Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
Version imprimable
Aller au
Me-and-orochi (Féminin), le 22/11/2008
Je suis désolée à propos du précédent chapitre 25, je m'étais plantée de fic ! Je m'en suis rendue compte et j'ai demandé deux fois aux modérateurs de me le renvoyer, mais non, ils me l'ont validé quand même ==' sympa...
BREF, voilà le bon chapitre, qui suit l'histoire XD bonne lecture les gens o)




Chapitre 25: Détresse



Entrée nord de Konoha, 14h, 3 jours + tard :

Shikamaru écrasa machinalement sa cigarette sur le sol.
- Ca me saoule d’avoir à surveiller cette entrée.
Chôji lui tendit un paquet de chips.
- Tiens, ça va faire passer le temps.
- J’ai pas faim, je veux simplement rentrer chez moi.

Sept silhouettes apparurent, au loin. Chôji les montra du doigt.
- Regarde, des visiteurs.
- Ça va, merci, j’ai vu.
- Tu crois que c’est l’équipe d’Orochimaru ?
- Peut-être. Ça fait une semaine qu’ils sont partis.

Chôji scruta l’horizon.
- Hm… à mon avis, c’est eux. Il y a un chien avec eux. Et l’homme de tête a de longs cheveux noirs, et porte un espèce de paquet en longueur, dans ses bras.
- Tiens, c’est étrange.

Ils les reconnurent, lorsque l’équipe arriva à leur hauteur. Shikamaru les salua.
- Bonjour ! Tout c’est bien passé ?

Orochimaru tourna son regard froid vers lui. Ses yeux brillaient d’une colère contenue, mais il ne dit pas un mot. Des cernes énormes barraient son beau visage.
Ce fut Fushi qui dévoila le corps sans vie de Kyôkan, sous le linge maculé de sang.
- Mon dieu… murmura Shikamaru.
- Nous sommes arrivés trop tard, dit Hinata. Il y a eu un terrible accident. Nous n’avons pas pu intervenir.
Chôji fut tellement choqué qu’il en jeta son paquet de chips à la poubelle.
- Elle ne peut pas être morte…

Kabuto se tourna vers son fils.
- Il faut aller annoncer ça à ta mère.
- Papa…
- Il n’y a pas de raison d’attendre. Elle souffrira, de toute manière.

Katami hocha la tête.
- Allons-y alors…
Le père et le fils s’éloignèrent. Shikamaru s’adressa à Orochimaru.
- Je vous emmène voir Naruto.
Silence. Fushi hocha la tête à la place de son père.
- Allons-y, nous aussi.

Sans lâcher le corps ensanglanté de Kyôkan, Orochimaru suivit les chunins dans la rue principale.
Les passants regardaient le petit groupe (et surtout Kyôkan) d’un air horrifié. Pensaient-ils Orochimaru coupable de la mort de « la Griffe » de Konoha ?


Maison des Yakushi, 14h05 :

Katami entra en premier. Dans la maison, planait un grand silence.
- Maman ? appela-t-il, mais personne ne répondit.
Kabuto enleva machinalement sa veste.
- Où est-elle ? ça ne lui ressemble pas, de partir sans fermer…
- Papa… appela Katami, qui à présent était dans le salon. Viens voir, mais ne fais aucun bruit !
Kabuto rejoignit son fils, et sourit à la vue du tableau qui s’offrait à lui.
Hebi était allongée sur le canapé, et semblait profondément endormie. Elle serrait fort un coussin dans ses bras, et murmurait :
- Kabuto…Kata…
Kabuto eut un regard triste, songeant dans quel état serait son épouse après avoir pris conscience de la mort de sa mère.
- Hebi, murmura-til en lui caressant la joue, Hebi…
Les beaux yeux de la jeune femme s’ouvrirent. Encore un peu ensommeillée, elle murmura :

- Fushi, je t’ai déjà dit que j’étais fatiguée, fais la vaisselle tout seul, je te l’ai apprise…
Katami sourit. Mais Kabuto n’y parvint pas.
- C’est nous, Hebi. Allez, réveilles-toi…
- Kabu..to ?

Ce dernier hocha la tête. Hebi ouvrit des yeux grands comme des balles de tennis. Elle bondit comme un ressort.
- Kabuto ! Katami ! Vous êtes…
- En bonne santé, dit Katami.
- Et surtout vivants, précisa Kabuto.

Hebi les serra dans ses bras.
- Je suis tellement heureuse que vous soyez rentrés ! Et les autres ? Tout le monde va bien ? Maman n’est pas trop blessée ?
- (ENORME SILENCE)
Hebi se détacha d’eux derechef.
- Il est arrivé quelque chose ?
Kabuto baissa la tête.
- En effet…
Hebi eut un regard affolé.
- Que s’est-il passé ? Qui est blessé ?
Kabuto se tourna vers Katami.
- Tu veux bien nous laisser ?
- Oui. Je vais voir comment vont Yumi et Hideki.
Katami sortit de la pièce. Kabuto prit Hebi par les épaules.
- Je vais te raconter tout ce qui s’est passé. Mais avant, promets-moi de m’écouter jusqu’au bout, d’accord ?
- Tout dépend de ce que je vais apprendre.
Kabuto soupira.
- Je m’en doutais. Bon, alors écoute…



Bureau de Naruto, 14h10 :


Naruto eut du mal à rester stoïque à la vue du cadavre.
- Comment une chose pareille a-t-elle pu se produire…
Hinata regarda un moment Orochimaru et Fushi. Ils étaient muets comme des tombes, et cela se comprenait.
Ce fut donc elle qui raconta la totalité des évènements, en commençant par le départ.
Elle n’omit aucun détails, constatant avec tristesse que les deux hommes étaient de plus en plus effondrés au fur et à mesure de l’histoire.
A la fin de son récit, Naruto se tint le front, d’un air complètement dépassé par les évènements.
- Il y a donc une mort déplorable pour le village, et un nouveau membre d’Akatsuki… ils ne savent toujours pas que c’est toi, le porteur d’Hachibi ?
- Non, répondit Fushi d’une toute petite voix.
- Il y a donc un peu de marge… il faut essayer de les dépasser, mais comment ?
- Il faut tous les tuer… un par un… gronda Orochimaru, qui avait ouvert la bouche pour la première fois depuis la mort de Kyôkan. Tous… Tous les responsables de sa mort… je les tuerai… de mes propre mains… ils souffriront avant de mourir… ils subiront tous ce sort… tous !
Ses yeux brillaient d’une lueur de folie ma foi assez inquiétante. La haine se sentait dans ses veines, tel un liquide brûlant.

Fushi le prit par les épaules.
- Du calme !
Celui-ci le repoussa violemment.
- Lâche-moi ! hurla-t-il en le propulsant contre le mur. Ne m’approchez pas !
Naruto soupira profondément. Orochimaru caressa les cheveux de Kyôkan, sentant malgré lui le chagrin revenir.
- Pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi toi ?
La porte s’ouvrit violemment devant deux personnes.
- Non !
Hebi, les yeux pleins de larmes et l’air désespéré, se jeta sur le cadavre de Kyôkan en sanglotant.
- Non ! répéta-t-elle. Maman ! Réveilles-toi, je t’en supplie !
Naruto jeta un regard vers Kabuto.
- Désolé, dit celui-ci. Je n’ai pas pu la retenir.
Hebi continuait à sangloter sur le corps de sa mère.

Puis elle se tourna vers Orochimaru.
- Pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi est-elle morte ? Pourquoi personne ne l’a sauvée ?
Kabuto intervint.
- Calme-toi, Hebi…
- Me calmer ?! Ma mère est morte ! Et elle n’a jamais rien demandé à personne, alors que des assassins sont encore en vie !
Orochimaru le savait, Hebi souffrait autant que lui. Sauf qu’elle, elle essayait de se vider de sa douleur par les cris.
- Je tuerai l’ordure qui a fait ça ! Je le tuerai de mes propres mains !
- Dans ce cas, je peux me considérer comme mort, murmura une voix derrière elle.

Hebi se retourna vivement.
Neko était là, sur le pas de la porte. Il avait l’air complètement égaré. Fushi, Kabuto, Orochimaru, Hinata et Hebi furent très surpris.
- Toi ? Que viens-tu faire ici ?!
- Je vous ai suivis.
Orochimaru fronça les yeux de colère.
- Comment oses-tu…
- Je viens ici pour me faire arrêter. Kyô m’a fait comprendre que je n’étais qu’un imbécile.
- C’est trop tard ! hurla Orochimaru. Elle est morte ! Par ta faute !

Hebi regarda Neko avec haine.
- C’est toi qui l’a tuée… TU ES SON PROPRE FRERE, ET TU L’AS TUEE !
Elle fut soudain prise de vertiges. Elle tomba en arrière. Kabuto la rattrapa de justesse.
- Tu dois te reposer, Hebi.
- Je… je vais le…tuer…
Ses yeux brillaient de rage. Elle enfouit la tête contre son mari.
- Kabuto… rends-toi compte qu’à cause de ce sale type… je n’ai pas pu lui dire adieu…
Elle sanglota doucement dans les bras de Kabuto. Celui-ci comprenait. Il lui caressa doucement la joue, en lui embrassant le front.
- Ecoute au moins ses explications…
Neko baissa la tête, dépité.
- Navré, Kabuto, mais je n’ai aucunes explications à te fournir. J’ai juste agi comme le pire des connard. Voilà tout. Je savais très bien ce que je faisais.
- Et tu crois que nous allons te pardonner juste parce que tu es revenu ? siffla Fushi avec colère.
- Je n’ai jamais parlé de pardon. J’ai dit que je venais pour que vous m’arrêtiez. De simple excuses ne pourrons jamais remplacer ma sœur. J’accepte donc la punition, si énorme soit-elle.
Orochimaru se planta devant Neko. Son regard s’était fait assassin. Neko prit presque peur, mais tendit tout de même la joue.
- Exécute-toi.
Orochimaru ne se fit pas prier. Il frappa Neko en pleine tête avec une sauvagerie digne de lui. La haine qu’il avait accumulée depuis ces trois derniers jours pouvait enfin s’exprimer.
- Elle…t’a… retenu… pour… te… sauver… la… vie ! hurla-t-il en la frappant à chaque mots. Et… toi… tu…l’as…privée…de…la…sienne ! CONNARD !
Neko ne fit aucun mouvement pour retenir les coups monstrueux. Il estimait les avoir largement mérités.
Ce fut Hebi qui ceintura Orochimaru, et le jeta à terre.
- Arrête ça ! Arrête ! hurla-t-elle d’une voix presque hystérique.
Kabuto était assez surpris. Hebi était intervenue avec une vitesse et une force étonnante, de la part d’une femme enceinte. Elle risquait de le payer cher…
- Laisse-le ! s’écria-t-elle. Maman n’aurait jamais voulu ça !

Elle montra Neko du doigt.
- C’est son frère ! Elle n’aurait pas voulu que tu le tue ! Ni que l’on ne l’arrête !
Elle tendit la main à l’homme-chat pour l’aider à se relever. Celui-ci essuya le sang qui s’échappait de ses lèvres et de son nez, et prit la main de la jeune femme.
- Merci.
- Je ne comprends pas…murmura Orochimaru. Tu voulais le tuer il y a de ça deux minutes !
- Sur un coup de tête ! Mais j’ai réfléchi. Nous devons l’aider, plutôt que de le tuer.
- L’aider ?!
- M’aider ?!
Hebi se tourna vers Neko.
- Oui. Vous souffrez, nuit et jour, à cause de cette enveloppe charnelle. Et aussi votre amnésie. Maman aurait voulu vous aider. Alors je vais faire ce qu’elle aurait voulu faire. Même si ce sera dur…
Hebi regarda Neko. Celui-ci semblait prêt à fondre en larmes. De petites larmes perlaient au coin de ses yeux. Il se pencha vers le corps de sa sœur, d’un air affligé.
- Je suis tellement désolé, Kyô…
- C’est trop tard, jeta Fushi avec haine. Trop tard ! Tu n’avais qu’à y réfléchir avant. Ma mère…elle était…
Il marqua une pause. Il souffrait, lui aussi, mais s’efforçait de ne pas le montrer.
- Elle était le centre de notre famille. Son pilier. Elle pouvait calmer n’importe qui. Elle aimait tout le monde, et tout le monde l’aimait. Mais toi…tu as brisé cette famille, cet équilibre…alors que toi-même tu en fais partie…

Naruto intervint.
- Tais-toi, Fushi. Hebi a raison, Kyôkan n’aurait pas voulu que l’on ne lui en veuille.
- Naruto, appela Hebi, regarde… j’ai trouvé ça dans les habits de maman…
Elle tendit une feuille de papier pliée en quatre. Naruto la déplia, et lut l’écriture précipitée, celle de Kyôkan.
- Hum, cela ressembla à un testament…
- Elle avait prévu sa mort ?
- Je pense que c’est plutôt un au-cas-où.
Le testament était en effet une lettre.

«  Chère famille,

Si vous lisez ceci, cela signifiera que je suis morte. Akatsuki aura fait le travail.
Avant toute chose, apprenez que mon petit frère, Kiseki, est vivant. Il est amnésique, et répond au nom de Neko. S’est lui qui « s’occupe » de moi. Et si vous voulez mon avis, c’est lui qui me tuera.
Si c’est le cas, ne lui faites pas de mal. Aidez-le plutôt à retrouver son corps d’origine, et sa mémoire. Prenez ceci comme ma dernière volonté.
Pour ce qui est des formalités, je lègue tous mes biens (il y en a peu) à Orochimaru, qui a pour ordre de bien les répartir équitablement entre lui, et nos deux enfants chéris. Quand à Kiseki, acceptez-le en tant que jounin, à Konoha, s’il veut se racheter de ses crimes.
Je vous souhaite tous les bonheurs pour votre futur. Soyez heureux, même sans moi…

Kyôkan. »

Hebi lut la lettre et la relut. Naruto se prit le front d’un air exaspéré.
- Elle a choisi pile le bon pour se charger de la succession, tiens…

Il se tourna vers Neko.
- Si tu le veux, je suivrai les demandes de Kyôkan à ton sujet.

Neko regarda par la fenêtre.
- Je ne veux que mes crimes soient impunis.
- Tu peux te racheter.
- En aurais-je le courage ?

Fushi croisa les bras.
- Nous aurons certainement du mal à te pardonner, mais par amour pour ma mère, je m’y forcerai.
- Votre repère a été détruit, Fushi, n’est-ce pas ? s’enquit Naruto.
- Oui. Je pense que je vais être obligé de rester à Konoha.
- Où vivras-tu ?
- Il y a des appartements à louer ou pas ?

Hebi parla :
- A côté de chez nous, une maison est à vendre. Tu peux y vivre avec papa.
- Non, dit Naruto. Orochimaru ira là où je le déciderai. Je ne peux pas le laisser vagabonder dans le village. Pareil pour Neko.

Il s’adressa à ce dernier.
- Je vais te mettre en habitat spécialisé, sous haute surveillance. Tout comme Kabuto il y a dix ans, tu seras mis à l’épreuve pendant un an.
- Tu vas en chier, dit Kabuto avec un sourire. Je me souviens bien de cette période, pour moi. Limite si quelqu’un ne m’accompagnait pas quand j’allais me doucher !
Mais Neko ne parvint pas à sourire. Sans doute à cause de ce lourd sentiment de culpabilité qui le rongeait de l’intérieur.
Et il n’était pas le seul, à se sentir coupable.
Cela faisait un moment que l’on ne l’entendait plus. Il était assis à la fenêtre, la tête entre les genoux. Voulait-il dissimuler les longues larmes qui coulaient le long de ses joues ?
Il se sentait vidé. Comme avant sa rencontre. Comme si sa vie n’avait plus de sens, maintenant qu’elle était partie. Elle était morte avec le sourire… et c’était lui qui l’avait achevée. Il lui avait planté ce kunai en plein cœur, avec une indiscible douleur, comme si s’était lui qui c’était tué. Il songeait à tout cela en sanglottant silencieusement.
Kyôkan.
Orochimaru.
Kyôkan et Orochimaru.
Orochimaru seul, à présent.
Il sentit alors une main douce se poser sur son épaule. Il releva la tête avec tristesse.
Sans prendre le temps de le prévenir, Hebi se pencha vers lui, et l’enlaça doucement.
- Je ne sais pas si ça peut te consoler…mais moi, je serai toujours là pour toi. Quoi qu’il arrive.
Orochimaru sourit à travers ses larmes, et se laissa aller dans les bras de sa fille, comme en enfant qui avait un gros chagrin sur le cœur.
- Elle me manque…
- Elle me manque aussi. Il va falloir vivre av…
Hebi ne termina pas sa phrase. De nouveau prise de vertiges, elle s’effondra par terre, inconsciente.
- Hebi ! s’écria Orochimaru en essayant de la relever.

Kabuto s’approcha d’elle, et lui prit le pouls.
- Ce n’est pas grave. A ce stade de la grossesse, et à cause de l’émotion, je peux comprendre ses moments de faiblesse. Je pense que s’est pour bientôt.
- Elle va accoucher ? Tout de suite ?!
Kabuto sourit.

- Non, non ! C’est jute une question de jours, à présent.
Orochimaru et Fushi déglutirent péniblement. Kabuto eut un regard heureux.
- Je suis curieux de savoir si c’est une fille, ou un garçon !
- Vous ne le savez pas ? s’étonna Fushi.
- Seul le médecin le sait. Mais Hebi lui a ordonné de se taire. Elle veut avoir la surprise. Et moi aussi !
Naruto ouvrit la porte du bureau.
- Bien. Je vais vous demander de sortir. Il faut que je me charge des funérailles de Kyôkan. Les médecins emmèneront son corps à la morgue, en attendant. Tu veux emmener Hebi à l’hôpital, Kabuto ?
- Non, je m’occupe d’elle. Elle préférera sûrement se réveiller à la maison.
- Comme tu voudras. Après vous.
- Bonne journée, Naruto.
- Si on peut appeler ça une bonne journée… Neko, attends-moi dans le couloir, j’ai quelque affaires à régler, avant de m’occuper de toi.
- Oui.

Le petit groupe sortit, Orochimaru en dernier. Naruto le retint.
- Orochimaru…

Celui-ci se retourna vivement.
- Quoi ? Tu veux me faire la morale ? Je n’ai pas été assez puni, non ?
Naruto soupira.
- Je voulais juste te dire que… même si je te hais, je n’ai jamais voulu que ça t’arrive.
- Ha ! çA me fait une belle jambe, tiens ! Tu crois que c’est ça qui va la faire revenir ?
- Calmes-toi ! Il y en a d’autres qui sont passés par là !
- Ils n’étaient pas comme moi ! Kyôkan était ma seule raison de vivre ! Je l’aimais… j’étais fou amoureux d’elle ! Elle était la seule à m’aimer comme j’étais !
- Et tes enfants ?
Orochimaru baissa la tête.
- Je les aime énormément, mais… ils ne pourront jamais la remplacer.
- Fais leur confiance. Eux, ils ont confiance en toi et en ton courage.
- Tu dois avoir raison.
Naruto eut un faible sourire.
- As-tu l’intention de continuer tes expériences ?
- A quoi ça rime, sans Kyôkan ? Je préfère être mortel, pour pouvoir la rejoindre.
- Et ta haine envers Konoha ?
- Peu importe ce que je deviendrais, tant que je peux rester avec les deux membres de ma famille qui restent…
- Tu as changé, Orochimaru. Jamais je ne t’aurais cru capable de prononcer une telle phrase.
- J’aurais tué celui qui m’aurait révélé que de tels évènements allaient se produire dans ma vie…
Naruto lui tapota l’épaule d’un air conciliant.
- Reprends courage. Tes enfants peuvent t’aider.
- Au revoir.
Orochimaru fit un pas vers la porte, mais Naruto l’arrêta.
- Attends. Prends cet émetteur. Je veux savoir tous tes faits et gestes, tant que je n’ai pas confiance en toi.
- Comme tu voudras.
Sans plus dire mot, Orochimaru attrapa la petite puce électronique, et l’accrocha à son kimono, avant de s’éloigner.
Il se retourna cependant, pour voir une dernière fois le visage serein de Kyôkan.
Avant que la porte ne se referme…




Maison des Yakushi, 15h :


Hebi ouvrit les yeux sur trois visages inquiets. Elle sourit.
- Oups, je n’ai pas tenu…
- C’est compréhensible, dit Kabuto avec un sourire, tout en lui caressant les cheveux. Ça va mieux ?
- Je me sens fatiguée. A part ça…
Elle eut un regard triste.
- Je n’ai pas rêvé ? Maman est…
- Oui, chuchota une voix dans le salon. Elle est morte.
- Papa ?
Orochimaru était devant le meuble à photos, et en observait une en particulier. Celle où Kyôkan et lui étaient enlacés. Orochimaru devait avoir une trentaine d’années, elle vingt. Il semblait heureux, et serein. Et dire que plus jamais il n’aurait ce visage souriant… il ne savait pas que l’on l’avait ainsi pris en photo. Il soupçonnait Anko de s’être cachée…
Hebi se leva, et s’approcha de lui.
-Maman collectionnait les photos de toi. Je crois que celle-ci est la plus belle.
-Je n’étais pas au courant qu’il existait de telles photos…
- Maman les gardaient comme si elles étaient des trésors. Naruto t’a dit quand aurait lieu l’enterrement ?
- Demain matin. Tout le village peut venir voir.
- Maman était aussi aimée qu’un hokage. D’ailleurs, quand Tsunade est morte, ils ont pensé à m’envoyer te chercher. Mais j’ai dit que Naruto saurait très bien remplir ce poste.
Orochimaru lui tourna le dos. Il ne voulait pas qu’elle le voit pleurer. Il se sentait ridicule et honteux d’être dans cette position de faiblesse. Mais Hebi n’était pas dupe.
- Pourquoi tu t’obstines à cacher ta souffrance ?
- Je ne dois pas… m’encombrer…de sentiments comme…ce chagrin que j’éprouve…articula-t-il d’une voix qui se voulait neutre.
- Tu dis des sottises, répliqua Hebi. Tout homme a des sentiments. La preuve, tu es tombé amoureux, non ?
Là, Orochimaru éclata. Il se tourna vivement vers sa fille, les yeux pleins de larmes, le visage empli de tristesse et de colère. Il se mit à hurler, la vue brouillée par les sanglots :
- NON ! NON, NON ! JE NE L’AIME PLUS ! ELLE M’A ABANDONNE COMME UN VULGAIRE JOUET !
- Arrête ! Tu ne peux pas lui reprocher le fait d’avoir été tuée ! Et si tu ne l’aimais plus, tu ne te mettrais pas dans de tels états pour elle !
- POURQUOI ELLE M A FAIT ÇA ? A MOI, QUI L’AI TOUJOURS AIMEE !
- Elle aurait préféré rester avec toi !
Orochimaru n’écoutait plus. il était en proie à une de ses légendaires furies meurtrières. Il asséna un violent coup de poing à une fenêtre qui se brisa en mille morceaux. Des morceaux de verre brisés lui entaillèrent la main, mais il ne le sentit même pas.
Il cassa la table en deux d’un coup de pied, et lança tout ce qu’il trouvait n’importe où, tel un gamin capricieux, en hurlant :
- JE…NE…VEUX..PLUS…JAMAIS…VIVRE…ÇA !
Hebi attrapa une chaise avec un calme étonnant, et s’assit, en regardant son père en train de détruire son salon. Katami s’accrochait au pull de son père, tétanisé. Quand à Kabuto et Fushi, ils étaient blancs comme un linge (Kabuto parce que son ancien maître était en train de détruire sa maison, Fushi parce que son père était en train de salir).

Orochimaru leur jeta un regard empli de fureur. Il s’attaqua ensuite à tous les meubles du salon, qu’il détruisit à coups de pieds et de poings. Sa colère et son chagrin était sans pareille. Il fracassait les tableaux, jetait les assiettes contre les murs, et déchirait les rideaux.
Enfin, lorsqu’il eût fini d’anéantir tout ce qui pouvait être anéanti, il se laissa tomber sur le sol, à genoux, pris d’une fatigue extrême. Il se mit à sangloter, agité de tremblements violents.
Hebi se leva. Elle s’approcha doucement de lui tandis que Kabuto marmonnait « il s’en tirera pas comme ça », dans sa barbe.
Orochimaru leva la tête.
- Pardon…je suis…tellement désolé…
Hebi sourit.
- Pour le salon ? Ne t’en fais pas. J’ai vu pire.
Elle se pencha vers lui.
- Reprends-toi. Tu es Orochimaru, non ? Un sannin ne pleurniche pas, comme tu dis.
Mais Orochimaru n’arrivait pas à s’arrêter. Il pleurait dans les bras d’Hebi, comme un petit enfant qu’il faut consoler. Il souffrait, comme jamais il n’aurait cru souffrir.
- Je me sens vidé de mes forces… jamais je n’ai eu aussi mal…
- Ressaisis-toi. Maman est partie, sans que nous ne puissions rien n’y faire. Tiens le choc, relèves-toi. Je t’aiderai, s’il le faut. Je serais toujours là.
Elle lui tendit la main. Orochimaru prit conscience à ce moment-là qu’il était temps. Il ne pourrait jamais faire de croix sur le passé, mais au moins, il redeviendrait comme avant. Il prit la main de sa fille avec un sourire. L’enterrement serait demain…
Hebi chercha quelqu’un des yeux.
- Tiens ! Mais où est Fushi ?
- Il m’a dit qu’il sortait, dit Kabuto, la mine renfrognée. Il n’a pas précisé où, ni quand il reviendrait.
Hebi soupira.
-Qu’est-ce qu’il manigance, encore…



Laboratoire expérimental, 15h15 :


Toc,toc,toc…

- Qui est là ?
Fushi ouvrit la porte du laboratoire, fronçant le nez à cause de l’odeur de mort qui y planait.
Dans la grande salle, il faisait sombre. La lumière verte du plafond éclairait à peine la silhouette d’un homme, assis sur une chaise, une piqûre à son bras.
- On m’a dit que je te trouverais ici, Kiseki.
- Pourquoi viens-tu ?
Fushi s’approcha.
- J’ai une chose à te proposer. Non, on va dire que c’est un ordre.
Neko se tourna vers lui.
- Pourquoi moi ?
- Parce que tu es fort, et surtout que tu es responsable de SA mort.
Neko eut un regard troublé.
- Qu’espère-tu de moi ?
- Tu vas m’aider à exécuter une technique interdite. J’ai besoin de toi, de tes réserves de chakra et de ta puissance.
Neko ricana.
- Et pourquoi je t’aiderai ?
Fushi sortit un kunai.
- Tout simplement parce que tu n’as pas le choix. Et aussi parce que tu peux en tirer profit.
- Vraiment ? Et quel profit puis-je en tirer ?
Fushi observa un moment la piqûre sur le bras de l’homme-chat.
- C’est quoi, ça ?
- Une prise de sang. Les mecs d’ici veulent étudier mon ADN et ma structure sanguine. Ne change pas de sujet. Quel profit pourrais-je tirer de tes jutsus douteux ?
- Parce que si ça marche, ton erreur sera réparée.
Neko secoua la tête.
- Non. On ne peut réparer le meurtre de ma sœur. Tu veux quoi ? La faire revivre, peut-être, petit génie ?
- Exactement.
Neko ouvrit des yeux ronds comme des billes. Fushi, lui, observa longuement ses ongles.
- Ferme la bouche, on dirait une carpe.
Neko fronça les sourcils.
- Tu veux la faire revivre grâce à l’edo-tenseil, c’est ça ? Ce serait un crime ! Juste un corps de sacrifié avec l’apparence de ma sœur ! Je t’empêcherai de faire ça !
Fushi soupira.
- Crétin ! Je ne veux pas utiliser l’edo-tenseil, mais une technique bien plus complexe.
- Et tu as besoin de moi pour ça ?
- Ça marche à deux. Nous devons œuvrer en secret. Et récupérer le corps de me mère à la morgue.
Neko s’étonna.
- C’est son propre corps que tu va utiliser ?
- Oui. J’expérimente cette technique depuis que j’ai douze ans. elle n’est pas tout à fait au point, je vais donc avoir besoin de ton savoir et de ton talent pour la terminer. Mais il faut son corps. Et un sacrifice.
- Humain ?
- Oh, non. Un simple sacrifice humain ne suffirait pas.
- Que veux-tu utiliser ? un animal ? Un démon ?
Silence. Fushi savait ce qu’il faisait, mais pouvait-il faire confiance à son oncle ?
- Alors ?
- Tu verras. Je peux compter sur toi pour voler le corps et le descendre dans ma base ?
- Où est ta base ?
Fushi lui tendit un papier.
- C’est indiqué.
Neko soupira.
- Est-ce que Kyô l’aurait voulu ?
- Je ne sais pas. Mais je ne veux plus voir mon père et ma sœur souffrir ainsi à cause de toi.
L’homme-chat baissa la tête.
- J’accepte de t’aider. J’espère que tu sais ce que tu fais. Quand vivra-t-elle ?
- Il faudra bien un an. J’espère que papa tiendra…
- Pardon ?
- Laisse tomber.
Fushi lui tourna le dos.
- Bien. Je m’en vais. Je compte sur toi pour récupérer le corps.
- Ce sera un jeu d’enfant.
- Parfait.
Fushi sortit avec un sourire moqueur et un pas nonchalant.
A peine dehors, ce petit sourire se transforma en un air profondément troublé.
Le processus était en marche… mais y arriveraient-ils… sans dommages ?




Et voilà ! zavez aimé ? =p



Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 [ 25 ] 26 27 28 29 30 31 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: