Fiction: Yuki Mitai Tsumetaï... Froid comme la neige. (terminée)

"Toi, tu es froid comme la neige..."Cette phrase qui lui a glacé le coeur... Haku s'en va dans la plaine enneigée, ses pas souillant le sol froid... Un jour, il le rencontre, celui qui va changer l'éclat terni de son âme...
Tragédie | Mots: 2124 | Comments: 3 | Favs: 8
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Suna Temari (Féminin), le 01/03/2008
C'est Fruits basket qui m'inspire ^^ ouai ouai... quand Akito dit à Hatori, avec une voix glacée: "Tu es froid comme la neige..." déjà que l'épisode est triste, cette réplique m'a clouée sur place...

C'est le début d'une nouvelle tragédie, je ne sais pas où l'inspiration va m'emmener, si ça va finir en plein de chapitres ou en un Oneshot qui ne fait pas la taille d'un chapitre...ça ne dépendra que de l'inspiration... et ouai ça démarre toujours de là ^^




Chapitre 1: Les mots meurent, tout devient noir... jusqu'à ce que...



"Tu es froid comme la neige..."
"Les autres ne font que rire de nous
On devient craintifs
On n'ose rien dire puisque ça agace notre entourage...
Tout devient noir ...On suffoque. Le cœur ... Les mots meurent..." Fruits Basket

Un silence lourd dans la plaine de Mizu no kuni.
Un oiseau s'envola sans bruit, par peur de perdre la vie. Tout était blanc, le paysage constellé de cristaux de neige. Au fond de la plaine, une maison. Mais elle avait quelque chose d'étrange, de mystérieux. Elle était fendue de part en part par une glace indescriptible, en forme d'éclairs congelés, traversant le bois maintenant pourri à cause de l'humidité.

Dans cette maison, tout était en pièce. Les colonnes de glaces avaient transpercé les tables, les meubles, même le sol en carrelage marron.
A l'intérieur du salon, gisait un cadavre, lui aussi dépecé par une grande colonne fine de glace. Tout autour, formant une silhouette parfaite, pourtant quelque peu morbide. Du sang colorait le sol, s'imprégnait dans les vêtements du corps inerte. Dans sa main gelée, il tenait un couteau qui n'avait pas eut le temps de servir. Car l'homme était mort avait de n'avoir put faire quoi que ce soit.
Et contre le mur, apeuré et en larme, un enfant. Un jeune garçon aux cheveux longs d'un noir de geai. Son corps tremblait. Voici trois heures qu'il contemplait le résultat de ce qu'il avait fait. Il n'avait toujours pas réalisé: il avait tué son père. Pourquoi? La réponse était là.
Tout près de lui, il y avait le corps de sa mère, morte elle aussi.
Ses yeux sans vie reflétaient bien les dernières paroles qu'elle lui avait prononcées avant sa mort.
Le petit garçon s'en rappelait clairement...

Flash back
Elle est dos à lui. Le couteau de son mari en pleurs la transperce au coeur. Elle se retourne, du sang coule le long de ses lèvres blanchies par l'approche de la Mort. Elle regarde le garçon de ses yeux vitreux. Puis, articulant avec peine, susurre, d'une voix horrible. Le garçon ne l'avait jamais vu comme ça, jamais. Ses paroles non plus ne lui ressemblent pas. Car à travers le souffle du vent qui entre dans les décombres de la maison lugubre, il entend:
"Haku ... Tu dois vivre, toi. Car toi, Tu es froid comme la neige...."
Elle s'écroule....
Fin du Flash back

"Toi, Tu es froid comme la neige"...D'horribles paroles qui hantaient le pauvre dénommé Haku. Il se leva et se dirigea les bras ballants, le pas hésitant, vers l'extérieur. Ses pieds nus dénudaient le sol enneigé.

« C'est froid.... murmura le petit garçon, C'est froid comme moi. »
Des larmes coulèrent sur ses joues sales.

La pleine était nue, dépourvue de toute beauté aux yeux de Haku. Elle était seule, avec cette neige qui recouvrait son corps malade. Elle devait suffoquer, sous cette couche de froid qui la bloquait.
Comme le coeur de Haku à cet instant là.
Il traversa donc seul la plaine, l'esprit chamboulé par la tristesse et le désespoir.

Tout ça parce qu'un jour, il avait découvert son pouvoir de maîtriser la glace? Il s'était amusé tout un après-midi, tout heureux avec ses petits tours de magie. Mais sa mère n'avait pas aimé du tout. Elle avait beaucoup pleuré, en répétant sans cesse "Pardonne moi! Pardonne moi!"...Tout ça parce ce jour là, son père l'avait aussi surprit à jouer avec son pouvoir qu'il avait décrit comme « maléfique... ». Son père avait tué sa mère ensuite, puis tenté de le tuer lui. Mais il n'avait pas réussi, car sous la menace, Haku s'était défendu et avait abattu des dizaines d'éclairs de glaces sur son agresseur.

Il marchait depuis une heure maintenant, et était arrivé au village. Il faisait nuit, les villageois dormaient. C'était une vallée minuscule, qui regroupait beaucoup d'habitants, si bien que les rues étaient étroites et les écarts entre les maisons n'étaient pas plus grands que la largeur d'un tronc d'arbre. Haku se faufila dans l'un d'eux. S'endormit.

************


Le lendemain, il se réveilla en sursaut. Le boulanger d'en face venait de jeter ses poubelles dans le coin. Dommage, Haku occupait la place...

« Ah ? Qu'est ce qu'un gamin fait ici ? Je n'ai jamais vu ça depuis que ce village existe! Tu es délinquant ou quoi?
- Non...Excusez-moi je ne voulais pas vous...
- Hahahahaha! Pauvre gosse, reste bien là va, les gens qui ne servent à rien à la société sont bons pour vivrent à côté des ordures ménagères des citoyens! Hahahaha ! »
Il s'éclipsa magistralement, un rire gras et horrible l'accompagnant...

"Quelle personne dégueulasse...il est horrible!" voilà ce que pensait Haku. Il était en colère, si bien qu'il donna un grand coup de pied dans la poubelle. Celle-ci se renversa et laissa échapper un bruit de taule, suivit d'un poulet à la broche à peine entamé....
Le coeur de Haku fit un bond, tout comme lui. Il sauta sur la viande et l'avala d'un coup.... Pitoyable oui ...Voilà à quoi il était abaissé, à présent. Le boulanger le méprisait, les ordures lui tenaient compagnie, il n'avait plus de famille ...Quoi de plus malheureux? De plus misérable?

"Il y a toujours pire que soit, il faut positiver!"

Il y a vraiment des jours où ce proverbe n'a aucun sens. Comment positiver avec tout les malheurs qui l'accablaient? Et tout d'un coup en plus.
Le soleil se leva un peu plus dans le ciel blanc. On ne voyait qu'un rond lumineux et aveuglant dans un voile de nuages immaculés. Haku abandonna le coin d'ordures et arpenta les rues du village. Des gens se tournaient sur sont passage, l'observaient, le dardaient de leurs regards méprisants. C'était sur que, avec son fin pull noir décousu et son pantalon traînant dans la neige boueuse, il n'avait pas une fière allure. Mais il aurait préféré être ignoré peut être.

« Non! Car être ignoré prouve l'inexistence ...Je me croirais ectoplasme si s'était le cas ...Au moins, je sens que j'existe, même si leur regard me fait peur... »

Mais Haku ne savait pas où se diriger. Peut être que dans ce village, il y avait une aide quelconque pour les malheureuses personnes abandonnées ...Même un orphelinat avec de vieilles pies aurait fait l'affaire... Il interrogea un passant qui semblait gentil et posé, avec son manteau bleu marine reluisant.

« Excusez-moi Monsieur ....Vous savez où je peux trouver....
- Pauvre jeune homme! S'exclama t'il en riant, mais regardez moi le, le malheureux ! Tu es tout sale! Ce village n'est pas fait pour toi, il n'y a pas de garde manger à volonté ici, tu peux nous quitter tu sais. »
L'homme s'en alla ....Tout en riant. Haku ne perdit pas espoir tout de suite.
Pas loin de là, il y avait une librairie éclairée par de nombreux néons. Il y entra et se faufila vers la secrétaire. Il la questionna avec le plus de politesse qu'il pouvait.

« Madame? Je pourrais vous demander...
- Mais tu es le jeune rejeton du couple qui habite à l'autre bout de la plaine? Il n'y a rien pour toi ici, tu ne dois pas savoir lire. Puis il faut que tu saches que quand tu entre dans un magasin, tu dois avoir un minimum de tenue! Va t'en garnement! »

La vieille dame le poussa par à-coups dans le dos, comme s’il avait un virus mortel contagieux. La porte se referma sur lui avec un bruit sec. Haku couru comme il pu.... Il couru vers le grand pont qui traversait le fleuve tout près du village.
« Je n'en peux plus!! Comment veux tu que je réussisse à survivre? Ils ne veulent même pas m'écouter! Ils ricanent dès que j'ouvre la bouche! Je n'en peux plus!! »

Un silence suivit la scène ....La neige recommençait à tomber, glaçait le corps de Haku ... Il répétait sans cesse "je n'en peux plus..."
Puis, la voix grave par la fatigue, il murmura entre ses dents:

« Les autres ne font que rire de moi.
Je deviens craintif.
Je n'ose rien dire puisque ça les agace.
Tout devient noir ...Je suffoque. Le cœur, les mots meurent ... »

Alors sa voix s'éteignit, ne devenu que le souffle de sa respiration. Son coeur se teinta de noir. Il semblait trembler dans sa petite poitrine. Les mots périrent au fond de sa gorge serrée.
Il resta prostré comme ça des heures. Attendit la nuit, puis le jour, le lendemain. Son corps maigrissait, les gens qui traversaient le pont l'ignoraient... Dans sa tête, les mots restaient coincés, ne parvenant pas à atteindre sa gorge fermée...
« Je n'existe pas... Je suis inutile pour les autres dans ce monde...
Pourquoi suis je venu au monde?
Je ne le sais pas, puisque je ne sers à rien ...Je ne sers même pas à décorer. Bon pour les ordures. Non. Même pas, je ne serais pas jeté dans la fausse commune, vue que je n'existe pas. Tout n'est rien. Je ne suis pas là, on ne me voit pas.... »

Les jours passèrent ainsi, plus noir les uns que les autres. Haku se renfermait dans son esprit, si bien qu'il ne voyait même plus les passants. Il ne voyait pas l'homme qui l'observait chaque soir.

*****************
« Je ne suis pas, n'existe pas, personne ne me voit... »
Une machine abîmée qui tournait en boucle les mêmes phrases brûlantes.
« Je suis froid comme la neige ...Pas de chaleur, mes doigts sont froids, ils ne bougent plus. Mon cerveau gèle dans l'ombre des passants qui m'ignorent...
-Dis? Petit garçon? Qu'est-ce que tu fais là? »

« Quelqu'un parle. Il ne me parle pas à moi, je n'existe pas ...Peut-être.
-Gamin? T'es déjà mort? »

Haku redressa la tête lentement. Lentement, le noir disparaissait, il revoyait le pont ... Et cet homme devant lui. Un masque de bandages recouvrait son visage.
L'homme mis une mains sur sa hanche et dit:

« Rejeté par tout le monde, un gamin comme toi mourra seul comme un mendiant. »
Le noir disparu d'un coup ...Les yeux d'Haku s'ouvrirent en grand. Les mots... Les mots reprenaient vie dans sa gorge. Ils se décoinçaient de son esprit, glissaient dans son corps malade, jusqu'à atteindre sa bouche. Il se sentit rafraîchit
« Monsieur ...vous...vous me parlez?
- Bien sur que je te parle? Qu'est ce que tu crois? Il n'y a personne d'autre à qui je voudrais parler dans ce village maudit! »
Haku dévisagea l'homme en face de lui ...Ses yeux... Les pensés du jeunes garçons déferlèrent dans sa voix d'enfant.
« Monsieur, vous avez la même expression que moi... »

L'homme parut surpris. Ses sourcils se froncèrent, il parut hésité, puis murmura:
« Petit? Souhaite tu être désiré par quelqu'un? Es tu prêt à tout me donner? »
La neige, pour la première fois, était douce sur son visage. Haku sourit, comme il ne l'avait jamais fait. Un sourire rayonnant ...Magnifique. Il opina silencieusement de la tête.

Puis l'homme s'éloigna un peu, se retourna. Haku se leva et le rejoignit. L'homme le prit par l'épaule.
« A partir d'aujourd'hui, tu m'appartiens ... Suis moi. »

Haku était heureux.
Il quitta le village, le noir, la mort de ses mots. Il avait enfin trouvé la personne qui avait besoin d'elle, qui voulait de lui. Le petit garçon était soulagé, enfin.
Oui, Enfin...

***************

« Haku, viens là! »
La voix de Zabuza avait retentit de derrière un chêne. Haku s'approcha, abandonnant son occupation. Il avait onze ans maintenant.
« Qui a t'il? Zabuza San?
-Tiens, prends ça, ça m'embarrasse maintenant que je l'ai finit. »

Haku prit l'étoffe que tenait l'homme. Il la déballa lentement.
Ses yeux s'écarquillèrent.
« C'est beau ...C'est vous qui l'avez fait Zabuza San?
-Bien sur que oui, comme si j'allais dépenser de l'argent pour une chose pareille! »

Ce que tenait Haku, c'était un masque. Un masque en bois blanc, recouvert de fins traits de peinture rouge qui l'ornait comme des vagues. Simple, mais qui était tellement chaud près du coeur du jeune garçon.
Haku enfila le masque sur son visage, le garda pressé sur sa face.
Un temps passa, un long instant de silence.
Suivit d'un léger soubresaut.
« Et bien? Qu'est ce que tu as Haku? Tu pleures, toi?
-Non, bien sur que non... »
En réalité, sous le beau masque de bois blanc, des larmes coulaient sur les joues de Haku.
Des larmes de joie.

"Je l'ai enfin trouvé, ma raison de vivre ..."
Zabuza prit Haku par l'épaule, feignant l'indifférence, mais le garçon le savait bien, Zabuza tenait à lui...

******
Tout le monde essaie de trouver une raison de sa naissance, une raison d'être accepté, une raison d'être ...Nous la désirons temps que nous vivons...



Ah! C'est le premier vrai "Happy end" dans toutes les fic" que j'ai écris!! *toute contente*

J'ai repris certaines phrases de l'anime de fruits basket qui m'ont touché ^^
Les grands grands fans de Naruto pourront reconnaître des bribes des paroles dites par Haku et Zabuza quand ils se rencontrent aussi (bha ouai dans ces cas là faut rejoindre l'anime ^^")
J'ai décortiqué ces deux mangas pour trouver des trucs qui pourraient coller avec ma fic', j'éspère que l'effet est bien rendu.
(Pour me mettre dans le bain, j'avais rerereregarder l'épisode 18/19 de Naruto et l'épisode 8 de Fruits basket...Hatori!!! poukoi ça TTxTT )
Puisque c'est ça je vais le rererererereregarder ^^ ouai j'aime bien les émotions fortes XD
L'ost de FB m'a bien inspirer ^^ et au passage "merci Natsuki Takaya" ^^

Finalement ça fait bien un autre Oneshot =/ que j'ai écrit en 3h... (sans compter les corrections d'orthographes ^^"desolée lol )




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