Fiction: [One-Shot] Notre Ami Commun (terminée)

Sakura s'adresse à Naruto à travers un court texte retraçant quelques évènements depuis l'examen Chuunin. Abandonnerait-elle l'unique objectif qui l'avait fait tenir debout : ramener Sasuke?
Romance | Mots: 1123 | Comments: 22 | Favs: 14
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Taniguchi_Sae (Féminin), le 08/04/2008
1ère fic, écrite au cours de la nuit dernière dans une ambiance particulièrement glauque (dans le noir de ma chambre, à me péter les yeux sur l'écran de mon ordi en écoutant la BO de l'anime de Nana...) Soyez indulgents, et dites-moi comment m'amélioreeeeer (même si je sens que personne ne va laisser de commentaire U__U). Ca se passe dans la Next Gen, peu après le passage dans l'antre d'Orochimaru où on a revu Sasuke pour la première fois.
Ouhlàlà, plus je relis cette fic et plus je me dis qu'elle ne sert à rien. Non, ne fuyez pas ! Ce n'est pas long à lire. C'est un NaruSaku très implicite, tellement implicite que si je ne vous l'avais pas dit, vous n'auriez pas remarqué, hein? A la base, ça devait se centrer sur les sentiments de Sakura par rapport à Sasuke. Puis le fait qu'elle s'adresse à Naruto est venu tout seul. Et elle n'aurait pas pu s'adresser à Naruto en ne parlant que de Sasuke, si? Si, elle aurait pu, d'accord, mais pas avec moi (NaruSaku powaaa).
En espérant que vous comprendrez la métaphore des ânes et de la carotte >___<




Chapitre 1: Dear Naruto



Tous ces visages concentrés autour de moi, toi qui te prenais la tête entre les mains, Hinata qui te tendait discrètement sa feuille, je souris.
Je ne pouvais pas me douter que cette matinée-là, pendant l’examen Chuunin, serait mes dernières heures d’insouciance.
Comment aurais-je pu penser une chose pareille ? Ma vie avait changé du tout au tout lorsque j’avais reçu ce bandeau frontal.
D’abord, il y avait toi Naruto, Naruto le débile, le cancre, Naruto le bon-à-rien.
Naruto le tendre, Naruto et ses vieilles blagues toutes pourries, Naruto et son sourire, Naruto, le petit frère par procuration.
Il y avait Ino la truie, qui avait réussi on ne sait comment à devenir Genin avec sa cervelle de blonde. Il y avait Kiba qui pue le clebs, Shino qui fait flipper, Ten-Ten qui passe son temps à s’entraîner, Lee qui me drague, Neji qui me snobe, Hinata qui n’arrive pas à enchaîner deux mots sans rougir, Shikamaru qui pionce, Chôji qui bâfre.
Il y avait Kakashi qui lit Icha Icha Paradise tandis qu’on essaye de l’attaquer.
Et surtout, il y avait l’IceMan de service, le brun ténébreux, l’aimant à groupies.
Sasuke.
Vraiment, rien n’était plus pareil depuis que j’avais ce bandeau. Tous ces gens que je n’aurais pu rencontrer dans d’autres circonstances peuplaient mon existence, mon petit quotidien de préado amoureuse et complexée. Et j’étais au cœur de ces jours paisibles, avec mes airs de midinette, mes « kyaaaah » et mes soupirs de romantique invétérée.
Depuis la création de l’équipe 7, ma vie était repeinte en orange et bleu.

Il y eut la question finale, où tu brillas de toute sa splendeur en parfait crétin qui tombe en plein dans le mille sans le faire exprès.

Et puis l’arrivée, le lendemain, de cette examinatrice étrange, Mitarashi Anko, arrivée par laquelle s’amorça la descente aux enfers.
Si on m’avait dit qu’Orochimaru apposerait son sceau sur Sasuke en plein examen Chuunin, j’en aurais ri jusqu’à l’étouffement. J’étais encore à l’âge où on rit pour n’importe quoi.
Il ne reste aujourd’hui qu’un vide immense de ces deux jours passés dans la forêt, comme si mon cerveau avait refusé d’enregistrer ce qu’il avait vu.

Les semaines qui suivirent furent des plus étranges. Puis il partit définitivement et me laissa sur un banc glacé, avec rien d’autre qu’un « merci » prononcé du bout des lèvres, comme à regret. Mais de quoi me remerciait-t-il ? Je n’avais pas été utile une seule fois.
Mon inutilité se fit sentir bien plus quand je te laissai, mon Soleil, courir après ton meilleur ami, accompagné de l’élite de notre promotion. Et bien sûr, je n’en faisais pas partie. Je ne pus qu’attendre et m’inquiéter, m’inquiéter…
Oh Naruto, quelle peur tu m’as faite, quand je t’ai vu revenir porté par Kakashi. Je croyais qu’il t’avait tué, Sasuke, notre ami, notre compagnon d’armes et de missions ; celui-là même qui avait voulu se sacrifier pour toi au pays des Vagues. Mais toi tu as souri en disant qu’il ne fallait pas baisser les bras et je t’ai cru, car ton sourire est contagieux et tu étais si sûr de toi que je sentais l’espoir renaître.

Tu allas en apprentissage avec Jiraiya et il se passa pour moi deux ans sans contact avec le monde extérieur. Je n’avais comme quotidien que Tsunade-sama et ses jutsus médicaux. Je devins plus forte et je crus qu’enfin l’heure était venue pour nous de ramener Sasuke.

Quand je t’ai revu pour la première fois depuis tout ce temps, tu me dépassais, ta peau était devenue encore un peu plus dorée et tes épaules plus larges. Tu n’avais pas vraiment changé sans doute, mais il me sembla bien déceler quelques différences de comportement. Nous rencontrâmes Yamato et Sai, ah, de belles rencontres, non ? Mais tu souffris tellement quand tu déclaras qu’ils essayaient de remplacer Sasuke, et moi j’avais tellement prié pour que tu ne t’en aperçoives pas. Ils ne nous croyaient pas, Naruto, pour eux nous étions des fous et lui un traître, et Tsunade nous laissa montrer l’étendue de notre folie une fois encore.

Nous avons couru longtemps, le long de ces couloirs sans fin, nous en avons ouvertes, des portes, en espérant que l’une d’entre elles donnerait sur ce visage froid et tant aimé, et lorsque enfin je l’ai vu, la distance s’est imposée d’elle-même. Plus jamais, jamais, je ne pourrais m’accrocher à son bras en minaudant « Sa-su-ke-kuun~~ », et plus jamais il ne me dirait « Sakura, t’es lourde » d’un ton exaspéré. Il était plus effrayant encore que la nuit où il était parti. Il nous regarda du haut de son perchoir avec un air hautain et attristé, comme s’il était bien regrettable que nous soyons venus lui faire perdre son temps, mais qu’au fond, il n’y pouvait rien.
Il se rapprocha à une vitesse incroyable, mais la distance entre lui et moi s’accrût, et elle s’accrût encore lorsqu’il leva la main sur toi, pour la deuxième fois, avec la même intention de te tuer, la même certitude qu’il en avait terminé avec toi.
Sasuke disparut de mon horizon lorsque tu tombas à terre.
Et là non plus, je ne pus l’empêcher de te blesser, ni de partir, et tout cela n’avait servi à rien.

Excuse-moi d’avoir baissé les bras, d’avoir souhaité arrêter tout ça, abandonner Sasuke à son destin et à sa vengeance stupide. J’ai pensé si fort « qu’il se batte contre son frère et qu’il crève, je m’en fous », je l’ai regretté, tu sais. Tu as senti ce changement, après ça, non ? N’as-tu pas compris que tu étais maintenant le seul qui m’importait, Naruto ? J’ai cru mourir quand toi, tu ne pensais plus qu’à retrouver Sasuke. Il y eut ces grands moments de solitude où je me demandai vers où cette quête sans fin nous mènerait.
Je croyais que je n’étais pas comme toi, que je ne pouvais pas même relever de tout. Il était si loin de mes yeux et si loin de mon cœur. C'est au moment où je me suis demandé : « Au fond, pour moi, qui est Sasuke ? » que j'ai repris courage.

Il suffira que tu me sourisses, que tu lèves tes grands yeux bleus vers moi, que tu me dises qu’on finira bien par le ramener avec ta tête de débile super confiant, et je poursuivrai cette course effrénée vers une carotte qui nous nargue et qui s’éloigne quand nous nous rapprochons. Car au fond, Sasuke, c’est notre ami commun.
Anes que nous sommes, Naruto, quand vient le soir et le découragement, et que nous pleurons doucement en répétant sans cesse :
« Il manque un membre à l’équipe 7, il manque un membre à l’équipe 7. »




O___o" Vous êtes arrivés jusque là? Bravooo. Et merci =)
Je ne pensais pas écrire un truc dans ce genre. Ca n'a pas un grand interêt psychologique, mais bon x)
Mon truc à moi c'est les histoires rigoyotes et noyeuses. Mais là, j'étais pas dans mon état normal et j'ai fait un one-shot un peu spleenant =___=. Let's try again?




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