Après un échec de mission, l'équipe n°23 est renvoyée à la rescousse d'un des leurs. Aidé par un membre de l'ANBU sarcastique, il vont tout tenter pour ramener leur camarade. Le Bingo Book, convoité par un espion de l'Akatsuki, sera l'une des clés qui leur permettra de réussir. Combats, humour mais aussi amour, l'histoire ne fait que commencer....
DemonJack (Masculin), le 04/05/2008 Le passé d'Hideki refait surface alors qu'il se voit confier une mission capitale.
Chapitre 3: Une cicatrice qui ne s'est pas refermée...
La chaise pivota et le regard noir de Tsunade était braqué sur Sanzo. Il venait de raconter en détail leur mission et les raisons de la capture d’Ichiro.
Ils avaient affronté un ninja très expérimenté. En effet, celui-ci avait lancé des attaques incendiaires dévastatrices. Il pouvait, d’après les dires de Sanzo, créer de la lave en fusion, ce qui avait eu pour effet de blesser grièvement Ichiro en vue de le capturer.
– C’est un nukenin du village du Sable, je l’ai vu à son bandeau barré, dit Sanzo.
Tsunade fut surprise. Voilà des années que Suna et Konoha le recherchaient. Yougan était bel et bien un nukenin du village du sable. Il avait déserté le village pour des raisons encore inconnues et n’avait pas réapparu depuis. L’ironie était que ce fût Ichiro et son équipe qui le trouvèrent alors même que les Anbus n’y étaient pas arrivé.
– Et Ichiro était-il gravement blessé lors de sa capture ? Demanda Tsunade.
– Emiko venait à peine de soigner ses blessures lorsque l’espion nous a encerclés.
– Encerclés ? Insista-t-elle.
– Une barrière de lave nous empêchait de bouger, répondit Sanzo. Ensuite, il a réclamé qu'on lui livre Ichiro, sans quoi il nous tuerait.
– Et vous le lui avez "livré" ? demanda Tsunade en se relevant brusquement.
Décidément, la traîtrise de Suna se vérifie encore une fois, pensa-t-elle. Sanzo et sa mère avaient été retrouvés non loin du village, il y avait une quinzaine d’années. Hokage le Quatrième les avait autorisés à s’installer à Konoha. Depuis, Sanzo avait grandi parmi les enfants du village. Mais aujourd’hui, son origine refaisait surface. On disait de Suna, que ce village et ses habitants étaient prompts à la traîtrise et à l’abandon. Tout l’inverse de Konoha dont la culture était basée sur le courage, la volonté, et même le sacrifice.
Le regard de braise que Tsunade lança à Sanzo était donc tout justifié.
– Mais je ne savais pas que Ichiro était le responsable de ce Bingo Book, sans quoi je ne l’aurais pas abandonné.
La porte s’ouvrit et Hideki entra, les sourcils froncés :
– Le problème n’est pas là, Sanzo, dit-il. N’importe quel ninja, quel que soit son rang ou sa fonction, mérite protection, et tu te devais en tant que citoyen de Konoha de défendre tes équipiers au péril de ta vie. Et ça, tu ne l’as toujours pas compris depuis le temps.
– Hideki ! cria Tsunade. Ce rapport ne te concerne pas !
– Ne jouez pas à ça avec moi, Hokage-sama, répondit Hideki. Il a quelque chose à voir avec ma prochaine mission.
– Comment pourrais-tu le savoir ? Lui demanda Sanzo en se retournant.
– J’ai demandé au garde à l’extérieur le nombre d’équipes qui ont rendu leur rapport à l’Hokage depuis hier, répondit-il. Il n’y en avait que deux, dont celle d’Asuma-sensei, que j’ai rencontrée ce matin, et celle d’Ichiro. De plus, il y avait une tâche de saké sur mon message, or, vous n’en buvez que le soir, en l’occurrence juste après l’arrivée de l’équipe d’Ichiro. Donc ce rapport me concerne autant vous que moi, Hokage-sama. N’est-ce pas ?
Un silence de plomb tomba sur la pièce. Même Tonton, lové dans les bras de Shizune, regardait bêtement la scène.
– Ta perspicacité m’impressionnera toujours, Hideki, dit Shizune.
Sanzo lui, tentait vainement de décoder ce que venait de dire Hideki. Il n’était pas fin d’esprit.
– Euh… Hésita-t-il, mon rapport est terminé, je vais donc à l’hôpital pour… m’occuper d’Emiko.
– Ils n’ont pas besoin de toi, tu sais, Sanzo, dit Hideki, si ce n’est pour vider les cendriers, peut-être…
Hideki savait pourquoi Sanzo retournait à l’hôpital. Il était fiancé avec Emiko. Il referma la porte derrière lui.
Hideki se rapprocha du bureau, l’air ailleurs. Il se souvenait…
– Je sais que tu n’apprécies pas Sanzo, lui dit Tsunade en le faisant sortir de ses pensées, mais cesse de le rabaisser. Il n’est pas courageux, mais ce n’est pas à toi de lui faire la morale.
Il se tourna vers la plante comme s’il lui trouvait tout à coup un intérêt particulier.
– Je le connais bien, dit-il, trop, peut-être. C’est un lâche, il l’a toujours été. Pourquoi aime-t-il tant les pièges ? Il a peur de l’affrontement direct, voilà tout…
L’Hokage ne répondit pas, elle savait qu’Hideki n’avait pas tout à fait tort mais elle ne voulait pas débattre de Sanzo maintenant… Elle avait une mission à lui confier.
Hideki avançait tranquillement en direction de l’hôpital, perdu dans ses souvenirs.
Il y avait quelques années, peu après sa nomination de jounin, il était tombé amoureux d’Emiko. Il avait tout fait pour que ça marche entre eux deux. Mais Emiko n’éprouvait pas la même chose pour lui. Ils restèrent de très bons amis, jusqu’au jour où Sanzo s’en mêla. Emiko et Sanzo sortirent ensemble peu de temps après et Hideki, lui, n’avait pas d'autre choix que de subir cette relation, qu’il jugeait injuste et fausse.
Aujourd’hui, il n’éprouvait plus rien pour elle. Mais il détestait Sanzo. Certes, il était rentré dans les forces spéciales, mais une question revenait sans cesse à son esprit : que vaut-il mieux, une carrière de dix ans dans les Anbus ou une vie dans les bras d’une fille ?
Au fond, Hideki savait parfaitement la réponse.
Il arriva à l’hôpital plus vite qu’il ne l’aurait voulu. Après son briefing avec Tsunade, il devait expliquer à Sanzo et à Emiko, la nature de la mission. Cela ne l’enchantait pas plus que ça de faire équipe avec eux, mais il était le seul au village capable de se charger de cette mission.
L’hôpital de Konoha n’était pas très grand, ce qui permit à Hideki de trouver rapidement la chambre d’Emiko. Il savait d’ores et déjà qu’il trouverait Sanzo en sa compagnie.
Il ouvrit la porte de la chambre 217. La pièce était plongée dans la pénombre. Hideki avait de la peine à distinguer les lits, mais il entendait un petit soufflement, très discret. Il referma la porte et se dirigea vers la fenêtre. C’est seulement lorsqu’il ouvrit un peu les rideaux, pour laisser une once de lumière, qu’il vit pour la première fois depuis longtemps, le visage d’Emiko.
Elle dormait profondément. Sa bouche entrouverte laissait échapper un petit sifflement. Son visage était aussi serein qu’un jardin d’hiver et ses joues rosées comme des pêches d’été. Le vent qui s’engouffrait par la petite fenêtre se perdait dans ses cheveux bruns. Sa poitrine montait et descendait au rythme de sa respiration et la couverture épousait ses formes gracieuses, comme une robe de mariée ample et aérée, comme un cadeau auquel il ne fallait pas toucher. Sur ses lèvres, on pouvait discerner un petit sourire malicieux, inné chez elle.
Hideki tourna la tête et abandonna cette vision de rêve, il sentait son cœur le serrer et sa gorge se nouer, en pensant qu’elle ne serait jamais à lui, qu’il ne pourrait jamais la serrer dans ses bras. Il préféra regarder au dehors, même si, après avoir vu Emiko, tout lui semblerait laid et difforme.
Il resta quelques minutes, les yeux posés sur le jardin là dehors, n’osant ni la réveiller, ni la regarder.
– Hé… Je me demandais quand je te reverrais... Dit une voix familière.
Hideki se tourna et vit exactement ce sourire, si apaisant, comme surgi d’un souvenir oublié.
Elle venait de relever, et dévisageait Hideki.
– Salut, Emiko, dit-il en souriant.
– Tu sais, ça fait longtemps que je n’ai pas eu de tes nouvelles, dit-elle.
– Oui, désolé. Je me suis beaucoup entraîné ces derniers temps.
– En tout cas, ça me fait plaisir que tu sois venu me voir…
– Et bien, en fait, je ne suis pas là en visite. Je suis venu vous briefer, toi et Sanzo. Je vous accompagne pour votre prochaine mission.
– D’accord, je vois. Mais, et sinon, toi, ça va ?
– Euh… Hésita Hideki, oui, moi, ça va. Au fait, tu sais, à propos de la dernière fois, je voulais te dire que…
Il s’apprêtait à terminer sa phrase quand Sanzo pénétra dans la chambre. Hideki put lire dans ses yeux, que sa présence ici n’était pas la bienvenue.
– Ah, mon chou, tu es là ! Dit Emiko, après l’avoir embrassé.
Hideki souriait intérieurement. Les filles adorent appeler leurs mecs par des surnoms stupides ; mon chou, mon amour, mon ange et encore d'autres. Quand on n’est pas amoureux de la personne, ces surnoms sont pathétiques et comiques à entendre.
– Bon, je ne vais pas perdre de temps, annonça Hideki. Emiko doit se remettre et nous n’avons que peu de temps avant le départ. Je vais faire vite et court.
Il leur décrivit en quelques mots en quoi consisterait leur mission. Sanzo fut assez distant et Emiko fatiguée, elle n’avait pas encore récupéré, si bien qu’Hideki eut l’impression de parler pour rien.
Avant de sortir, il leur donna rendez-vous le lendemain dès l’aube, à la sortie du village.
Quel mission Tsunade a-t-elle confié à la nouvelle Equipe 23 ?
Réponse dans le prochain chapitre...