Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Gaara entamait sa deuxième année en tant que Kazekage. Alors que tout se passait bien, il reçoit un rouleau de Kiri de la main du Mizukage qui lui apprend que son village est attaqué par Orochimaru. N’ayant pas suffisamment de ninja disponible, Gaara se rend lui-même à Kiri, prêtait main forte à son homologue. Là, il rencontrera une fille de son âge, bien étrange et qui le fascine…
Tsuki2608 (Féminin), le 24/06/2009 Je sais très bien que vous attendez ce chapitre depuis le mois de Mars et je suis tellement navrée de vous avoir fait patienté de la sorte. Souvent, les auteurs évoque des problèmes d'ordinateur ou familiaux. Moi c'est ma santé et ma vie qui a été mise à rude épreuve. J'ai eu une apendicite qui ma cloué à l'hôpital pendant 23 jours. Je remercie vivement le médecin qui a eu l'initiative de m'opérer. Sans lui, j'aurais sans doute perdu la vie... J'étais en train de carrément m'empoisonner. Mais maintenant, je suis là et l'inspiration m'est revenu. Je vous envoie ce chapitre qui était sensé être le dernier de la Jinchuuriki de Kiri. Mais suite a vos demandes, je vais vous faire un épilogue...
Sur ce, bonne lecture!
Chapitre 7: Mourir aux yeux des autres
La pluie qui s’abattait sur le village de Kiri s’était transformée en une fine bruine. Mais le temps n’était pas plus clément pour autant. En effet, le vent avait redoublé d’ardeur et le froid était plus perçant. Pourtant, la clairière où se trouvaient Aya ainsi que tous les autres ninjas semblait être épargnée des intempéries. Aya, appuyée contre un arbre qui délimitait la frontière entre la forêt et la trouée, luttait pour maintenir son jutsu qui empêchait la pluie de leur tomber dessus.
Mais le manque de chakra et la fatigue dû à sa dernière transformation se faisaient de plus en plus ressentir. N’en pouvant plus, elle relâcha son sort et l’eau qu’elle retenait au-dessus de leurs têtes retomba d’un seul coup, en une chute qui les glaça jusqu’aux os. La kunoichi crut entendre quelques réactions dû à la surprise et au mécontentement d’être trempé.
Naruto, n’ayant pas apprécié cette douche subite se retourna vivement vers la Jinchuuriki et cria :
-Aya! Tu aurais pu nous préve...
Mais il s’arrêta net en voyant son interlocutrice proche de l’évanouissement. Oubliant son agacement, il s’empressa de la rejoindre.
-Aya, tu es sûre d’aller bien ?
Elle approuva d’un faible mouvement du menton et ouvrit doucement les yeux.
- Oui, murmura-t-elle dans un souffle. Je suis juste vidée...Euh... Pourquoi tu me regardes comme ça, Naruto ?
Arrivant au moment même où Aya questionnait Naruto, Gaara comprit le trouble de son ami. Les yeux de la jeune fille étaient loin de leur teinte habituelle. En fait, la couleur rappelait plus le chakra bleu-nuit qui l’avait enveloppé, un peu plus tôt.
-Tes yeux, demanda Naruto. Vont-ils rester longtemps de cette couleur ?
-Non... Dans quelques heures, ils seront normaux. C’est ce qui arrive...lorsque je relâche mon attention.
-Tiens Aya, dit une voix féminine. Tu es transie.
La Kunoichi prit la couverture que Sakura lui tendait. Son arrivée subite avait fait sursauter Naruto qui ne s’attendait pas à la trouver là.
-Depuis quand êtes vous revenues, Sakura-chan ?
-Quelques minutes, juste assez pour ne pas recevoir de douche, nous !
Naruto lui tira la langue. Faisait fit de leurs gamineries, Aya se releva tant bien que mal du sol où elle se trouvait. Elle se tourna vers la rose et lui demanda :
-Alors, vous en avez trouvé une ?
-Oui. Selon Temari, elle est de la même taille que toi.
«Parfait, pensa Aya. Ça va nous faciliter la tâche...»
Le quatuor s’approcha de la captive, attachée à un arbre, une ninja d’Oto. Shikamaru, Kakashi et Yamato les avaient rejoints. La prisonnière semblait vivement taper sur les nerfs de Temari qui s’éloigna prestement, une main sur son éventail, dès que les autres furent arrivés. La kunoichi d’Oto releva fièrement la tête et dit :
-Même sous la torture, vous ne réussiriez pas à m’arracher des vérités sur mon village et...
-C’est parfait alors, la coupa Aya. On ne veut pas t’interroger, mais utiliser ta mort pour nous aider.
Semblant avoir repris son aplomb, Aya s’approcha un peu plus de la captive et effectua quelques mudras. Presque instantanément, la Kunoichi se retrouva prise dans une illusion. Après quelques secondes, celle-ci poussa un terrible cri. Haletante, elle croisa le regard de la Jinchuuriki et crut y déceler une lueur de sadisme et d’amusement. Prenant peur, elle dit la première chose qui lui passa par la tête :
-Tu es un monstre.
Imperturbable, Aya sortit un kunai et juste avant de tuer la Kunoichi, elle lui dit :
-Je sais.
Gaara avait regardé l’échange sans ciller, mais il avait ressentis un bref élan de rage lorsque la ninja d’Oto avait traité son amie de monstre. S’il ne connaissait pas Aya, il aurait pensé qu’elle avait pris un malin plaisir à torturer et à effrayer la Kunoichi avant de l’assassiner. Il emboîta le pas d’Aya lorsque celle-ci s’éloigna des autres, après avoir murmuré à Sakura et à Temari qu’elles mettraient en marche la deuxième partie du plan lorsque la nuit serait tombée. Aya s’était arrêtée et se laissa glisser le long d’un tronc d’arbre. Elle tourna la tête vers le rouquin. Elle semblait attendre qu’il s’asseye en face d’elle. Assit sur l’herbe trempée, il lui posa la question qui le tourmentait :
-L’illusion était-elle nécessaire ?
-Oui...Un simple coup de kunai à la gorge n’aurait pas suffit. Au village, ils savent que je suis prudente. Personne n’aurait pu m’approcher suffisamment pour me porter ce genre de coup mortel.
Elle émit un léger rire.
-Non. Cette personne serait morte avant d’avoir pu m’approcher.
-Alors pourquoi l’illusion ?
-Certains ninjas du village peuvent, même après la mort d’une personne, percevoir les résidus d’une illusion. Ainsi, ils croiront que j’ai été suffisament distraite par celle-ci pour que l’ennemi puisse me porter un coup fatal.
Il devait l’admettre, Aya était maligne. Elle avait planifié son coup en fonction des capacités des membres de son village. Mais une zone grise de son plan le laissait perplexe.
-Qu’allez-vous faire du corps de cette fille ?
-On va pratiquer de la nécromancie dessus. Mais comme Sakura et moi on n’est pas très douées pour cet art, on... Ahhh et puis tu verras plus tard.
Comme un collectionneur devant une pièce rare, Gaara observait Aya. Il voulait graver dans sa mémoire la forme de son visage, de ses lèvres rosées, la façon dont ses cils touchaient ses joues lorsqu’elle fermait les paupières, le rose qui colorait ses pommettes sous son regard... Il croyait dur comme fer que les Jônins qui les accompagnaient, décideraient de la cacher à Konoha pour mieux la protéger. Mais il fut soudainement pris du désir égoïste de l’amener avec lui dans son village et de la voir lui sourire tous les jours. Gaara comprit soudainement qu’il ne pourrait plus se passer de sa présence. Aya avait fait fondre les barrières de glace qui l’emprisonnaient en lui même.
Finalement, Yashamaru avait raison, l’amour peut soigner les pires blessures du cœur. Et celles qui sont incurables, l’amour ne fait que les apaiser.
Il avait envie d’approcher sa main de son visage, mais il se retenait. Il ne voulait pas que les autres perçoivent son geste. Il jeta un regard à la clairière, et se rendit compte que les seules présences vivantes de l’endroit étaient lui et Aya. Les autres avaient disparus. Ce qu’il ne savait pas, c’est que Temari et Sakura avaient forcé tout le monde à partir une dizaine de minutes pour les laisser seuls. Disons que devant l’éventail de Temari combiné à la force titanesque de Sakura, on ne discute pas...
Aya releva légèrement la tête lorsqu’elle ne sentit plus le poids du regard de Gaara sur elle. Elle suivit le regard du rouquin et se rendit compte qu’elle était seule avec lui. Le feu qui empourprait ses joues s’intensifia. Il posa de nouveau son regard sur elle. Il leva le bras et approcha ses doigts tremblants de son visage. Gaara les posa doucement sur sa joue, caressant du bout du doigt sa peau de satin. Aya crut que son cœur allait exploser. Il battait si fort dans sa poitrine qu’elle craignait qu’il l’entende. La main du garçon passa tranquillement de sa joue à ses cheveux, soulevant quelques mèches brunes. Elle ferma les yeux, ne faisant aucun geste pour se dérober, laissant la caresse se prolonger.
Un craquement sec rompit la bulle d’intimité qui s’était peu à peu créée entre eux. Leurs têtes tournèrent vers la source du bruit, rien. Aya se releva légèrement gênée. Elle mordilla sa lèvre inférieure et murmura des paroles incohérentes avant de s’éloigner lentement de lui. Gaara se releva et soupira. Cette fois encore, il avait raté sa chance de se racheter. Il se tourna vers l’endroit où le bruit s’était fait entendre.
-Sors de là...Naruto.
Le blondinet sortit de la forêt et s’approcha du roux en se confondant en excuse. Naruto posa ses questions, mais n’obtient aucune réponse. Au bout d’une dizaine de minutes, il arrêta de parler. Ils se regardaient, ils se comprenaient...
Le soir tomba même si il était impossible d’en être certain, puisque le ciel et le soleil étaient camouflés par la masse nuageuse. Les trois filles avaient peaufiné leur plan et elles allaient bientôt le mettre en marche. Elles avaient revêtus des capes noires à capuchon. Une fois enfilées, leurs capuches les rendaient presque invisibles dans la noirceur. Les trois silhouettes disparurent dans l’ombre de la forêt en la direction du village. Aya connaissait les rondes de surveillance par cœur et elles avaient pu pénétrer le village de Kiri sans être vues. Aya, Temari et Sakura allèrent dans l’appartement de la brunette prendre quelques affaires. La brunette, dans sa chambre, fourrait des vêtements et quelques objets dans un sac. Elle avait changé de tenue. Ceux qu’elle portait allaient leur servir pour autre chose... Elle plaça, dans le sac, le premier bandeau de ninja qu’elle avait reçu, son diplôme de l’académie ninja. Elle referma l’objet sur une photo de son équipe. Elle sortit de la pièce et rejoignit les deux autres filles dans le salon. La Kunoichi jeta un dernier coup d’œil à cet endroit qui renfermait tant de souvenir. Elle soupira et dit :
-On y va... On doit encore aller la chercher et revenir auprès des autres avant que la deuxième brigade commence leur surveillance.
Elles reprirent leur route vers l’ouest de la ville et s’arrêtèrent près d’une petite maison. Ne voulant pas attirer l’attention sur elles, les demoiselles allèrent frapper à la porte-fenêtre du deuxième étage. Une lampe s’alluma et la porte s’ouvrit sur Leilani, la ninja-médecin.
-Qui êtes-vous et que me voulez-vous à cette heure ?
-Leilani-san, je t’en pris fait nous entrer, vite...
-Aya ?! Où étais-tu ? Tout le monde te cherche !
-Je te dirais tout à l’intérieur, vite.
La ninja fit entrer les trois filles encapuchonnées dans la pièce et ferma la porte et le rideau rendant leur conversation invisible à ceux qui pourraient être dans la rue. Elles enlevèrent leurs capuchons dans un même mouvement révélant leurs visages à une Leilani légèrement furieuse. Aya expliqua tout ce qui s’était passé durant les dernières heures et exposa son plan.
-Donc, tu veux que j’utilise mon expertise en nécromancie pour t’aider à transformer une fille en toi ? Pourquoi je ferais cela, je ne veux pas que tu partes d’ici. On pourra te protéger de...
-Non, Leilani ! Vous ne ferez que vous mettre en danger plus qu’autre chose. Tout ce que je veux c’est protéger ceux que j’aime ici. En disparaissant, j’accomplirai ce vœu.
-Tes intentions sont nobles Aya. Mais j’accepte si tu me dis où tu vas aller. Je ne serais pas tranquille sinon.
-Non Leilani. Je ne peux pas. Même moi je ne sais pas où je vais finir par aller...
-Bon très bien... En premier, il me faut un corps d’une fille, de la même grandeur que toi de préférence...
-On a déjà trouvé un corps, dit Sakura.
«Elles sont préparées, pensa Leilani. Elles n’avaient pas pensé que j’aurais pu refuser...»
Le quatuor de femmes partit de l’appartement sans être vues par la population. Dans le noir complet, elles passèrent la herse de la ville et se réfugièrent dans la forêt. Même les gardes n’avaient pas aperçus les quatre kunoichis. Elles arrivèrent dans la clairière où tous les autres se trouvaient. Leilani et Aya s’approchèrent du cadavre du ninja d’Oto pendant que Temari et Sakura expliquaient le plan, qu’elles avaient gardé secret, aux autres.
Leilani attacha ses cheveux en chignon et demanda à Aya d’ériger une barrière pour qu’elle puisse travailler sur le corps de la jeune fille en toute tranquillité. La Jinchuuriki effectua quelques mudras et murmura :
-Doton, le mur de terre !
Une bande du sol de la clairière s’éleva formant un mur entre les trois Kunoichis et le reste du groupe. Aya passa de l’autre côté laissant travailler Leilani. Après une heure environ, la ninja-médecin demanda à la brunette de la rejoindre. Passée de l’autre côté, Aya resta surprise de la grande ressemblance entre la ninja d’Oto et elle.
-Aya, j’ai besoin que tu enlèves ton haut, s’il-te-plait.
-Pourquoi ? demanda pudiquement la jeune fille.
De l’autre côté du mur de terre, quelqu’un ricana, mais le son s’étouffa rapidement. Un membre du groupe semblait avoir frappé les côtes du rieur et lui avait coupé le souffle.
«On dirait que chaque mot de notre conversation est entendu de l’autre côté...»
-Pour tes cicatrices, Aya. La fille doit être semblable et avoir les mêmes blessures que toi.
-Comment sais-tu pour...
-Aya... C’est tout de même moi qui t’ai trouvée lorsque tu étais mal en point. Et c’est aussi moi qui t’ai soignée.
-Très bien... J’avais oublié ces détails. En fait je me force de les oublier...
De l’autre côté, les poings de Gaara se fermèrent. Il se rappelait que trop bien d’où venaient les cicatrices qui zébraient le dos de son amie. Le monstre... fouetter une enfant. Il entendit le froissement de la cape et du vêtement de la jeune fille lorsqu’ils tombèrent par terre. Il sentit le sang lui monter aux joues ce qui l’étonna, lui qui ne rougissait jamais.
-Gaara, interpela Sakura. De quelles cicatrices parlent-elles ?
Le garçon ne répondit pas. Ce qu’Aya lui avait confié était trop personnel pour qu’il le révèle sans son accord. Son amie avait tellement souffert pendant les premières années de sa vie... Il ne dirait rien aux autres. Sakura et les autres comprirent qu’il ne dirait rien. La voix d’Aya s’éleva :
-Tu peux le dire, Gaara. J’ai fais une croix sur cette partie de ma vie depuis bien longtemps...
Le rouquin resta surprit. Elle souhaitait qu’il en parle aux autres. Leurs réactions ne la dérangeaient pas. Il ne voulait pas tout raconter se qu’il savait, il dit donc l’essentiel. Le reste, c’était un secret qu’il partagerait avec Aya.
-Elle a été battue, enfant.
Tous restèrent sans voix. Ils étaient choqués. Comment quelqu’un pouvait battre un enfant ? Mais de telles atrocités existaient tout de même.
«Qu’importe qu’ils soient fille ou garçon, pensa Kakashi. Les Jinchuurikis sont tous méprisés et traités de la même façon. Même si je n’ai jamais entendu parler de quelqu’un qui en aurait battu un. Les gens normaux n’osent même pas les approcher.»
-Viens, Tenzô, murmura Kakashi. Laissons les enfants seuls quelques minutes.
-Sempai, je vous déjà demandez de m’appeler Yamato. C’est le nom qu’on m’a attribué.
Tout de même, les deux hommes s’éloignèrent, laissant les enfants exprimer leur rage envers cet homme inconnu qui avait maltraité Aya. Cette jeune fille qu’ils considéraient comme un membre de leur groupe maintenant. Une dizaine de minutes plus tard, Leilani appela Sakura qui les rejoignit derrière le «mur».
-Tu es bien une ninja-médecin, non ?
-Oui, pourquoi ?
-Pourrais-tu faire en sorte que ces marques est l’air vieilles de plusieurs années ?
Leilani pointa les cicatrices qu’elle avait faites dans le dos de la kunoichi et Sakura fut surprise de la très grande ressemblance avec celles qu’Aya avait.
-Vieilles comment ?
-Comme celles d’Aya.
Sakura observa attentivement les marques de la kunoichi, surmontant sa répulsion pour celui qui les avait crées.
-Oui je pourrais. Mais n’êtes-vous pas une ninja-médecin vous-même ? Vous ne pouvez pas le faire ?
-Pas avec le chakra que je viens de dépenser.
Sakura accepta et se mit au travail. Elle devait faire attention de bien doser son chakra. Les blessures ne devaient pas avoir l’air trop récentes, mais elle ne devait pas les guérir complètement non plus. Pendant que Sakura travaillait sur le corps de la défunte, Aya remit les vêtements qu’elle avait dû enlever. Après une dizaine de minutes de travail laborieux, Sakura annonça qu’elle avait terminé. Les cicatrices ressemblaient presque parfaitement aux originales. Tout ce qui restait à faire était d’habiller le cadavre avec les vêtements qu’Aya portait lorsqu’elle était sortie du village. Une fois cela fait, le corps ressemblait trait pour trait à Aya.
Tous furent surpris lorsque la terre du mur reprit sa place initiale. Les trois femmes présentèrent leur travail aux autres. Mêmes pour Kakashi et Yamato qui avait fais ou faisaient partis des forces spéciales, il était difficile de prouver que de la nécromancie avait été pratiquée sur le corps. Les points de suture étaient pratiquement invisibles.
-C’est de l’excellent travail, commenta Kakashi.
-Merci, dit Leilani. Maintenant, il reste juste à trouver une mise en scène et...
-Trop tard, les interrompit Aya. Quelqu’un approche, un groupe de quatre personnes.
-Des alliés ou des ennemis ? questionna Shikamaru.
Aya ferma les yeux et essaya d’identifier le chakra qu’elle reconnut sans peine.
-Merde... C’est Junko et d’autres ninjas de Kiri... Il faut improviser.
***
Junko avait ressentis l’énergie de plusieurs ninjas dans la clairière et avait décidé de voir, avec trois autres ninjas qui se trouvaient près d’elle, si c’était d’autres ennemis à éliminer et qui se seraient caché à cette endroit. Ce qu’elle y découvrit était plus macabre que ce à quoi elle s’attendait. Un des ninjas qui l’accompagnait s’approcha d’elle et dit à son oreille :
-Ce n’est pas Aya-san qui est avec eux ? Elle semble blessée...
Le pouls de Junko s’accéléra. Il devait se tromper. L’Aya qu’elle connaissait ne se blessait jamais... ou presque. En combat il n’y avait pas plus prudente qu’elle. De toute façon, avec la force démoniaque qui l’habitait, elle ne pouvait pas être blessée gravement. Elle avait vu ses blessures se refermer à vu d’œil durant leur entrainement.
«Mon Dieu, faites en sorte qu’il ne lui soit rien arrivée de grave..»
Malheureusement pour elle, sa prière ne fut pas exaucée. Junko s’approcha lentement du groupe qui s’était formé auprès de son amie. Elle fut surprise de voir Leilani tenir Aya dans ses bras, mais elle se dit que la ninja-médecin avait décidé d’apporter son aide sur place et elle avait trouvé Aya... Une lumière verte s’éteignit des mains d’une jeune fille aux cheveux roses.
«Une autre ninja-médecin. Une ninja de Konoha...Ils ont vraiment tout fait pour la sauver, mais elle ne peut pas être morte, c’est impossible à croire.»
Junko s’agenouilla près du corps et versa quelques larmes. Elle toucha le bras de son amie. Le corps était encore chaud, la mort était récente. C’est cachée que la véritable Aya s’était escrimée à leur faire croire cela. De là où elle était, elle manipulait l’élément feu pour réchauffer légèrement le sang dans les veines afin de faire croire que la mort était récente et que le corps n’avait pas eu le temps de se refroidir. Elle contrôlait aussi les fluides du corps pour que le sang coule de la plaie qu’elle avait elle-même fait à la jeune fille qui avait pris sa place. Elle le fit encore quelques minutes et puis cessa son sort. Cette fois-ci, «elle» était bel et bien morte.
Elle vit le groupe composé des ninjas de Kiri, de Konoha et de Suna quitter la clairière avec «son corps». Elle attendit quelques minutes et les suivit le plus discrètement possible. Pour ce faire, elle exécuta un jutsu de dissimulation qui camouflait son chakra du même coup. Elle dût avoir recours aux techniques d’illusion de son démon puisqu’elle n’était pas très douée pour la dissimulation. Rendue au village, elle s’assit sur un toit d’où elle avait une vue d’ensemble sur la place centrale. Elle était la seule «victime» à déplorer lors de cette dernière bataille. D’un côté, elle fut heureuse. Plus personne n’aurait à souffrir d’un deuil et ils seraient tous protégés. Mais de l’autre côté, elle fut triste. Elle devait quitter cet endroit qui était devenu son chez-soi.
Aya assista à «sa crémation». C’est Junko qui avait dit aux autres qu’Aya voulait qu’on dispose de son corps de cette façon. Junko savait aussi que la brunette souhaitait que ses cendres soient enterrées sous les lilas du village. La Jinchuuriki était témoin de son propre enterrement. Une émotion étrange la prit à la gorge. De la culpabilité. Elle se sentait coupable de mentir ainsi à ceux qu’elle aimait, mais elle n’avait pas d’autre choix. Elle attendit que le corps soit entièrement consumé avant de partir. Elle passa par les toits et le peu de personne présent ne la remarqua pas. Ils étaient trop occupés à «la» prier. Aya s’arrêta sur le sommet d’une bâtisse. Elle venait d’apercevoir un mouvement dans l’ombre d’une ruelle. Elle scruta cette dernière et aperçu un morceau de tissu noir et rouge. Elle déglutit. L’Akatsuki.
«Seigneur, il faut qu’ils tombent dans le panneau. Qu’ils soient bernés par notre stratagème...J’ai tellement peur de tomber entre leurs griffes.»
La jeune fille se hâta de rejoindre la clairière où elle fut rejointe une heure plus tard par Gaara et les autres. Une vague de soulagement la submergea et, oubliant les six autres pairs d’yeux qui étaient présents, elle se précipita dans les bras protecteurs du rouquin.
Gaara resta figé lorsqu’il sentit le corps de la jeune fille se presser contre le sien. Aya tremblait et son rythme cardiaque était d’une rapidité étonnante. Il éloigna doucement la jeune fille de lui et reprit son souffle. Elle avait le teint livide. Quelque chose l’avait inquiétée et il pouvait sentir son soulagement.
-On devrait partir d’ici, dit-elle d’une voix blanche. J’ai aperçu des membres d’Akatsuki dans le village. Je ne sais pas si notre supercherie va tenir avec eux.
En quelques minutes, le groupe fut prêt à partir. Alors qu’Aya allait les suivre, elle remarqua que Gaara était resté en arrière.
Elle s’approcha de lui et dit :
-Gaara, tout le monde est prêt à partir. Tu viens ?
Il ne répondit pas, mais s’approcha d’elle. Il lui prit le menton entre ses doigts et se pencha pour l’embrasser. Pendant les quelques secondes où ses lèvres frôlèrent les siennes, il fut emporter dans un tourbillon d’émotions et décida de se laisser entrainer par le courant. Ils entendirent des sifflets et des moqueries dans leurs dos et se séparèrent, rouges de gêne. Ils se prirent la main et rejoignirent les autres. Aya ne se retourna qu’une seule fois lorsqu’elle fut sur l’océan, pour voir disparaitre les côtes de l’ile du village de Kiri.
***
Quelques jours plus tard, l’Akatsuki s’était réunie dans un de leurs nombreux repaires. Pein s’adressa à Hidan et à Kakuzu qui étaient sensés ramener Gobi avec eux :
-Où est la fille ? Vous deviez ramener Gobi et au lieu vous rentrez les mains vides.
- La réceptacle de Gobi est mort, répliqua Kakuzu. Elle a été tuée lorsqu’elle affrontait les ninjas d’Orochimaru.
-C’est dommage, dit Kisame. J’ai connu la petite Aya et c’était une gamine très douée.
-L’idiote, dit Deidara, sarcastique. Si elle tenait tant que cela à mourir, elle aurait pu se livrer à nous. Hm.
-Comment est-elle morte ? questionna Itachi.
-Illusion, répondit Hidan. Gorge tranchée.
Konan s’avança et dit :
-On trouvera bien un moyen de compenser la perte du bijuu à cinq queues.
-Oui, dit Pein. Et lorsque ce sera fait, nous pourrons finalement atteindre notre but ultime...
C’est sur ces paroles dernières paroles que le groupe se dissipa, plongeant la grotte dans le noir. L’avenir promettait d’être aussi sombre que cet endroit et les pensées des derniers occupants. Mais dans le noir complet, la lumière finit toujours par trouver son chemin et éclairer ceux qui croient en elle...
Je suis vraiment heureuse que vous m'ayez suivit jusqu'ici. Surtout toi, Sanephar. Tu as cru en moi et tu m'as montrer le chemin pour devenir une bonne fanfictionneuse... Je te remercie grandement pour tout le travail que tu as mis dans cette fic...
Et vous chers lecteurs... Que désiriez-vous lire dans l'épilogue??