Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 04/08/2008
Hey !!

Encore un autre chapitre ^^

Désole, sur un des chapitres, j'ai fait une erreur U.U

Hebi n'est pas enceinte de 6 mois, mais de huit ^^

Vila ! Bonne lecture ! ^0^




Chapitre 23: Course poursuite !



Lendemain matin, entrée Ouest, 6h :


Cela faisait une heure qu’Orochimaru était planté à l’entrée ouest, à attendre des autres membres de l’équipe. Hinata et Pakkun étaient arrivés depuis ¼ d’heure.
- Tu as croisé Fushi et les autres, en arrivant ?
- La maison était encore éteinte quand je suis partie.

Orochimaru se mordit la lèvre. Pakkun tourna la tête vers lui.
- Ca faisait un moment que je ne t’avais pas vu par ici. Ils t’ont récupéré ?
- Je ne travaille pas pour eux, clébard débile !
- Pourquoi on est là, alors ?
- C’est vous qui travaillez pour moi.

Le chien grogna.
- J’espère que c’est bien payé…

Kabuto apparut devant eux. Il s’inclina devant son ancien maître.
- Orochimaru-sama…
- Bonjour, Kabuto. Tu as vieilli.
- Vous aussi.
- Que fait Fushi ? S’il n’arrive pas dans les cinq prochaines minutes, je le tue !

Kabuto sourit.
- Ca ne serait pas pour me déplaire… murmura-t-il pour lui-même.
- Pardon ?
- Hum, il m’a dit qu’il ne tarderait pas. Juste le temps d’aller chercher ses genins.

Orochimaru soupira.
- Et en plus, on doit s’encombrer d’un trio de bons à rien…
- Katami a un bon potentiel. Il ne nous encombrera pas.
- C’est ton fils, Katami ?
- Oui.
- Tu lui as dit que j’étais de la partie ?

Kabuto rougit.
- Euh, non.
- Pourquoi ?
- Parce que sinon il aurait refusé. Aucun des trois genins n’est au courant que vous êtes ici.

Orochimaru s’accorda un TRES long et un TRES profond soupir.
- Super, en clair on doit s’encombrer d’un trio de bons à rien terrorisés…
- Ohé ! On est là !

Fushi apparut, accompagné de Katami, d’Hideki et de Yumi.
La réaction des genins fut très différente pour chacun des trois dès qu’ils aperçurent le Sannin. Katami se mit à hurler et à foncer derrière son père comme un gamin de huit ans, Hideki commença à creuser un trou pour se cacher dedans, et Yumi sortit derechef un kunai de sa manche et se jeta sur Orochimaru en s’écriant :
- JE VAIS TE CREVER LES YEUX !

Sans même daigner tourner la tête vers elle, Orochimaru l’empoigna par le col et l’envoya valser par terre. Il salua ensuite Fushi.
- Tu es en retard !
- Désolé, yen a un qui a eu une panne d’oreiller, dit-il en fusillant Katami du regard. Hideki, sors de ce trou, tu me fais honte !
- Dites à Orochimaru de nous épargner, Fushi-senseil, et après je sors !

Orochimaru attrapa Hideki par le peau du cou, et le regarda droit dans les yeux.
- Ca ne m’intéresse pas, de tuer des insectes dans ton genre. Alors arrêtez de faire les imbéciles, tous les trois, on est plus à la crèche !

Hideki et Katami tremblaient de tous leurs membres. Yumi, elle, se releva, blême de colère.
- Qu’est-ce que vous faites ici, espèce d’assassin ?
- Eh oh, la naine, je te conseille de fermer ton clapet devant moi ou il pourrait bien t’en cuire !
- Vous me faites pas peur !

Orochimaru lâcha Hideki et soupira.
- Bon, on laisse tomber.
- Ça vaut mieux, dit Fushi.

Il se tourna ensuite vers Hinata, qui lui fit un sourire timide, en tordant machinalement ses cheveux.
- Bonjour, Fushi-kun.
- Comment vas-tu ?
- J’ai assez mal dormi…

Fushi fit alors une chose très étonnante, imprévue et… gentille. Il se pencha vers Hinata, et lui fit la bise sur les deux joues.
La jeune femme rougit violemment. Elle ne sut pas trop quoi faire.
- Euh… ahem… euh…

Orochimaru soupira. Puis il se tourna vers Katami.
- Hum… tu ressemble un peu trop à ton père, toi.

Katami, trop effrayé pour répondre, fit un pas en arrière, trébucha…… et tomba sur Fushi, encore penché sur Hinata. Le résultat fut fulgurant, tellement que Kabuto en tomba par terre, mort de rire. Fushi avait été propulsé en avant… et avait joint ses lèvres à celles d’Hinata.Celle-ci, déjà bien rouge, eut tellement chaud qu’elle tomba en arrière, entraînant Fushi dans sa chute.
Kabuto se tenait le ventre, tellement il riait.

Fushi se releva.
- Désolé !

Hinata se redressa à son tour.
- C’est moi qui suis… désolée…

Fushi se tourna vers Katami, qui avait perdu toute trace de peur pour la remplacer par un hurlement de rire étouffé.
- KATAMI, JE VAIS TE TUER !
- Je…l’ai…pas fait…exprès !

Orochimaru intervint, tandis que Kabuto riait tellement qu’il en frappait du poing par terre.
- Bon, on y va ?
- KABUTO, SI TU CONTINUES A RIRE COMME ÇA, TU VAS SOUFFRIR !
- C’était…WAHAHAHAHAHAHA !!!! ENORME !!!!
- TA GUEULE !
Orochimaru s’énerva.
- J’estime qu’on a perdu assez de temps comme ça ! Arrêtez de faire les gamins, ou ça va vite m’agacer !

Tout le monde se retourna d’un coup. Voyant qu’il avait capté l’attention du groupe, Orochimaru se calma.
- Enfin ! Bon, on va donner l’ordre de passage. J’irai en premier…
- Et moi ? maugréa Pakkun.
- J’avais oublié… bon Pakkun en premier, moi ensuite, puis viendront Fushi et Kabuto…
- PARDON ? s’écrièrent les deux intéressés en même temps.

Fushi croisa les bras d’un air contrarié.
- Il n’est pas question que j’aille avec ce crétin notoire.
- Jamais de la vie.

Orochimaru soupira.
- Et d’une c’est moi le chef de cette mission, et de deux c’est donc moi qui donne les ordres, et de trois vous n’avez pas le choix, ok ?

Les deux jeunes gens grognèrent mais ne contestèrent pas.
- Bon, ensuite, les gosses, dont je ne sais pas le nom…
- Katami, Yumi, et Hideki.
- Ouais, si on veut… bref, eux, côtes à côtes. Puis Hinata surveillera les arrières avec ses yeux. C’est ok ?
- Oui, dit Hinata, encore écarlate.
- Je ne suis pas d’accord, mais allons-y, maugréa Fushi.

Orochimaru se tourna vers Pakkun, et lui tendit un moreau de tissus déchiré.
- Tiens, je l’ai arraché à Deidara.

Pakkun renifla le morceau de tissus.
- J’ai enregistré l’odeur. Mais pour l’instant, nada. D’après Naruto, il faut aller à l’Ouest.
- Guide-nous.
- C’est parti !

Quelque part en forêt, 22h :


- Stop !
Pakkun stoppa dans une clairière.
- Ils ont fait une petite pause ici.

Orochimaru s’étonna.
- Tu as décelé une odeur ?
- Trois. Deidara, un autre type, et une femme.
- Kyôkan ! Mais… comment le sais-tu ?
- C’est une odeur féminine. Mais mêlé à cette odeur, il y a…

Orochimaru s’impatienta.
- Il y a quoi ?!
- Une odeur de sang. Et regarde les taches par terre.

Au centre de la clairière, il y avait quelque taches par terre. Il y avait aussi de petites et grosses taches écarlates.
- Tu crois qu’ils l’ont battue ?
- Elle a essayé de se débattre. Je pense qu’ils ont plutôt essayé de la toucher.

Orochimaru vit rouge.
- QUOI ????
- Ce n’est qu’une supposition.

Kabuto et Fushi arrivèrent à leur hauteur. C’était à celui qui hurlait le plus fort. Ils semblaient mal en point. Fushi avait le visage tailladé, et de multiples bleus, quand à Kabuto, il avait un verre de ses lunettes cassé, le nez en sang, et des hématomes un peu partout.
- Espèce de minable ! s’égosillait Fushi, au comble de la fureur. Tu te crois malin, hein !
- Je rêve, là ! C’est toi qui dit ça après m’avoir ACCIDENTELLEMENT balancé un coup de pied en pleine tronche !
- Ah ouais ? Dois-je te rappeler QUI m’a jeté un roncier à la figure SANS LE FAIRE EXPRES !
- Je ne parle pas de l’adorable croche-pied que tu m’as fait parce que tu avais laissé traîner ta langue SANS T'EN RENDRE COMPTE !
- Et toi, alors, me foutre un coup de scalpel de chakra entre les côtes PARCE QUE TU AVAIS CRU VOIR UN ENNEMI !
- Il faut te rappeler le moment ou tu m’as jeté un shuriken PARCE QUE SOIS-DISANT IL Y AVAIT UN ECUREUIL DERRIERE MOI !
- Abruti !
- Connard !
- Enfoiré !

( La suite de cette petite scène de ménage ne vous sera pas réécrite, car l’auteur a quand même un peu de dignité à conserver. Nous allons donc vous décrire la paisible et merveilleuse vie d’un poisson rouge dans son bocal.
Le petit poisson rouge aime bien manger des granulés pour poissons rouges, faire le tour de son bocal, manger des granules pour poisson rouge, faire le tour de son bocal, sucer les petits cailloux du fond de son bocal, manger des granulés pour poisson rouge, faire le tour de son bocal, sucer les petits cailloux, manger des granules pour poissons rouges, faire le tour de son bocal, manger des granules pour poisson rouge, sucer les petits cailloux, manger des granules pour poissons rouges…)

Orochimaru se planta devant les deux jeunes gens (il était temps, nos lecteurs étaient prêts à transformer ce pauvre petit poisson rouge en sushi), et cria plus fort qu’eux.
- JE VOUS SIGNALE QUE TOUT LE MONDE VOUS ATTEND ALORS QUE VOUS ÊTES LA A VOUS DISPUTER COMME DES GOSSES DE HUIT ANS ! NOUS SOMMES ICI POUR SECOURRIR KYÔKAN, ET SI VOUS N’ÊTES PAS COTENTS C’EST LA MEME, COMPRIS ???

Kabuto et Fushi se turent immédiatement. Ils se retournèrent et constatèrent que tout le monde étaient assis autour du feu et les attendaient. Ils se sentirent très bêtes et s’assirent à leur tour, en mettant le maximum de distance entre eux deux.
- L’odeur est récente, Pakkun ?
- Non. Elle part en direction du Nord-Ouest.

Hinata tendit un peu de nourriture à Fushi et à Kabuto.
- Nan, maugréa Fushi.
- J’ai pas faim, merci, grogna Kabuto.

Hinata jugea bon d’abandonner.
- Où sont les petits ?
- Kata et Hideki sont allés chercher de l’eau.
- Et Yumi ?

Orochimaru sourit d’un air mauvais.
- Elle devrait en être à sa vingtième traction, pour cent.

Kabuto sourit.
- Qu’a-t-elle fait ?
- Je dirais que je n’aime pas trop me faire traiter de « vieux con », de « Sannin à la gomme », et également de « pauvre amoureux transi ».
- Elle a fait ça ?
- Oui. N’ayant pas de fouet sur moi, j’ai fait avec les moyens du bord. Tu n’apprends jamais les bonnes manières à cette gamine, Fushi ?
- …
- Fushi ?
- …
- EH OH !!!

Fushi tressaillit.
- Hein ? Quoi ?
- Tu es dans les nuages, Fushi ?
- Non, voyons ! Où sont Katami et les autres ?

Hinata éclata de rire.
- On vient de le dire, Fushi ! Et après ça, tu n’étais pas dans les nuages !
- Nan !
- Pourquoi tu rougis, alors ?

Fushi se leva, vexé.
- Vous me faites chier !

Il s’enfonça dans la forêt.
- Où tu vas ?
- PIONCER !

Bien qu’ils ne comprirent pas la réaction du jeune homme, le petit groupe ne se posa pas tellement de questions. Les sautes d’humeur de Fushi étaient fréquentes. Mais pas ce regard troublé et perdu qui intrigua et inquiéta Hinata…

Lendemain soir, en bas d’une colline, 22h:



- Pakkun ! Des nouvelles ?
- Ils se sont arrêtés ici. Regardez, encore des taches de sang. Le troisième jour est passé, non ?
- Kyôkan…

Orochimaru se laissa tomber dans l’herbe.
- Je n’ai pas pu la retenir…

Fushi posa une main sur son épaule.
- Ce n’est pas ta faute. On va la retrouver, ne t’en fais pas. En un seul morceau.

Il disait cela pour se rassurer. Lui-même avait très peur pour sa mère.
- Je suis certain qu’elle va bien.
- Faites que tu dises vrai…

Kabuto apparut devant les deux hommes.
- Désolé de vous déranger, mais tout le monde est là. Vous pouvez venir manger.

Fushi se leva.
- J’ai pas faim. Je vais dormir.

Il s’éloigna dans les bois, la démarche lourde.
Orochimaru suivit Kabuto, non sans jeter de petits coups d’œil derrière lui. Son fils avait une attitude qu’il n’avait jamais eu auparavant. Pourquoi ?


Plus tard…


Fushi sentait encore cette présence. Assis sur une pierre sur la colline entourée d’arbres, il regardait la lune. Il savait que quelqu’un l’épiait.
- Hinata, sors de là.

La jeune femme s’approcha timidement, une assiette de nourriture dans la main.
- J’ai pensé que tu aurais faim…
- Nan.

Hinata soupira. Elle s’assit à côté de lui.
- Sois raisonnable !
- J’ai pas faim, je te dis !
- Tu sais, ça fait un moment que je le vois…
- Quoi ?
- Tu ne vas pas bien, Fushi.

Fushi renifla d’un air suffisant.
- Bien sur que je vais bien. Tu est mytho, c’est tout.
- Ça me rassure plus, quand tu as ton sale petit caractère.

Fushi se retourna vers elle, l’air contrarié.
- Je m’en fiche, moi, de tes états d’âme ! Occupe toi de ce qui te regarde, et fiche moi la paix !
- J’aimerais t’aider…
- Je n’ai rien !

Hinata regarda Fushi droit dans les yeux. Son regard brillait. Fushi tressaillit.
- Tu as peur pour ta mère, c’est ça ?

Fushi baissa la tête. Il se calma immédiatement.
- Bien sûr que oui, souffla-t’il. Comment ne pas s’inquiéter ? Elle est une des personnes importantes à mes yeux.
- Est-ce que…

Hinata hésita à continuer sa phrase. Sa timidité avait beau avoir diminué, elle n’en demeurait pas moindre.
Fushi la regarda. Un regard passif.
- Oui ?
- Est-ce que… je fais partie de ces personnes-là ?

Fushi fut très surpris de la question. Comment répondre ? Il tourna la tête vers les étoiles, comme s’il cherchait une réponse par les astres. La question lui procura une boule dans la gorge. Mais pourquoi ?

Il répondit simplement, avec une extrême franchise.
- Je ne sais pas.

Hinata baissa la tête.
- Je m’en doutais.
- Hinata…
- Hmmm ?
- Pourquoi fais-tu tout ça pour moi ?

Là, ce fut Hinata qui s’étonna.
- Pourquoi dis-tu cela ?
- Moi aussi, je vois les choses. Tu me maternes de plus en plus. Tu me défends devant Kabuto, tu me fais à manger, et maintenant tu veux savoir comment je vais. Pourquoi ?

Hinata ne put regarder Fushi dans les yeux. Elle était trop gênée, trop hésitante et triste.
- Parce que… je…

Elle ne rougit même pas. Elle n’en avait pas l’utilité.Un frisson parcourut son corps. Qui l’emporterait, dans ce combat acharné contre elle et elle ? Comment avouer ? Il fallait au moins essayer.
- Je… je…

Rien à faire. Ses bégaiements étaient plus forts.
A présent, elle tremblait. Et pas de froid. Elle savait que même ses byakugan ne pénètreraient pas la défense sentimentale du jeune homme.

Enfin, elle prit sur elle.
- Je t’aime.
Ces mots résonnèrent dans la tête de Fushi tel un écho. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Si un jour on lui aurait dit que l’on lui ferait une déclaration d’amour un soir en pleine forêt, il aurait pris cette personne pour un demeuré.
- Et Naruto ? jeta-t-il froidement.
- J’ai renoncé à lui quand il est devenu Hokage. J’ai voulu rester seule toute ma vie… mais ça, c’était avant que tu arrives à Konoha.

Déjà petite, je te trouvais à croquer. Mais je te craignais, aussi. Tu n’approchais personne. Et là… je ne sais pas… tu… m’as plu.
Fushi fixa le sol, ses cheveux cachant son visage.
- Tu as tort.
- Pourquoi ?
- Je ne suis pas quelqu’un prompt à aimer. Tu mérites 1000 fois mieux que moi.

Hinata eut un faible sourire.
- Ne dis pas de bêtises.
- Je te l’ai déjà dit. L’amour, c’est pas pour moi.

Hinata soupira.
- ça aussi, je m’en doutais.

Elle se leva.
- Je suis trop bête. Oublie ça… je… dis n’importe quoi… bonsoir, Fushi.

De longues larmes coururent le long de ses joues. Fushi ne les virent pas. Il ne répondit pas. Il garda la tête obstinément baissée, ne sachant que faire d’autre. Hinata s’essuya faiblement les yeux, et fit un pas en avant pour quitter le jeune homme.

Elle fut arrêtée par une main qui lui attrapa le bras.
- Non.

Fushi attira soudainement Hinata contre lui. Sans un mot de plus, il la prît par la taille, et cueillit ses lèvres avec fougue.
Hinata tressaillit, surprise par ce baiser inattendu. Mais elle se laissa vite aller dans les bras du jeune homme, prenant ses lèvres avec plaisir, les yeux clos, la respiration saccadée. Il la serrait dans ses bras comme si elle était une chose infiniment précieuse, et fit rentrer sa langue dans sa bouche avec ardeur.
Jamais cela ne leur était arrivés. Ils avaient l’impression de se redécouvrir. Hinata ne faisait plus la timide, Fushi ne faisait plus le farouche. Ils en avaient trop envie pour cela.
Lorsqu’il se sépara d’elle, il lui caressa doucement la joue.
- Voici ma réponse à ta question. Tu es une personne chère à mes yeux. Je peux dire ça, au moins, si je ne suis pas capable de te dire « je t’aime ».
- Tu as peur ?
- Oui.

Hinata s’assit près de lui, et posa la tête sur son épaule.
- Je comprends.
- Vraiment ?
- Bien sûr ! J’avais peur, moi aussi. Je serai toujours là. Quand au « je t’aime » je crois que tu me l’as assez prouvé…

Fushi posa un doigt sur ses lèvres.
- Chut, murmura-t-il. Tais-toi.

Il l’embrassa encore, avec plus de douceur. Il prenait goût à cette nouvelle forme de vie. Hinata soupira de bonheur. Pourquoi ne l’avait-elle pas choisi avant ? Et pourquoi avoir jeté son dévolu sur un baka comme Naruto ?
- Pourquoi tu ne m’as jamais dit que tu m’aimais ?

Fushi serra Hinata par la taille.
- Je ne dévoile jamais…
- Tu étais trop effrayé par ce que tu ressentais…
- Comment ne pas l’être ? Comment ne pas avoir peur de ton seul regard timide, mais tellement mignon ? Je ne parvenais pas à expliquer ces engourdissements, quand tu me parlais, moi qui croyais tout savoir. C’est pour cela que je t’évitais. J’avais peur de toi. L’attrait que j’avais pour toi me terrorisait.

Hinata pouffa de rire.
- C’est bien la première fois que je fais peur à quelqu’un…
- Tu es effrayante, tu sais…
On ne sut combien de temps ils restèrent enlacés. Ils étaient bien. Heureux, enfin…

Plus bas, dans la clairière, Orochimaru avait froid. Le visage de Kyôkan remuait son esprit comme un souvenir doux-amer. Elle lui manquait. Elle lui manquait beaucoup. Elle était en effet la seule femme, avec sa fille, qui le rendait heureux. Mais il n’avait pu combler ses espérances. Il n’avait pu la sauver, alors qu’elle était en détresse. Il avait honte de lui.
Il regarda le ciel. De lourds nuages l’encombrait, maintenant.

Sa décision était prise. Jamais il ne laisserai Akatsuki lui faire de mal. Orochimaru avait beau être mauvais jusqu’à l’os, il lui restait quand même un cœur. Parviendrait-on à le briser ? Un cri déchirant brisa le silence de la nuit. Un hurlement de souffrance, comme si on arrachait la peau d’une jeune femme encore vivante. Car ce cri était celui d‘une femme…
Orochimaru se redressa brusquement. Il avait reconnu cette voix.

Fushi et Hinata arrivèrent en courant. Les genins suivirent. Kabuto dormait encore (il avait le sommeil très lourd), et Pakkun huma l’air.
- Ils sont tout près.
- Pourquoi tu ne nous as pas prévenus ?
- Parce que je viens de sentir l’odeur ! Ils ont dû ouvrir une porte du repère, l’odeur est forte.

Fushi s’affola.
- C’est maman qui a crié ! Il faut aller la chercher ! Pakkun, guide-nous !

Le chien, en guise de réponse, s’allongea par terre.
- Non.

Orochimaru attrapa le chien par la peau du cou.
- Comment ça, non ? Si !
Le chien poussa un soupir (de chien).
- On est en pleine nuit. On ne connaît pas le coin. On est épuisés, et faibles. On doit dormir et réfléchir à un plan, plutôt que de foncer tête baissée, si on ne veut pas se faire tuer ! Tu devrais le savoir, Orochimaru.

Celui-ci ne dit rien. Le chien avait raison.
Un autre cri retentit, plus fort, cette foi. Mais différent du premier. C’était un cri bestial, un cri d’animal. Un cri de bête féroce mêlé à un hurlement de souffrance.

Orochimaru était prêt à s’arracher les cheveux. Il adressa un regard noir à Pakkun.
- Si demain Kyôkan est mourante, je te tuerai, compris ?
- Si ça peut te faire plaisir…*soupir (de chien)*
Hinata et Fushi s’allongèrent côte à côte, à l’étonnement général. Les trois genins s’allongèrent près du feu. Pakkun ferma les yeux.
Quand à Kabuto, il ne s’était même pas réveillé.
Orochimaru s’assit par terre, désespéré.
Les cris résonnèrent jusqu’à très tard, dans la nuit…


Lendemain matin, 6h :



Un rugissement de fauve réveilla l’équipe en sursaut (sauf Kabuto, il avait décidément le sommeil très lourd).
- Hein ?
- Quoi ?
- Squisspasse ?

Orochimaru se leva.
- C’est tout près. Pakkun, on y va, ce coup ci.
- Ça va, je viens.

Fushi enleva ses bras de la taille d’Hinata, se leva, et asséna un coup de pied au ventre de Kabuto.
- AÏE !

Kabuto ouvrit les yeux, et regarda Fushi avec colère.
- Tu commences dès le matin, toi ?
- Debout, crétin, on y va !
- C’est une raison pour me lever à coup de pied, connard ?
- Ferme-la et lève-toi !
- Je ne suis pas à tes ordres, imbécile !

Un nouveau grondement animal les calma immédiatement. Orochimaru attrapa Kabuto par la queue de cheval, et Fushi par les cheveux.
- Si vous commencez comme ça, tous les deux, je peux vous garantir que j’en prendrai un pour taper sur l’autre ! Kabuto, tu te lèves, Fushi, tu la ferme !

Les deux hommes s’exécutèrent en maugréant. Pakkun renifla.
- A l’Ouest. Il faut décider d’une embuscade avant d’agir.
- On t’écoute.
- Nous devons d’abord décider de la manière d’entrer…




Et voilà ! J'aime bien ce chapitre, parce que le couple Fushi/Hinata... c'est trop meugnooon !! *w* Enfin, après c'est mon avis ^^



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