Après un échec de mission, l'équipe n°23 est renvoyée à la rescousse d'un des leurs. Aidé par un membre de l'ANBU sarcastique, il vont tout tenter pour ramener leur camarade. Le Bingo Book, convoité par un espion de l'Akatsuki, sera l'une des clés qui leur permettra de réussir. Combats, humour mais aussi amour, l'histoire ne fait que commencer....
DemonJack (Masculin), le 03/05/2008 Pour ma première fanfiction, j'ai décidé de vous faire découvrir de nouveaux shinobis qui je l'espère sauront vous attirer et vous charmer...
Merci à vous de me lire.. ;)
Chapitre 2: Hideki, du clan Okoto
Il entendit les pas étouffés de sa petite sœur dans le couloir et se retourna dans son futon. Il eut de la peine à ouvrir les yeux, l’entraînement tardif de la vieille pesait encore lourdement sur ses paupières.
Lentement, il réussit à se relever et à s’asseoir. Il bâilla et se secoua un peu. La lumière encore faible du matin l’éblouissait, lui redonnant sommeil. Il enfila ses vêtements, fit quelques étirements et ouvrit la porte coulissante qui donnait sur le jardin, à l’extérieur.
Il regarda le ciel bleuté qui annonçait l’humeur de la journée. Le soleil était déjà levé et le village de Konoha n’allait pas tarder à faire de même. Cependant, le mur surmonté de tuiles rouges empêchait Hideki de voir les rues déjà animées de l’autre côté. Il entendait cependant, comme tous les jours, la petite fontaine qui ruisselait dans le jardin.
Il décida d’aller faire sa toilette en passant par l’extérieur et marcha pieds nus sur le plancher de bois surélevé.
La journée serait chargée, il le savait. Son entraînement allait lui prendre pas mal de temps, sans compter une éventuelle mission. Ce qui risquerait bien d’arriver, étant donné le faible effectif de ninja présents au village. La venue d’une mission l’embêterait un peu, mais au moins, il pourrait rester au village et éventuellement aller voir Ichiro, à condition que celui-ci ne soit pas lui aussi en mission.
Ses amis, voilà bien longtemps qu’il ne les avait pas revus. Son affectation à l’Anbu n’y était pas pour rien, et son entraînement poussé non plus.
Après avoir fait sa toilette, il se hâta d’aller prendre son petit déjeuner. Lorsqu’il débarqua dans la salle à manger, il faillit se prendre une petite sœur dans les pieds :
– Ton bento est bientôt prêt, Sayu ! Dit une voix féminine.
– Bonjour M’man, dit Hideki, les yeux encore bouffis.
– Bonjour, alors, tu pars encore t’entraîner, aujourd’hui ? Répondit Natsuki, sa mère.
Elle était affairée à préparer les bentos et se retourna juste pour lui donner un petit sourire.
– Oui, je pense. À moins que je sois demandé pour une mission dans le village, répondit Hideki, la bouche pleine de riz.
– Et ça avance, tes résultats ? dit-elle.
– Euh… Oui, répondit-il cette fois, après avoir bu sa soupe de miso.
Sa mère avait de longs cheveux bruns, qu’elle avait légués à Hideki. Cependant, elle, elle arrivait à les coiffer, ce que lui, même avec des cheveux courts, n’arrivait pas à faire.
Il se servit du thé vert. Soudain, après un cri à réveiller les morts, un oiseau s’étala sur la table, un message accroché à la patte.
– Tiens, t’es toujours en vie, toi... Dit Hideki.
C’était l’oiseau-messager de son père, il était vieux et maigre, mais faisait encore son travail. En l’occurrence, apporter les ordres de missions importantes aux membres du clan Okoto. Sans attendre que l’oiseau se relève, il lui arracha le message des pattes. Le piaf avait la sale habitude de mordre, un tic de vieillesse.
Sans surprise, Hideki déroula le rouleau marqué du sceau de l’Hokage. La Cinquième lui demandait de se rendre dans la matinée à son bureau. Un sourire passa sur le visage d’Hideki lorsqu’il remarqua une trace de tasse de saké imbibée sur la lettre.
– Alors, qu’est-ce c’est ? Demanda sa mère, en égouttant le riz.
– L’Hokage a besoin de moi dans la matinée, répondit Hideki.
– C’est sérieux, cette fois… Fais attention.
– Ouais, j’espère. Parce que si c’est pour retrouver son cochon qui a été pris en otage par le boucher du coin, elle peut courir… Dit-il en enroulant la lettre.
Malgré son immense expérience, l’Hokage attribuait parfois des missions de type D aux Jounins et de type B, voire A aux petits genins. Le saké, probablement…
– Très bien, dit Natsuki, tu pourras accompagner ta sœur chez les Yamanaka, elle va faire coursier pour eux.
– Au moins, elle servira à quelque chose, celle-là…
– Je t’ai entendu, niichan ! cria sa sœur en déboulant dans la cuisine, les sourcils froncés.
– Tiens, Sayu, ton bento, lui dit sa mère. Et toi, arrête de martyriser ta sœur !
– C’est elle le martyr…
– Pfff, lui fit Sayu, le regard dédaigneux.
Sayuri avait dix ans. Huit années de moins qu’Hideki. Elle avait de longs cheveux noirs qu’elle tenait de sa grand-mère. Elle n’avait pas tenu à suivre une formation de shinobi, elle lui préférait nettement les fleurs.
Hideki se leva, prit son bento et sortit à l’extérieur.
Le vent avait commencé à souffler et les cerisiers en fleurs bougeaient à son gré. Le printemps favorisait les hormones, disait-on. Mais Hideki ne sentait rien, lui. Ou du moins cela faisait longtemps qu’il n’avait rien ressenti pour quelqu’un…
– Alors ? On y va ? Cria Sayuri. Je dois aller chez le fleuriste, moi !
Sayu se tut lorsqu’elle vit le regard noir de son grand frère tourné vers elle. Si seulement tu savais à quel point t’es chiante, Sayu, pensa-t-il.
Ils mirent quelques minutes avant de sortir du quartier du clan Okoto, assez éloigné du centre ville.
Le mystère concernant ce clan était bien gardé. Peu de personnes connaissaient les activités du clan. Elles n’avaient rien d’extraordinaire, contrairement à ce que prétendaient certains. Mais les membres étaient discrets et peu nombreux. Leur activité principale était la protection de personnes importantes, l’Hokage en particulier. Le clan était en effet spécialisé dans la manipulation des kekkais, ces barrières de chakra impénétrables. Bien sûr, chaque ninja est capable de faire un kekkai correct. Mais le clan Okoto avait la particularité tout à fait intéressante de pouvoir les manipuler, les transformer, ce qui n’était pas donné à tout le monde. Les membres du clan possédaient un pouvoir héréditaire particulier qu’ils avaient développé au fil du temps : leur réserve de chakra ne cessait d’augmenter avec l’âge. Ainsi la création et la manipulation de kekkai, qui demandait tant de chakra au shinobi lambda, devenait un jeu d’enfant pour un Okoto.
Hideki n’avait pourtant aucune idée de la nature de sa mission. Il se demandait en effet quel ninja aurait besoin de protection rapprochée. Le jeune Naruto, la cible de l’Akatsuki, en était dispensé afin de ne pas éveiller les soupçons. Deux gardes du corps des forces spéciales auraient été trop louches pour un garçon de son âge. Peu de membres de l’Akatsuki le connaissaient. Mais qui, alors ? Tsunade n’avait pas besoin de protection supplémentaire, ni aucun shinobi important du village. Hideki s’imaginait déjà une mission stupide, une nouvelle erreur de Tsunade.
Sayuri le fit encore une fois sortir de ses pensées :
– Niichan, c’est ici ! Dit-elle en montrant le stand Yamanaka. Je vais te laisser…
– Ouais, ouais… Répondit Hideki… Et si t’es allergique au pollen, ça m’arrangera aussi. Allez, à plus, Sayu.
Il regarda sa sœur rejoindre la femme de Inoichi, lorsqu’il entendit une voix familière de l’autre côté de la rue.
S’approchant du bar-resto, il vit son ancien mentor, la clope au bec, en prenant son petit déjeuner. Il recracha de la fumée lorsque Hideki s’assit en face de lui :
– Salut Hideki, ça faisait longtemps… Dit-il.
– Bonjour, Asuma-sensei, vous allez bien ?
– Oui, je viens à peine de rentrer de mission. Alors comme ça, il paraît que t’es de l’Anbu maintenant, bon courage…
– Merci, répondit Hideki.
– Au fait, Shikamaru a un message pour toi. Il veut sa revanche.
Hideki sourit. Il y avait quelque mois, il avait joué une partie de Shogi contre Shikamaru et après cinq heures de jeu, Hideki avait gagné de justesse.
– C’est vrai que c’était une partie intense. Mais je n’ai pas le temps de jouer ces temps-ci.
– Je vois que tu es toujours aussi modeste, Hideki, dit Asuma en se rallumant une clope.
– Je vous rappelle que j’ai perdu contre Shikaku, Senseï…
– Sache que personne n’a jamais gagné contre lui, même son fils, il n’en fait qu’une bouchée, lui dit fermement Asuma. Au fait, je ne comprends pas pourquoi tu es entré dans l’Anbu, tu aurais pu faire un fabuleux professeur.
Asuma n’avait de cesse de lui répéter cela. Il voyait en lui un meneur, un grand stratège, mais Hideki, lui, n’aimait pas les responsabilités. Le travail d’équipe n’avait jamais été son fort.
– Vous savez très bien que je déteste les responsabilités, dit-il.
Son senseï le dévisagea.
– Alors là, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! Dit-il en riant. D’habitude, tu es capable de plus de discernement. Vois-tu, on te confie des missions de protection, on met entre tes mains la vie de quelqu’un d’autre. N’est-ce pas là la plus grande des responsabilités ?
Sur ce point, Asuma avait raison et Hideki ne sut pas quoi répondre. Il resta sans voix.
– J’ai touché un point, on dirait… Ironisa Asuma. D’habitude, tu trouves toujours quelque chose à redire...
– Vous avez des cendres dans votre riz au gingembre, senseï… Répondit Hideki.
Laissant Asuma maugréer tout seul, il l’abandonna à son petit déjeuner fumé et prit le chemin du Quartier de l’Hokage, le sourire aux lèvres. Il entendait Asuma qui insultait son bol de riz de tous les noms.
Cependant, son mentor avait touché une corde sensible et avait mis en évidence son défaut. Il manquait de confiance en lui. Malgré cette certitude, il avait du mal à l’admettre.
Comme écho à ses pensées, le vent souffla dans son dos, comme s’il voulait le pousser à avancer, à aller plus loin, comme si la mission qu’allait lui confier Tsunade pourrait lui apporter des réponses.
Dans le prochain chapitre,
Les sentiments oubliés d'Hideki refont surface...