Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 08/05/2008
Chapitre numéro neuf !! La rencontre tant attendue... (tantantantannnn !!) Je ne vous en dit pas plus, à vous de lire !! ^^



Chapitre 9: Le retour du Sannin



Tour ninja, midi :

Fushi, Hebi et Kira n'écoutèrent pas le discours du Hokage.
Hebi, à côté de Sasuke, passait son temps à le regarder dans les yeux. Fushi peignait ses cheveux de soie et se lamentait de sa mèche coupée qui, disait-il, avait fait perdre de l'éclat à son visage.
Kira était bien trop angoissée pour écouter quoi que ce soit.
Mais lorsque Hayate apparut, il eut toute l'attention des trois Genins.
- Avant que ne débute la troisième épreuve, il y a un détail à régler.
Il s'arrêta afin d'étouffer une quinte de toux, puis il continua :
- Il s'agit de la phase préliminaire qui donne accès à l'épreuve elle-même.
Il fut coupé par des exclamations indignées:
- Des qualifications?
- À quoi ça rime?
- On a trimé comme des bêtes pour rien?
- Les deux épreuves, semble-t-il, ont été trop faciles, reprit le Jounin. Du coup, il reste un peu trop de monde. Nous allons donc diminuer le nombre de participants, car nous ne voulons pas qu'il y ait trop de monde à la troisième épreuve. Mais avant, que ceux qui souhaitent abandonner s'exécutent, et me donnent leurs noms.
Il y eut un silence. Puis deux mains se levèrent. Celle de Kabuto et de Kira.
- J'abandonne!
- Moi aussi!
Hayate sortit un carnet de sa poche.
- Bien. Kabuto Yakushi et Kira Ayûki du village de Konoha ?
- Oui.
- Vous pouvez disposer.
Fushi souffla un « Bon débarras! » à sa sœur, tandis que Kira sortait de la salle.
- Les combats seront des rencontres un contre un. Observez le panneau électrique. Deux noms seront inscrits pour chaque rencontre. Que l'épreuve commence, maintenant.
Sur le tableau, de noms brillèrent : Sasuke Uchiwa et Yoroi Akadô.
- Bonne chance, souffla Hebi à Sasuke.
Celui-ci déposa un baiser furtif sur ses lèvres, confiant. Hebi rougit, et monta sur les petits balcons, avec son frère. Une voix retentit alors derrière les jumeaux :
- Ben alors, vous ne me dites même plus bonjour?
Hebi et Fushi se retournèrent. Kyôkan, derrière eux, sourit.
- Ça va, les enfants?
- Salut, maman!
- ‘lut.
- J'ai vu Anko, elle m'a dit que vous étiez revenus avec huit rouleaux au lieu de deux! Bravo!

Fushi accorda un de ses rares sourires à sa mère. Elle savait comment s'y prendre avec lui, il suffisait de le flatter. Il sortit ensuite une brosse de sa poche et se coiffa longuement. Hebi, elle, accorda toute son attention au match. Elle n'était d'ailleurs pas la seule…

De l'autre côté de la pièce, le trio d’Oto ne quittait pas Sasuke des yeux. Leur maître, un jeune homme à la queue-de-cheval noire, regardait le match, presque avec délice.
- Orochimaru-sama…
- Oui, Dosu ?
- N'est-il pas dangereux de venir en personne ?
- Je devais bien venir vous féliciter! Vous avez fait du beau boulot. Ne t'en fais pas pour moi, je ne cours aucun risque. Tu vois bien, les gens d'ici ne me connaissent p…
Mais il s'arrêta net. Il ouvrit des yeux immenses, frappé de stupeur.
En observant les gens autour de lui, il venait de reconnaître une jeune femme en face de lui, qui discutait avec un garçon aux cheveux noirs, de dos.
- Non… C'est impossible!
- Orochimaru-sama?
Il ne répondit pas. Pour lui, c'était comme si il avait reçu deux baffes et une volée de shurikens en pleine figure. Jamais il n'aurait cru les revoir ici.
- Kyôkan…

Il observa ensuite les jumeaux. Il fut surpris de voir que le garçon était son exacte copie. La fille, elle, avait un visage un peu plus fin. Lorsqu'elle leva la tête, il croisa son regard. C'était le même que celui de Kyôkan. Doux, mais rebelle. Jamais il n'aurait cru une telle chose possible. À présent, il n'avait d'yeux que pour les trois personnes. Hebi l'observait sans ciller, essayant de déchiffrer autre chose chez Orochimaru que son expression hébétée. Et puis elle se tourna vers Kyôkan. Mais pourquoi? se disait-il. Pourquoi était-elle ici?
Il ne vit pas la fin du match. Par un cri de Dosu, il sut que Sasuke avait gagné. Mais pour l'instant, il s'en fichait pas mal…
Lorsqu'il regarda le panneau électrique, il lut « Hebi contre Fushi ». Il entendit alors Kyôkan crier :
- Non !
Elle était devenue blême. Anko aussi. Fushi observa Hebi un moment.
- Eh ben… Le destin joue de drôles de tours, sœurette…
- Allons-y.
Les jumeaux passèrent la rambarde de protection. Mais Kyôkan continuait de crier :
- Anko ! Je t'en supplie! Empêche ça! Ils vont s'entretuer!
- Je ne peux pas, Kyôkan! Je suis désolée!
Hayate donna le signal. Hebi et Fushi se serrèrent la main.
- Allez, bonne chance, sœurette.
- Bonne chance, frérot.

Ils bondirent en même temps, chacun pour évaluer la force de son adversaire. Fushi allongea la langue, sous les yeux ébahis d'Orochimaru.
Ils tentaient le tout pour le tout. Shurikens, kunais, chakra, mains, pieds, langue, tout était bon pour tenter de toucher l'autre. Leur dose de chakra était impressionnante, tout comme la finesse de leurs techniques. Leur timing était parfait. Mais les deux avaient le même niveau, ou presque.
Hebi repoussa violemment la langue de son frère, et se transforma d'un seul coup.
Elle ne comprit pas. Pourtant, elle n'était pas en colère! Dans la salle, il y eut des cris d'effroi. Ainsi transformée, Hebi faisait froid dans le dos! Mais l'instant de surprise qu'elle eut servit à Fushi qui l'envoya au tapis d'un coup de poing. Hebi s'effondra, mais se releva bien vite.
- Fushi, dit-elle, arrête de jouer. Bats-toi!
Le jeune garçon sourit. Ce sourire que Kyôkan avait vu tant de fois… Le sourire de son père.
- OK, dit-il. C'est parti!
Kyôkan regardait le combat, horrifiée. Elle ne fit plus attention à ce qui se passait autour d'elle, si bien qu'elle sursauta violemment lorsqu'elle entendit une voix derrière elle :
- Kyôkan…
Elle se retourna vivement. Elle faillit tomber par terre.

Le père d'Hebi et de Fushi se tenait là, devant elle, le regard triste et troublé.
Stupéfaite, elle faillit hurler. Mais Orochimaru lui fit signe de se taire.
- Orochimaru !
Il sourit.
- Ça faisait longtemps, Kyôkan… Comment vas-tu?
Elle n'en crut pas ses yeux. Orochimaru lui parlait tranquillement, comme si rien ne s'était passé.
Elle s'énerva :
- Comment je vais? COMMENT JE VAIS? Oh, mais tout va bien, voyons! Tu me lâches comme une moins que rien, quinze ans que tu passes sans donner le moindre signe de vie, tu t'enfuis comme un voleur, et tu me demandes COMMENT JE VAIS? C'est une plaisanterie?!
- C'est toi qui as décidé de partir!
- Je n'avais pas le choix!
- Si, justement ! Tu aurais pu rester auprès de moi!
- À condition de tuer mes enfants! Tu es ignoble!
Orochimaru baissa la tête.

- Ok, j'ai été idiot. Mais jamais, je n'ai joué avec toi. Jamais. Je me suis joué de personnes par centaines, je les ai tuées, aussi, mais j'ai trompé tout le monde, sauf toi.
- Ça ne t'a pas empêché de ne donner aucun signe de vie pendant quinze ans!
- Faux. Je t'ai cherchée. Mais dans le mauvais pays. Au bout de deux ans de recherche au pays des Brumes, j'ai abandonné, car personne n'entendait plus parler de toi. J'ai eu du mal à me dire que tu étais seule, perdue…
- Jamais je n'ai été seule. Hebi et Fushi ont toujours été là. Il ne manquait plus que toi, une fois de plus. Tu es père, Orochimaru. Père de deux enfants adorables.
- Ils sont en train de se battre? Ce sont eux?
- On ne peut pas se tromper. Regarde…

Le combat était magnifique. Long, mais sublime. Chacun des deux utilisaient des trésors d'ingéniosité pour tenter de surprendre l'autre. Orochimaru n'en crut pas ses yeux. Ce combat-là était du niveau de Jounin. Ses enfants étaient d'une puissance étonnante.
Mais la défaite de Fushi était imminente. Il faiblissait à vue d'œil, esquivant de plus en plus lentement les coups de sa sœur. Lorsqu'il trébucha et tomba par terre, elle s'acharna sur lui, frappant encore et encore, emplie de cet instinct meurtrier incontrôlable. Celui non pas de Kyôkan, mais de son père. Fushi avait été trop sûr de lui, cela l'avait conduit à sa perte. Il s'évanouit sous les coups de sa sœur, qui semblait ne plus le reconnaître.

Jamais Orochimaru n'avait parlé à son fils. Il s'inquiéta pourtant pour lui.
- Elle va le tuer! Il faut faire quelque chose!
- Fushi!
Hayate avait compris. Il courut vers Hebi, qui continuait d'enfoncer peu à peu son frère dans le sol, sous les coups monstrueux et tenta de les séparer. Mais un bon coup de dents le força à reculer.
Kyôkan ne put pas rester ainsi. Elle sauta par-dessus la balustrade, suivie par Orochimaru. Celui-ci ne savait même plus ce qu'il faisait. Kyôkan se métamorphosa à son tour et plongea sur sa fille.
La crise de fureur d'Hebi dura. Les deux créatures à tête de chat se battaient férocement, chacune ne voulant blesser l'autre, mais le combat était surprenant. Orochimaru, après avoir examiné son fils, observa un moment le résultat de ses expériences en plein combat. Hebi se battait à la perfection, mais sa mère avait plus de maîtrise qu'elle. Elle l'immobilisa au sol et la jeune fille retrouva aussitôt sa forme normale.
- Maman ?
Kyôkan se transforma à son tour, et dit :
- Tu as failli tuer ton frère. Je suis arrivée à temps.
- Fushi!
Hebi bouscula sa mère et se précipita sur son frère. Orochimaru était agenouillé près de lui. Il sourit à sa fille :
- Il va bien. Il est dans le coma, mais il se réveillera bientôt. Ne t'en fais pas pour lui.
Hebi ne répondit pas. Elle dévisagea Orochimaru.
- Qui êtes-vous ?
Orochimaru se leva. Hebi aussi. Mais au moment où il s'apprêtait à répondre, il fut sauvagement frappé par Kyôkan, qui rugit, la peau violacée sous l'effet de la fureur :
- FICHE LE CAMP! TU EN AS ASSEZ FAIT, TU N'ES QU'UN MONSTRE SANS PITIÉ ET ÉGOÏSTE! TU AS CHOISI DE LES RENIER, ACCEPTE-EN LES CONSÉQUENCES!

Orochimaru se leva, en se tenant la joue. Il ne dit rien d'autre que :
- Je te comprends.
Kyôkan le fixa, la respiration sifflante, la peau violette.
Hebi, elle, se rapprocha de son père.
- Alors c'est toi, Orochimaru. Je t'imaginais… plus grand.
Tout le monde avait reconnu Orochimaru, personne cependant ne fit un pas pour le tuer ou le capturer. Pas même Sandaime.
- Ta mère t'a parlé de moi?
- Jamais. Fushi et moi avons dû découvrir la vérité par nous-mêmes. Mais est-ce mieux, finalement? J'aurais préféré croire aux mensonges de maman…
Orochimaru, ému (Oui, oui, une minute de silence, s'il vous plaît ! Orochimaru est ému!), toucha le visage de sa fille d'une main tremblante. Il la regarda dans les yeux, toucha ses cheveux, admira la beauté et la finesse de son visage et de ses yeux, sa peau nacrée…
- Oui, souffla-t-il. Oui, tu es ma fille.
- Et toi… Si je pouvais voir ton vrai visage…
- Comment sais-tu que c'est un masque?
- Tu devrais le savoir, tu as les mêmes yeux que moi, non?
Kyôkan attrapa sa fille par la main, et la tira en arrière.
- Non, Hebi! Je ne veux pas que tu lui parles!
- Mais pourquoi!
Orochimaru répondit à sa place.

- Je ne suis qu'un monstre, Hebi. Je le sais, je l'assume, j'en suis fier. J'ai fait de grandes choses, que les gens qualifient de crimes. J'ai volé beaucoup de vies humaines, en effet, pour ça. J'ai fait des expériences sur des gens, pour mon propre compte. Je suis un hors-la-loi. Je ne le regrette pas. C'est ma réussite. C'est normal, après tout. Je suis fort, j'ai créé mon propre village, Oto no Kuni. J'aimerais te connaître, Hebi. Mais c'est impossible. Je ne suis pas un bon père. J'ai choisi de vous oublier, il y a quinze ans, condamnant ta mère au désespoir. Ce n'est pas le comportement à avoir. Et c'est la seule chose que je regrette. Pour ton bien, reste éloignée de moi. Tu as encore beaucoup à apprendre. Et je veux, comme ta mère, que tu deviennes quelqu’un de bien. Ce sera dur pour moi, car je connaît ton existence, mais… oublie-moi.

Hebi ne l'entendît pas de cette oreille. Elle s'approcha de son père et se réfugia dans ses bras.
Orochimaru posa la tête sur ses cheveux, tandis qu'elle disait :
- Ne raconte pas de bêtises. Fushi aussi fait des expériences, et c'est mon frère. Je l'aime comme il est. Pour toi, c'est pareil. Tu es mon père, tu es irremplaçable. Quoi que tu fasses, quoi que tu ais fait.
- Tu me connais tellement peu, ma fille. Je regrette tant de t'avoir abandonnée…
- Cela importe peu, maintenant.
Kyôkan, pétrifiée, observait la scène. IL était là, avec sa fille dans ses bras… Ce tableau était aussi beau qu'un coucher de soleil, un soir sans nuages. Mais…
- Je pense que tu vas devoir partir, dit Hebi. Tu es recherché, non?
Le silence de la salle se brisa aussitôt. Anko s'écria : « Attrapez-le ! » tandis que de nombreux Jounins se jetaient sur Orochimaru. Celui-ci se dégagea de l'étreinte de sa fille, éclata d'un rire cruel, puis disparut, aussi vite qu'il était venu.
Le silence se fit. Personne n'osait respirer. Sandaime enlaçait Kyôkan, qui pleurait sans pouvoir s'arrêter, quant à Hebi, elle suivit le brancard conduisant son frère à l'hôpital.
Hayate brisa le silence:
- Vainqueur de la deuxième rencontre : Hebi.
Il restait un mois à la jeune fille, à présent, avant la troisième épreuve. Un mois avec ou sans chambardements?



ZE question : ça vous a plu ? n_n



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