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Fiction: Le dernier jour d'un condamné (terminée)

Un petit one-shot sur un couple jamais représenté : le Kimimaro/Karin ! Le dernier jour de Kimimaro, du point de vue de Karin, et un petit poème de Victor Hugo à la clé ^^
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mlou16 (Féminin), le 05/03/2008
Voici donc le couple kimi/karin ! couple très bizarre, mais qui peut être sympa malgré tout...il y a sans doute des problèmes par rapport aux âges, mais ça ne doit pas trop gêner ! Et aussi, dans cette fic, Karin n'est pas une crétine sans cervelle qui tombe amoureuse du premier venu. Sur ce, bonne lecture !




Chapitre 1: Début, et fin ...



Tu te sentais enfin libre. Loin de ce pays si peu accueillant, mais aussi de ce maître, qui avait été tout pour toi, ou presque... Le vent soufflait dans tes cheveux couleur de neige, dans tes vêtements flottant autour de toi..
- Adieu, Karin.
Tu m'avais dit ça sans un soupçon de tristesse, tes grands yeux verts cernés de rouge me fixant avec un regard tellement différent de mes souvenirs.
- Ne dis pas ça ! Tu n'es pas encore mort ! Personne ne peut te battre !
- Ma force n'est plus rien. Je suis condamné, et tu le sais. Tout ce qu'il me reste à faire, c'est me battre, éliminer ceux qui empêchent le rêve d'Orochimaru-sama de se réaliser. C'est tout ce dont je suis capable.
Je retenais mes larmes, devant cette déclaration indifférente qui me semblait tellement loin de tes véritables pensées
-C'est faux ! Tu étais capable de m'aimer ! Tu ne te souviens donc pas ?
-Karin...
Je n'avais pas réagit, et en quelques instants tu étais blotti contre moi, tes cheveux dégageant une odeur suave, et tu caressais les miens, en une dernière étreinte...
- Laisse-moi. Fis-je d'une voix étouffée par les larmes. Tu ne m'aimes pas, n'éprouve pas de compassion ni de pitié envers moi, et tout sera comme avant. Je me suis battue pour pouvoir rester digne de toi, pendant que tu étais à moitié mort, pendant que tu réfléchissais à ton avenir. Cet avenir, j'étais donc la seule à l'imaginer, nous ensemble, enfin ?
- Karin, regarde dans l'arbre mort, à 220 mètres au sud-ouest du repaire. Il y a quelque chose pour toi, me répondis-tu d'une voix tremblante. Et aussi...je ne peux plus reculer.. Adieu..
Je ne puis rien changer, tu étais déjà si loin de moi, j'étais si petite, agenouillée sur le sol en sanglotant, te regardant partir impuissante.

Je restais sans voix quelques temps. Allais-je te revoir ? Et surtout...quelle était cette chose dont tu avais parlé ? Tout en me dirigeant vers la cachette de ton dernier cadeau, je me concentrais sur ton chakra, je te suivais mentalement grâce à mon aptitude si particulière.
-L'arbre mort... 220 mètres au sud-ouest...
Je répétais ça, ce qui pouvait sembler comme mon dernier espoir, si seulement tu avais eu le courage de marquer ce à quoi je rêvais depuis tant de temps.

J'arrivais, enfin. L'arbre mort se dessinait comme une menace dans le ciel bleu. Nerveusement, je fouillais dans le trou qui se découpait dans l'écorce, espèrant toujours. je sentis une petite boîte ronde dans mes doigts, que je me dépêchais d'extraire de l'arbre. Un boîte en os, sans doute de toi, finement découpée comme de la dentelle.
Je respirais profondèment, tentant de me calmer, et j'ouvris la boîte. Un collier et une lettre à l'interieur. Retenant mon souffle, je dépliais la lettre, et commençais à la lire.

Karin,
Si tu vois cette lettre, je suis sans doute parti. Tu penses avoir de l’espoir, mais il y en a aucun. Seuls, peut-être, restent tes sentiments envers moi, mais je ne peux y répondre, alors que déjà la Mort frappe à ma porte. Je suis né pour servir ceux qui ont été mes maîtres, ceux qui m’ont donné une tâche à accomplir, alors que je n’avais aucun rêve, moi, le shinobi qui ne pouvait avoir de nindô à cause d’une simple maladie. Peut-être viendras-tu sur ma tombe, à regretter le temps qui a sans doute passé trop vite pour toi. Ne me prends-pas en pitié, je ne le mérite pas. Afin que tu puisses te souvenir de moi, je t’offre ce collier, taillé dans un de mes os. Le trouveras-tu à ton goût ? Peu m’importe à présent.
Adieu
Kimimaro

Le souffle coupé et les larmes aux yeux, je fixais ton nom, écrit de l'écriture si fine et si belle qui te caractérisait . Et ton dernier mot, adieu. Il n'y avait donc plus d'espoir. Tu ne m'avais toujours pas dit cette phrase si simple, qui constituait mon rêve. Pourquoi n'avais-tu pas eu le courage de me l'écrire ? Je me posais cette question rageusement, tellement perturbée que j'en oubliait de te suivre mentalement. Pleine de reproches contre moi-même, je recommençais mon jutsu.

Mais d'un seul coup, comme un coup de poing dans l'estomac, je ne sentis plus ton chakra.
- Kimimaro... murmurais-je dans un souffle.
Je devais savoir ce qui s'était passé, pourquoi l'homme que j'aimais ne dégageait plus de vie, pourquoi... Tant de questions, auquel je n'avais pas de réponse, mise à part celle que mon coeur me soufflait.
-Impossible...

Je courais dans le repaire, rapidement je rejoignis Kabuto et Orochimaru, mais avaient-ils des réponses ? Etaient-ils au courant ?
Ces deux-là étaient en train de discuter dans la pénombre, la bougie qui les éclairait venait de s'éteindre.
"- Orochimaru-sama ! Lançais-je d'une voix affolée qui m'était si peu habituelle. Qu'est-il arrivé à Kimimaro ?
- Tu n'as plus à te soucier de lui à présent, répondit-il. Si tu aimes tant les réceptacles, alors Sasuke-kun devrait t'aller à merveille."
Je restais sans voix devant cette hypocrisie. Pourquoi ne répondait-il pas normalement ? Que voulait-il dire par là ?
"- Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, osais-je. Je me contrefiche de ce Sasuke.
- Moi, je me contrefiche de Kimimaro, à présent. Il ne m'est plus utile. Et tu as très bien compris ce que j'ai voulu dire."
Je me tournais vers Kabuto, afin d'avoir la confirmation des dires d'Orochimaru. Celui-ci se contenta d'un signe de tête. Les larmes coulèrent sur mes joues, mais avant qu'ils ne m'arrêtent, j'étais déjà dehors, courant dans les couloirs obscurs du repaire. J'arrivais devant la porte de ma chambre, et je rentrais à l'interieur. J'attrapais un sac, je fourrais dedans le strict nécessaire : le collier, la lettre, ta dernière photo. Puis je me couchais en larmes, attendant mon heure.

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Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
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Il faisait à peine jour, mais déjà je marchais dans la campagne, afin de retrouver ton corps. L'enterrer, je ne m'en sentais pas capable, ni même supporter la vue de ton cadavre. Je resterais à distance, c'était décidé. Tout en avançant, je récupérais des fleurs, que je sentais doucement. Avais-tu eu le temps de respirer l'odeur de la vie, avant de mourir ? Je ne le saurais jamais.

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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
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C'était déjà le coucher du soleil, cela faisait un jour. Je me souvenais du coucher de soleil que nous avions regardé ensemble. Le plus beau que je n'avais jamais vu, j'étais alors si contente de partager ce moment avec toi...
Mais le présent revenait et me serrais la gorge. Pourquoi ne pouvais-je pas vivre uniquement avec mes souvenirs ? Je rêvais d'une vie sans soucis, une vie qui serait comme un ruisseau suivant son cours, et sans jamais vouloir revenir en arrière. J'arrivai enfin à l'endroit qui marquait ta fin, le dernier endroit qui t'avait vu vivant. Si seulement j'avais pu savoir qui t'avait affronté...

Je déposais doucement les fleurs sur le sol, le vent arriva rapidement et les dispersa. Peu importe. Je devais en finir. Mais quelque chose m'en empêchait. Le souvenir que j'avais de toi, sans doute. Peut-être un peu d'égoïsme, je le reconnais. Je me disais que si je n'étais plus là, tout le monde t'oublierai, et le bilan serait encore pire. Je contemplais ta photo, prise avant que tu ne sois au courant de ta maladie. Tu ne respirais pas la joie de vivre, mais tu étais encore un peu heureux, pensant que bientôt, tu offrirais ton corps à Orochimaru-sama. Ton unique rêve...
Le vent frais me soufflait sur le visage, et je contemplais le champ d'os que tu avais laissé après ton Sawarabi no mai. Ta danse préférée, celle qui ne laissait aucune chance à l'adversaire.

J'essayais de ne pas trop penser à toi, mais c'était inutile. Je ne pouvais refouler autant mes sentiments. Alors, pourquoi essayer ? Mes larmes commencèrent à inonder mon visage, mes pensées étaient aussi sombres que le ciel d'orage qui se préparait. Mais soudain j'entendis comme un soupir, mais en étais-je sûre ?

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Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
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J'avais tendu l'oreille. Je n'avais donc pas rêvé...Enfin je te comprenais, Kimimaro. Tu avais décidé de me le dire, sans me le révéler en face mais cependant, j'entendais ta voix que je connaissais si bien, qui montait des profondeurs de la terre et qui me répétait : " Ai shiteiru...Karin...."



Mouahaha ! Enfin fini ! (pardon de ma folie, mais j'ai travaillé dessus pendant trois heures et ça fait plaisir...) Le poème entre ** est un poème de Victor Hugo, demain dès l'aube. J'espère que ce couple détestable vous a plu. A bientot pour de nouvelles aventures ! ^^



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