Fiction: Les mésaventures d'une loque paumée dans le monde de Naruto

Je me mets en scène dans le monde de Naruto où, ma malchance aidant,il ne m'arrive que des crasses. L'histoire se déroule peu après le début de next gen, juste après le retour de Naruto et Sakura dans leur tentative ratée de ramener Sasuke.
Classé: -12D | Général / Action/Aventure / Humour | Mots: 8737 | Comments: 15 | Favs: 20
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shew (Masculin), le 21/05/2008
Désolé si le chapitre précédant était médiocre. C'était une petite transition pour assurer la continuité de l'histoire. J'espère que celui ci vous sera plus agréable. Bonne lecture.



Chapitre 5: Où l’on voit que faire du sport c’est dur.



Où l’on voit que faire du sport c’est dur.


Je me réveille avant l’aube, après non pas, un sommeil sans rêves, mais une nuit pleine de cauchemars. Je me lève et procède à des ablutions matinales qui, je l’espère, me sortiront de mon encéphalo-rectalie aiguë.
Ceci fait, je m’habille et vais directement voir l’Hokage. A vue de nez, il est cinq heures du matin mais bon, chez les ninjas, çà doit déjà bosser. J’arrive devant la porte du bureau de Mémé et, allez savoir ce qui se passe dans ma petite tête, je rentre directement sans frapper.
J’ai la joie de découvrir Tsunade endormie à son bureau, une bouteille de saké vide à ses côtés et une feuille collée par la bave sur la joue. Je me sens l’esprit revanchard ce matin (hin ! hin ! hin !). Je m’approche d’elle à pas de loup (un éléphant bourré au whisky ferait moins de bruit que moi). Par miracle, je ne la réveille pas. Une fois près de son oreille, je lui hurle «Debout !!!» histoire de réveiller les morts. Surprise, elle se réveille à la vitesse de la tortue neurasthénique, les yeux injectés de sang, la bouche pâteuse, avec visiblement un TGV qui passe d’une oreille à l’autre. Je décide d’opérer un retrait stratégique, certainement salutaire pour mes dents, quand la dame s’exclame : «Mais bordel ! Qui s’amuse à hurler comme çà de bon matin ?!»
Me faisant tout petit je dis : «Bien dormi ?»
Là, l’enfer se déchaîne, je vois la mort s’approcher inéluctablement de moi (rouge de colère et assez mal réveillée). Je lui demande de se calmer, que je suis là pour qu’elle m’explique comment identifier la bestiole qui squatte en moi, qu’elle a promis, que j’ai une femme et une fille et que ce serait dommage de mourir aussi stupidement.
Décidément j’accumule les bourdes ou alors, je suis très, mais alors très con. Je ne sais pas pourquoi mais çà la calmée, elle ne devrait donc pas tarder à me donner mon premier cours d’identification de démon.

Elle m’explique que pour entrer dans ma conscience, je dois faire le vide dans ma tête. Pour accomplir cet intéressant exercice, je ne dois plus penser à rien (essayez pour voir … qu’on rigole), chose très amusante à faire puisqu’il suffit qu’on se dise de ne plus penser à rien pour qu’immédiatement un millier de trucs insignifiants viennent vous polluer la tête. Cette passionnante expérience dure jusqu’à midi, heure à laquelle mon estomac se rappelle généreusement à mon bon souvenir de la façon la plus discrète qui soit : en hurlant à la mort.
« Désolé Tsunade, on va devoir stopper, j’ai trop faim. »
La jeune femme (qui n’en est pas une), me sachant à sec côté pognon, me file quelques biftons d’une monnaie que je suppose locale, pour que j’aille me chercher un casse-dalle ; avec pour recommandation expresse de revenir à la vitesse de l’éclair si je ne veux pas me faire massacrer pour lui avoir fait perdre son temps.
Désolé ma vieille, j’ai trop la dalle pour ne serait-ce que songer à obéir à cette charmante demande. Et puis je n’ai rien fumé depuis hier, je dois trouver un tabac. Coup de pot (pour une fois), le marchand de cigarettes et le marchand de casse croûtes sont l’un en face de l’autre dans l’avenue principale. Je m’achète donc un paquet et allume une petite blonde à peine le plastique retiré. C’est pour le sandwich que çà se gâte. Je m’explique : j’ai toujours eu une haine sans borne du poisson et là c’est tout juste s’il n’y a pas que çà dans l’échoppe. Après m’être pris la tête avec le vendeur qui ne voulait pas me faire quelque chose sans poiscaille, je ressors avec un truc dans le genre jambon beurre et une bière histoire de faire glisser le tout.
Direction le bureau de la vieille … encore. Et à mon avis je n’ai pas fini d’y faire des allers-retours vu la rapidité à laquelle j’assimile ce qu’elle m’enseigne (je comprends vite mais il faut m’expliquer longtemps). Le cours se finit tard le soir et je n’ai toujours pas atteins mon objectif à cause des pensées parasites qui s’installent dès que j’essaie de me vider le cerveau. Après un repas frugal composé de toute la barbaque qui se trouve dans le restaurant où j’ai décidé de manger, je pars me coucher, complètement caisse.
A partir de ce moment, une petite ellipse s’impose afin de ne pas lasser le lecteur: il m’aura fallu toute une semaine pour arriver à faire ce que Tsunade me demandait.

Quand j’y parviens enfin, c’est pour me retrouver dans une sorte de hangar avec un coin obscur où, je le suppose, la bête se terre. Le coin contient une cage dans laquelle se tient un hamster (il y a bien un démon raton laveur alors pourquoi pas un hamster), les yeux rouges sang, un sourire amical figé sur la face. Il n’a pas l’air méchant, d’autant plus qu’il est enfermé. Et puis, ce n’est qu’un hamster, je pourrais l’écraser comme je veux d’un coup de tatane bien placé (je l’appellerai bien Ebichu si je n’avais pas une trouille bleue de me prendre un procès aux fesses).
Il y a quand même une chose qui me dérange dans son apparence : les huit queues qui battent l’air derrière lui (ou elle). Il décide d’engager la conversation en me disant qu’il est un démon majeur, le démon Hachibi pour être précis, deuxième dans l’ordre de puissance après Kyûbi. Je lui demande quelle est sa spécialité, les démons protégeant tous un élément. Il me répond qu’il est spécialisé dans les soins en tous genres, mais qu’il n’y connaît strictement rien en voyages inter-dimensionnels (c’est qu’il lit dans mes pensées, l’animal en plus).
Là, je suis vraiment dans la mouise, car je comptais bien sur le squatteur pour me dire comment rentrer chez moi.

Je retourne à la réalité pour rencarder Mémé sur ce que je viens d’apprendre. Visiblement, çà ne lui plait pas, et je la comprend. Non seulement elle se coltine la présence de deux démons dans son patelin, mais en plus, elle va devoir faire face aux attaques incessantes de l’Akatsuki qui ne va certainement pas laisser les bébêtes en liberté.
Elle me dit qu’elle va regarder dans la bibliothèque et les archives du village, pour voir si elle trouve quelque chose concernant le moyen de me ramener au bercail.
C’est qu’elles me manquent mes chéries : toutes les nuits je rêve d’elles et tous les matins je me lève déprimé et épuisé par ces rêves. La vieille me fiche à la porte en me disant d’aller trouver Kakashi et Yamato, qui sont occupés à entraîner Naruto à je ne sais quoi. Cà ne me fera pas de mal de m’entraîner un peu qu’elle dit (on voit bien qu’elle ne m’a jamais vu courir).
J’arrive donc, après plusieurs heures de recherches, à trouver le terrain où se planquent mes futurs compagnons de sport (les pauvres je les plains d’avance, me faire faire de l’exercice physique ne va pas être de la tarte). Kakashi m’aperçois et me dis qu’il est au courant de ma venue et de toute ma triste histoire (son œil guilleret me convainc de sa non compassion). Commence alors une longue et pénible discussion ponctuée de «Non je le ferai pas» et de «Si tu le feras sinon je te raikirise», suivie d’une course effrénée (à peu près deux kilomètres à l’heure) jusqu’à ce que j’entende un bruit bizarre : c’est comme si des milliers de moineaux chantaient à l’unisson. Bizarrement ma vitesse s’accélère sous l’effet de la trouille. Hélas pour moi, ça ne dure pas bien longtemps, quinze ans d’intoxication nicotinesque ne s’oubliant pas en cinq minutes. Je m’arrête, le souffle coupé, quand un énorme bruit suivi d’un gros nuage de poussière se fait entendre. Lorsque le nuage s’estompe, je vois un cratère d’à peu près deux mètres de diamètre juste à côté de moi. C’est qu’il l’a fait cette andouille ! Il a voulu me tuer ! Relativisons: s’il avait vraiment voulu me tuer, je serais déjà mort. Du coup mon intérêt pour la course à pieds remonte en flèche, ainsi que la capacité à trouver des planques dans tout ce qui constitue le décor.
C’est sous l’hilarité et les quolibets de Naruto et Yamato que l’épouvantail se décide à me lâcher enfin la grappe et à me laisser retourner dans ma chambre.
Le lendemain, je me demande s’il a une rancune personnelle envers moi car en plus de me faire courir dans tous les sens, il rajoute des pompes et des abdos, "pour récupérer mon souffle" dit il. Le surlendemain, il ajoute la natation à ce merveilleux programme que je trouvais déjà bien corsé. Pendant ce temps là, toujours aucune nouvelle de la vieille. Ma famille me manque de plus en plus, je suis crevé mais dans une forme physique insolente (ce qui veut dire que mes courbatures commencent à me foutre un peu la paix la nuit) et je bouffe comme quatre.
Changement de programme le jour suivant, toujours de l’exercice physique au menu, assaisonné par le borgne d’un cours de contrôle du chakra.
Cours dont je me fous complètement puisque je n’ai pas de chakra.
«Détrompe toi, tu en as un stock faramineux grâce à la bête dans tes entrailles.» Merde. Je l’avais oublié celui là. Il semblerait que je n’aie pas le choix et que je doive embrasser la carrière de ninja le temps qu’on trouve le moyen me faire rentrer à la maison.
Il faut que j’apporte une précision sur Kakashi : il est dur, mais essaie de ne pas me faire dépasser mes capacités physiques et mentales. Il fait de ma vie un enfer certes, mais sans brutalité inutile. Il est capable de me mettre une raclée avec une économie de mouvements assez surprenante quand on sait de quoi il est réellement capable (bon d’accord une baffe suffit généralement à me mettre KO mais je compte bien m’améliorer sur ce point).
Toute cette mascarade a pour but de me rendre plus fort, mais, pour l’instant en tout cas, le résultat attendu n’est pas au rendez vous. Mais il a bon espoir, je ne suis pas un cas trop désespéré pour qu’on cesse de s’y intéresser.
Tout ce qu’il lui faut c’est du temps. Pas de chance mon gars, du temps tu n’en as pas en rab. Si mes souvenirs sont bons, deux cinglés ne vont pas tarder à découper Asuma en tranches de carpaccio, inciter Shika à fumer et faire accélérer avec des proportions dantesques l’entraînement de notre excité blond préféré. Je préfère garder cela pour moi, connaître leur avenir me déplais quelque peu, mais c’est de ma faute si je n’avais pas lu les scans je n’aurai rien su. Kakashi me demande de rentrer en contact avec mon hamster fétiche pour qu’il me refile du chakra non stop. Ce que je fais avec diligence (une demi-heure à peine pour arriver à me concentrer et une autre pour convaincre la bestiole). Quand je sors de ma tête, je sens que quelque chose a changé.


A suivre...




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