Fiction: Mi-ange, mi-démon

Version imprimable





Je me plaçai devant un autre arbre puis lançai mon poing en avant et cognai l’arbre. Il tomba en miettes, au sens figuré du terme.

« Oups, j’y suis allé un peu fort, m’excusai-je devant les mines ahuries de l’équipe Sept.
- Tu as de l’avenir, murmura l’épouvantail. À ton tour, Naruto. Montre-lui une technique.
- Ok ! Hurla le blondinet. Je choisis le Rasengan ! Yeah !
- Voyons, c’est trop compliqué pour elle, répliqua Kakashi.
- Mais non, pas du tout, je suis sûre que je peux y arriver, intervins-je.
- D’accord. Faites comme vous voulez. »

Naruto m’expliquait au fur et à mesure qu’il réalisait son attaque. À la fin, son clone et lui avaient formé une sphère bleue. Il la lança contre un arbre et la boule de chakra fit un énorme trou. J’essayai à mon tour, mais sans clone. Une sphère noire était au creux de ma main. Je la lançai, mais, au lieu de creuser un trou comme la boule de Naruto, la mienne coupa l’arbre en deux. J’essayai plusieurs fois mais sans réussir à changer le résultat. Ça me frustra un peu. Kakashi senseï me dit :

« Ce n’est pas grave si tu n’y arrives pas, tu viens même d’inventer un nouveau genre de Rasengan. C’est vraiment étonnant. Tu as des capacités extraordinaires. Maintenant, au tour de Sasuke.
- Hn... »

De mauvaise grâce, le jeune ninja s’avança un peu, fit quelques mudras, se tint le poignet et sa main droite se couvrit d’éclairs. Il courut vers un grand rocher et l’éclata, purement et simplement. Il recula avec un petit sourire moqueur, l’air de dire « Ha ! Ha ! Ha ! Tu n’y arriveras pas, j’en rigole d’avance ». Ça m’horripilait. Le ninja copieur voulut protester, mais c’était trop tard ; je recopiais déjà les mouvements effectués par Sasuke. Des éclairs noirs vinrent clignoter sur ma main. Je m’élançai vers un autre rocher et l’éclatai de la même façon que l’Uchiha. Celui-ci, justement, en était baba ; comment se faisait-il que moi, je réussisse à faire cette technique en une seule fois alors que ça lui avait pris des semaines, à lui ? Je lui fis un petit sourire pour lui répondre, qui disait « Tout simplement parce que je te suis supérieure, minus ! ». Il bouillait littéralement de rage. Il était tout rouge. Je me suis même demandée s’il n’allait pas exploser.

C’était maintenant à mon tour de leur montrer un jutsu. Je m’avançai, fis les signes du Tigre et du Serpent, puis levai les mains horizontalement. Un chakra noir méché de violet sortit de mes paumes et forma une grande sphère, qui nous enveloppa tous les cinq. Soudainement, un oiseau s’approcha d’un peu trop près de la boule et se perça l’aile sur une des piques qui sortit brutalement du bouclier. Je relâchai le jutsu et me précipitai sur le volatile. Ma main se recouvrit d’une fine couche de chakra vert que je posai sur l’aile blessée de l’oiseau. La plaie se résorba et l’oiseau, effrayé, s’envola aussitôt. Voyant le regard interrogateur de mes nouveaux équipiers, je pris la parole :

« Le jutsu que j’ai fait tout à l’heure s’appelle Le Bouclier Agressif. À chaque fois que quelque chose l’approche de trop près, des piques tranchantes sortent. Et je ne vous ai pas dit ? J’ai des connaissances de méd-nin. J’ai été la disciple de Tsunade-sama.
- Personne ne nous en a informé, rétorqua le ninja copieur.
- Ça s’est fait dans le plus grand secret, c’est normal !
- Pourquoi ?
- Vous m’en demandez trop, Kakashi senseï ! Je ne peux pas vous répondre !
- Bon... D’accord... Qu’attendez-vous ?! Naruto, Sakura, Sasuke essayez de copier la technique de Yoko.
- Hai ! »

Naruto commença : son chakra sortit de ses mains, mais il n’arrivait pas à le contrôler ; au lieu de former une sphère, c’était plutôt une sorte de polygone mou, grumeleux et informe. Kakashi senseï lança un kunaï, mais au lieu de sortir ses piques, le bouclier commença à fondre, et le kunaï s’embourba dedans. Épuisé, Naruto relâcha le jutsu.

« Mmmm... C’est pas encore ça, remarqua le ninja copieur. À ton tour, Sasuke !
- Hn... »

Il leva ses mains, laissant le chakra s’écouler hors de ses paumes. Celui-ci forma comme une seconde peau très épaisse qui se colla à Sasuke – genre chakra de Kyûbi quand Naruto laisse les queues lui pousser, les bulles en moins . Notre senseï lança un shuriken, qui rebondit sur la couche de chakra comme s’il avait heurté une surface de métal. L’Uchiha, pas peu fier, désactiva la technique. Il me lança un regard arrogant genre « T’es p’têtre forte, mais tu ne me surpasses pas. ». Il commençait à me taper sur les nerfs, celui-là !
C’était maintenant au tour de Sakura. Elle, au moins, réussit parfaitement sa technique, même si elle avait encore du mal à lui donner de la forme et à le faire durer plus de trente secondes. Cette expérience prouve que dans l’équipe Sept, les éléments féminins contrôlent mieux leur chakra.

Kakashi-senseï fit le topo :

« Bon. Cet entraînement avait deux buts : premièrement, de voir vos qualités pour pouvoir démontrer une technique, qualité indispensable pour devenir senseï, ce à quoi je ne vous force pas. Deuxièmement, de voir votre aptitude à apprendre un jutsu dans des délais assez courts, ce qui arrive souvent lors des guerres.
Et j’ai le plaisir de vous annoncer que vous avez réussi cet examen.
- Heeiiiiin ?! C’était un examen, beugla Naruto. Que ce serait-il passé si nous avions raté ?!
- Vous auriez régressé au rang de Chuunin. L’examen que vous avez passé pour devenir Junin se basait sur la force et la psychologie que vous deviez avoir. Celui que je vous ai fait passer se basait sur les autres qualités qui font un bon Jounin.
- Oh, fit Sakura, résumant nos pensées communes.
- Au fait, rendez-vous au bureau de l’Hokage à 18 heures. Ça vous laisse quatre heures pour vous reposer. Ciao, les jeunes ! »

Et il s’évanouit dans un nuage de fumée. Nous avions maintenant quatre heures pour faire plus ample connaissance, de préférence devant de la nourriture, car nous venions de nous apercevoir que nous mourrions de faim. Naruto proposa d’aller chez Ichiraku, ce que nous acceptâmes avec plaisir. Son sourire disparut quand Sakura lui dit qu’il allait devoir payer vu qu’il nous avait invités. Il regarda son porte-monnaie en forme de grenouille avec un air si piteux que nous éclatâmes tous de rire. Nous nous dirigeâmes vers le stand de ramens en rigolant encore.



Dites moi si vous aimez!

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: