Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 31/01/2009
Ce chapitre est plus court que les précédents, mais pour laisser un peu de suspence j'avais pas le choix ^^

J'espère que vous aimerez quand même !!




Chapitre 27: Imprévu



Maison des Yakushi, 6 mois + tard, 19h :

Comme à leur habitude depuis six mois, Fushi et Neko débarquèrent de nulle part pour venir manger. Hebi sourit.
- Vous étiez encore dans le sous-sol ? Je me demande bien ce que vous fabriquez là-dedans !
- C’est un secret, répondit Neko avec un clin d’œil.
- Où est Kabuto ? demanda Fushi.
- En haut. Il est allé faire dormir Tsunami et Kaoru.
Fushi et Neko s’asseillèrent à la table. Kabuto descendit rapidement les escaliers.
- Eh ben, vivement qu’elles puissent parler, marcher, et se débrouiller toute seules ! dit-il avant de se laisser tomber sur une chaise, à côté de Fushi.
Ce dernier sourit.
- Ben pourquoi ? Je trouve ça assez comique de te voir changer leurs couches !
- Tu feras moins le malin quand ça t’arrivera avec Hinata !
- Hinata…


Fushi eut un regard triste. Kabuto le regarda avec étonnement.
- Il s’est passé quelque chose ?
- On s’est disputés, hier. Elle a dit qu’elle ne voulait plus me voir.
- Tu as fait quelque chose de mal ?
Fushi soupira.
- Je sais pas. Elle a dit que je ne m’occupais pas assez d’elle et qu’elle en avait marre.
- Et je suppose que tu l’as envoyé chier ? intervint Hebi. Avec ta délicatesse naturelle…
- Je pense que j’ai fait une gaffe, en effet.
Hebi leva les yeux au ciel.
- Ah, les hommes…
- Les hommes, ils s’occupent quand même des gosses, je te ferai remarquer ! répliqua Kabuto avec un sourire moqueur.
Hebi sourit à son tour.
- T’es pas un homme toi… tu es mon ange…
Fushi fit semblant de vomir. Neko, lui, avait très envie de rire.


La porte s’ouvrit sur une dispute.
- Vous avez failli me tuer !
- Quand on ne sait pas faire un scalpel de chakra correct, on ne se jette pas sur son maître pour le frapper !
- Ce n’était pas une raison pour me jeter un cobra en pleine tronche !
- Et je me serais défendu comment, imbécile ?
Orochimaru et Katami entrèrent dans la salle à manger sans plus de mot, et prirent place à leur tour, la mine renfrognée.
- Bonsoir, peut-être ! dit Hebi avec froideur.
- ‘lut, dit Katami
- ‘soir, maugréa Orochimaru.


Hebi se prit le front.
- Qu’est-ce qu’il c’est passé, encore ?
- Demande à ton abruti de fils, jeta Orochimaru.
- Papa !
Katami répliqua aussitôt.
- Quand on sait pas faire la différence entre un jutsu mortel et une technique de défense, on se la ferme !
- Katami !


Hebi les laissa se disputer, et écouta d’une oreille discrète la conversation d’à côté. Fushi et Neko parlaient avec animation.
- Tu as fait de l’excellent travail, Kiseki. Nous avons avancé deux fois plus vite que je ne l’aurais cru.
- Que nous reste-t-il à faire ?
- Il faut préparer la division cellulaire, la peaufiner un peu et puis faire l’invocation du démon. Je pense que tout sera fini d’ici trois jours. Peut-être même deux.
Neko ouvrit de grands yeux.
- Tu veux dire que… si le démon accepte d’être le sacrifice…
- Il acceptera, je l’y forcerai. Mais il y a une chose que je crains…
Neko le regarda avec étonnement.
- De quoi as-tu peur ?
- Si Hachibi sors de mon corps… en tant que Jinchuriki, je devrais perdre la vie.


Hebi ne laissa rien paraître, mais elle faillit crier. Au lieu de cela, elle se leva précipitamment, feignant avoir entendu Tsunami pleurer. Lorsqu’elle se retira, Neko et Fushi se regardèrent.
- Tu crois qu’elle a entendu ?
- J’ai bien peur que oui. Mais ce n’est pas grave. Tant qu’elle n’a pas repéré le laboratoire. On touche au but, on doit continuer.
- Tu as raison. Et pour ce qui est du… problème ?
Fushi soupira.
- Il y a peu de chances que ça arrive, et toutes les chances que ma mère revive. La question ne se pose donc pas. Au moment de l’invocation, deux choix : soit je tomberai mort, soit juste dans les pommes. A ce moment là, je te charge de m’administrer les soins nécessaires.
- Alors tu ne crains pas la mort ?
- Si, mais je suis prêt à courir le risque.
Neko sourit.
- Tu ne changes pas, Fushi. Tu as un sale caractère mais au fond tu te soucie énormément des autres.
- Je veux que ma famille soit heureuse. Je veux revoir le sourire de mon père et de ma sœur. Le même sourire que quand maman était là.
- Mais si tu meurs, tu ne reverras jamais ce sourire…
- Non, mais j’aurais la conscience tranquille. Bon, ce soir, on fait une démo du produit. Pour la division cellulaire.
- Ok.


Fushi tourna la tête vers Orochimaru et Katami. Ils ne parlaient plus.
- Tiens ! Vous avez fini de vous bouffer le nez ?
- J’ai trouvé un terrain d’entente, dit Kabuto. Ça a été dur, mais on y est arrivés.
Hebi descendit les escaliers, et vint s’asseoir à côté de son mari. Devant sa petite mine inquiète, celui-ci demanda :
- Il y a un problème ?
Hebi se força à sourire.
- Aucun, pourquoi ?


Fushi n’y crut pas une seule seconde. Même si sa sœur ne dévoilait jamais ses inquiétudes, il avait perçu de l’anxiété dans ses yeux. Avait-elle découvert leur manœuvre ?



Maison des Yakushi, 1h du matin :



Hebi ne parvenait pas à dormir, même dans les bras de Kabuto. Les paroles de Fushi lui revenaient en tête, encore et encore…

« Si Hachibi sors de mon corps… en tant que Jinchuriki, je devrais perdre la vie. »

Pourquoi voulait-il libérer Hachibi ? Que manigançaient-t-ils, Neko et lui, au sous-sol ? Elle était descendue un bon nombre de fois dans la cave, et elle le savait, il n’y avait que des bouteilles de vin, de la poussière et des araignées ! Rien d’autre !

Pourtant, elle les voyaient aller et venir, monter et descendre, gardant secret toute action, se renfermant à table dans des chuchotis à peine audibles… Hinata lui avait en effet fait part de son inquiétude vis-à-vis de Fushi. Il allait effectivement la voir de moins en moins, il avait la tête ailleurs, et il l’envoyait souvent balader. Elle projettait dans un avenir très proche de lui expliquer que ça n’allait pas.

Tout cela ne ressemblait pas à Fushi. C’était trop louche.

Hebi n’y tint plus. Elle se leva, et se détacha doucement des mains de Kabuto. Mais depuis la naissance des jumelles, ce dernier avait le sommeil léger. Il ouvrit faiblement les yeux et, en voyant Hebi mettre une robe de chambre, il tendit un bras.
- Laisse, je vais m’occuper des petites…
Hebi se tourna vers lui. Elle sourit.
- Elles dorment. Je vais vérifier quelque chose. Je n’en ai pas pour longtemps. Rendors-toi, mon ange.
- Tu veux… que je t’accompagne ?
- Non, j’y vais seule.
- Comme tu voudras.
Kabuto se tourna, tandis qu’Hebi sortait de la chambre.


Arrivée dans la cuisine, elle attrapa une lampe torche, et ouvrit la porte du sous-sol.
En bas des escaliers, elle commença à examiner les murs de la cave. Elle toucha les poutres, le sol, puis le mur de gauche. Une araignée grimpa sur sa main. Avec un petit cri, elle l’écrasa violemment contre une brique, qui rentra dans le mur avec un petit « clic ».

Hebi eut du mal à y croire. Un passage secret, dans sa maison ? Elle se prit le front. Eh, oh ! On n’était pas dans les films !

Pourtant c’est de ses propres yeux qu’elle vit le tapis poussiéreux de la cave se soulever, laissant place à une petite trape.
Hebi s’approcha prudemment. Elle tira doucement la trappe. Dessous, il n’y avait… qu’un petit ordinateur portable, éteint. Hebi, pleine de curiosité, l’alluma.
Une phrase en lettres capitale rouges s’afficha :

DONNEZ LE MOT DE PASSE A SIX LETTRES.

Hebi sourit. Il était évident que son frère ne laisserait pas entrer n’importe qui ! Elle réfléchit un moment, puis tenta :
« KATAMI »
Une seconde phrase s’afficha.
IL NE VOUS RESTE PLUS QUE DEUX CHANCES, APRES QUOI LE SYSTEME SE BLOQUERA.
« KABUTO »
C’EST VOTRE DERNIERE CHANCE, KU KU KU KU KU !

Hebi soupira. Elle essaya de se mettre à la place de son frère. Neko et lui avaient dû se mettre d’accord sur un mot ! elle tapa avec hésitation :
« KYÔKAN »
Bip !

BIENVENUE, FUSHI-SAMA, NEKO-SAMA.

Après un dernier déclic, le mur du fond bougea silencieusement, dévoilant un couloir éclairé par des torches.
Assez fière d’elle, Hebi emprunta le couloir. Des éclats de voix résonnaient.
- Kiseki ! Passe-moi un fragment d’ADN ! La cellule a mal réagi !
- Ça pose un problème pour le corps ?
- Non. Heureusement, le rejet n’est pas trop important.

Le couloir déboucha en haut d’une grande salle, où l’on pouvait descendre par un escalier. Une lumière verte l’éclairait. Au centre de la salle, un incubateur. Et à l’intérieur…
Hebi était trop loin pour voir. Un frisson passa le long de son dos, tandis qu’elle descendait prudemment les marches en bois, surveillant des yeux les deux silhouettes penchées sur une table, au fond de la salle.

Au plafond courraient des tuyaux qui se terminaient dans l’incubateur. A gauche, un pentacle géant avait été dressé. A droite, des piles et des piles de feuilles, des étagères remplies de livres, et des seringues un peu partout. Des souris blanches courraient dans leur cage, couinant d’un air apeuré.
Hebi s’approcha de l’incubateur. Elle l’observa de plus près.

Ce qui se trouvait à l’intérieur lui arracha un hurlement empli d’horreur. Fushi et Neko se tournèrent vivement.


Le corps de Kyôkan était là. Nu. Intact. Glacé. Les yeux fermé, l’air triste.


Prise de hauts le cœur, Hebi se jeta en avant, et se mit à vomir. Fushi se précipita vers elle. Il lui entoura les épaules d’une couverture, pour essayer de stopper ses spasmes de terreur.
- Comment as-tu ouvert le passage ?!
Neko, lui, se mit à faire les cent pas, en marmonnant :
- On est dans la merde, on est dans la merde, on est dans la merde…
Hebi, elle, jeta un regard tétanisé vers son frère.
- Je suis en train de rêver, pas vrai ? Ce n’est pas maman, dans cette cuve ?
- On est dans la merde, on est dans la merde, on est dans la merde, on est TROP dans la merde…

Fushi essaya de la rassurer.
- On… on fait ça pour vous redonner le sourire…
La terreur d’Hebi se transforma en fureur.
- J’AI L’AIR DE SOURIRE, LA ?!
- On est dans la merde, on est dans la merde, on est dans la merde, on est VRAIMENT dans la merde…
- Hebi, ce n’est pas ce que tu crois ! Viens t’asseoir, nous allons tout t’expliquer.

La jeune femme se leva.
- J’AI TOUT COMPRIS, T’EN FAIT PAS ! JE VAIS TOUT DE SUITE RACONTER ÇA A NARUTO !
- Dans la merde, dans la merde, dans la merde…
Elle fit un pas vers la sortie, mais Fushi la retint par le bras.
- Ne fais pas ça. On ne pense pas à mal.
- LAISSE MOI ! TU N’ES PLUS MON FRERE !

Fushi fronça les sourcils.
- Ne m’oblige pas à utiliser ces méthodes-là pour te retenir. Et arrête de crier, tu me donnes mal à la tête !
Hebi se métamorphosa d’un seul coup, et griffa son frère en plein visage. Puis elle commença à monter les escaliers. Fushi parut alarmé.
- Kiseki ! Il faut la retenir ou bien elle va faire une erreur regrettable ! Utilise la force, s’il le faut !

Neko ceintura sa nièce avant qu’elle ne réagisse. Celle-ci se débattit avec sauvagerie. Neko lui lia les pattes, tandis que Fushi utilisait la poigne du serpent spectral pour la ligoter entièrement. La créature le mordit brutalement à l’épaule, mais il tint bon.

Cinq minutes plus tard, Hebi avait retrouvé sa forme normale. Elle avait été assise de force sur une chaise, saucissonnée, et bâillonnée. Neko se rongeait les ongles, quant à Fushi, il s’assit en face de sa sœur. Il soupira.

- Tout ceci devait rester secret. Je ne sais pas comment tu as découvert l’entrée, mais ça n’a plus aucune importance, puisque tu as trouvé la salle. Maintenant, laisse moi tout expliquer. Tu m’écoutes ?
Hebi lui jeta un regard de haine pure. Fushi sourit.
- Bon, eh bien je prend ça comme un oui ! Alors écoute bien.


Fushi lui raconta toute l’histoire, à commencer par la récupération du corps de sa mère, puis la découverte et l’aménagement de cette grande salle. Il expliqua ses motivations, raconta les nuits blanches passées dans ce laboratoire, en compagnie de Neko, et cette angoisse de se faire repérer, mais aussi cet espoir qu’ils avaient au plus profond de leur cœur, de revoir Kyôkan de nouveau en vie. Cette volonté qui les avaient poussés à arriver jusqu’ici, cette volonté de voir à nouveau le sourire de leur famille à la vue de cette femme vivante, belle, honnête et souriante.

Pour cela, ils étaient prêts à tout.

- Nous avons peut-être mal fait, termina-t-il, mais nous touchons au but.

Hebi était redevenue très calme. Les larmes couraient le long de ses joues.
Voyant qu’il n’y avait plus rien à craindre d’elle, Fushi lui ôta son bâillon. Il la détacha en murmurant :
- Tu m’en veux encore ? Soeurette ?
Hebi se mit à sangloter. Fushi la serra dans ses bras avec tendresse.
- Calme-toi…
- Tu fais…tout ça pour nous… merci, Fushi !
Fushi sourit.
- ça veut dire que tu veux la revoir ? Tu acceptes notre technique ?
- Tu risques d’en mourir…
- Rien n’est sûr. Alors ? Veux-tu revoir maman en vie ?
Hebi sanglota de plus belle.
- Je donnerais n’importe quoi… Pour revoir ses yeux ouverts…et son sourire !
- Alors ne dis rien à personne sur ce que tu as vu cette nuit. Il ne reste plus que deux jours. Ça doit rester secret.
- Je veux vous aider…
Fushi secoua la tête.
- Ta place est dans ton lit. Retourne te coucher. Mais promets-moi que tu ne diras rien…
- Je me tairais…promis.
- Merci. Allez, retourne dormir. Tu pourras venir au moment de la résurrection.
Hebi essuya ses larmes, et se leva.
- Bonne nuit…
- A demain, sœurette.


Sans plus dire mot, Hebi remonta les escaliers, après avoir jeté un dernier regard vers le corps sans vie de Kyôkan, dans la cuve.

Son frère était capable d’un tel sacrifice pour elle… elle en était heureuse. Et elle espérait que cela marche…

Neko se tourna vers Fushi.
- Tu crois qu’elle va parler ?
- Non. Elle nourrit le même espoir que nous. On peut lui faire confiance.

Fushi avait raison. Lorsqu’elle se recoucha, Kabuto l’attendait. Il lui demanda d’un air inquiet :
- Tu as pleuré ? Tu as les yeux rouges ! Que c’est-il passé ?
Hebi sourit.
- Je suis fatiguée. Rendors-toi.

Elle s’allongea contre lui, et ferma les yeux.


Elle rêva de sa mère, cette nuit-là…






Alors ? =D



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