Fiction: Après Akatsuki : Un Nouveau Danger

Version imprimable




Un genou à terre, sa main droite était plaquée contre sa hanche gauche, couverte de sang. Par chance, l’attaque l’avait juste éraflée. Ino, quant à elle, avait été projetée à plusieurs mètres sur le côté. Toujours aussi pétrifiée, elle releva difficilement la tête pour voir son sauveur qui l’avait écarté de la trajectoire de l’attaque pour la protéger.
Elle remarqua rapidement la blessure de Kankuro. Par chance, bien que la blessure sembla impressionnante, il avait juste été effleuré et aucun point vital n’avait été touché. Son sang coulait le long de son corps et allait se répandre au sol, se mélangeant ainsi au débris de bois qui se trouvaient tout autour de lui.
- Sanshouuo détruite en une attaque. Ces types ne plaisantent pas !

Lorsque Kankuro avait poussé Ino, il s’était interposé à sa place sur la trajectoire de l’attaque, utilisant sa marionnette pour tenter de détourner ses agresseurs sachant qu’ils étaient trop puissants pour pouvoir les bloquer. Sanshouuo, sa marionnette salamandre de défense, avait été réduite en miette sous le choc.

Kankuro tourna alors la tête vers Ino.
- Rien de cassé ? Alors bouge-toi ! Ton pote au chien a surement besoin d’aide. Baki et moi, on va s’occuper d’eux.
- Kiba… Je…

Ino ne pouvait toujours pas bouger, son corps ne répondait pas, toujours submergée par la terreur. Elle avait à peine entendu ce que Kankuro venait de lui dire. Kiba ne pouvait pas avoir survécu à un tel choc. Aucun humain normal d’ailleurs. Il avait été projeté à une telle vitesse avant de s’écraser contre une maison qu’il avait littéralement explosée suite à l’impact. Elle ne comprenait pas non plus pourquoi il avait parlé de Baki.

Elle ne le voyait nulle part.
- Grouille-toi ! hurla Kankuro.
- Non… bégaya-t-elle. Kiba ne peut pas…
- Tu as oublié où nous sommes ? Le sable combat à nos côtés, annonça-t-il en jetant un regard au loin dans le village.

Ino tourna la tête en direction du plus haut bâtiment de Suna. Elle aperçut une silhouette qui, semblait-il, la regardait. Gaara veillait sur elle. Bien qu’il semblait immobile, il combattait à leurs côtés.

***

Gaara n’avait toujours pas bougé depuis le début de la bataille. Il se contentait pour le moment d’observer tous mouvements suspects dans le village et d’agir en conséquence. Lorsqu’il le pouvait, il s’efforçait également de protéger au mieux ses alliés. Mais bien qu’il soit très fort, il ne pouvait pas prêter main forte à tous ceux qui étaient en danger. Ses capacités leurs conféraient tout de même un très grand avantage lorsqu’il s’agissait de combattre à l’intérieur du village. Gaara vit alors cinq ninjas ennemis qui avaient réussis à s’infiltré jusqu’à lui. Il leva un bras qu’il tendit devant lui.

- Sabaku Kyu !

Aussitôt, le sable autour des cinq ennemis se souleva avant de les enfermer dans une prison à l’intérieur de laquelle il n’y avait plus d’issu. Surpris et ne comprenant pas ce qui leur arrivait, ils se mirent tous à hurler de frayeur. Le Kazekage ferma finalement son poing.

- Sabaku Sousou !

Le sable se referma sur eux, provoquant des cris de douleurs atroces puis plus rien. Du sang en grande quantité s’échappait d’un peu partout des cocons de sable formés par Gaara. Lorsqu’il stoppa sa technique, les cadavres des ennemis retombèrent sur le sol.

***

L’horrible son aigu raisonnait de nouveau dans les oreilles d’Ino. Avec l’apparition de Kankuro, les deux ninjas d’Oto lui étaient sortis de la tête. Elle se rappela soudainement qu’après avoir manqués de la tuer, ils avaient de nouveau disparu sans laisser de trace. Mais une chose était sure, ils repasseraient à l’attaque. Qui visaient-ils cette fois ? Kankuro ou bien elle ? La terreur s’empara de nouveau de son esprit.

- Kaze no Iai !

Une lame de vent transperça l’air à quelques centimètres de sa tête. Elle put alors apercevoir un bref instant leurs deux ennemis stopper brusquement leur attaque pour se séparer et éviter la contre-attaque de Baki qui venait d’apparaitre juste à côté d’elle.

Les Frères du Son étaient désormais de nouveau visibles, s’étant arrêtés juste en face d’eux.
- Et bien Onsoku, il semblerait que nous avons de nouveaux invités. Il va falloir remettre l’exécution de la petite à plus tard.
- En effet Chouonpa. Cependant, cela fait quand même trois personnes qui peuvent nous voir en une journée. Il va sérieusement falloir penser à se ressaisir.
- Nous n’y manquerons pas. En attendant, profitons de cette occasion pour faire connaitre à nos ennemis leur impuissance.

Kankuro et Baki fixaient leurs adversaires. Ce dernier les quitta des yeux quelques instants pour se rapprocher d’Ino. Il se baissa à ses côtés et posa une main rassurante sur son épaule.
- Tu n’as plus à avoir peur maintenant, nous allons nous occuper d’eux.

Il se releva, puis aida la jeune femme à faire de même. Ses jambes tremblaient toujours énormément. Le souvenir de ce que lui avait dit Kankuro lui revint alors à l’esprit.
- Kiba… marmonna-t-elle.

Elle fit un premier pas, difficilement, puis un deuxième. Elle sentait que sa peur diminuait petit à petit. Elle ressentait de nouveau ses jambes qui recommençaient à bouger comme elle le voulait. Elle s’empressa alors de prendre la direction de l’endroit où Kiba avait été envoyé, mais les deux ninjas d’Oto suivaient ses mouvements des yeux, des yeux avides de sang.

Ils ne comprenaient pas ce qu’il venait de se passer. Alors qu’ils s’apprêtaient à s’élancer sur Ino afin de tenter de nouveau de la tuer, ils s’étaient surpris à rester sur place, retenus par une force qu’ils n’avaient pas identifiée.
- Je suis désolé mais maintenant, elle n’a plus rien à voir là dedans. Kankuro !
- J’y suis !
Il avait déjà déroulé deux parchemins devant lui et joints ses deux mains. Dans un nuage de fumée, deux nouvelles marionnettes apparurent. La première se jeta sur un des deux ninjas que tenait toujours fermement Baki. Elle ouvrit son gros ventre afin de l’emprisonner à l’intérieur. La seconde, quant à elle se sépara en huit parties, toutes pourvues de lames acérées.
- Et de un ! marmonna Baki.

- Kurohigi Kiki Ippatsu !

Les lames s’enfoncèrent brusquement dans les encoches du ventre de la première marionnette. Kankuro releva la tête, un sourire aux lèvres.
- Kuroari est une marionnette spécialisée dans la capture. Après avoir attrapé l’ennemi, la puissance destructive de Karasu termine le travail. Cette technique est imparable.

Etrangement, le dernier ennemi, Chouonpa, ne semblait pas attristé par la mort de son frère. Baki et Kankuro furent même surpris de le voir esquisser un petit sourire. Ce dernier réévalua la situation. Il observa Kuroari, maintenant de nouveau séparé de Karasu. Quelque chose n’allait pas. Il n’y avait pas de sang.
- Merde ! Baki, attention !

Chouonpa le fixa alors dans les yeux.
- Ce n’est pas bien de négliger la puissance de la vitesse du son. C’est une erreur méritant au moins la mort.

Tout alla très vite. Un son aigu se fit entendre, Baki lâcha sa dernière prise afin d’esquiver, rapidement suivit de Kuroari qui volait en éclats. Onsoku était de retour au côté de son frère, toujours vivant et sans aucun égratignure.
- Alors petit frère, tu as eu peur ? demanda-t-il.
- Pas une seule seconde, je le crains. Nul ne peut vaincre les Frères du Son, nul ne peut suivre la Vitesse du Son.
- Qu’est-ce qui c’est passé ? interrogea Kankuro.
- Et bien, pour faire simple, expliqua Onsoku, je me suis échappé de l’emprise de ton cher camarade juste avant de me faire enfermer par cette subtile technique et je me suis enfui. Rien de plus simple !

Baki était désormais retourné aux côtés de Kankuro de même que les Frères du Son qui étaient maintenant réunis. Les deux camps se fixaient, l’un en face de l’autre.
- Ah ! Autre chose, reprit Onsoku. Ce n’est pas la peine d’essayer de se resservir de cette marionnette, elle n’est plus en état.
Karasu, qui était revenu aux côtés de son propriétaire, éclata soudainement en morceaux. Kankuro était sidéré. Quand avaient-ils fait ça ?
- Bien ! lança Onsoku. Il est temps de…
- … Mourir ! termina Chouonpa.
Les deux frères disparurent une fois de plus. Le puissant son aigu retentit encore.

***

Ino se trouvait aux côtés de Kiba. Celui-ci était allongé à terre, respirant très difficilement, mais vivant et conscient. Elle appliquait les premiers soins à ses nombreuses blessures, dont la plus importante, due probablement au choc frontal reçu lors de l’impact avec l’ennemi, était une immense et profonde entaille située tout le long de son torse. Les points vitaux ne semblaient pas être touchés. La technique de Kiba et Akamaru était quand même très puissante elle aussi, et cette puissance avait certainement du limiter les dégâts. Kiba toussa, crachant du sang.
- Aka…maruuu…

A sa demande lorsqu’elle était arrivée sur les lieux, Ino était tout d’abord allée porter secours à Akamaru. Par chance, ses blessures étaient bien plus légères que celles de son maître. Bien que sa vie ne soit pas en danger, la puissance du choc l’avait tout de même assommé. Heureusement, comme Kankuro lui avait laissé comprendre, Gaara avait remarqué juste à temps ce qui se passait et avait eu le temps de dresser sur leur trajectoire une protection de sable pour amortir leur choc.
Ino venait de refermer la grande blessure de son équipier. Elle éclata en sanglots avant de se pencher sur lui pour le serrer fort dans ses bras.
- Il va bien, ne t’en fait pas ! Il t’attend de l’autre côté, il se repose. Vous… Vous m’avez fait une de ces peurs tous les deux !

Tant bien que mal, Kiba leva un de ses bras et mit sa main dans les longs cheveux blonds d’Ino pour la réconforter. Ils restèrent ainsi quelques secondes, des secondes pendant lesquelles Kiba sembla oublier toute sa douleur, des secondes pendant lesquelles il se surprit à se sentir extrêmement bien.

***

Baki fixait l’horizon, droit devant lui, le regard vite. Il n’entendait plus les bruits de la bataille tout autour de lui. Il n’entendait pas non plus Kankuro, juste à côté de lui, qui criait son nom. Il ne le sentit pas non plus lorsqu’il le rattrapa alors qu’il chutait en arrière. Ce n’est que lorsqu’il vit enfin son visage affolé qu’il reprit conscience de la situation.

- BAKIIIIII !!! hurlait Kankuro.

Il se rappelait maintenant de cet horrible son qui avait une fois de plus résonné dans ses oreilles. Il se rappelait aussi de cette atroce douleur qu’il avait soudainement ressentie au ventre après avoir pensé qu’il avait bien esquivé l’ennemi. Puis après, le trou noir, jusqu’à cet instant, cet instant dans les bras de Kankuro où il était en train de mourir, une profonde entaille tout le long du torse lui traversant le corps.
Dans un dernier effort, il s’agrippa aux vêtements de Kankuro afin de se rapprocher de lui. Il lui marmonna quelque chose dans l’oreille qui sembla le surprendre, puis le lâcha, se laissant retomber dans ses bras.
- Je compte sur toi… Kankuro… Mon jeune… et talentueux… élève…
C’est alors que Baki, dans un dernier souffle, ferma les yeux pour la dernière fois. Kankuro ne pleurait pas, mais sa tristesse était visible sur son visage, de même que sa rage était indescriptible.

- Aaaaaaaaaaaaaaah ! Ce son ! Ce son que fait un corps lorsque nous le tranchons. Quel délice !
- Tu m’en diras tant, grand frère. Aller courage, il n’en reste plus qu’un, annonça Chouonpa.
- Tu oublies la délicieuse demoiselle de tout à l’heure, petit frère, précisa Onsoku. Tu manques toujours de concentration, ce n’est pas bien. Nous ne pouvons pas laisser vivre quelqu’un ayant vu notre visage, tu te rappelles ?
- Excuses moi, Onsoku, j’ai manqué de vigilance, tu as raison.
Kankuro n’en croyait pas ses yeux. Comment pouvait-on prononcer un tel discours après avoir commis un meurtre ? Il déposa délicatement au sol le corps de Baki et se releva, fixant ses ennemis dans les yeux, rouge de colère.
- Je vais… vous tuer !
Les Frères du Son éclatèrent de rire.
- Comment un simple marionnettiste, qui plus est sans marionnette, pourrait-il nous tuer ? demanda Chouonpa.
- Plus de marionnettes… se marmonna Kankuro à lui-même. Je suis désolé Gaara, mais je vais devoir les utiliser.

Kankuro attrapa un petit rouleau qu’il déroula rapidement. Il se blessa au doigt avant de tracer tout le long du parchemin un long trait de sang.

- Je vous offre mon sang, démons ! Prêtez-moi votre force ! Kuchiyose no Jutsu !

Treize marionnettes, à l’apparence humaine, apparurent aux côtés de Kankuro. Six étaient de couleur noire tandis que les sept autres étaient d’une couleur rouge-sang. Toutes étaient reliées au ninja de Suna par des fils de Chakra noirs.
- Les ninjas ne savent jamais quand il faut abandonner, cher frère, lança Onsoku. Je pense qu’une bonne correction fera comprendre à ce petit présomptueux qu’aucune marionnette au monde ne peut vaincre la puissance de la vitesse du son.
Ils disparurent à nouveau, comme d’habitude accompagné du son qui annonçait leur attaque. Les six marionnettes noires vinrent se positionner tout autour de Kankuro.

C’est alors que Chouonpa réapparut soudainement, stoppé net par une des marionnettes autour de Kankuro qui resta intact suite à l’impact. Il en fut de même Onsoku qui fut stoppé à son tour alors qu’il tentait d’attaquer sur le côté. Les Frères du Son se rassemblèrent, étonnés.
- Qu’est-ce que… ? lança Onsoku, surprit.

Kankuro leva la tête vers ses ennemis.
- Personne ne peut vaincre les Marionnettes du Diable !




On en termine avec ce combat la prochaine fois ^^

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: