaient prêt à se battre pour réparer l’erreur qu’il avait commis, afin d’aller sauver sa petite amie. Il observa une dernière fois leur regard qui montrait toujours la même détermination.
- Equipe Naruto ! déclara-t-il. Je vous donne maintenant votre nouvel ordre de mission. Vous partez immédiatement en reconnaissance pour…
Il s’arrêta soudain, se rappelant alors qu’il ne savait toujours pas où avait été amenée Sakura. Dans son euphorie d’apprendre que ses amis savaient où elle se trouvait, il n’avait même pas pensé leur demander où est-ce que c’était. Kiba, qui comprit tout de suite ce qui embêtait Naruto, se passa une main derrière la nuque en lançant un grand sourire qui démontrait bien sa gêne.
- Au Pays de la Terre, annonça-t-il, non loin du village caché d’Iwa en plein milieu des montagnes…

Ino observait simultanément l’attitude de ses deux amis. Les voir dans cet état rendait la scène amusante à regarder. Les deux jeunes hommes se fixaient maintenant des yeux, immobiles et extrêmement embarrassés. Soudain, les trois compagnons éclatèrent de rire et mirent finalement dix bonnes minutes pour reprendre leur sérieux.
- Bien, reprenons… reprit le jeune blondinet. Equipe Naruto ! Vous partez immédiatement en reconnaissance pour le Pays de la Terre. Une fois là-bas, vous chercherez le repaire de nos ennemis et analyserez la situation sans vous faire repérer ni tenter quoi que ce soit pour sauver Sakura. Vous vous contenterez de m’attendre bien sagement sans faire de conneries. Vous avez deux jours à tenir et je corrigerais personnellement le premier imbécile qui se fera tuer avant mon arrivée, compris ?

Kiba et Ino acquiescèrent. Ils se rapprochèrent l’un après l’autre de leur chef et l’enlacèrent amicalement pour lui dire au revoir.
- Reposes-toi bien, lui conseilla Ino.
Les deux amis se rapprochèrent de la porte. Avant de sortir, Kiba se retourna.
- Comme promis, je te laisse Akamaru. Avec lui aucune chance que tu te perdes et tu nous retrouveras très rapidement. Ne t’inquiète pas, je n’aurais pas besoin de lui pour cette mission de repérage et d’observation… On se revoit vite, Naruto.

Ils n’eurent pas le temps de sortir de la chambre qu’un nouvel individu entra après les avoir salué. Il s’appuya contre le mur et jeta un œil à Akamaru qui était resté à dormir dans la pièce.
- Décidément, ça va devenir une habitude. C’est toi le plus fort de nous deux mais c’est toujours moi qui vient te voir dans ton lit d’hôpital.
Shikamaru sourit. Naruto, lui, sembla brièvement amusé par ce qu’il venait de dire mais il s’empressa de baisser la tête.
- Alors tu les laisses partir tous seuls finalement… ajouta le manipulateur d’ombres. Ce n’est pas très sérieux, je ne pense pas que tu ferais un bon stratège…
Une fois de plus, Shikamaru lança un petit sourire à Naruto.
- Mais bon… Je suppose qu’avec toi ils auront plus de chances de survivre.
Naruto écoutait à peine, se trouvant dans une situation extrêmement gênante.
- Je suis désolé… lança-t-il finalement. Je n’ai pas pu…
- Ca va… le coupa Shikamaru. Temari est vivante, c’est tout ce qui compte à mes yeux. Si tu n’avais pas été là, où même si ça avait été moi… Elle serait certainement morte à l’heure qu’il est. Et puis regardes ! Je n’ai même pas été capable de battre cette femme la semaine dernière dans sa chambre. J’ai eu vraiment beaucoup de chances que quelqu’un la tue avant qu’elle ne lui fasse du mal. Alors au final, tu n’as pas à t’excuser… C’est moi qui te remercie !

Naruto releva la tête, avant de sourire à son tour en voyant le visage radieux du jeune Nara. Mais il y avait toujours quelque chose qu’il ne comprenait pas.
- Qu’est-ce que tu fais là au fait ? On m’a interdit de sortir à cause de mon état à moi. Et toi aussi en plus d’avoir été pétrifié, tu as mené un combat difficile.
- Mais c’était moins grave que toi. J’ai peut-être été pétrifié, mais beaucoup moins longtemps que toi, ce qui m’a moins affaibli. Maintenant, si je suis là… C’est parce que je viens d’apprendre que Temari s’était réveillée…
L’espace d’un instant, Shikamaru se surpris à rougir légèrement. L’amour était un tout nouveau sentiment qui le mettait plutôt mal à l’aise. Fort heureusement pour lui, Naruto ne remarqua pas sa gêne et se contenta de lancer un grand souffle de soulagement.
- Je suis désolé, Naruto, mais je vais y aller ! T’as intérêt de tenir le coup, toi. Je suis certain que tu arriveras à la sauver.
Ils se jetèrent un dernier regard avant que le jeune homme ne quitte finalement la chambre. Naruto se retourna finalement vers la fenêtre, observant Ino et Kiba qui sortaient de l’hôpital. Il replongea alors dans ses pensées, espérant de tout son cœur qu’il ne leur arrive rien.

Shikamaru continua un peu plus loin dans le couloir, jusqu’à arriver devant une chambre qu’il commençait à bien connaitre pour y avoir mené un terrible combat ainsi que pour être resté au chevet de la jeune femme qui s’y trouvait pendant plusieurs heures d’affilées avant et après son combat une fois qu’il s’était remis de ses blessures. Il hésita alors quelques instants, puis attrapa la poignée qu’il baissa vers le bas, sans ouvrir.

A l’intérieur de la chambre, les deux infirmières qui s’occupaient de Temari tournèrent brièvement la tête pour voir qui était en train d’entrer. Puis se fut au tour de la jeune femme. Elle détourna lentement les yeux vers la porte, sachant très bien au fond d’elle qui se trouvait de l’autre côté.

Shikamaru, quant à lui, restait immobile dans le couloir, tenant toujours fermement la poignée, sans pouvoir ouvrir la porte. Sa main tremblait d’autant plus que toutes sortes d’idées venaient à lui traverser l’esprit à une vitesse inimaginable. Mais finalement, il relâcha la poignée. Il n’était pas prêt à entrer et à la regarder en face après tout ce qu’il s’était passé. Puis il repartit, baissant la tête, et en sachant très bien qu’il finirait par le regretter.

A l’intérieur de la chambre, Temari observait toujours la porte en espérant vivement que la porte finisse par s’ouvrir. Mais ce ne fut pas le cas, et elle savait parfaitement à partir du moment où la poignée s’était relevée que ça n’arriverait pas. Elle sentit alors que son oreiller commençait à s’humidifier. Des larmes étaient en train de couler abondamment de ses yeux.




La prochaine fois : Départ Douloureux

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