Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 18/08/2008
Et voilà le chapitre 22 !

Je constate avec beaucoup de plaisir que j'ai des commentaires de nouvelles personnes... qui ont apprécié à ce que je vois ^^ merci à tous !

Je remercie surtout Azumi-Uzumaki, m3l0dy-kiba17, Kyhaku-shiro, et Celeste pour leurs commentaires réguliers, pratiquement à chaque chapitres ^^ merci beaucoup ! Bien sûr, je remercie tous ceux qui m'ont laissés des commentaires, j'ai l'impression que j'écris bien, comme ça ^^

Bonne lecture !




Chapitre 24: Frère...



Repère d'Akatsuki, 8h :


L'entrée principale du repère s'ouvrit brutalement.
Dans la grande salle circulaire, il n'avait qu'une personne. Un homme, de dos, portant un long manteau noir décoré de nuages rouges.
Le simple fait de le voir de dos impressionnait un peu les nouveaux arrivants. Ses cheveux étaient longs du côté droit, courts du côté gauche. Mais le plus surprenant était leur couleur.
Ils étaient châtains clair, mouchetés de noir.
Ses cheveux étaient tachetés, comme ceux d'un guépard.

Il ne se tourna pas. Il fixait un grand cube devant lui, dont l'intérieur était dissimulé par un rideau violet.
- Qui est là ? dit-il d'une voix qui s'apparentait plus à un miaulement sinistre.

Deux serviteurs entrèrent dans la salle, suivis de trois prisonniers. Une jeune femme aux yeux blancs, un garçon aux cheveux gris, et un chien.
- Des prisonniers, Neko-sama, dit le premier homme d'une voix tremblante. Nous les avons attachés à l'aide de fils de chakra.
- Laissez-les là. Je m'en occupe.
- J'aimerai pas être à votre place, murmura un des hommes à l'oreille de Katami.

Celui-ci répondit sur un ton furieux, courageux, et;stupide.
- Ta gueule !
- Du calme, le mioche ! Fais gaffe à la portée de tes paroles devant cet homme.
- Il me fait pas peur, crétin !

Le dénommé « Neko-sama » émit un petit ricanement.
- Dehors. Laissez-moi les prisonniers.
- B! bien, monsieur.

Les deux hommes jetèrent sans ménagement les prisonniers devant eux puis s'éclipsèrent, la queue entre les jambes.
L'homme ne se retourna toujours pas.
- Que font un gamin, une jolie jeune femme et un sale clébard autour de ce noble repère ?
- Qu'est-ce que ça peut vous faire ?! s'écria Katami avec haine.
- Oho, ils n'apprennent donc pas la politesse envers leurs supérieurs, à Konoha ?
- Comment;?
- Vous puez la résine d'arbre à plein nez, et la transpiration, signe que vous avez voyagé longtemps, et dormi dans la forêt. Quand à votre appartenance à Konoha, c'est simple : votre odeur corporelle est une odeur de branche;de nouilles;et d'oiseau.

Hinata soupira. Face à un odorat pareil, les autres allaient vite se faire repérer.
- Vous n'avez pas répondu à ma question. Pourquoi êtes-vous aussi loin de chez vous ?
- Vous le savez très bien, siffla Hinata.

Neko ricana.
- Oh, alors c'est ELLE que vous venez chercher ? Notre petite prisonnière ?
- Tournez-vous, au moins, pour nous parler en face !
- Mon apparence risque fort de vous déplaire. Mais bon, après tout!

L'homme pivota.
Pakkun aboya aussitôt. Hinata et Katami poussèrent une exclamation de surprise.
Neko, en effet, n'avait presque rien d'humain.
Son visage était recouvert de poils marrons foncés. Il avait un nez, des babines et des moustaches de chat. Quand à ses dents, elles étaient longues, pointues, et dépassaient de ses lèvres. Son sourire était d'un sadisme poussé, et ses yeux brillaient d'un éclat intelligent et mauvais. C'étaient des yeux très bleus, un peu comme ceux de Kyôkan. C'était sans compter sa pupille. Au lieu d'être noire et bien ronde, elle était en forme de goutte d'eau, comme une larme qui tombe.
- Eh bien ! miaula-t-il, je vous fait peur ? C'est mon apparence, qui vous effraie ?

Pas de réponse. Hinata et Katami étudiaient l'homme de haut en bas.
- Pourquoi croyez-vous que mon nom est Neko, hein ?
- Vous êtes un monstre !
- Eh oui ! Mais sous cette apparence, j'ai acquis des pouvoirs que vous ne pouvez pas imaginer ! Je peux vous tuer tellement facilement!

Katami se leva, les mains encore prisonnière par les fils de chakra.
- Où est ma grand-mère ?

Neko éclata de rire.
- Ta grand-mère ? Elle a l'apparence d'une femme de trente ans !
- Elle est immortelle !
- Tant mieux, moi aussi !

Katami n'y tint plus.
- RENDEZ-LA NOUS !

Neko n'écoutait plus. Il scruta un moment le plafond, huma l'air, puis avec des gestes gracieux et rapides, il sortit trois kunais et un shuriken et les jeta contre la gouttière du plafond.
- Dehors, les espions ! Sortez de là !

Avec un nuage de fumée violette, quatre silhouettes apparurent.
- Oho ! Toi, en personne, Orochimaru ? ricana Neko. Tu tombes à pic!

Orochimaru le considéra avec colère.
- Où est Kyôkan ?
- Vous voulez vraiment la voir ?

Neko éclata de rire.
- Vous risquez d'avoir une sacrée surprise !
- La ferme !

Neko s'approcha du cube caché par un rideau, et soupira d'un air exagérément déçu.
- Elle n'a pas avoué, malheureusement;nous n'avons pas eu le choix!
- Que lui avez vous fait ?

Neko sourit de toutes ses dents.
- Voyez par vous même !

Il tira le rideau avec cérémonie, dévoilant ce qu'il y avait derrière.
C'était une cage.
Et dedans;on aurait pu présumer que la panthère noire qui rugissait était Kyôkan.
- Non ! s'écria Orochimaru en faisant un pas vers la cage.
- Elle te plaît, ta nouvelle femme ? Regarde ce que peut engendrer tes expériences !

Neko ouvrit la cage, et passa une laisse autour du cou de Kyôkan. Elle ne se débattit même pas. Elle se laissa docilement faire, le regard triste.
- Kyôkan !
- Je n'ai même pas eu à l'apprivoiser. Elle est docile ! C'est Deidara qui s'est chargé de la torture. Moi, je me suis chargé de la théorie.
- La « théorie » ?
- Exactement ! Comment crois-tu que nous avons réussi cette transformation parfaite ? Grâce au C07 prélevé dans son sang, j'ai créé un dérivé qui devait servir de menace, mais on m'a autorisé à tester ce merveilleux produit sur elle !

La panthère posa son regard bleu sur Orochimaru. Kyôkan n'était pas inconsciente, dans le corps de cet animal. Elle regardait son compagnon d'un air désolé, malheureux et blessé. On pouvait voir de multiples croûtes et traces de coups violents sur tout son corps rachitique.
Orochimaru fit un pas en avant pour égorger Neko, mais celui-ci pointa un kunai sous la gorge de la panthère.
- Viens, Orochimaru !

De son côté, Kabuto cherchait des yeux leur dernier compagnon. Yumi et Hideki tentaient de trancher les liens des trois prisonniers.

Orochimaru, lui, essaya de gagner du temps.
- Qui es-tu vraiment ? Tu es le croisement d'un félin et d'un humain, c'est ça ?

Neko sourit.
- Je ne sais pas.

Orochimaru ne comprit pas. Neko poursuivit :
- Je suis venu au monde je-ne-sais-où, engendré par une paire d'illustres inconnus. je ne connais pas mon apparence réelle, ni ma voix véritable.
J'ai ouvert les yeux une nuit de pleine lune, sous cette forme. J'avais quinze ans, à mon souvenir. Je me trouvais sur un tas de corps, et j'étais complètement nu. Les morts autour de moi avaient eux aussi subi des transformations corporelles impressionnantes.
C'est là que j'ai fait la connaissance de Zetsu. Voyant que j'étais vivant et fort, il m'a fait rentrer dans l'Akatsuki, en temps qu'aspirant. Jusqu'à ce que je tue un ancien membre de mes propres pattes. A ce moment là, j'ai eu tout leur respect.
Il y a peu, j'ai fait une prise de sang dans mes veines, et j'ai découvert un dérivé du C07 qui m'avait donné cette apparence. Or, le seul homme qui a réussi à créer et à exploiter ce produit maléfique, c'est toi, Orochimaru !

Le regard de Neko se fit sauvage. Orochimaru frissonna, mais sourit d'un air mauvais.
- Alors tu serais un cobaye à moi, que je croyais mort, c'est ça ?
- On dirait bien. Je ne sais si je devrais te remercier, ou te punir!
- Comment ça ?
- En m'injectant ce liquide, tu m'as offert l'immortalité et un pouvoir considérable, c'est vrai. Je suis aussi puissant qu'Itachi Uchiwa.
En contrepartie, je souffre nuit et jour. Je suis mi-homme, mi-chat, et je lutte sans cesse pour sauver ma partie humaine. Cette enveloppe charnelle me fait souffrir atrocement. Je suis laid, hideux, repoussant, et tout ça, c'est ta faute ! Et juste pour ça, tu mérites que je te tue!

Orochimaru s'autorisa à sourire.
- Tu ne m'auras pas comme ça.

Neko éclata de rire.
- Que sais-tu de moi, franchement ?

Kabuto avait fini de détacher les liens d'Hinata et de Katami. Pakkun, lui, avait préféré aller se cacher.
- Bon sang, mais où est Fushi, grinça-t-il entre ses dents.

Katami, lui, ne contint pas sa colère.
- Espèce de salaud !

Suivi de Yumi et d'Hideki, il se jeta sur Neko, tête baissée.
Sous le coup de la surprise, Neko lacha la laisse de Kyôkan, permettant à cette dernière de courir vers Orochimaru.
Neko envoya balader les trois genins d'un coup de patte aussi facilement que l'on jette une balle de tennis.
- N'essayez même pas, minables !

Les trois genins créèrent cependant chacun un clone, et repartirent à l'attaque avec rage.
Neko sauta sur ses mains et tourna sur lui-même, envoyant ainsi de violents coups de pieds aux aspirants.
Katami se tint la mâchoire, furieux.
- Espèce de sale!

Il eut ainsi droit à un bon coup de griffe en plein visage. Il s'effondra, la joue droite en sang.
- Kata ! s'écrièrent Yumi, Hideki, et Kabuto en même temps.

Ce dernier tenta sa chance à son tour. Bien trop naïvement.
Son scalpel de chakra toucha le cou de Neko, qui s'effondra avec un hurlement exagéré. Un peu trop exagéré pour être vrai.

A genoux, Neko se tenait la gorge avec un air faussement mourant. Puis il se releva avec un ricanement.
- Nul ! Minable ! Remarque, je n'en attendais pas plus venant d'un simple espion de Sasori !

Il composa des signes rapidement. Ses griffes s'allongèrent démesurément, devenant plus longues, plus pointues et plus tranchantes.
- A moi ! s'écria-t-il, les yeux fous.

Kabuto ne vit même pas le coup arriver. En un clin d'oeil, il fut jeté à terre, avec une longue estafilade courant le long de son dos.
- Merde, jura-t-il entre ses dents tandis qu'Hinata le transportait vers son fils.

Orochimaru, lui, serrait fort Kyôkan dans ses bras. La panthère ronronnait faiblement.
- Pourquoi ont-ils fait ça, murmura-t-il en lui caressant la tête. Kyôkan, ma Kyôkan!
En guise de réponse, Kyôkan lui lécha doucement la joue. Orochimaru sourit.

BOUM !

Un morceau de plafond tomba pile sur Neko. Celui-ci tomba à plat ventre avec une grimace.
- Coucou ! Je vous ai manqués ?

Fushi, après cette entrée brutale, venait de plaquer Neko au sol.
- Alors, minou, on veut jouer à la pelote de laine ?

Hinata sourit. Elle avait peur qu'il lui soit arrivé quelque chose.
Neko repoussa Fushi d'un coup de pied.
- Tiens tiens ! La descendance rapplique !
- Qu'as-tu fait à ma mère ?
- Elle est dans les bras de ton père, imbécile !

Fushi sourit.
- Je le sais, je vous entend depuis tout à l'heure. A mon tour, minou. On va voir qui est le meilleur. Le chat, ou bien le serpent ?

Neko ricana.
- Il suffit d'une patte au chat pour aplatir le serpent.
- Vraiment ? Mais il suffit aussi d'une morsure au serpent pour tuer le chat.
- Permets-moi d'en douter.
- On va bien voir.
- Non.

Orochimaru lâcha Kyôkan et se planta devant les deux hommes.
-Fushi, va vers Hinata.

Fushi fit mine de bouder.
- Pourquoiiii ???
- Il est à moi.

Neko sourit d'un air féroce.
- La partie aura le mérite d'être intéressante.
- Tu vas regretter ce que tu as fait à Kyôkan.
- Ça, ça m'étonnerait.

Ils restèrent un moment immobiles, face à face, tandis qu'Hinata s'occupait des trois genins et que Fushi était penché vers Kyôkan. Cette dernière regardait les deux hommes d'un air anxieux.
- T'es prêt, mutant ?
- Et pas qu'un peu, le vieux.

Ils bondirent d'un même mouvement, du même regard sauvage et meurtrier. Orochimaru ouvrit grand la bouche, afin de sortir l'épée de Kusanagi, quand à Neko, il s'arma d'une nouvelle paire de griffes sur ses jointures.
Les deux coups auraient pu être mortels. Ils auraient pu s'entretuer en un seul coup!
;si Kyôkan ne s'était pas jetée entre les deux combattants.

D'un grand coup de patte, elle envoya valser Orochimaru, et flanqua un puissant coup de pattes arrières à son;euh, à Neko ^^'.
Elle se planta entre les deux hommes. Elle tremblait de tous ses membres, mais elle avait surmonté sa faiblesse dûe à la torture pour tenter d'empêcher ce combat à mort.

Elle regarda Orochimaru avec un air de défi, au grand étonnement de celui-ci.
-Qu'est-ce qu'il te prend ?

Neko passa de la surprise à la moquerie.
- Tiens ! Elle se rebelle contre toi ? Brave bête, ricana-t-il en tapotant la tête de la panthère. Mais maintenant, dégage !

Kyôkan tourna sa tête féline vers Neko. Son regard était triste. Affreusement triste. Mais qu'est-ce qui l'avait poussée à s'interposer ?

Elle grogna un peu, et dévisagea Orochimaru avec ce même regard. Malheureux. Apparemment, elle ne voulait pas qu'ils se battent, de peur qu'ils s'entretuent. Avait-elle peur pour Neko, aussi ? Apparemment, oui.
- Aller, dit ce dernier en la frappant à la tête, pousse-toi !

Mais Kyôkan ne l'entendit pas de cette oreille. Elle plaqua Neko au sol, sans sortir les griffes. Elle croisa ensuite le regard d'Orochimaru. Un regard suppliant!
! avant qu'elle ne crache un jet de sang et qu'elle ne s'effondre par terre, une rangée de griffes plantées en plein ventre.
- NON ! s'écria Orochimaru.

Peu à peu, Kyôkan reprit sa forme normale, celle d'une belle jeune femme. Son corps nu était couvert de sang, et quatre petits tous en bas de ses côtes marquaient les endroits où l'immonde chat avait frappé.
Elle posa son regard sur Orochimaru. Sa maigreur était impressionnante. Du sang s'échappait de la commissure de ses lèvres.

Fushi la prit dans ses bras tandis qu'Orochimaru était penché vers elle.
- O! rochi! maru;articula-t-elle avec un sourire.
- Chut, tais-toi, tu t'épuises!
- Ne! te bats pas;contre lui! je t'en supplie! pas avec lui!
- Mais pourquoi ?
- Ne lui fais! pas de mal!

Elle ferma les yeux, le souffle court.
Fushi recouvrit son corps nu d'une veste, et l'éloigna du combat.
Orochimaru se tourna vers Neko, le visage empli de fureur.
- Toi!
- Maman !
- JE VAIS TE TUER !
- Attends, je m'évanouis et je reviens.

Orochimaru leva l'épée de Kusanagi. Celle-ci fendit l'air et;n'atteignit pas Neko, qui s'était jeté en arrière et avait évité le coup de justesse.

Il fonça sur Orochimaru, bras tendus, après avoir créé deux petits rasengans violets.
- On va jouer !

Il lança les deux balles de chakra à Orochimaru. Celui-ci ricana, et s'écarta. Il les auraient évitées sans problèmes!
! si elles n'avaient pas été à tête chercheuse.
La première balle atteignit le sannin à la jambe, qu'elle brûla gravement. A l'intérieur avait été dissimulé un kunai à note explosive.

Il eut à peine le temps de l'arracher de sa jambe et de le jeter sur la seconde balle avant qu'elle n'explose.
Il reçut soudain un grand coup de pied en pleine tête. Neko avait profité de l'inattention de son ennemi pour le frapper lâchement et sauvagement.

Orochimaru s'effondra lourdement. Neko, après un miaulement de triomphe, sortit un kunai afin de le planter dans le coeur du ninja légendaire;mais son poignet fut brisé par une langue, celle d'Orochimaru, qui l'avait tordu à l'extrême.

Neko feula de douleur et de colère, et retira sa patte d'un air furieux. Orochimaru se leva, et attrapa Neko par le cou.
Cela n'avait plus rien d'un combat. Les deux hommes roulaient par terre avec fureur, en un corps à corps violent. Des touffes de poils et des gerbes de sang volaient en tout sens, tandis que chacun essayaient d'avoir le dessus sur l'autre. Neko griffait Orochimaru avec toute la férocité dont il était capable, quand à Orochimaru, il mordait son ennemi partout où il pouvait l'atteindre.

Neko finit par s'effondrer contre le sol, touché par l'épée de Kusanagi en plein ventre.
- Miaaaouuuuuuwww !!
- Alors, minou, on veut jouer au chat perché ?

Du chakra vers apparut sur la patte de Neko tandis qu'il sifflait avec colère :
- Sale serpent sournois !
- Mais oui, c'est ça, allez !

Orochimaru prépara le coup fatal. La force de Neko ainsi que son endurance était impressionnante, mais il faiblissait à vue d'oeil.
- NON !
C'était Kyôkan qui avait crié. Allongée à même le sol, elle avait utilisé ses dernières ressources pour pousser ce cri.
Orochimaru s'arrêta derechef. Il immobilisa Neko avec le senei'jashou, puis se tourna vers Kyôkan, sans surveiller le chat du coin de l'oeil.

Il s'approcha d'elle et ordonna à Fushi de tenir Neko. Il se pencha vers elle, et la prit dans ses bras.
- Que représente cet homme pour toi ? Pourquoi m'interdis-tu de tuer cet homme, qui t'as fait du mal ?
- Ne! fais! pas! ça! s'il te plaît!
- Mais pourquoi ?

Kyôkan s'appuya contre lui, la respiration saccadée.
- Il ne s'appelle pas! neko!
- Est-ce un amant à toi ? demanda Orochimaru avec une pointe de froideur.

Kyôkan sourit.
- Bien sûr que non, Baka !
- Qui est-il, alors ?
- Regarde! ses yeux.

Orochimaru posa son regard dans les yeux de Neko, qui boudait.
Et là, il comprit. Il n'y avait pas de doutes à avoir là-dessus. Son regard bleu saphir était celui de Kyôkan.
- Alors il est!
- Mon frère. Kiseki.

Neko éclata de rire.
- Ton frère ? Je n'ai pas de famille, idiote !

Fushi le gifla sauvagement.
- La ferme !
- Fushi, approche-le de moi.

Le jeune homme s'exécuta. Arrivé à sa hauteur, Neko siffla :
- Je n'ai rien à voir avec toi !

Kyôkan sourit tristement.
- Quel dommage que tu aies perdu la mémoire;mais cette pupille;je la reconnaîtrais entre mille. Je te croyais mort, petit frère!

Elle se tourna vers Fushi.
- Laisse le partir.
- Mais!
- Obéis à ta mère, jeta Orochimaru

Neko jeta un regard très surpris à Kyôkan.
- Pourquoi;tu me sauves la vie ?
- Je te l'ai déjà dit, Kisé.

Fushi trancha les liens de Kiseki, sans un mot. Ce dernier se leva. Il regarda un moment Kyôkan, et lui prit la main d'une patte.
- Merci;Kyô.

Kyôkan sourit.
- Viens par là.

Comme si son corps ne lui obéissait plus, Neko obéit. Elle l'enlaça tendrement, surmontant sa douleur.
- Tu te souviens, Kiseki ?


flash-back

- Kisé ! Attention !
Un petit garçon à queue de cheval glissa sur l'herbe grasse, et s'effondra dans la boue. Il se releva avec une moue.
- Mais, heu ! Pourquoi tu ne tombes jamais, Kyô ?

La jeune fille en face de lui fit la fière.
- Parce que je suis plus grande que toi ! J'ai 13 ans !
- Arrête de faire la maline !

Kyôkan fit un gros câlin à son petit frère, encore couvert de boue.
- Mon petit Kisekiiiiiiiiiiii !!
- Lâche-moi, tu pues le parfum !

Kyôkan soupira.
- Eh oui, parce que je devais sortir, mais maman m'a dit de rester pour te garder.

Kiseki parut intéressé.
- Sortir ? Avec qui ?
- Ça te regarde ?

Le jeune garçon imita sa soeur en battant des cils.
- Fumaaaaaaaa !!!
- Oh, la ferme !

Kiseki se calma.
- Dis, tu savais, toi, que des jounins de Konoha vont venir en mission à Kumo ? Même qu'ils vont camper à côté de chez nous !
- Oui, je le sais ! Je me demande à quoi ils ressemblent.
- Attention, ne trompes pas Fumaaaaaa !!!

Kyôkan bouscula gentiment son frère.
- Arrête ! Tu sais très bien que je ne l'aime pas !
- Mais maman a dit que tu allais l'épouser.
- Ça s'appelle un mariage arrangé, mais c'est trop long à t'expliquer.

Kiseki haussa les épaules.
- On continue à jouer ? Attrape-moi si tu peux !
- Attention à tes fesses, le chat !

Kisaki éclata de rire, et se remit à courir.
Il retomba, mais cette fois parce qu'il s'était cogné. Contre quatre personnes.
C'étaient les jounins de Konoha. Ils étaient quatre. Trois hommes, et une très belle jeune femme blonde.
- Dé! désolé !!! s'écria Kiseki en se relevant.
- Eh, le mioche, jeta un des hommes, celui qui avait de longs et magnifiques cheveux noirs, pousse-toi de là !

Kyôkan arriva en courant.
- Kiseki !

L'homme le plus âgé sourit.
- Bonjour, mademoiselle !
- Excusez mon frère, monsieur, il est un peu excité.
- Ouais, ben qu'il aille s'exciter ailleurs ! maugréa l'homme aux cheveux noirs.

Kyôkan fronça les sourcils. Elle regarda l'homme droit dans les yeux.
- Il ne l'a pas fait exprès, n'en faites pas un drame, non plus !
- Ecrase, tu veux ?
- ça vous a tué d'avoir un peu de terre sur votre pantalon ?

L'homme siffla de colère.
- La ferme !

Le deuxième jounin, un homme aux cheveux blancs, intervint :
- Du calme, c'est vrai qu'elle a raison.
- Je t'ai rien demandé, sale pervers !
- Viens, Kisé, jeta Kyôkan avec un regard de dédain pour le jounin aux cheveux noirs, ils ne connaissent pas la politesse, à Konoha.

L'homme la gifla sauvagement. Tellement fort qu'elle en tomba à la renverse. Elle se releva, se tenant la joue, le regard plein de colère.
- Mon père le saura !
- Je m'en tape !
- Espèce de!

Une petite chose dure se cassa dans la bouche de Kyôkan. Elle recracha une dent, tandis que la femme blonde intervenait à son tour.
- ça suffit, Orochimaru ! On y va !
- Ouais.

Kyôkan regarda un moment les jounins s'éloigner. Surtout le dénommé Orochimaru. Quels yeux, et quel regard étrange!

Kiseki eut un sourire amusé.
- Il te plaît, lui !

Kyôkan s'énerva.
- N'importe quoi ! Ce n'est qu'un pauvre minable !
- Menteuuuuuuuuuuuuuseeeee ! Je te connais par coeur !

Kyôkan sourit.
- Admettons. Il doit bien avoir 20 ans. et moi, j'ai!
- 13 ?
- Gagné ! c'est donc impossible !

Kiseki eut un regard inquiet, et hésitant.
- Kyô!
- Mmmoui ?
- Tu;quand tu te marieras;tu ne me laisseras pas seul, hein ?

Kyôkan fut un peu surprise. Puis elle sourit d'un air doux, et serra son petit frère dans ses bras.
- Mais non, baka ! Je te laisserai jamais tomber, ne t'en fais pas.
- Je t'adore, grande soeur!

fin du flash-back

Kyôkan se détacha faiblement de son frère.
- Va, Kisé. Fais ta vie comme tu l'entends.

Neko se leva.
- Désolé, Kyô. Vraiment.
- Je t ‘aime, petit frère.

Après un dernier regard derrière lui, Neko fila par la sortie du repère.
Kyôkan laissa retomber sa tête contre Orochimaru. Kabuto, lui, dès qu'il eut fini de l'examiner, prononça le verdict.
- Un de ses organes vitaux a été touché.
- Tu ne peux rien faire ? s'alarma Orochimaru.

Kyôkan prit la main d'Orochimaru.
- Je vais mourir.
- Non ! s'écrièrent Kabuto, Katami, Orochimaru et Fushi en même temps.

Kyôkan soupira.
- C'est mon estomac qui a été percé. Je vais mourir, consumée par les acides. Mais je ne veux pas que ça se passe comme ça!
- On va t'aider;dit Fushi d'une voix tremblante. On ne va pas te laisser comme ça.

Kyôkan fit « non » de la tête.
- Non, non, vous ne comprenez pas;je n'ai plus la volonté de vivre, de toute façon, mais!

Elle toussa. Du sang éclaboussa le sol.
- Orochimaru;tue-moi.
- Quoi ? jamais !

Kyôkan serra la main d'Orochimaru un peu plus fort. Elle lui jeta un regard suppliant.
- Epargne-moi cette longue agonie, pitié ! Je souffre déjà assez de te quitter. Epargne moi la souffrance physique;s'il te plait;

Orochimaru embrassa Kyôkan avec douceur. Ses lèvres avaient le goût du sang.
- Venez par là, tous, murmura Kyôkan.

L'équipe s'exécuta. Kyôkan parla tout d'abord à Hinata, Yumi et Hideki.
- Je ne vous connais pas bien, vous;je ne peux donc que vous souhaiter bonne chance pour la suite.
- Merci, Kyôkan-sama.

Elle se tourna vers Fushi.
- Tu es un homme, Fushi;je veux que tu sois heureux, avec cette jeune fille (elle désigna Hinata). Je t'aime, mon fils. J'aurais tellement aimé voir ta soeur, avant de mourir!
De petites larmes perlèrent sur les joues de Fushi. Il serra sa mère dans ses bras.
- Je t'aime, maman!

Il s'appuya ensuite sur l'épaule d'Hinata, qui essaya de l'aider comme elle le pouvait.
Kyôkan s'adressa ensuite à Kabuto.
- Et toi;je t'ai toujours détesté, parce que tu m'avais en quelque sorte pris ma fille chérie;j'ai été idiote. Vous partagez un amour tellement fort, tous les deux;je suis fière de toi;dis à ma fille que je l'aime. Et voici ma bénédiction de belle-mère;penche-toi vers moi.

Kabuto s'exécuta. Kyôkan lui embrassa doucement le front.
- Bonne chance.
- Merci, Kyôkan-sama.

Elle regarda ensuite Katami.
- Tu es mon petit fils, c'est ça ? J'aurais voulu qu'on fasse plus ample connaissance;tu ressembles beaucoup à ton père. Mais ce regard; c'est le mien !

Elle lui sourit.
- Ta mère peut être fière de toi. Tu es tellement mignon;et tu as fait preuve d'un grand courage devant mon frère. Tâche de faire preuve du même courage devant une jeune fille. Quel âge as-tu ?
- Bientôt treize ans.
- Le temps passe tellement vite.

Elle grimaça de souffrance. Katami la serra doucement dans ses bras.
- Soyez heureuse, là-haut;grand-mère.
- Tu es un gentil garçon.

Katami se détacha doucement d'elle. Kyôkan leva la tête vers Orochimaru. Celui-ci ne pleurait pas, mais on pouvait lire un indiscible chagrin sur son visage. Kyôkan soupira.
- Tu vas me manquer.

Orochimaru utilisa un ton « un brin » ironique.
- Toi pas du tout ! Qu'est-ce que tu crois, c'est merveilleux, une vie sans toi !

Kyôkan eut un regard triste.
- Promets-moi;que tu ne m'oublieras pas.

Orochimaru la serra un peu plus fort.
- Espèce d'idiote ! Pourquoi tu pars sans moi ? Pourquoi tu me laisses seul ? Qui vais-je chérir et aimer, à présent ? A qui vais-je murmurer mes « je t'aime » ? Pourquoi m'abandonnes-tu ? Pourquoi ? POURQUOI ?????
- Prends soin de nos enfants et de leurs enfants ensuite;tu as l'éternité; pour t'occuper de ta famille;et aimer une femme;que tu aimeras à ma place.

Orochimaru secoua la tête.
- Mais c'est toi que j'aime, espèce de!
Kyôkan rit.
- Tu te souviens de ce que tu disais quand tu étais jeune ? Tu n'aimerais personne. Et pourtant;et pourtant!
- Tais-toi, Kyôkan, par pitié, tais-toi.
- Je t'aime, Orochimaru. Comme jamais je n'ai aimé un homme. Je t'ai aimé pendant presque cinquante ans. j'ai su que ce serait toi, dès;notre première rencontre;tu t'en souviens ?
Silence total du côté d'Orochimaru. Kyôkan se blottit contre lui.
- Maintenant, mon heure est venue.

Orochimaru embrassa Kyôkan à pleine bouche. Ce n'était certainement pas un baiser d'adieu, mais d'au-revoir. Kyôkan profita pleinement de ce dernier instant, caressant les cheveux d'ébène de son partenaire, mêlant sa langue à la sienne.

Jusqu'à ce qu'Orochimaru exécute sa dernière volonté.
Sans cesser de l'embrasser, il sortit un kunai de sa sacoche, et la poignarda en plein coeur.
Ses lèvres devinrent froide. Elle devint lourde. Son sang se glaça. Elle perdit son souffle, puis les ténèbres l'envahirent.
« je meurs »

Ce fut sa dernière pensée consciente, avant que sa tête ne retombe lourdement sur son épaule. Kyôkan n'était plus.
Orochimaru eut l'air de prendre conscience de ce qu'il venait de faire au moment où son sang vint tremper le sol et ses vêtements.

Kyôkan était morte. Elle s'était éteinte avec un sourire de délivrance. Elle ne souffrait plus.
Les larmes submergèrent le sannin. Combien de fois s'était-il juré de ne jamais pleurer pour une femme ? Alors pourquoi ? Pourquoi souffrait-il autant ?

Il frappa du poing sur le sol, empli d'une rage meurtrière.
- NOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!
Fushi le prit par l'épaule, mais Orochimaru le rabroua sauvagement.
- Je ne veux pas de ta pitié ! Kyôkan! KYÔKAN !
Il ne retint pas ses sanglots. Il avait mal. Atrocement mal. C'était cette souffrance qui le tenaillait de l'intérieur, comme si une partie de lui avait été arrachée. Comme s'il portait tous les malheurs du monde sur ses épaules.
Kyôkan était morte.
Morte.
Morte.
Morte.
Morte, et bien morte.

D'ordinaire, il s'en serait pas mal fichu qu'une personne de plus ou de moins meure. Mais Kyôkan n'était n'importe qui. On aurait pu dire qu'elle avait dompté le sannin, cet homme cruel et froid, ce monstre sans états d'âme.
- Que vais-je devenir sans toi;sanglota-t-il en se prenant le front.
Le groupe restait silencieux. Même Katami pleurait dans les bras de Yumi, même s'il n'avait jamais connu sa grand-mère. Hinata enlaçait Fushi avec douceur, comme si elle voulait prendre un peu de son chagrin.
Orochimaru se ressaisit en sentant la patte amicale de Pakkun sur son avant-bras.
- Désolé, Orochimaru, mais il faut y aller.
- Ou! oui.
Tel un automate, Orochimaru se leva. Il recouvrit le corps de Kyôkan avec un linge, et la prît dans ses bras.
- Konoha, jeta-t-il avant de prendre la sortie du repère d'un air malheureux, mais digne.
Etais-ce le commencement;d'une fin ?



Bouuuuuuhhhh !!! T_____T

Vous vous moquerez de moi quand je vous dirais que j'ai versé une petite larme en réécrivant ce chapitre ?

Et paradoxalement, c'est un de mes préférés...

NE SOYEZ PAS DEçUS TROP VITE !!! merci ^^

Petits commentaires ? °°




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