Fiction: Après Akatsuki : Un Nouveau Danger

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Il observait tranquillement Lee et Sasuke disparaître à l’horizon. Il n’avait pas essayé de les poursuivre, n’ayant pas de temps à perdre avec eux. Soudain, il remarqua que tous les membres du village qu’il pouvait voir à travers la grande vitre brisée de la pièce où il se trouvait venaient de s’effondrer à terre, inconscients.
- Et bien, Sasuke, ta technique était vraiment puissante pour mettre à terre tous les esprits faibles de ce village. Tu as épuisé leurs cerveaux sans même qu’ils ne s’en rendent compte.
Kabuto se retourna alors.
- Kira ! Tu es toujours là ?
Ce dernier entra presque aussi subitement, silencieux, attendant d’entendre ce que son Maître avait à lui dire.
- Je pense que tu es prêt maintenant ! Je vais te confier ta première mission. Mais tu dois bien être conscient que ce n’est pas un carnage que je te demande de faire mais plutôt une infiltration.
- Oui, Maître, je comprends !
- Alors tu pars sur le champ pour le Pays du Vent. Suna est le seul village que l’on n’a pas encore infiltré, et je voudrais que tu t’en occupes. Amènes les Frères Mogura avec toi, tu auras certainement besoin de leur aide !
Sans rien ajouter, Kira s’échappa par la vitre, se dirigeant vers la maison des deux frères afin qu’ils l’accompagnent dans sa première vraie mission.


*** 1 jour plus tard ***


Shikamaru n’avait pas bougé depuis bientôt une journée entière. Il était assis sur une chaise, observant avec attention le moment où la lumière rouge qui montrait que l’opération de Temari était toujours en cours s’éteindrait.
- Tu veux quelque chose à manger ? Ca fait un bout de temps que tu es là à attendre, tu dois avoir faim !
Choji se tenait devant le jeune Nara et lui tendait à bout de bras le paquet de chips qu’il avait dans les mains.
- Je n’ai pas faim… Désolé…
Choji retira rapidement son paquet avant que Shikamaru ne change d’avis et commença à grignoter les quelques chips qui restaient. Il en profita pour observer quelques instants la mine dépitée de son ami avant de décider de s’assoir à côté de lui. Il passa finalement son bras par-dessus son épaule.
- Ca va aller ! Tu verras…
Shikamaru sentit alors une vague de réconfort monter en lui. Cela faisait un petit moment maintenant qu’il n’avait pas passer un peu de temps aux côtés de Choji. Depuis que les équipes avaient été modifiées, il s’était rendu compte qu’il pensait beaucoup plus souvent à Temari qu’à Choji et il avait presque oublié à quel point la présence de son ami lui faisait du bien.

C’est à ce moment là que la lumière finit par s’éteindre, presque aussitôt suivit par la porte de la salle d’opération qui s’ouvrit, laissant sortir Tsunade, suivie d’Ino qui semblait éreintée. Shikamaru se leva subitement, fixant des yeux les deux femmes, attendant leur verdict. Tsunade souffla alors un grand coup et releva la tête vers le manipulateur d’ombre.
- Opération réussie ! Elle ne s’est pas encore réveillée, mais ce n’est maintenant plus qu’une question de quelques jours. Sa vie n’est plus en danger !
Ino lança à ses amis un grand sourire. Shikamaru tomba sur ses genoux, soulagé d’apprendre la nouvelle, et Choji se releva, le sourire aux lèvres.
- Je peux la voir ? demanda Shikamaru.
- Attends au moins qu’on l’ait installée dans une chambre, idiot ! rétorqua Ino.
Tsunade sourit, puis s’en alla. Ino fit demi-tour et retourna dans la salle d’opération afin d’aller chercher Temari. Choji se rapprocha de Shikamaru et posa sa main sur son épaule. Le jeune Nara se surpris à laisser tomber quelques larmes de joies sur le sol.
- Merci… Choji…

***

La nuit était tombée depuis quelques heures sur le village de Konoha. La plupart des habitants avaient cessés de travailler sur la reconstruction du village et étaient allés prendre un repos bien mérité. Seules quelques lumières brillaient encore dans le noir. Shikamaru avait exceptionnellement été autorisé à passer la nuit au chevet de Temari. Pour la première fois depuis l’attaque, Tsunade avait fait envoyer un message à Suna afin de les mettre au courant de l’état de la jeune femme ainsi que du bilan de la guerre qu’ils avaient mené. Elle observait maintenant les alentours à travers la grande vitre de son bureau. Les maisons en ruines, les dizaines de tombes qu’ils avaient érigées et la forêt par delà les murs en partie détruits du village offraient un spectacle plutôt inhabituel.

D’ailleurs, cette forêt était sombre cette nuit là, beaucoup plus que d’habitude. Elle abritait un spectacle qu’elle ne voyait pas tous les jours. Deux statues de pierre reposaient au milieu des arbres.
- Elle a vraiment survécu alors… C’est embêtant, Onsoku n’a pas bien fait son travail. Il y a de grandes chances qu’elle soit morte pendant l’opération, mais je dois absolument m’en assurer. Si elle se réveille et qu’elle leur dit qui je suis, je risque de me retrouver avec des tueurs de Konoha sur le dos et l’Ankoku saura qu’on n’a pas tenu nos engagements, ce qui pourrait poser des problèmes au Maître qui risque de ne pas être très content lui non plus.
Kurage apparut dans les ténèbres de la forêt et s’appuya sur la première des statues à l’apparence humaine qu’elle avait à côté d’elle.
- Il n’a pas été très difficile de vous envouter tous les deux, adressa-t-elle aux deux gardes de Konoha qu’elle venait de pétrifier. Bon, c’est décidé, je vais dégommer cette sale gamine blonde une fois pour toute, et je rentre.

Kurage se dirigeait désormais vers la porte principale du village de Konoha.
- Tant qu’à faire les choses en grand, autant passer par l’entrée… Enfin, ce qu’il en reste.
Elle l’avait maintenant en vue. La grande porte n’avait toujours pas été réparée depuis l’attaque d’Oto. Elle pouvait donc déjà voir l’intérieur du village qui était plus ou moins en ruines, ainsi que les deux gardes qui veillaient à ce que tout se passe bien. Sans réfléchir, elle s’avança vers eux et ils eurent vite fait de la repérer.
- Arrêtez-vous, mademoiselle ! Qui êtes vous et qu’est-ce que vous venez faire ici ?
Le garde qui venait de parler commença à se rapprocher prudemment de Kurage. Il voulait pouvoir distinguer son visage ainsi que connaître ses intentions.
- Fais attention, Kotetsu ! lança son coéquipier qui, lui, préférait rester en retrait.
- Ne t’inquiètes pas, Iruka, j’ai l’habitude de ce genre de procédure.
Mais Kurage s’était déjà précipité sur lui sans qu’aucun des deux n’ait eu le temps de réagir.
- Et pourtant tu as baissé ta garde pendant une seule seconde qui t’auras été fatale.
Surpris, il tourna la tête en direction de la jeune femme qui l’avait déjà bloqué solidement avec ses bras et ses jambes qu’elle avait enroulé gracieusement autour de son corps. Sans plus attendre, elle colla ses lèvres contre les siennes et l’embrassa langoureusement avant de se retirer et de relâcher sa prise, se dirigeant maintenant vers Iruka qui ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Elle le tenait alors pourquoi le libérer aussi facilement et lui tourner le dos ? Pourquoi Kotetsu ne tentait-il maintenant pas de l’arrêter vu qu’il était libre de tout mouvement ? Mais le pire était peut-être le sourire diabolique qu’elle lui lançait maintenant et qui rendait son si joli visage aussi terrifiant que celui d’une démone.

- Doton ! Ichikoro Ritsuzou no Jutsu !

Horrifié, Iruka regardait maintenant le corps de Kotetsu en train de se solidifier en un bloc de pierre à son effigie, ce qui venait immédiatement de répondre à toutes ses questions.
- Iru…Ka… Il faut…
C’était fini. Kotetsu était pétrifié. Iruka fixa alors Kurage dans les yeux.
- Tu es… C’est toi qui as fait ça à Naruto, n’est-ce pas ? rugit-il.
Sa peur venait de se transformer en colère. Il se jeta alors sur la jeune femme qui évita facilement son attaque. Elle cola alors son corps contre le sien et lui attrapa les mains comme le font les amoureux avant de finalement l’embrasser. Elle lâcha à son tour Iruka qui sentait maintenant son corps se solidifier de l’intérieur.
- Oui ! lança-t-elle dans un grand sourire. Il a lui aussi eu la chance d’embrasser une charmante créature comme moi.
Sans plus attendre, elle se mit alors à courir en direction de l’hôpital, laissant ainsi sur place les statues respectives de Kotetsu et Iruka.

Tout le long du chemin qu’elle parcourait dans les rues du village, elle ne manquait pas de s’arrêter à chaque fois qu’elle croisait un villageois dans les rues. Elle utilisait à chaque fois la même méthode afin de les mettre hors d’état de nuire. Il n’était en effet pas souhaitable pour elle que l’alarme soit donnée aussi rapidement. Elle arriva finalement devant l’entrée de l’hôpital et remarqua qu’un dernier obstacle se trouvait sur sa route. Konohamaru était assis sur les marches qui menaient aux portes du bâtiment. Il ne tarda pas à apercevoir la jeune femme et tomba tout de suite raide devant sa sublime beauté. Kurage remarqua avec amusement l’attitude du jeune homme. Elle s’approcha alors de lui et s’accroupit pour se mettre à sa hauteur. Le teint de Konohamaru prit rapidement une couleur rouge vif à la vue de ce magnifique visage qui ne se trouvait plus qu’à quelques centimètres du sien. Elle lui lança alors un grand et merveilleux sourire.
- Désolée ! Trop jeune ! annonça-t-elle.
Elle se releva et se contenta de monter les marches vers les portes de l’hôpital. Konohamaru resta figé sur place. Il n’avait jamais eu aussi honte de toute sa vie. Il fallait qu’il réagisse, ne pouvant pas rester comme ça après ce qu’il venait de se passer.

- Oiroke no Jutsu !

Kurage se retourna, surprise. Ce n’était plus en face d’un jeune garçon qu’elle se trouvait, mais en face d’un magnifique jeune homme entièrement nu.
- Je vois… fit elle avec un grand sourire. C’est intéressant !
Elle se rapprocha de lui et l’enlaça dans ses bras avant d’échanger avec lui un long et merveilleux baiser. Elle se retira finalement et observa Konohamaru qui était rapidement redevenu lui-même après qu’elle se soit décollée de lui, ne sentant bizarrement plus son corps.
- Je suppose que je ne pouvais pas te laisser vivre, en fin de compte. Mais c’est tout de même dommage que tu sois redevenu toi-même, je préférais grandement l’autre homme.
Elle reprit alors sa route vers l’intérieur de l’hôpital. Konohamaru ne comprenait pas ce qui était en train de lui arrivé. Terrorisé, il regardait s’en aller la jeune femme démoniaque sans ne plus rien pouvoir faire.
- Qu’est-ce… que tu... m’as fait ???
Sur ces ultimes paroles, Konohamaru arrêta de bouger, définitivement changé en pierre.

- Bonsoir, mesdames !
Elle avait ouvert les portes dans un grand fracas, se retrouvant directement nez à nez avec trois infirmières de gardes qui se trouvaient à l’accueil de l’hôpital.
- Qu’est-ce que vous faîtes ? l’interpela l’une d’entre elles. Ce n’est plus l’heure des visites, vous ne pouvez pas…
Kurage disparut un instant, puis réapparut juste devant l’infirmière qui venait de parler. Rapidement, il lui fit un petit bisou sur la bouche.
- Je suis vraiment navrée… Mais ne vous inquiétez pas, je n’en ai pas pour très longtemps.
L’infirmière se changea subitement en pierre sous le regard terrorisé de ses deux collègues qui tentèrent aussitôt de s’échapper afin d’aller chercher de l’aide. Mais Kurage était trop rapide et elle les rattrapa sans mal pour leur faire subir son châtiment. Elle attendit toutefois que la dernière infirmière lui dise où se trouvait sa cible avant de lui donner le baiser fatal. Elle s’engouffra alors discrètement à travers les longs couloirs afin de rejoindre la chambre qu’elle cherchait maintenant.

Sur le chemin, elle rencontra quelques autres infirmières qui étaient de garde cette nuit là. Mais comme toutes les autres personnes qui avaient croisées la ninja d’Oto, elles n’avaient pas tenues longtemps contre son pouvoir. Elle atteignit alors la porte qu’elle cherchait. Sans plus attendre, elle l’ouvrit. Dans le lit était allongée la jeune femme de Suna qu’elle recherchait. Juste à côté d’elle, assis sur une chaise, Shikamaru s’était endormi en lui tenant la main. Elle se rapprocha silencieusement au-dessus du lit avant de poser une main sur son front. Elle se pencha alors lentement sur le visage de Temari qui ne s’était toujours pas réveillée depuis sa blessure. Elle approcha finalement sa bouche vers celle de la jeune ninja de Suna.
- Qu’est-ce que vous faîtes ?
Elle releva subitement la tête, sans avoir eu le temps de pétrifier Temari. Shikamaru s’était redressé et la fixait maintenant dans les yeux.




La prochaine fois : La Puissance des Ténèbres
Je ne vous cache pas que c'est mon chapitre préféré pour le moment
A bientôt !

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