Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 30/07/2008
Coucou !!

Bon, maintenant que les derniers scans sont arrivés, il est vrai que le truc du démon Yamata no Orochi n'est plus valable.
Mais je l'ai écrite il y a longtemps, alors ne m'en voulez pas =$

Bonne lecture !




Chapitre 22: Kyôkan capturée



Trois semaine plus tard, terrain d’entraînement, 17h :

- Encore !
- Mais on est crevés…
- J’ai dit 100 pompes ! Vous n’en êtes qu’à 50 !

Les trois genins de Fushi subissaient un entraînement bien au-dessus de ce que l’on attendait de simples aspirants. Mais Fushi était très exigeant. Il avait même réussi à leur faire faire trois missions de rang A (évidemment, Katami avait failli perdre un œil, Hideki une main, et Yumi la tête). Et là, après des combats que Fushi avaient jugés comme « ennuyeux », il leurs avait administré un nombre de punitions assez impressionnant, à réaliser avant la nuit.
- N’oubliez pas les sacs de cailloux à monter jusqu’en haut de la colline ! Et encore, j’ai été sympa, je ne vous en ais mis que 50…
- Bordel…de merde… jura Hideki d’une voix sourde, tout en réalisant sa 64ème pompe.
- 10 pompes en plus, Nara, je déteste la grossièreté.

Yumi, rouge écarlate, grommela :
- J’irai… voir… Hokage-sama…
- Et 20 pompes pour la naine ! Je t’ai déjà dit de ne pas prononcer de gros mots !
- C’est dégueu !
- Fais tes pompes et ferme la bouche !

Katami fut le seul à ne pas recevoir de pompes supplémentaires. Il savait que cela ne servait à rien de s’acharner contre son oncle. Il se taisait, et faisait ses exercices sans rechigner. Et Fushi était content.
Il y eut un bruissement de feuilles près du jeune homme. Fushi se retourna rapidemment. Il scruta les alentours, tandis que les genins finissaient leurs exercice.
Mais il ne vit rien. Pourtant, il avait cette impression désagréable d’être observé. Ce n’était pas une impression néfaste, mais il savait que quelqu’un le regardait.

Et il avait raison.
Sachant qu‘elle venait d’être repérée, une jeune femme, tapie derrière un arbre tressaillit. Après un élan et un grand bond, elle alla rejoindre le silence de la forêt…


Repère d’Orochimaru, 2h :


Dans les bras d’Orochimaru, Kyôkan rêvait.
C’était un rêve très banal, mais l’ambiance était étrange, et oppressante.
Elle se trouvait chez elle, à Konoha, et s’occupait d’Hebi et de Fushi, qui avaient 4 ans. Mais la scène était sombre, et les enfants étaient irréels.
Soudain, des explosions violentes et répétées. Des cris de terreur, des râles de mort. Les cris s’intensifièrent, le rêve prit réalité. Elle sentit l’odeur du sang…

Elle ouvrit les yeux au moment où elle fut projetée en arrière, et jetée contre le mur afin d’éviter l’explosion soufflant la moitié de la chambre.
- Kyôkan ! S’écria Orochimaru, le visage à moitié brûlé. Va te cacher !
- Que… que se passe-t-il ?

Elle se leva. Orochimaru la prit par les épaules.
- ILS sont là. Je ne sais pas comment ils nous ont retrouvé, mais tu dois t’enfuir !
- Non ! Je ne te laisserai pas avec eux !

Deux hommes apparurent, sortis du trou dans le mur. Ils portaient un long manteau noir décoré de nuages rouges. L’un était blond, coiffé bizarrement, et portait un appareil infrarouge à l’œil droit. Il avait des bouches dans ses paumes.
Le second était plus petit, brun, aux cheveux courts et portait un masque cachant son visage, ne laissant voir qu’un œil unique, un sharingan droit.
- Orochimaru… ça faisait longtemps…

L’intéressé ne connaissait pas le blond, mais reconnut le second.
- Tobi… ils t’ont intégré, finalement ? C’est vrai qu’à force de faire le lèche-bottes… et toi, je ne te connais pas.
- Deidara. Mais nous ne sommes pas là pour nous présenter.
- Allez vous-en.
- Pas avant d'avoir des informations. Où est le nouveau jinchuriki ? Qui est-il ? A qui as-tu donné ton démon ?

Kyôkan se planta face à Deidara, et lui cracha au visage.
- Fichez le camp !

Tobi sourit derrière son masque.
- Oh ! Je ne savais pas que tu avais une petite amie… à moins que ça ne soit qu’une simple domestique que tu mets dans ton lit…
- La ferme !
- Nous allons devoir utiliser la force, donc, observa Deidara. Tant pis pour vous…

Il plongea la main dans sa sacoche accrochée à sa taille, et en sortit un curieux argile blanc. La bouche dans sa main la façonna de façon à en faire trois araignées qu’il jeta à travers la pièce. Il composa ensuite des signes.
- Je prend ça comme une forme de service que je te rends, Orochimaru, en détruisant ce repère dépourvu d’esthétisme…

La salle explosa d’un seul coup. Orochimaru fit un pas en avant, pour se jeter sur Deidara, mais deux bras le soulevèrent de terre.
- Il faut trouver un endroit sûr ! s’écria Kyôkan en vol.
- Pose-toi dans la forêt !

Kyôkan ne s’était pas rendue compte qu’une araignée avait pris place sur son dos. Elle explosa lorsqu’elle se posa.
Kyôkan poussa un hurlement de souffrance, et s’effondra. Son dos était complètement brûlé.
- Kyôkan !
- Je… vais…bien…
- Ne bouge pas, je m’occupe d’eux.
- Vraiment ? Je doute que ça soit aussi simple…

Deux Kunais vinrent se ficher dans l’épaule et dans le bas du dos de Kyôkan. Derrière elle, Tobi poussa un petit rire moqueur.
- Tu ne sais rien faire à part te transformer, pauvre garce !
Deidara s’attaqua à Orochimaru. Celui-ci se jeta sur lui, évitant de justesse une bombe arrivant dans sa direction.
Kyôkan, surmontant la douleur, se leva et composa des signes. Ses griffes s’allongèrent démesurément.
- Ne t’approche pas de moi ! Hurla-t-elle avec rage.
- Allez, viens !
Kyôkan ne se fit pas dire deux fois. Elle se précipita sur Tobi, crocs (et surtout griffes !) dehors.
Elle essaya de le toucher, mais ne parvint qu’à écorcher son bras. Tobi créa une vingtaine de shurikens enflammés qu’il lui jeta.
- Trop lent ! hurla-t-elle avant de fondre sur lui.

Orochimaru eut du mal avec Deidara. Celui-ci créait ses argiles avec rapidité, et les lui lançait avant de les faire exploser. Orochimaru esquivait de justesse, mais une faiblesse lui valut une explosion en pleine tête.
Deidara en profita pour faire un coup bas. Vif et agile, il jeta une araignée dans les cheveux de Kyôkan, juste assez petite pour qu’elle survive, mais assez grosse pour lui infliger des dégâts sérieux.
Ce fut ce qui se passa. Kyôkan s’effondra sur le sol, une oreille arrachée, la nuque atrocement brûlée. Le choc la fit tomber dans les pommes.

Tobi la prit sur son épaule. Kyôkan ne bougea pas.
Deidara immobilisa Orochimaru juste assez de temps pour murmurer.
- On la prend. Elle a trois jours pour parler. Passé ce délai, nous passerons à la torture intensive. Je lui conseille vivement d’avouer avant. Toi, ne t’en mêles pas. Si Itachi n’a pas pu te tuer dans le passé, il ne se gênera pas la prochaine fois. Bye bye !
Deidara et Tobi entamèrent une course à travers la fôrêt, alors qu’Orochimaru hurlait :
- KYÔKAN ! NON !

Il écouta ce cri résonner dans la nature à présent redevenue silencieuse. Il était clair que s’il suivait les deux hommes, il serait tué. Mais l’idée de savoir Kyôkan torturée presque à mort le taraudait. Il avait peur pour elle. Que faire ?
Il n’y avait qu’une solution. Demander de l’aide. Mais à qui ? Il était seul. A moins que…
Le chemin allait être long. En temps normal, il faudrait deux jours. Mais là, grâce à ses raccourcis, sa connaissance du terrain, sa rapidité et sa détermination, il se sentait capable de le faire en une nuit.
Sans plus attendre, il partit vers le sud-Est. Dans sa tête, un nom, un seul : Kyôkan.

Dans Konoha, 10h :

- Enfin un jour de congé !

En compagnie d’Iruka et d’Anko, Kakashi vaquait dans les rues du village.
- C’est calme, ces temps-ci, n’est-ce pas, Kakashi ?
- Il semble que Naruto ait finalement rétabli une paix. Aucune nouvelles d’Akatsuki, ni d’Orochimaru. Quelques brigands par-ci par-là, mais rien de dangereux…
On entendit soudain une alarme sonner, à l’entrée principale. Puis des cris de terreur.

Anko leva la tête.
- L’alarme d’attaque ?!
- Je me disais bien, aussi, que c’était trop calme ! Ca vient de l’entrée nord !

Dans les rues, c’était la débandade. La panique totale. Les gens hurlaient et barricadaient leurs portes, se marchaient dessus, les étalages des vendeurs étaient fracassés, tout n’était que fouillis et embrouillamini.

Tous les ninjas se précipitaient vers l’entrée nord, se réjouissant presque d’avoir enfin un peu de travail.
- Crois-tu que s’est grave, Kakashi ? s’écria Anko, en pleine course.
- Si ça l’est, Fushi doit déjà y être, donc on a pas de souci à se faire.
- Erreur ! intervint Iruka, le souffle court, il est allé entraîner ses genins vers le pic droit.
- Et merde… grinça Kakashi entre ses dents.

Les trois jounins s’attendaient à tout, sauf à ce qui était à l’entrée nord.
Un seul homme était aux prises avec ceux de Konoha. Il semblait ne vouloir tuer personne, pourtant. Il ne faisait en effet qu’esquiver les coups.
Il avait l’air complètement anéanti. Sans doute à cause d’une fatigue et d’un chagrin pesant. Tant et si bien qu’il faillit crouler sous le nombre d’hommes, et tomba évanoui.

Les jounins sortirent tous un kunai pour lui porter le coup de grâce, mais une voix intervint :
- Non. Je le veux vivant.
Naruto, alerté par l’alarme, était venu en personne. Il s’approcha de l’homme avec un air très surpris.
- Que fait Orochimaru ici ?

Prison de Konoha, 11h :

- Un nouveau ?
- Il est encore dans les vapes…
- Profitons-en pour le détrousser !
- Crétin ! Regarde-le d’un peu plus près. C’est un ninja !
- Mais si ça se trouve, il a du fric…
- C’est vrai que c’est vachement utile, le fric, dans une prison, abruti !

Orochimaru ouvrit les yeux sur un petit groupe de brigands, penchés vers lui. Il avait très mal à la tête, et ne savait où il se trouvait. Il se redressa, sans tenir compte des interpellations de ses compagnons de cellule, et regarda autour de lui.
Il était dans une cellule commune froide et sombre, humide et sordide. Au plafond pendaient des toiles d’araignées, au sol grouillaient des rats, et devant lui, des barreaux.
- T’es enfin réveillé, le nouveau ?
- Qu’est-ce que t’as fait pour avoir été balancé ici ?

Orochimaru tourna des yeux froids vers les brigands.
- Vous allez reculer de 5 bon mètres de moi, et vous retourner. Tout de suite.
Le plus grand des hommes fit craquer ses phalanges.
- C’est moi qui donne des ordres, ici. Alors ferme-là, ou je te frappe.
- Je te le déconseille, gros lard. Ne m’approche surtout pas.
- Sinon quoi ?
- Je te tue.

L’homme éclata de rire.
- Je ne crains pas les menaces de mort.
- Tant mieux pour toi, maintenant la ferme.

Le brigand s’énerva. Il leva le poing, et tenta de frapper Orochimaru à la tête. C’était sans compter la vitesse d’esquive et la combativité de son adversaire, si bien qu’il ne parvint qu’à frapper ses cheveux.
- J’vais t’cogner !
- Hahaha, mort de rire.
- Assez joué !
- Tu es là pour me divertir.

Orochimaru attrapa le poignet de l’homme avec sa langue, et le brisa. L’homme hurla. Il sortit un couteau de sa poche, mais ne trancha que le vide.

En un clin d’œil, Orochimaru l’attrapa par la gorge, et serra. Il plaqua l’homme au sol, l’immobilisant avec sa langue.
- Je ne sais pas pourquoi on m’a enfermé dans cette pièce ridicule, mais dès que j’aurais récupéré un peu de forces, je briserai ces barreaux, et je te tuerai. Je suis affaibli en ce moment, mais ça suffit à t’éclater la tête, à ce que je vois. Alors ferme-la, et retourne dans les jupes de ta mère. Tu ne vaux rien.

Il se tourna ensuite vers les autres brigands.
- Et vous, je vous interdis d’adopter toute forme de familiarité avec moi. Vous allez me faire le plaisir de me vouvoyer, et de m’appeler Maître Orochimaru. Compris ?

Il y eut un frisson parmi les brigands.
- Vous êtes Orochimaru ?
- LE Orochimaru ?
- Ça alors ! Notre idole, dans la même cellule que nous !
- C’est merveilleux !

Orochimaru s’appuya contre le mur.
- Si on veut.
- Que faites-vous ici ?
- Je me suis laissé capturer. Le reste ne vous regarde pas.
- B… bien, Orochimaru-sama.

On entendit une porte qui s’ouvrait, et des éclats de voix.
- Où l’avez-vous mis ?
- Dans la cellule commune, avec les autres.
- Voyons s’il est réveillé.

Naruto apparut, accompagné d’Ibiki. Celui-ci recula d’un pas à la vue du regard meurtrier d’Orochimaru.
- Hokage-sama…

Naruto considérait son ennemi d’un air froid. Orochimaru, lui, sourit d’un air féroce.
- Hum, je n’en attendais pas moins de ce village… nommer un gamin comme toi Hokage… comme au temps de Yondaime, quoi…
- Orochimaru…
- Tu sais très bien que ces barreaux ne me retiendront pas longtemps. Et que je risque de me mettre en colère. Tu sais ce que ça fait, quand je suis en colère, non ?
- J’en meurs d’envie, mais je n’ai pas l’intention de te laisser moisir ici. La porte, Ibiki.
- Pourquoi moi ?
- Ouvre !

Ibiki s’exécuta, tremblant. Il semblait très effrayé par le sannin. Orochimaru sortit, et se planta face à Naruto.
- Je ne veux aucun mal au village.
- Pourquoi es-tu là, alors ?
- On peut en parler loin des oreilles indiscrètes ?

Naruto hocha la tête.
- Suis-moi.
- J’aime pas recevoir des ordres.
- Le chef, ici, c’est moi. Alors dépèche-toi, si tu ne veux pas que je te condamne à mort, comme j’en ai très envie.

Orochimaru suivit Naruto avec un air contrarié. Direction : son bureau.

Bureau du Hokage, 11h15 :

- Assis !

Orochimaru s’assit avec un soupir en face de Naruto. Celui-ci gardait son air mi-contrarié, mi-triomphal.
- Tu es venu voir tes enfants ?
- J’aimerais que ce soit aussi simple.
- Qu’est-ce qui t’amène ici, alors ?
- Je viens chercher de l’aide.

Naruto faillit s’étouffer.
- QUOI ?
- Tu es devenu sourd, tout à coup ?
- Comment OSES-TU venir chercher de l’aide de la part d’un village que tu as cherché à décimer et à détruire ?
- A cause de notre ennemi commun.

Naruto ne comprit pas tout de suite (de toute façon, c’est un boulet).
- Notre « ennemi commun » ? Qui ?
- L’organisation Akatsuki.

Naruto s’étonna.
- Tu as été attaqué ?
- J’ai longtemps été un jinchuriki, moi aussi. Fushi a dû te l’expliquer…
- Oui. Ils te voulaient quoi ?
- Savoir où et qui était le nouveau porteur d’Orochi no Yamata. J’ai refusé de coopérer, et ils ont détruit le repère. Et…
- Mais pourquoi veux-tu notre aide ?

Orochimaru avait mal. Et pour le coup, ce n’était pas un mal physique.
- Ils ont pris…
- Pris quoi ?
- Ky…Kyôkan… ils ont pris… ils me l’ont enlevé…ils me l’ont…

Naruto en resta stupéfait.
- Kyôkan ? Mais pourquoi elle ?
- Sans doute la jugeaient-ils moins dangereuse que moi… s’ils savaient à quel point ils se trompent…
- Ça te fait mal, hein ?

Naruto avait dit cela sur un ton provocateur. Orochimaru ne répondit pas. Naruto poursuivit, sur un ton triomphal :
- J’en suis content.
- Je m’en doute.
- En ce moment même, tu es en train de ressentir ce que beaucoup de gens ont ressenti par ta faute. La perte d’un proche, eh oui ! J’ai tant voulu que tu souffres comme ça ! Mais maintenant…

Il marqua une pause, et s’accorda même un pauvre sourire.
- Quand je te vois là, assis, complètement effondré… je n’arrive pas à me réjouir.
- Tu as tort. Moi, je me réjouis de la portée de tous mes actes.
- Et je te hais pour cela. Mais j’aime beaucoup Kyôkan. Je ne peux me résoudre à la laisser en danger. Et puis, si je le faisais, j’en connais deux qui seraient fous de rage…
- Comment vont-ils ?

Naruto sourit carrément.
- Quand je pense qu’un monstre comme toi a plu à une femme aussi fantastique que Kyôkan…
- Tu n’as pas répondu à ma question. Fais gaffe à toi, si je me mets en colère.
- Ooooh, je crois bien que je vais défaillir.
- Tu réponds, au lieu de dire des conneries ?
- Tes enfants vont bien. Fushi est réintégré, même si ça semble ne pas l’enchanter des masses…

Orochimaru sourit faiblement.
- Et Hebi ?
- Ça fait combien de temps que tu n’as aucune nouvelles d’elle ?
- Ça va faire dix ans.
- Quel père responsable…

Orochimaru s’énerva.
- Je t’en pose, des questions ?
- Oh, zen ! Je les ai convoqués. Ils devraient arriv…

La porte du bureau s’ouvrit à la volée.
- Papa !

Orochimaru eut à peine le temps de se lever, et de se retourner. Hebi se jeta sur lui, et le serra dans ses bras à l’étouffer.
- C’est toi ! C’est vraiment toi !
- Humpff ! Hebi ?

La jeune femme le serrait avec tellement de force qu’il en suffoquait. Fushi, lui, était appuyé contre l’encadrement de la porte, et avait l’air très surpris.
- Qu’est-ce que tu fiches ici, papa ?

Hebi se décida à lâcher son père. Celui-ci la regarda d’un peu plus près.
- Tu ressembles de plus en plus à ta mère, tu sais…
- Comment vas-tu ? Pourquoi es-tu ici ? Tu as l’air épuisé ! Et malade ! Tu t’es fait capturer ? Pourquoi ? Tu es blessé ! Il faut te mettre un bandage ! Et tu dois te reposer !
- Du calme, s’il te plaît.

Hebi pleurait presque de joie. Son père, enfin ici !
- Pourquoi es-tu venu ?
- C’est une longue histoire. Je te la raconterai plus tard. Eh… mais…

Orochimaru constata avec étonnement le ventre rebondi de sa fille.
- C’est pas vrai que tu es…
- Enceinte ! Pour la deuxième fois !

Orochimaru avait du mal à y croire.
- Quel âge a ton fils, à présent ?
- Douze ans. bientôt treize.
- Et tu es encore enceinte de…
- Kabuto !

Fushi imita une crise de vomissement abominable. Hebi soupira. Orochimaru bégaya.
- Tu… l’as… épousé ?
- Oui ! Tu es un peu à la ramasse, quand même !

Fushi souriait. Orochimaru restait de marbre. Hebi riait.
Naruto, lui, se leva.
- Orochimaru, tu es ici en liberté surveillée avant que je prenne une décision concernant ce problème.
- Bien.
- Tu logeras chez tes enfants.
- Certainement pas.

C’était Hebi qui avait parlé. Tout sourire envolé, elle regardait Naruto avec colère.
- Je ne l’accueillerai pas chez moi.
- Tu es sérieuse, Hebi ?

Orochimaru sourit.
- Je m’en doutais.
- Pourquoi tu reviens, alors ?
- Cas d’extrême urgence, mais j’avait l’intention de…
- S’il n’y avait pas eu d’urgence, tu aurais continué à me renier les années suivantes, c’est bien ça ? Je ne laisse pas mon toit aux parents qui m’abandonnent ! C’est valable pour maman aussi !
- Justement, ta mère…
- Tu te sers de moi, puis tu me jettes, et maintenant tu reviens parce que tu as besoin de moi !
- Oui, mais…
- Je ne suis pas un bouche trou !
- Non, mais…
- Pendant dix ans, j’ai attendu, au moins une lettre, au moins une missive ! Et quoi ? Rien !
- Oui, mais…
- Et là, tu reviens la bouche en cœur pour venir squatter chez moi !
- Il ne s’agit pas de cel…
- De toute façon, j’ai toujours su que Fushi était ton préféré parce qu’il avait ton caractère, mais j’ai fait semblant de ne rien voir !
- Arrête ! Tu dis n’importe quoi !
- TU N’AS RIEN D’UN PERE DIGNE DE CE NOM !
- JE LE SAIS, BON SANG !

Orochimaru se planta devant sa fille. Ses yeux brillaient de colère. Hebi se calme du tout au tout, mais continua de toiser son père avec défi.
- Tu crois que je n’ai pas pensé à toi, pendant ces dix années ? Si c’est le cas, tu te trompes lourdement ! Si je ne t’ai pas envoyé de lettres, c’est parce que je pensais que tu avais besoin d’indépendance. Nous n’avions plus de place dans ta nouvelle vie. A ta place, je ne me serais pas encombré de mes parents !
- Je ne suis pas comme toi !
- C’est là mon erreur, et je m’en excuse. Mais ne me juge pas comme ça. Je ne viens pas m’incruster chez toi. Il y a un souci, concernant ta mère.
- Maman ? Elle est malade ?

Orochimaru fit « non » de la tête.
- Elle a été enlevée.
- QUOI ? ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ? ?
- Tu ne m’en as pas laissé le temps !

Fushi s’approcha.
- Enlevée quand ? Et par qui ?
- Akatsuki. Hier.
- Tu es arrivé ici en une nuit ?
- Presque.
- Je comprends que tu sois fatigué !

Orochimaru soupira.
- Elle est en danger. Ils l’ont enlevée pour lui arracher des informations.
- Sur quoi ?
- Le nouveau jinchuriki. Kyôkan était un peu malade, ces temps-ci, elle était donc une proie facile.

Hebi se rongea les ongles.
- Qui étaient ces hommes ?
- Deidara et Tobi.

Naruto faillit s’étouffer.
- DEIDARA ? Le blond ?
- Ouais. C’est lui qui l’a capturée.
- Que t’as-t-il dit ?
- Qu’ils allaient interroger Kyôkan, mais que si au bout de trois jours elle ne disait rien, ils avaient l’intention de la torturer.
- NON ! s’écrièrent Fushi et Hebi en même temps.

Ils se regardèrent un moment. Puis Hebi ajouta :
- Il faut aller la chercher.
- C’est pour ça que je suis venu.

Naruto intervint :
- J’accepte de t’aider. Kyôkan est quelqu’un de bien. Une équipe de six hommes t’accompagnera.
- Six ?
- Il faut bien trois hommes pour venir à bout d’un d’Akatsuki. Qui choisis-tu ?
- Oh, j’ai le choix ?
- Magne, ou je change d’avis.

Fushi s’approcha.
- Moi et mes genins, on se joint à la partie.

Naruto secoua la tête.
- Pas question.
- Je suppose que c’est toi qui va m’en empêcher, avec tes petits bras musclés ?
- Sois raisonnable ! Tu es le jinchuriki qu’ils recherchent ! Quant à tes genins, ils ne sont pas prêts !
- T’en sais quoi, môssieur le chef du village ?

Orochimaru coupa court à la discussion.
- C’est à moi de choisir. Fushi vient, à condition qu’il respecte mes ordres à la lettre.

Fushi et Naruto grimacèrent. Puis le jounin poussa ZE petit soupir.
- D’accord.
- Nous avons donc quatre personnes. Il en manque deux. Il me faudrait un ninja de l’unité médicale. Hebi, mon ancien bras droit est-il disponible ?

Hebi hocha la tête.
- Il sera content d’avoir enfin une mission.
- Il manque une personne. Qui as-tu de libre, Naruto ?
- Voyons… il y aurait bien Kiba, Shino, Anko…

Orochimaru sourit.
- Laisse tomber Anko.
- Sinon, il y a Hinata.
Fushi tressaillit. Hebi le remarqua.
- Les byakugan d’Hinata peuvent être très utiles.
- C’est une Hyûga ?
- La moins forte du clan, mais une combattante d’exception quand même.

Orochimaru acquieça.
- Très bien. Va pour cette jeune fille.
- Orochimaru, dit Naruto, je suppose que tu as besoin de repos…
- Ça se voit tant que ça ?
- … aussi je vais prévenir les personnes concernées, et vous partirez demain matin. Ah, et vous prendrez Pakkun avec vous.
- Pakkun ?
- Un chien.

Orochimaru fut surpris.
- On a pas besoin d’un clébard !
- Et comment tu veux qu’on retrouve leur trace, sinon, banane !

Hebi trancha :
- Bon, pour les formalités, c’est bon. Papa, tu loges où tu veux, mais pas chez moi.
- Je suis habitué aux nuits à la belle étoile.

Fushi fit un pas vers la porte.
- Je vais prévenir les larves qui me servent d’élèves. Ça va leur secouer les puces. J’irai voir Hinata, ensuite. A plus !
- Et moi, renchérit Hebi, je vais prévenir Kabuto et Katami. Et je ferai vos sacs, pour le voyage. A demain, papa.

Hebi et Fushi sortirent. Orochimaru se rassit avec un soupir. Naruto était au bord du fou-rire.
- Magnifique, la charge que t’a collée ta fille !
- La ferme !
- Oh, tu l’as quand même bien méritée. Bon, moi, je vais demander à Kakashi d’invoquer Pakkun. Toi, je t’interdis de sortir de ce bureau avant demain matin. Pas question que tu te promènes dans le village comme ça.
- Comme tu voudras.
- Bonne journée.

Naruto s’éclipsa à son tour, laissant Orochimaru seul. Celui-ci attaqua les cent pas avec énervement et impatience.
Jamais ils n’auraient le temps de récupérer Kyôkan avant trois jours…





Et voilààà !!

Rien à dire, à part encore une fois vous demander si ce chapitre vous a plu *///*




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