Fiction: Les mésaventures d'une loque paumée dans le monde de Naruto

Je me mets en scène dans le monde de Naruto où, ma malchance aidant,il ne m'arrive que des crasses. L'histoire se déroule peu après le début de next gen, juste après le retour de Naruto et Sakura dans leur tentative ratée de ramener Sasuke.
Classé: -12D | Général / Action/Aventure / Humour | Mots: 8737 | Comments: 15 | Favs: 20
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shew (Masculin), le 13/04/2008
Voici mon chapitre!
Bonne lecture.




Chapitre 2: Où l'on voit que la vérité n'est pas forcément ailleurs.



Chapitre 2 :
Où l’on voit que la vérité n’est pas forcément ailleurs.


Si vous vous souvenez bien, j’arrivais en vue d’une fortification gardée … Donc je reprends mon récit : les gardes sont au nombre de deux, je m’approche d’eux assez lentement (dix mois à m’emmerder à l’armée m’ont appris qu’une sentinelle peut faire des bonds impressionnants quand elle est surprise), profitant du fait qu’ils discutent entre eux. L’un d’eux est assez grand avec des cheveux en pétard et une sorte de bande sur le nez. L’autre fait la même taille que son compagnon mais il a un œil caché par ses cheveux (décidément Kotetsu et Izumo font tout dans ce village, à croire qu’il n’y a qu’eux). Les deux sont habillés dans un style militaire à part les sandales qui font tache avec l’uniforme.

Je ne me suis pas décris : çà peut peut-être attendre encore un peu … Non ? Bon d’accord. Je fais 1,80m pour 70kg, j’ai les cheveux blonds cendré coiffés style para, un jean déchiqueté grâce aux bons soins de la forêt, un pull blanc cassé lui aussi déchiré (mais çà, c’est grâce à moi), des baskets aux pieds et des dents comme des baïonnettes à cause de la faim qui me tiraille l’estomac. Voila, c’est à çà que je ressemble.

Les deux gardes me voient arriver et me font face. Une fois près d’eux, je me risque à les saluer :

«Bonjour !» (Bravo, c’est brillant comme entrée en matière).
Les deux gardes échangent un regard, puis l’un d’eux me dit un truc que je ne comprends pas. A ce que je vois j’ai toujours une veine de perdu : ils ne parlent pas français.
Ok les copains … Rabattons nous sur les signes alors. Je leur fais coucou de la main et je leur montre mon ventre tout en indiquant ma bouche (s’ils ne comprennent pas que j’ai la dalle, je me tire une balle). Ils me regardent toujours avec cet air bovin, visiblement, je me suis mal exprimé, ou alors ils sont simplement idiots. Essayons autre chose : je mime ma traversée dans la forêt, montrant plusieurs fois mon ventre et ma bouche dans l’espoir de leur faire comprendre que je mangerai bien un bœuf complet, la peau et les os avec.

Toujours rien.

En haussant les épaules, je me remets à marcher mais vers l’intérieur de la fortification qui, je viens de le remarquer, est en fait un village. Je vais donc chercher à becqueter par mes propres moyens.
Les deux gardes s’interposent, me barrant ainsi le chemin, menant au salut de mon estomac.

C’est alors que je remarque un insigne bizarre sur eux, ainsi que sur le fronton de la porte : on dirait une flèche emberlificotée. Cà me dit bien quelque chose, mais quoi ?
J’ai trop faim pour être patient et diplomate. J’essaie de rentrer dans le tas, oubliant que j’ai laissé mes bras (et les muscles qui vont avec) à la maison. Personne ne m’avait dit qu’il y aurait baston à la récré. De toute façon, je ne faisais jamais mes devoirs à l’école, alors prendre mes affaires de sport ... Ce qui devait arriver arriva : je me retrouve les fesses dans la poussière à la vitesse de l’éclair. Le pire, c’est que je n’ai pas l’impression qu’un seul des gardiens n’aient esquissé le moindre geste.
Je les entends converser dans la même langue incompréhensible et, soudain, sans même m’envoyer un recommandé, l’un d’eux disparaît sous mes yeux ! Je n’y comprends rien. Pourtant je ne sniffe pas de colle, mon corps étant un temple de vertu. Bon d’accord sauf pour la cigarette, la bière et la viande très rouge.

Pendant mes récriminations silencieuses, le type qui était parti est revenu … avec des copains. Là, je suis vraiment dans le jus. Il ramène quatre personnes de plus : un type très grand, approximativement de mon âge, avec une barbe et une cigarette (béni sois-tu ami fumeur !) et trois jeunes dans les quatorze, quinze ans. Il y en a un avec une boucle d’oreille et une queue en forme de palmier ou d’ananas, un petit gros qui mange des chips (ami gourmand bonjour !) et une petite blonde plate comme une limande (là je dis rien, j’ai mieux à la maison). Les joies de l’adolescence en gros. Tous portent cette même flèche entortillée - qui ferait bien de porter plainte contre son créateur pour torture interdite par la convention de Genève - çà me dit toujours quelque chose, je l’ai sur le bout de la langue … mais çà ne vient pas.

J’essaie la même chose qu’avec les deux glandus de la porte :
«Bonjour !»
Ils n’ont pas l’air de comprendre. L’ami fumeur me dit quelque chose mais j’entrave toujours que dalle. C’est de l’hébreu pour moi.
En désespoir de cause et ma dépendance à la nicotine prenant le dessus, je fais signe au barbu que j'en fumerai bien une. Gagné ! Il me comprend et sort un paquet suivi de près par un briquet. C’est les larmes aux yeux que j’accepte l’offrande, trop heureux de m’être fait comprendre.
«Merci mon pote !» Dieu que c’est bon !
Le petit à tête d’ananas tente apparemment de communiquer : «Melci ? » (si je ne me trompe pas le son ‘’r’’ est quasiment absent en japonais).
Je lui réponds : Ouais merci ! Tu sais comme dans danke, thank you, gracié, gracias, arigato, etc, etc…
Il me dit : « ah ! arigato ! » Ces deux mots sont suivis d’autres mots que je ne comprends pas.
Je percute enfin. Je ne les comprends pas parce qu’ils sont japonais ! Donc en bon japonais, ils parlent la langue qui va avec.
Re-percutage : je viens de me souvenir où j’ai déjà vu l’insigne qu’ils ont tous.

Ce n’est pas possible, je rêve, çà ne peut pas être ça. Non je ne rêve pas, je cauchemarde à plein régime, je suis dans mon pieu et c’est juste un rêve complètement débile.
Le souvenir de mes dernières baffes me dissuade de recommencer l’expérience ; pourtant ce n’est pas l’envie qui me manque !
Résumons : je suis paumé en pleine brousse, devant un village qui n’existe que dans un manga, avec devant moi six personnages qui n’auraient jamais du sortir du bouquin posé sur ma table de chevet.
Je n’en crois pas mes yeux et pourtant, à bien y réfléchir, la vérité s’impose à moi : je suis complètement et irrémédiablement fou.
Je ne peux pas être devant Konoha, et Izumo, Kotetsu, Asuma, Shikamaru, Ino et Choji ne peuvent se tenir face à moi. Cela doit être les champignons d’hier midi, je savais bien qu’ils n’avaient pas l’air catholiques.

La baffe est partie avant que j’y songe à nouveau (c’est fou ce que mes membres m’obéissent ces derniers temps). Ca fait toujours aussi mal et le village ainsi que les personnages qui m’entourent n’ont pas disparu pour autant. Je me force de le reconnaître, j’ai bel et bien atterri dans l’univers de Naruto. Ou alors : je suis mort, et à ce moment là, il a un drôle de paysage le paradis. Pas du tout comme je l’imaginais.

Pendant que je m’égayais dans les troubles de ma personnalité, Asuma et Shikamaru s’emparent chacun d’un de mes bras et me traînent vers un grand bâtiment qui ne m’est pas inconnu : c’est le bâtiment de l’Hokage, mais aussi celui de la section tortures et interrogatoires.
Aïe, aïe, aïe. Pourvu qu’on ne descende pas …….


A suivre ...




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