Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 23/04/2008
Bon, eh bien voici le sixième chapitre de ma fic ! (je les mets petit à petit parce que je crois me souvenir qu'elle fait 30 chapitres et quelques =s)
Donc voilà, ce coup ci je l'ai écrit en cours (je me le suis même fait ramasser par la prof je vous raconte pas le cinéma "c'est-pas-bien-d-ecrire-aut !)




Chapitre 6: Qui est Orochimaru ?



Hôpital de Konoha, midi :


La première chose que vit Hebi en se réveillant fut la blancheur du plafond de sa chambre d'hôpital.
Heureuse de ne plus ressentir de douleur, elle se redressa, et sourit.
- Dis-moi… Même condamnée à mort, tu souriras encore, sœurette ?
Hebi tourna la tête en entendant la voix.
- Fushi! Tu vas bien ?
Fushi semblait métamorphosé. Il avait un sourire immense à la bouche. Il regardait sa sœur, content.
- C'est plutôt à toi qu'il faut demander ça! Moi, je n'ai rien, mis à part ces gentils coups de dents sur mon bras gauche et ma jambe droite.
- Je suis vraiment désolée. Je me suis emportée, je ne voulais pas que ça te retombe dessus. Je voulais que ça ne retombe sur personne. Je déteste quand je suis comme ça. Pardonne-moi.
- Si seulement tu pouvais te battre comme ça pendant les entraînements! Tu n'as rien à te faire pardonner. C'est du passé. Ça arrive à tout le monde de se mettre en colère, même aux plus joyeux !
- Mais à ce point là…
- Laisse tomber. Comment te sens-tu?
- Beaucoup mieux, merci. Mais dis-moi… Tu as bu quoi pour être de si bonne humeur ?
- J'avoue, dit Fushi en riant, que ça ne m'était jamais arrivé d'être aussi joyeux. Mais tu vas bien. J'en suis content. Toute la nuit, j'ai eu peur de t'avoir tuée, sœurette. Imagine un peu la pression! Mais comme tu sembles vivante, et entière, je relâche toute l'anxiété que j'ai depuis hier!

Hebi éclata de rire. C'était la première fois que son jumeau se comportait comme tel, et non comme un martien.
- Au fait, poursuivit-elle, À part toi, qui est venu me voir?
- Je suis ici depuis 8 heures du matin. Maman est passée, trois infirmières aussi, bien sûr… et Ino.
- Ino ?
- Ouais. C'était d'ailleurs assez comique. Elle est entrée en hurlant comme une cinglée. Ensuite, elle a tenté de t'étrangler, mais j'ai réussi à l'en empêcher.
- Mais pourquoi?
- Parce que je n'allais pas la laisser étranger ma jumelle, voyons !
- Baka! ce n’est pas ça! Pourquoi a-t-elle voulu m'étrangler ?
- Euh… Ce n’était pas très facile à comprendre, tellement elle beuglait fort. Elle est entrée en trombe en s'écriant : « OÙ EST-ELLE? JE VAIS LA SAIGNER!!! ». Elle s'est ensuite jetée sur toi, mais je l'ai bloquée en lui demandant ce qui se passait, elle s'est alors mise à hurler : « ELLE M'A VOLÉ MON SASUKE ! ELLE M'A VOLÉ MON SASUKE ! » Je l'ai jetée dehors.
- Quoi? C'est quoi cette embrouille? Sasuke? Je l'ai tué?
- Non, je t'en ai empêché à temps. Mais je t'avoue que moi-même, je n’y pige rien. Mais bon, tu lui demanderas en sortant! L'infirmière a dit qu'on pourra partir demain. Et devine quoi? Anko nous a inscrits à l'examen Chunin!

Hebi se releva d'un bond.
- C'est vrai? C'est vraiment vrai?
- Si je te le dis!
Hebi se jeta dans les bras de son frère.
- Youpiiiiiiiiiiie!
- Eh oh, du calme!

Fushi repoussa gentiment sa sœur. Il changea alors d'humeur d'un seul coup. Il la considéra gravement, puis commença :
- Je voulais te parler d'autre chose. De beaucoup plus important.
- De quoi s'agit-il?
- Maman.

Hebi s'étonna :
- Maman ? Quoi, maman?
- Elle nous cache quelque chose, avec Anko et Genma. Quelque chose d'important et de grave.
- Mais de quoi tu parles ? Maman nous a toujours dit la vérité! Que voudrais-tu qu'elle nous cache ?
- Est-ce que toi, tu as déjà entendu parler d'un certain Orochimaru?
Hebi fouilla un moment dans sa mémoire à la recherche de ce nom, mais rien.
- Non, jamais. Pourquoi?
Fushi hésita, mais sortit une feuille de papier de sa poche. L'écriture était fine et penchée, et correspondait à celle de Genma. Il la tendit à sa sœur.
- Lis ça.
Hebi attrapa la feuille et lut.
Elle poussa une exclamation de stupeur en lisant la phrase: « Fushi, en tout point, est la copie conforme d'Orochimaru. »
- Qu'est-ce que ça signifie?
- Ça signifie que, pendant toutes ces années, on nous a menti. Ou nous a surveillés pour que, je suppose, on ne devienne pas comme… Quelqu'un qui a dû causer des ennuis au village, par le passé.
- Mais pourquoi nous ? Qu'avons nous fait?
- Nous sommes nés. Du moins c'est ce que maman m'a dit hier.
- Tu pense que cet Orochimaru serait…
- Notre père, ouais.
- Mais maman a dit que…

Fushi se prit le front en signe d’exaspération devant tant d'entêtement.

- Maman n'est pas toute blanche comme l'agneau qui vient de naître, bon sang! Tu en as la preuve avec ces rapports! Elle ne nous en a jamais parlé! Elle a avoué elle-même qu'elle avait menti! Elle nous a dit que papa était mort à la guerre, qu'il s'était vaillamment battu pour défendre le village, qu'il avait envoyé des lettres depuis le front pour savoir si nous allions bien, qu'il nous aimait profondément! Mais tout ça n'est que mensonge!

- Mais qui dit que c'est faux? s'emporta Hebi.
Elle s'obstinait à nier l'évidence. Pour elle, son père était un véritable héros. Et il était mort au combat. Mort et enterré. Point. Fushi, lui, était plus lucide. S'énerver ne servirait à rien, il expliqua donc très calmement pourquoi il pensait le contraire.

- Bon, alors écoute. Maman a raconté ça, ok. Mais ne me dit pas que tu n'as jamais remarqué sa peau soudainement aussi blanche que la nôtre et son regard fuyant lorsqu'elle nous racontait les exploits de notre pseudo-père mort au combat, paix à son âme. Le tremblement de sa voix, aussi, quand on abordait le sujet. Et les gens, hein? Tu ne t'es jamais demandée pourquoi les gens nous fuyaient du regard, changeaient de trottoir en nous voyant ou nous montraient du doigt? J'ai même vu un type, un jour, avec une longue queue-de-cheval blanche et un crapaud dans la main, qui s'est arrêté en me voyant, comme s'il avait vu un fantôme. Quand je lui ai demandé s'il voulait ma photo, il a souri en me disant que j'étais bien le fils de mon père. Tu trouves ça normal, toi?

Hebi ne répondit pas. Son frère lui avait ouvert les yeux. Il y avait trop de mystères derrière l’identité de père. Il était peut-être même vivant. C'était étrange.

- Je veux des explications.
- Moi aussi. Maman a promis. Mais si elle ne tient pas sa promesse, j'irai exiger des explications à l’Hokage lui-même.

Hebi soupira. Ces révélations la secouaient. Son beau sourire s'effaça une fois de plus.
Soudain, on frappa à la porte.

- Oui ?
- Ça doit être maman.

Mais la personne qui entra n'était pas Kyôkan. Le garçon qui entra n'était d'autre que…
- Sasuke Uchiwa !

Hebi sentit son sang bouillonner.
- Que viens-tu faire ici, sale cloporte dégénéré?
Sasuke baissa la tête.
- Bonjour, Hebi. Je… je voulais te voir.
- Ah ouais ? Et pourquoi ? Pour m'énerver encore une fois? Ça t'amuse ?
- Bon! coupa Fushi. Moi, je vais dans ma chambre. L'infirmière va se demander où je suis passé!
D'un geste sec, il claqua la porte derrière lui.
- Je venais te faire mes excuses.
- Tes excuses? Mais qu'est-ce que j'en ai à faire? Tu as vu ce que tu as provoqué?
- Si je ne l'avais pas vu, je ne serais pas venu m'excuser! Je reconnais mon erreur. J'ai été idiot et horrible avec toi. J'en suis désolé.
- Par ta faute, j'ai failli tuer mon propre frère!
- Pardonne-moi. S'il te plaît.

Hebi n'était pas aussi en colère qu'elle le laissait entendre. Elle se radoucit.
- Tu as dû ravaler ton orgueil pour venir me parler. C'est déjà bien. J’te pardonne. Mais ne me refais plus jamais ça. Aussi, je voudrais savoir… Que voulais-tu à mon frère?
- Je voulais m'allier à lui. Je suis fort et lui aussi. Je voulais en profiter.
- Il travaille seul, dans sa chambre.
- Et pourtant, il a accepté.
- Tu l'as soudoyé?
- Même pas. Ton frère est sympa quand il s'y met, tu sais.

La plaisanterie parvint à la faire sourire. Sasuke s'assit sur le lit, à côté d'elle.
- Tu sais, Hebi, tu n’es pas comme les autres.
- Ah bon? Pourquoi?
La gêne du garçon était presque palpable. Il n'osait même pas la regarder dans les yeux. Hebi, elle, se rendait bien compte qu'il y avait quelque chose de louche. Sasuke n'osait même pas parler et il était rouge comme une tomate.
- Sasuke…
- Tu n'es pas comme les autres. Les autres, elles bavent presque littéralement à mes pieds. Dès qu'elles me voient, elles me sautent dessus et minaudent. Pas toi. Tu es la seule fille à m'avoir tenu tête. La première fois que tu m'as parlé, je t'ai prise pour une de ces innombrables nanas, qui m'abordent chaque jour. Alors, je t'ai repoussé. Si seulement je m'étais rendu compte de mon erreur… Pardonne-moi, encore une fois. Je n'ai pas été à la hauteur.

Hebi sourit et regarda Sasuke droit dans les yeux.
- Ainsi, j'ai de l'importance à tes yeux parce que… Je t'ai envoyé balader ?
- Tu es la seule à l'avoir fait.
Sasuke se tut, noyé dans les yeux d'Hebi. Dans cette pupille effilée, dans cette petite fente baignée dans l'océan jaune-vert de ses yeux, il y vit une lueur. De la gratitude, de la reconnaissance, cette gaieté omniprésente… Est-ce qu'elle l'aimait comme lui, il l'aimait ?
Il lui tendit le bouquet de fleurs, sans la quitter des yeux. Celle-ci contempla un moment les roses et chuchota, en refoulant un éclat de rire:
- Je parie que tu as acheté ces fleurs chez Ino.
- Co... Comment tu le sais ?

Devant l'air effaré de Sasuke, Hebi éclata de rire.
- D'après mon frère, elle est entrée en trombe dans ma chambre en hurlant qu'elle allait me tuer.
- Quelle idiote…
- Je ne te le fais pas dire !
Elle sentit un moment le doux parfum des fleurs. Sasuke, lui, ne savait plus où se mettre.

- En tout cas, dit-elle, Merci beaucoup pour le bouquet. Il est magnifique. Tu sembles t'y connaître en langage des fleurs…
Elle déposa les fleurs sur la table de chevet.
Sasuke se rapprocha d'elle, de plus en plus. Il leva une main timide et caressa doucement ses beaux cheveux noirs.
Hebi se laissa faire, envoûtée par les yeux noirs du jaune garçon. Elle le détestait, pourtant. Alors pourquoi?
- Hebi, je…Je t’…

La porte s'ouvrit soudain devant une infirmière et Kyôkan.
- Oh, désolée, dit Kyôkan, gênée. Je dérange, on dirait.
Hebi s'écarta brusquement.
- Non, non, pas du tout !
Sasuke baissa la tête, furieux et exaspéré.
- Jeune homme, il faut partir maintenant, dit l'infirmière gentiment.
- J'allais y aller, de toute façon. Salut, Hebi.
- Au revoir, Sasuke.

Il disparut, accompagné de l'infirmière. Kyôkan sourit :
- Tu te sens mieux?
- Oui. Où est Fushi?
- Dans sa chambre. Il mange. Il a besoin de reprendre des forces, lui aussi, même s'il s'obstine à dire le contraire!
- Maman…
Hebi regarda sa mère droit dans les yeux. Kyôkan, surprise par ce regard oblique, dit :
- Oui, ma chérie?
- Qui est Orochimaru?

Kyôkan recula d'un pas, comme apeurée par la question.
- Je t'en prie, ne fais pas comme ton frère…
- Tu ne crois pas qu'il est temps pour nous de savoir la vérité?
Hebi ne la quitta pas des yeux.
- Tu as peur de nous le dire… C'est ça ?
- Vous êtes peut-être prêts à l'entendre… Mais moi, je ne suis pas prête à le dire. C'est tellement dur!
- On ne peut pas rester dans l'ignorance plus longtemps. Tu peux comprendre, non ?
- Je vous dirais tout. Je vous le jure. Mais après l'examen. Je vous raconterai tout après l'examen. Laissez-moi le temps…
- Promis ?
- Promis.

Kyôkan éclata alors en sanglots. Et Hebi comprit. Elle comprit parfaitement.

Car si Kyôkan avait fui son passé pendant toutes ces années, il la rattrapait maintenant au galop…



Voilà, ça vous a plu ? Avant tout je remercie le correcteur pour sa patience à corriger mes fautes (je fais déjà une première correction mais je peux avoir lu et relu 30 000 fois il reste quand même des fautes)
j'espère au moins qu'il s'intéresse à mon histoire, sinon c'est pas rigolo pour lui !
Laissez moi un petit commentaire pour me donner votre avis ! merchi !!!




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