Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
Version imprimable
Aller au
Me-and-orochi (Féminin), le 02/03/2008




Chapitre 3: Hebi et Fushi



Salle du conseil, 6h du matin :



Sandaime s'assit sur le fauteuil, au bout de la table, et fit signe aux autres de l'imiter. Les conseillers et les deux Sannins ensommeillés s'exécutèrent.

- Bien ! commença le vieil homme. Messieurs, l'heure est grave.
- Assez pour nous faire lever si tôt? grommela Tsunade d'une voix endormie.
- Oui. Tu connais Kyôkan?
- La kunoichi de la Foudre? Celle qui était enceinte?
- Oui. Elle a accouché cette nuit.
- Et…? demanda Yondaime, pensif.

Sandaime leur présenta deux clichés agrandis.

- Voici les enfants.

En voyant les photos, il y eût des exclamations de stupeur.

- Qu'est-ce que…?
- Mais on dirait…
- Sarutobi, arrête de nous faire marcher, vieux farceur! Ce sont des photos vieilles d'il y a trente ans! Ok. Orochimaru était ton élève favori, mais de là à nous montrer des photos de lui, bébé, tu exagères!
- Ah oui? Et depuis quand Orochimaru a-t-il un jumeau? Il y a DEUX enfants sur ces photos…

Il y eut une pause. Puis, Yondaime brisa le silence.

- Ça veut dire que ces enfants…
- Oui. La descendance directe d Orochimaru. Kyôkan n'a pas voulu nous révéler le nom du père, tu te souviens? Mais, tout à l’heure, elle m'a confirmé que c'était bien Orochimaru, le père, et…

Il fut coupé par un éclat de rire et un bruit de chaise assourdissant. Tsunade, en proie à un fou-rire incontrôlable, était affalée par terre, cognant des poings contre le sol, à en faire trembler le bâtiment.

- HAHAHAHAHAHA!!! Orochimaru a des gosses ! Cette espèce d'ordure moche comme un pou a quand même réussi à avoir des gamins ! Je paierais des milliers, juste pour voir sa tronche quand il l'apprendra !
- Il n'en saura rien.

C'était Jiraiya qui avait prononcé ces mots. Il se leva.

- Il faut prendre une décision au sujet de ces enfants. Pour ma part…
- Il faut mettre à mort ces enfants, coupa un vieil homme, assis à droite.
- Tu es sérieux, Homura ?
- Oui. Ils sont dangereux. S'ils sont de la même tempe que leur père, nous avons du souci à nous…

Jiraiya le coupa.
- Ce sont des bébés ! Ils sont innocents! On ne va quand même pas les tuer seulement parce qu'ils sont venus au monde !
Tsunade se leva.
- Je ne le dis pas souvent, mais Jiraiya a raison. Ce serait injuste.
- Ils sont dangereux! Le garçon a l'air aussi maléfique que son père !
- On ne va pas juger un enfant sur son apparence !
- Ces gosses doivent mourir. Pour le bien du village, trancha une vieille conseillère, assise un peu en retrait.
Tsunade et Jiraiya regardèrent un moment les deux Hokages. Ceux-ci écoutaient la conversation, semblant réfléchir profondément.
- Sarutobi-senseï, dit Jiraiya, vous n'allez pas écouter ces vieux fous !
- Et le respect de tes supérieurs, espèce d'insolent ? Nous décidons de ce qui est bon pour le village !

Hors de lui, Jiraiya empoigna le vieux conseiller par le col.
- Je vais vous le montrer, mon respect, vieille carne !
- Jiraiya, ça suffit, le coupa Sandaime, sans lever les yeux vers lui. C'est une réunion, pas une baston. Pose-le par terre.
Jiraiya considéra un moment son senseï, puis reposa le vieux conseiller avec un grognement.
- Excusez-moi, senseï.

Yondaime se leva.
- Pour ma part, je suis d'accord avec Tsunade et Jiraiya. Pas question de tuer les enfants juste parce que ce sont les enfants d'un criminel.
- J'approuve ta décision, dit Sarutobi en se levant à son tour. Cependant, nous ne pouvons pas les laisser sans surveillance. Je veux qu'un Chunin s'occupe d'eux comme un père, qu'il vive avec eux et qu'il reste avec eux. Son âge m’importe peu.
- Je propose mon ancien élève, dit Tsunade. Il est Chunin depuis deux ans. Il est très gentil et il adore les enfants.
- Son nom ?
- Genma.
- Soit. Il s'occupera d’eux.
- Senseï, le coupa Jiraiya, tout cela est bien beau mais… Et Kyôkan? Son avis dans tout ça?
- Elle est jeune. Seule. De la compagnie lui fera du bien et de l'aide aussi. De toute manière, elle n'a pas le choix.

Yondaime sourit.
- Fort bien. Dans ce cas, le conseil est clos. Sandaime, si vous voulez bien….
- Oui. Le conseil est clos! Rentrez chez vous!
Les conseillers se levèrent et sortirent. Homura et la vieille sortirent en dernier, mécontents.
Tsunade, elle, se dirigea vers l'hôpital, pour annoncer la nouvelle à la jeune maman…


Maternité, 10 heures du matin :



- Quoi? Mes bébés, sous surveillance?

Kyôkan dévisagea Tsunade d'un air indigné. Celle-ci regardait les enfants, pensive. La petite fille dormait, mais le garçon l'observait, de ses grands yeux de serpent.
- Oui. Ce sont les enfants d’Orochimaru. Pas question de les laisser sans surveillance.
- Mais je peux très bien m'en occuper seule !
- Il faut une autre personne. C'est un Chunin, un ancien élève à moi.
- Quel âge a-t-il ?
- 19 ans. Vous aurez une maison près du bâtiment des Hokages, en tant que colocataires.
- Merci de m'avoir demandé mon avis…
- Acceptes-tu ?
- Je suppose que je n'ai pas le choix, alors oui.
- Bien raisonné.

Tsunade sortit, puis revint, accompagnée d'un jeune homme blond ayant une épine dans la bouche. Il sourit d'un air timide.

- Hem… Bonjour.
- C'est toi, mon nouveau colocataire ?
- Euh oui…
- Enchantée.
-Tout le plaisir est pour moi…
- Bon! dit précipitamment Tsunade. Moi, je vous laisse. J'ai… Ahem, des choses à faire. Bonne journée!

Elle quitta la chambre avec un sourire. Genma, peu à l'aise devant cette jolie femme, demanda :
- Je peux voir vos enfants?
- Oui, bien sûr ! Mais on peut se tutoyer, non?
- Oui. Après tout, nous allons habiter dans la même maison… Et si tu veux mon avis, ça m'arrange. Je n'aurais plus mes parents sur le dos!

Kyôkan éclata de rire. Elle n'allait pas s'ennuyer avec lui.
-Bon ! dit-elle en se levant. Tsunade t'a-t-elle dit quand nous allons déménager?
- Demain.
- Tant mieux! J'en avais assez de ces murs blancs!

Soudain, la petite fille se mit à pleurer. Sa mère la prit calmement dans ses bras.
- Doucement, doucement….
- Comment s'appellent-ils?
- La fille s'appelle Hebi et le garçon, Fushi.
- Jolis noms….
- Tu sauras comment les appeler puisque tu dois t'en occuper avec moi!

Genma hésita.
- C'est que… Je ne me suis jamais occupé de bébés…
- Ne t'en fais pas. Je ferais le plus gros du travail. Tu n'auras qu'à jouer avec eux et encore, tu n'es pas obligé…
- Je voulais te demander…
- Oui ?
- Comment porte-t-on un bébé ?

Kyôkan sourit gentiment. Elle déposa Hebi et prit Fushi.
- Tends les bras.
Hésitant, il s'exécuta. Elle déposa le bébé sur ses bras.
- Non, non! Pas comme ça. Tu passes un bras sur son dos, l'autre sur ses jambes. Entoure-le… Voilà ! Très bien ! En plus, je crois qu’il t'a adopté…

Fushi avait effectivement fermé les yeux et s'était assoupi dans ses bras.
- Je fais un parfait grand frère, murmura le Chunin.
- Tu te débrouilles comme un chef !
- Il est mignon…
- Il est étrange. Il n'a pas pleuré une seule fois depuis sa naissance et il a un regard extrêmement intelligent pour un si petit bébé.
- Oui. C'est assez curieux.

Il déposa délicatement le bébé endormi dans son lit, puis sourit.
- Bon, je dois y aller. J'ai mes affaires à préparer.
- Vas-y. À demain!
- Salut, Kyôkan!

Genma sortit de la chambre avec un sourire. Kyôkan, elle, s'allongea et essaya de s'endormir, mais elle n'y parvint pas. En effet, dehors, on entendait des cris.

- Hokage-sama! Hokage-sama ! Une Genin a été trouvée sur l île de Kikaijima !
Kyôkan se redressa brusquement.
- Anko…
Elle se leva rapidement et appela une infirmière, la seule qui osait encore entrer dans la chambre. Elle entra et sourit:
- Oui? Que puis-je pour vous?
-Je sors. Occupez-vous de mes enfants pendant ce temps, s'il vous plaît.
- Quoi ? Eh! L’hôpital n'est pas un moulin!
-Une Genin a été trouvée sur Kikaijima. Je la connais. Laissez-moi aller la voir. Je sais ce qu'il lui est arrivé !
La jeune infirmière soupira.
- Je vais faire une exception, mais je veux vous revoir ici avant dix-huit heures sinon, je vais me faire gronder !
Kyôkan hocha la tête, enfila une veste et sortit. Aussitôt, Hebi se mit à pleurer.
Elle entra dans la salle de soins intensifs sans frapper. La petite Anko était assise sur une chaise et se tenait l'épaule avec une grimace de douleur. Sandaime et Yondaime étaient penchés sur elle. Quant à Tsunade, elle leva la tête vers Kyôkan.
- Tiens! Que fais-tu là?
- Je viens voir Anko.
Celle-ci la regarda avec un air d'incompréhension.
- Mais… Qui êtes-vous?
Kyôkan s'accroupit devant Anko.
- Je suppose qu'Orochimaru t'a lancé un sort d'amnésie… pathétique. Tu te souviens de Kikaijima ? D'Amachi ? Des incubateurs ? De moi ?
- Kyôkan ?
- Oui.
- Je me souviens de toi, mais le reste… À part un seul souvenir, je ne me souviens de rien.

Kyôkan soupira.
- Il a effacé sa mémoire.
- Pourquoi ne l'a-t-il pas fait sur toi?
- Parce qu'il en est incapable. Je suis aussi forte que lui et je ne me serais pas laissée faire.

Elle se tourna vers Anko :
- Tu ne te souviens vraiment de rien ?
- Non. Juste de toi et d'Orochimaru-senseï.
- Il n'a plus rien d'un senseï. Ni d'un petit ami. C'est un monstre et tu te dois de le tuer si jamais tu le recroise, quand tu seras assez forte.

Elle observa ensuite la marque sur l'épaule de la jeune fille.
- Le sceau de ciel ? Incroyable…
Yondaime prit la parole.
- Il contient une dose impressionnante de chakra et il absorbe l'énergie vitale de cette Genin. Pourquoi? Sais-tu quelque chose, Kyôkan ?
- Oui. Peu. Je sais qu'il est déclenché par une simple morsure. Il offre une force extraordinaire à son porteur, du moins, s'il survit à la blessure. Anko est la deuxième survivante. Ce sceau a deux stades. Au stade 1, la marque se présente sous forme de… Un peu comme un tatouage, en fait, avec des dessins. Elle rend déjà très puissant. Au stade 2, la marque transforme littéralement le corps de son porteur et offre une force incroyable…
- Tu sembles bien renseignée…
- J'ai été sa première victime.

Yondaime s’en étonna.
- Je ne vois pourtant aucune marque sur ton épaule !
- Euh… C’est parce qu'il ne m'a pas mordue à l'épaule.
- Où ?
Kyôkan rougit violemment.
- Je suis obligée de répondre?

Tsunade éclata d'un rire sonore.
- Ha ! Quand je pense qu'il ne cessait de critiquer Jiraiya en lui disant qu’il n'était qu'un pervers à longueur de journée ! Oh, le…
- Oui, bon, ça va! s'énerva Kyôkan, encore rouge de gêne.

Yondaime coupa :
- Bre, Kyôkan… Ce sceau, t'en es-tu servi ?
- Une fois. Orochimaru m'a testée sur un gosse, qui, lui, avait le sceau de la terre.
- Son nom ?
- Kimimaro.
Anko, elle, gardait la tête obstinément baissée, encore perdue. Elle ne pouvait expliquer ce qui s'était passé. Elle ne se souvenait de rien. Sauf…


Flash-back


Anko avançait timidement, à la faible lueur des torches du couloir du repère. Elle devait trouver son senseï. Amachi l'avait envoyée le chercher. Elle hésitait à aller voir son maître, qui n'aimait pas trop être pris pour un toutou à scientifiques…

Soudain, elle entendit des bruits étouffés provenant du hall principal, celui comportant les cobayes les plus importants. Elle s'approcha de la porte et observa par le trou de la serrure.
Orochimaru était là et dans ses bras, étroitement enlacée, Kyôkan. Elle rayonnait.
- Orochimaru, dit-elle, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer.
- Et quelle est-elle ?
- Je vais avoir un bébé !

Il n'eût pas du tout la réaction à laquelle elle s'attendait. Surpris, il la lâcha en bégayant :
- Qu… quoi? Tu plaisantes, j'espère?
Kyôkan se vexa un peu.
- Non, je ne plaisante pas. Je peux savoir pourquoi tu le prends ainsi ? C'est merveilleux, non ? Ça fait une semaine que j'attends de te le dire !
- Alors… Tu es enceinte, c’est ça ?
- Oui ! Je viens de te le dire !
Orochimaru prononça alors un mot, un seul, mais d'une cruauté dont Kyôkan et Anko ne l’auraient jamais cru capable.

- Avorte.

L'étonnement en fit crier Kyôkan. D'instinct, elle plaqua une main sur son ventre.
- Comment oses-tu dire une chose pareille ? Tu es fou ou quoi?
Orochimaru soupira.
- Je ne veux pas de ce gamin.
- Mais pourquoi ?
- Avoir un enfant est un signe de faiblesse. On pourrait s'en servir contre moi. Avorte, point barre.

Tout rêve s'était envolé dans l'esprit de la jeune femme. Brisée, comme un morceau de glace aussi froid que le cœur de l'homme qu’elle aimait.

De longues larmes coulèrent sur ses joues, mais Orochimaru ne les vit pas.
- Comment peux-tu même y penser ? Jamais je n'avorterai, tu m'entends ? Jamais!
Orochimaru émit un sifflement dédaigneux.
- Je ne veux pas d'enfants !
- C'est moi qui le porte !
- Nous l'avons fait à deux !

Anko, nerveusement, se mit à rire. Elle avait du mal à imaginer son senseï… Enfin, bref !

- Je garderais cet enfant, que tu le veuilles ou non!
- Dans ce cas, tu n'as plus rien à faire ici.

Frappée de stupeur, Kyôkan écarquilla les yeux.

- Que… Que viens-tu de dire ?
- Va-t-en. C'est ce bébé ou moi.

Kyôkan éclata en sanglots incontrôlables. Elle avait du mal à croire ce qu'elle venait d'entendre.

- Pourquoi me chasses-tu ? Tu ne m aimes plus ?
- Bien sûr que je t'aime, souffla Orochimaru en lui caressant doucement la joue. Mais je ne veux pas d'enfants. Jamais. Ni avec toi, ni avec personne. Alors, si tu veux le garder, la porte est ouverte.

Anko et Kyôkan ne l'auraient jamais cru capable de prononcer une phrase aussi cruelle. Kyôkan se dégagea violemment de l'étreinte d'Orochimaru et jeta, d'une voix pleine de sanglots et de colère :
- Très bien. Je m'en vais. Tu n’entendras plus jamais parler de moi. Tu n'es qu'un pauvre salaud, une espèce d'horrible petit…

Elle fut bloquée en pleine série d'insultes par Orochimaru qui plaqua sa main sur sa bouche. Indignée, Kyôkan tenta de se libérer, mais il remplaça alors sa main par sa bouche, cueillant ses lèvres avec douceur. Ce fut la dernière fois qu'il l’embrassa. Elle le lâcha et, après un regard de pure haine mêlée au désespoir et à la colère, s’enfuit par la porte de derrière, tandis qu'Orochimaru chuchotait :
- Nous nous reverrons. Tu vas me manquer, Kyôkan…


Fin du flash-back


Anko se leva brusquement. Elle se planta face à Kyôkan.

- Tu l'as eu? Ton bébé?
Un peu surprise par la brutalité de la question, elle bégaya :
- Mais comment… comment sais-tu ? Tu es au courant ?
- C'est la seule chose dont je me souviens. J'étais là quand tu t'es disputée avec Orochimaru-senseï, parce que tu allais avoir un bébé. Tu l'as eu ou pas ?
- Pas plus tard qu'hier.
- Comment s'appelle-t-il ? C’est un garçon ou une fille ? Il va bien ? C'est vraiment l'enfant d'Orochimaru-senseï?
- Que de questions! Ce sont des jumeaux. Un garçon et une fille. La fille s'appelle Hebi et le garçon, Fushi. Ils sont identiques à leur père niveau physique. On ne peut pas se tromper.

Anko écarquilla les yeux. Sandaime la rassit de force sur la chaise.
- Reste calme. Nous devons sceller la marque.
Kyôkan sourit à la petite Genin, puis tourna la tête vers les deux Hokages :
- Je veux m'occuper d'elle.

Ils l'observèrent, pensifs. Elle poursuivit :
- Elle n'a nulle part où aller. Pas de famille, pas de senseï, pas d'amis. Or, moi, je n'ai pas d'élève et je peux tout à fait accueillir quelqu’un de plus chez nous.

Yondaime sourit.
- Je n'y vois pas d'inconvénient. Acceptes-tu, Anko ?
Celle-ci adressa le plus beau de ses sourires à Kyôkan:
- Bien sûr que j'accepte!
- Dans ce cas, Anko, tu emménageras avec Kyôkan demain.

Elles acquiescèrent d'un signe de tête. Kyôkan sortit ensuite, pour rejoindre ses enfants. Il lui semblait avoir entendu Hebi pleurer…



Chapitres: 1 2 [ 3 ] 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: