Fiction: A toi de trouver...

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Le soleil venait tout juste de se lever lorsque Temari ouvrit les yeux. La première chose qu'elle vit, ce fut le plafond au dessus d'elle qui n'était pas gris comme elle le savaitl, mais blanc. D'un blanc immaculé.

Elle se redressa comme elle le put, sentant une douleur sourde dans le bas ventre. Et c'est à cet instant qu'une voix intervint.

« Temari-san? »

La sœur de Gaara tourna doucement la tête et grimaça discrètement.

Sakura Haruno la regardait avec attention, apparemment inquiète, et derrière elle se trouvait Tsunade en personne. Les yeux verts de Temari se voilèrent d'effroi et elle sentit une sueur froide couler dans son dos.

« Comment te sens-tu?, demanda l'Hokage d'un ton badin.
-... Bien..., mentit la blonde en sentant l'éternelle douleur en elle.
-Je n'irai pas par quatre chemins. Quelque chose ne va pas et j'aimerais t'en parler en privée. Accepterais-tu de répondre à quelques questions? »

Prudente et soupçonneuse, Temari ne répondit pas tout de suite. Elle regarda l’Hokage de Konoha dans les yeux pendant un long moment avant d’opiner.

Tsunade soupira et fit signe à Sakura de sortir de la pièce. La rose voulut visiblement protester mais un regard de sa supérieure l’en empêcha. Elle fit juste un pauvre sourire à la blonde de Suna avant de quitter la chambre d’hôpital.

Le silence envahit alors l’espace entre les deux blondes. Temari ne levait pas les yeux du drap blanc sous lequel elle était installée. Elle triturait nerveusement ses doigts, tentant de réprimer un gémissement de douleur. Il ne fallait pas qu’elle craque, surtout pas.

« Temari… Tu as fait un malaise hier soir, t’en souviens-tu ?, demanda doucement l’imposante femme devant elle.
-… à peu près.
-Je vois. Nous avons dû faire quelques examens médicaux à ton arrivée ici.
-…
-As-tu quelque chose à me dire ? »

Elle savait. Temari en était persuadée. La Godaime savait. Mais elle ne dirait rien pour le moment. Elle attendrait que la jeune femme parle d’elle-même. Tact ? Ou bien sadisme ? Ou encore l’envie perfide de savoir ? La jeune femme n’en savait rien, elle.

« Pourquoi me demander si vous le savez ? »

Tsunade eut un léger sourire et s’approcha du lit.

La patiente venait de lever la tête et l’avait fusillé du regard. Elle reconnaissait bien là la sœur aînée du Kazekage. Néanmoins, il fallait en finir avec cette affaire et vite, avant que ça ne s’ébruite.

« Alors tu confirmes le fait que tu sois enceinte ? »

Le mot claqua dans la pièce, il fit mal à la jeune femme installée et souffrante. Puis difficilement, petit à petit, Temari réussit à avaler sa salive et regarder de nouveau Tsunade dans les yeux.

« Depuis quand, Temari ?, questionna d’une voix à présent protectrice la femme aux deux couettes. Depuis quand le sais-tu ?
-… Je.. Je ne sais pas… »

Et elle eut un mal fou à ravaler ses larmes à cet instant. Le regard de l’Hokage était si perçant, profond et à la fois si doux qu’il arrivait à la déstabiliser complètement.

Depuis quand ? Elle ne s’en souvenait même plus. Etait-ce la fois où un vertige s’était emparé d’elle en pleine séance d’entraînement ? Etait-ce la fois où elle avait quitté d’urgence une réunion diplomatique pour régurgiter son déjeuner au palais ? Ou bien était-ce la fois où elle avait bien sentit une nouvelle présence, une nouvelle forme de chakra, en elle ?

« D’après nos examens, tu es enceinte de deux mois et demi. Je suppose que tu sais déjà qu’il est trop tard pour toi pour penser pouvoir arrêter cette grossesse !
-… Il n’était de toute façon pas question que je l’arrête !, s’indigna la blonde en regardant furieusement la senseï de Sakura.
-Sage décision… elle n’appartient qu’à toi. Mais comptes-tu le cacher indéfiniment ? »

Là, c’était autre chose.

Comment allait-elle pouvoir cacher quelque chose de ce genre ? Dans deux mois minimum son ventre aurait beaucoup trop grossit pour que ses frères et ses amis ne pensent juste à un apport alimentaire plus important qu’avant. De plus, elle n’était apte à aucune mission ces temps-ci.

Temari se mordit la lèvre inférieure et secoua négativement la tête.

Oui. Elle allait le dire à tous. Mais pas tout de suite, il lui fallait trouver le courage et le temps nécessaire à cet acte.

«Bien, alors attendons encore un peu… Je te donne trois semaines pour réussir à te prendre en main. A la fin de ce délai il faudra le dire au moins à un de tes frères.
-…
-Tu dois te dire que je n’ai aucunement le droit d’intervenir dans cette histoire mais étant donné que tu restes ici pendant un mois et que ta santé est mon principal soucis, je te donne ces ordres que tu vas exécuter. Est-ce clair ? »

Avait-elle seulement le choix ?

Tsunade la regarda en silence pendant quelques minutes le temps que Temari laisse s’afficher une once de douleur furtive sur son visage. Elle se planta alors aux côtés de la convalescente et sans son autorisation, appuya ses deux mains à plat sur le ventre de la jeune femme.

La sœur de Gaara sursauta sur le coup mais bientôt une chaleur apaisante s’installa en elle et un sourire de soulagement apparut sur ses lèvres. Elle ne vit pas l’Hokage froncer les sourcils et rester pensive deux secondes avant de retirer ses mains.

Tsunade s’assit sur un tabouret médical que Temari n’avait pas vu jusqu’alors et regarda le sol, cherchant toujours à savoir quelque chose, à comprendre ce qui lui échappait.

« Dis-moi… »

Temari leva les yeux vers elle et haussa un sourcil. L’Hokage du village de la feuille croisa ses bras sous son imposante poitrine, non pas pour montrer un quelconque mécontentement mais afin de bien faire voir à la jeune fille allongée que son état l’inquiétait et la concernait.

« Le père de cet enfant, ce ne serait pas… »





Le village de Konoha était plus grand qu’il ne l’aurait cru. C’était une certitude pour Gaara qui marchait lentement dans les petites rues, sans savoir où il allait. Il savait où il voulait aller, mais ne savait pas comment le faire. Et c’était pour cela que le jeune Kazekage traînait en plein cœur du village, regardant un peu partout autour de lui.

« Gaara-sama ? »

Instantanément le jeune homme de Suna s’arrêta et tourna mécaniquement la tête. Tenten le regardait, assise sur un banc en train d’aiguiser ses kunaïs devant une belle maison, et lui faisait un large sourire.

« Qu’est-ce que vous faites ici à cette heure ? »

Le rouquin ne bougea pas pour autant et ne répondit rien. Il analysait à la fois la question de la jeune femme mais également le visage souriant qu’il avait devant lui. Quelque chose l’intriguait chez cette brune que sa sœur avait battue lors de leur toute première rencontre.

« Pourquoi tu me vouvoies ? »

Tenten resta perplexe. Son sourire se figea et ses sourcils s’élevèrent vivement alors que ses gestes précis sur ses armes de jets s’interrompaient.

« Pardon ?, répéta-t-elle, peu sûre d’avoir bien entendu.
-Pourquoi tu me vouvoies ?, réitéra Gaara de sa voix au timbre si neutre.
-Ben… parce que vous êtes le Kazekage, Gaara-sama… »

Elle paraissait profondément abasourdie du fait qu’il lui demande ça, et cela suffit à intriguer d’autant plus le rouquin.

Cependant il n’insista pas et profita d’avoir rencontré quelqu’un de sa connaissance pour lui indiquer son chemin.

« Par où est l’hôpital ? »

Tenten retrouva son sourire, prit plaisir à lui montrer la voix et retourna à ses armes alors que le Kazekage de Suna s’en allait lentement.





Perdue dans des pensées qui n’étaient pas des plus joyeuses, Temari regardait par la fenêtre en se remémorant la toute dernière question de Tsunade.

Elle avait hésité à lui répondre, à avouer qui était le père de son futur enfant. Mais comme le lui avait expliqué la Godaime, son état de santé était si inquiétant qu’il fallait absolument avoir toutes les informations possibles.

Temari le lui avait donc avoué, du bout des lèvres. Elle avait eu beaucoup de mal, mais elle l’avait fait, remuant en elle quantité de souvenirs jusque là oubliés.

Ensuite, Tsunade l’avait rassuré. A part Shizune et elle, personne n’était au courant de sa grossesse. Sakura n’avait en fait été présente que pour l’installation dans la chambre et son réveil et personne d’autre n’avait les moyens d’accéder à son dossier.

Ainsi elle resterait secrète pendant trois semaines.

Pendant trois semaines elle devrait faire semblant d’être naturelle. Pendant trois semaines elle allait devoir mentir à ses proches.

Mais surtout, pendant trois semaines, trois longues semaines, elle allait devoir voir ses yeux. Jamais la perspective de devoir le voir ne lui avait fait aussi mal.





Après trois coups portés à la porte de son bureau, Tsunade invita le jeune shinobis à entrer. Ce dernier referma la porte derrière lui et vint se présenter devant elle, conforme au protocole.

Il ouvrit la bouche lentement et regarda autour de lui en essayant de trouver la force de pouvoir faire sa requête sans que cela ne paraisse trop suspect. Puis finalement, l’Hokage l’encouragea d’un signe de tête et il inspira profondément avant de se lancer.

« Tsunade-sama, je vous demande de m’envoyer dans la mission la plus longue qui soit. »

La Godaime ne parut pas surprise. Elle regarda le jeune homme et soupira en fouillant néanmoins les papiers sur son bureau.

« Je n’ai aucune mission de plus de deux jours. Désolée. »

Bien que visiblement déçu et angoissé, le shinobis ne dit rien et attendit simplement.

Tsunade lui tendit finalement un rouleau et lui fit signe de sortir.

Juste avant qu’il ne pousse la porte, le jeune homme entendit clairement ces quelques mots, qui commencèrent dès lors à le torturer.

« Pourquoi as-tu peur de prendre tes responsabilités ? »




Fin du chapitre! PFIOU!

J'espère que ça a plu! Au fait je remercie encore une fois toutes les personnes qui m'ont commentés!

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