Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 30/06/2008
Yep !
Nouveau chapitre
Je commence à manquer d'inspiration pour mes commentaires de début de chapitre -_-'

Ben... bonne lecture =)




Chapitre 21: Genins et poésie



Dans Konoha, lendemain matin, 12h :

- Allons, Hinata, ne fais pas cette tête !
En compagnie de Kiba, Hinata avait accepté de sortir de chez elle, après la rencontre de ses genins, pour promener Akamaru. Elle semblait bougonne. Elle ne parlait même pas.
- Eh, tu sais ce qu’on va faire ? On va aller boire un coup !
- Pas soif.
- Arrête de bouder deux minutes !
Hinata leva les yeux vers Kiba.
- J’ai encore raté ma technique, aujourd’hui. Je suis vraiment inutile au village.
- Dis pas ça. Tout le monde t’adore ! Naruto t’a confié trois genins, c’est bien que tu en as les capacités !
- Tu parles, c’est de la pitié…
Kiba sourit.
- Tu sais ce qu’il te manque ? Un petit ami !
Hinata se vexa.
- Je ne veux pas de petit ami ! Ça ne cause que des ennuis !
- Mais non ! Tu trouveras le bon, je te dis ! Tu n’es amoureuse de personne ?
Hinata fit « non » de la tête.
- Je n’ai aimé qu’une seule personne, depuis mes dix ans. Et cette personne a choisi quelqu’un d’autre que moi. J’ai donc renoncé, et depuis, je n’aime personne.
Kiba, avec un grand sourire, désigna une rue perpendiculaire, devant eux.
- Je te parie que la personne qui sortira de cette rue après que j’ai prononcé cette phrase tombera fou amoureux de toi !
Hinata esquissa un sourire amusé.
- Kiba, tu es stupide.
La personne qui sortit de la rue annexe avait des cheveux très noirs, longs, et épais. On ne voyait pas son visage.
Hinata rit.
- C’est Hebi, baka ! Elle ne va pas tomber follement amoureuse de moi alors qu’elle a épousé un homme merveilleux !
Kiba eut un regard interrogateur.
- Ben non, Hebi est enceinte. Et elle n’a pas les cheveux aussi longs !
La personne s’arrêta, et sortit un plan de sa poche. Il/elle semblait perdu(e).
- Allez, viens, on va lui parler !
- Tu ne te sens pas bien ? Je ne parle pas aux gens que je ne connais pas !
Mais Kiba s’était déjà arrêté à la hauteur de l’inconnu(e). Et il s’avérait que c’était…
- Fushi ! C’est toi ? Balbutia Kiba.
Hinata devint rouge pivoine. Fushi tourna son regard inexpressif vers eux.
- Oh, salut, vous deux. Vous tombez à pic !
- Que fais-tu ici ?
- C’est une longue histoire. Je suis paumé, vous voudriez bien m’aider ?
Hinata sourit.
- Oui, bien sûr ! Tu veux aller où ?
- À l’académie. J’ai des élèves.
Hinata s’étonna.
- Mais tu as bien une bonne heure de retard ! J’ai laissé mes élèves il y a un quart d’heure !
- Ah, oups. Ben, je me suis perdu.
Kiba eut un sourire malin.
- Hinata n’a qu’à t’accompagner !
La jeune femme lui lança un regard meurtrier, et sourit timidement à Fushi.
- Eh bien, suis-moi. À plus, Kiba.
- Bonne balade, Hinata ! Lança le jeune homme avec un clin d’œil.
Lorsqu’il s’éloigna, Fushi considéra Hinata de haut en bas.
- Tu as mûri, Hinata.
La jeune femme rougit un peu.
- Je dois prendre ça pour un compliment ?
Fushi sourit.
- Profites-en, c’est rare de ma part !
- Je dois donc m’en sentir flattée.
- Si tu veux. C’est où, l’Académie ? Mes élèves vont me charger !
Hinata sourit à son tour. Elle lui désigna du doigt un endroit sur le plan qu’il tenait encore à la main.
- Ici. Nous, on est là.
- Il dit des conneries, Kiba ! C’est juste à côté, ou presque !
- Il va falloir faire un détour, cette rue est en travaux.
- Je te suis.
Hinata prit une rue perpendiculaire. Les jeunes gens marchaient côte à côte.
Fushi, bizarrement, ne se sentait pas très à l’aise. Il ressentait quelque chose de très nouveau, à ce moment là. Comme une sorte de gêne. Pourtant, il avait déjà marché à côté d’une fille ! Oui, mais là, c’était différent. Quelque chose le poussait à se rapprocher d’Hinata. Chose qu’il s’interdit de faire. Trop d’orgueil.
- Au fait, toujours amoureuse de Naruto ?
Hinata sourit.
- Oh, non, voyons ! Naruto est marié !
- Ah bon ?
- Il a épousé Sakura il y a six mois. Elle est enceinte de lui.
- Oh, le couple foireux !
Fushi sourit d’un air taquin (eh oui, taquin !).
- Tu n’es pas trop jalouse ?
- En tant que célibataire endurcie qui voit des couples se former tous les jours autour d’elle, non. En tant que femme…
Son regard se fit terne.
- Je ne peux que les envier.
- Pourquoi ne prends-tu pas de petit ami ?
- Je ne plais pas aux hommes, apparemment.
- Ils sont nuls.
Hinata dévia la conversation.
- Et toi ? Tu n’es pas casé, depuis tout ce temps ?
- Je n’en ai aucune envie. L’amour, c’est pas pour moi. Trop niais.
- Pourquoi tu dis ça ?
La voix de Fushi se fit glaciale, soudain.
- J’ai bien mieux à faire que m’occuper d’une femme. Tout ce qu’elle ferait, ce serait me ralentir. Et puis, aux yeux des filles, je n’ai toujours été qu’un moche, avec mes yeux de serpents, mon teint fantomatique et ma langue dégoûtante. Je suis un monstre. Je ne plais à personne, et personne ne me plaît.
Hinata sourit gentiment.
- Tu es loin d’être laid, Fushi. Tu as même un certain charme, en regardant de près !
- Pardon ?
- Les filles aiment bien les garçons ténébreux.
- Si tu le dis…
- C’est une vérité.
- Tu as l’air beaucoup moins coincée qu’avant !
- Tu l’as dit toi-même, j’ai grandi.
Fushi changea de sujet.
- Tu as déjà vu le mari de ma sœur ?
- Kabuto ? Oui, bien sûr ! Je lui parle souvent !
- Qu’est-ce qu’elle peut bien lui trouver, franchement ?
Hinata rit.
- Tu seras surpris en apprenant quel succès il a auprès des femmes !
Fushi en resta médusé.
- On parle bien du même ?
- Kabuto a des yeux très profonds. Et puis, la façon dont il regarde Hebi… Je pense qu’elle ne donnerait sa place pour rien au monde. je rêve qu’un homme me regarde comme ça. Il est toujours aussi amoureux d'elle, même après dix ans de mariage. J’adorerais avoir un mari comme ça, tu sais.
Fushi sourit gentiment (non, non, vous ne rêvez pas !), puis il regarda Hinata droit dans les yeux.
- Tu trouveras quelqu’un de bien. Mieux encore que Kabuto. Remarque, ça, c’est pas dur. Tu es une fille formidable. Et en plus, tu es très belle, douce, et gentille. N’importe quel mec fondrait. Mis à part moi, évidemment.

Jamais on n’avait adressé un tel compliment à Hinata. Aussi, elle ne put que rougir violemment, et répondre timidement :
- C’est… gentil…
- Tu ne pourras jamais me qualifier de « gentil ».
Hinata sourit.
- Tu es peut-être méchant, froid et distant, mais… je suis sûre que tu as un bon fond. Bien caché sous cette carapace que tu as façonnée par peur des autres gens.
Fushi ne répondit pas. On ne lui avait jamais dit cela. Il ne savait comment le prendre.
- On y est, Fushi ! Voici l’Académie. Moi, je dois y aller. À bientôt !
- Salut.
Hinata s’éloigna, tandis que Fushi entrait dans le grand bâtiment.
Il arrêta la brosse posée en équilibre sur la porte avec sa langue et un rictus mauvais, puis entra dans la salle, et la balança par la fenêtre.
- Très bien ! Je constate à première vue que tous trois avez deux ou trois ans d’âge mental…
Katami, Yumi et Hideki s’étonnèrent.
- Oncle… Fushi ?
- Et ouais ! Félicitation pour le piège, il était tellement minable que n’importe quel débile l’aurait vu. On dirait votre boulet de Hokage. C’est pathétique.
- Euh…
La jeune Yumi émit un ricanement. Katami la gratifia d’un regard noir.
- On va se présenter dehors. Pas longtemps, parce que j’ai la dalle, et qu’il est plus de midi.
- À qui la faute ?
- Qui a dit ça ?
Fushi se retourna vers ses élèves. Katami montra sagement Yumi du doigt. Celle-ci ne baissa pas les yeux.
- On ne vous a jamais vu avant. Étonnant qu’Hokage-sama accepte que quelqu’un comme vous nous entraîne.
- Ah ouais ? Et pourquoi ?
- Parce que vous êtes un ennemi.
Fushi se pencha vers la jeune fille. Son regard se fit mauvais.
- Dans ma famille, on a une règle d’or. Les nains s’occupent de leurs fesses, et si c’est déjà fait, ils font un kilomètre à pied en fermant leur gueule devant leurs supérieurs. Respecte ça, la minimoy, et sors avec tes petits copains, immédiatement. Je vous préviens, vous trois : si je suis encore l’objet d’une de ces blagues foireuses, ce ne seront pas que de simples punitions que vous essuierez, en plus de mon entraînement intensif. Dehors.

Les jeunes gens sortirent de la salle devant leur nouveau senseï. Direction : la plate-forme.


Plate-forme des Hokage, 12h15 :


Fushi s’assit sur le rebord.
- Posez-vous par terre.
Les aspirants s’exécutèrent. Fushi, après un soupir, poursuivit.
- Bon. Cela ne me plaît pas, mais je vais m’occuper de votre éducation pendant un temps indéterminé. Mon objectif : votre réussite. Évidemment, vous n'êtes que trois pauvres cornichons à peine sortis de la crèche, aussi, ça va pas être facile. Mais j’aime bien les défis. Vous suivrez un entraînement très dur, et il faudra vous armer de courage. J’espère que vous êtes prêts à souffrir, car je vais vous entraîner à la manière de mon père. Et ce n’était pas un tendre en matière de compassion ou de pitié. À présent, vous allez vous présenter un par un. Mademoiselle Uchiwa, si je vous vois encore bavarder avec votre voisin, ce sera cinquante pompes chacun, compris ? Parfait. Je disais donc, vous allez vous présenter. Je veux nom, prénom, et vos goûts, ainsi que vos projets d’avenir. Katami.
Le jeune garçon leva la tête.
- Je m’appelle Katami Yakushi. J’aime faire des farces, voler les scalpels de mon père pour disséquer des pigeons et en répandre les morceaux dans l’assiette de ceux que je n’aime pas à la cantine, et apprendre de nouvelles techniques dangereuses et mortelles. Je n’aime pas les prétentieux. Plus tard, j’apprendrai la technique secrète de mon père, le scalpel de chakra, et je serai Hokage et médecin, comme feue Godaime.
- À toi, le brun.
- Hideki Nara. J’aime jouer au Go avec mon père et m’entraîner avec ma mère. Je déteste travailler, et lire. Plus tard, je veux être jounin.
Fushi désigna Yumi du menton.
- Et toi ?
- Yumi Uchiwa. Je n’aime pas grand chose. J’aime pas Katami. Mon but dans la vie est de venger la mort de mon cousin Sasuke, et tout le clan Uchiwa.
Katami blêmit de colère. Fushi sourit. Hideki leva la main.
- À vous, senseï.
- Moi ?
- Ben oui ! On s’est présentés, à votre tour !
Fushi leva les yeux au ciel.
- Mon nom est Fushi. J’ai vingt-huit ans. J’aime le sang, et sentir la jouissance de la victoire d’un combat dans mes veines en sentant la vie de mon ennemi disparaître entre mes mains.
Les genins blêmirent.
- Je n’aime pas Konoha, et sa gaieté écœurante. Mes motivations… Comme je suis déjà immortel, je dirais que je voudrais me barrer de ce village au plus vite. Des questions ?
- Pourquoi portez-vous le bandeau du village d’Oto ?
- Parce que je suis un ninja de ce village.
- Pourquoi on ne vous arrête pas, alors ?
- Ça te regarde pas. Sache juste que j’ai conclu un marché avec Naruto.
Les genins se turent. Fushi se leva.
- La matinée a été bien entamée…
- Forcément, vous êtes arrivé une heure en retard…
- Encore un mot sorti de ta bouche, Uchiwa, et je te ferai regretter de ne pas être morte avec ton clan.
- Vous n’avez pas le droit.
- Et tu crois que c’est ça qui va m’arrêter ? Rentrez chez vous. Katami, tu me suis.
Les aspirants se levèrent. Fushi poursuivit :
- Demain, entraînement à dix heures. Vous avez plutôt intérêt à être ponctuels.
- Vous aussi.
- Uchiwa, demain matin, tu me feras cent pompes, et si tu râles, vingt de plus. À demain.
Hideki et Yumi s’éloignèrent. Katami s’approcha de son oncle.
- J’ai bien aimé comment tu as remballé Yumi. Tu vas vraiment lui faire faire cent pompes ?
- Bien sûr ! J’ai toujours détesté les Uchiwa, c’est pas maintenant que ça va changer.
Les deux jeunes gens quittèrent la plate-forme. Katami prit le chemin de la maison, mais Fushi le stoppa.
- Attend, il faut aller chez un fleuriste, pour ta mère. Tu sais où il y en a un ?
- Tout près. Maman ne doit pas être encore rentrée, si ?
- Sakura a dit jusqu’à treize heures. On a un peu de temps.
Katami indiqua une rue annexe du doigt.
- Il y a un fleuriste à l’angle.
Fushi eut un sourire moqueur devant la devanture.
- Yamanaka ? Ino tient encore ce magasin ?
- Mademoiselle Yamanaka est une très bonne fleuriste, mais maman n’y va jamais. Elles se détestent.
- Oh, encore cette vieille histoire à cause de Sasuke ?
Katami rit.
- Tu es en retard !
- Comment ça ?
- Il y a eu une histoire, il y a peu. Maman a appris qu’Ino s’intéressait à papa. Elle lui tourne autour depuis des années.
Fushi ne put dissimuler son étonnement.
- Autour de KABUTO ?
- Oui. J’ai entendu maman et papa se disputer, un jour, parce que mademoiselle Yamanaka s’était jetée dans les bras de papa, mais maman avait tout vu. Quand papa lui a tout expliqué, elle est sortie de la maison, violette de rage, et elle a assommé mademoiselle Yamanaka avec un pot de fleurs, avant de lui cracher dessus et de l’insulter.
- C’est tout ta mère, ça, tiens… Toute en délicatesse. Enfin, on va acheter les fleurs là-bas, tant pis pour les embrouilles.


Magasin Yamanaka, 12h30 :


La première réaction d’Ino en voyant Fushi et Katami entrer, fut la colère.
- SORS DE CHEZ MOI, CONNASSE !
- Oh, ça suffit, Ino ! Où tu as vu que j’avais de la poitrine ?
Ino observa plus attentivement les nouveaux arrivants.
- Mais c’est…
- Fushi ! C’est pas possible, ça, je ne ressemble pas autant que ça à ma sœur, quand même !
La jeune femme blonde s’approcha de lui avec un grand sourire.
- Désolée, je t’avais pris pour Hebi.
- J’ai vu ça.
- Tu es beaucoup plus mignon qu’avant !
- Pitié… Je suis ici pour t’acheter des fleurs, pas pour que tu me fasses les yeux doux.
Il s’intéressa un moment aux tulipes rouges et noires. Ino s’enquit :
- C’est pour qui, les fleurs ?
- Hebi.
Ino se rembrunit derechef. Elle entra dans l‘arrière-boutique, et en ressortit avec un gros sac d’orties et de feuilles mortes.
- Tiens. C’est gratuit.
Fushi prit un air contrarié.
- Elle saura que c’est de ta part. Et maintenant, je veux un vrai bouquet, ou je me sers et je pars sans payer.
Ino soupira.
- Ok, c’est de la part de son mari ?
- Nan, de la mienne. C’est un bouquet d’excuses.
- Tu lui as fait des misères ?
- Oh non, j’ai juste rappelé à Kabuto qu’il était un pauvre raté, mais ça a pas plu à ma sœur.
Ino rougit.
- N’insulte pas Kabuto !
- Ah, alors c’était vrai, cette histoire d’adultère ? Je croyais que tu aimais Sasuke !
- Il est mort, de toute façon ! Et puis, Kabuto est tellement plus…
Elle eut un sourire rêveur. Katami pouffa de rire.
- Bon, ces fleurs ?
- Je reviens.
Ino prit un gros bouquet, composé de fleurs de toutes les couleurs.
- Je les aies cueillies ce matin. Elles seront un peu plus chères, par contre. Ah, et je voudrais que tu donnes ça à Kabuto…
Elle tendit une petite boîte de chocolats en forme de cœur à Fushi. Celui-ci le prit avec un soupir, et paya le bouquet. Puis lui et Katami sortirent.
- Au revoir, Ino.
- Salut, Fushi !
Dès qu’ils mirent un pied dehors, Katami et Fushi éclatèrent de rire.
- Quelle idiote !
- Si elle croit avoir papa comme ça !
- Surtout Kabuto ! Enfin, le principal, c’est qu’on ait les fleurs. Ta mère va être contente !


Maison des Yakushi, 12h :

Hebi entra chez elle, et posa sa veste sur le porte-manteau.
Elle remarqua immédiatement que tout dans l’entrée était impeccable. Toutes les affaires, avant en vrac, étaient bien rangées, et elle constata avec surprise que la lampe du lustre avait été changée. Le cadre cassé depuis des années et des années dans le couloir avait été réparé.
Croyant à un miracle, elle entra dans la cuisine, pour y découvrir une vaisselle faite et rangée, chose que jamais Katami ni Kabuto ne faisaient.
Elle faillit tomber à la renverse à la vue du salon.
En plus d’être nickel, une grande table avait été dressée, dont les couverts semblaient fraîchement achetés. Pendue au plafond, une banderole, sur laquelle on pouvait lire en belle lettres « désolés ».
Hebi lâcha tout ce qu’elle avait dans la main. Des larmes de joie lui brouillèrent la vue.
- Tu vas pas te mettre à pleurer, sœurette !
Hebi se retourna. Kabuto, Katami et Fushi étaient assis sur le canapé, et souriaient.
- C’est vous qui…
- Excuse nous, Hebi, dit Kabuto en se levant. On a pas été à la hauteur, hier.
- C’est promis, je n’insulterai plus l’autre bak… Kabuto devant toi.
- On a préparé tout ça pour toi, maman.
Hebi éclata carrément en sanglots.
- Bande d’idiots ! Vous n’étiez pas obligés de faire tout ça !
Fushi tendit le bouquet de fleurs à sa sœur, qui le déposa dans un grand vase. Elle serra son frère dans ses bras, embrassa Katami sur la joue, et embrassa Kabuto tout court.
- Berk… Murmura Fushi avec une grimace de dégoût.
Hebi était très heureuse. Elle regardait partout, constatant avec émerveillement que tous trois avaient nettoyé la maison de fond en comble, sans doute sous la direction de Fushi.
- Vous êtes vraiment des anges, tous les trois.
- « Anges » est peut-être un peu excessif, non ? Grogna Fushi.
- Assieds-toi, proposa Katami.
Hebi entra dans la cuisine.
- Pas question ! Je fais la cuisine !
- Mais…
- Assis !
Les trois garçons prirent place avec un soupir.
Dans la cuisine, il y eut soudain un grand silence. Puis…
- KABUTOOOOOOOOOOO !
L’intéressé se leva précipitamment et entra dans la cuisine.
Katami et Fushi attendirent. On perçut des éclats de voix.
- Qu’est-ce que ça faisait dans la poubelle ?
- Mais…
- Ino te court encore après et tu ne dis RIEN ?
- C’est ton frère qui m’a filé cette boîte ! Je l’ai jetée juste après !
- « Pour Kabuto, de la part de sa Ino » ! c’est quoi ce « SA » ?
- Elle est mytho !
- Pourquoi elle a mis ça, alors ?
- J’en sais rien, moi !
Katami jugea bon d’intervenir.
- Maman, du calme ! Je suis témoin, c’est Ino qui a donné la boîte à mon oncle, mais papa est pas avec, je te promets !
Hebi, la boîte encore dans la main, regarda son fils avec étonnement.
- C’est… vrai ?
- Oui !
- Mais alors…
Elle regarda un moment Kabuto, qui semblait désemparé. Elle le serra dans ses bras.
- Pardon, mon cœur, je ne recommencerai plus !
- Laisse tomber. Va plutôt t’asseoir, on a fait à manger.
- Merci !
Les quatre convives s’assirent autour de la table. Tout en mangeant, Hebi demanda à son frère :
- Au fait, tu n’as jamais eu l’intention d’avoir une petite amie ?
Le jeune homme fit la moue.
- Non.
- J’aimerais bien te voir amoureux, tu sais.
- Pas moi.
Hebi sourit.
- Il n’y a pas une fille qui te plaît ?
- Nan.
- Réfléchis, avant de te buter comme ça !
Oh, si, il y avait quelqu’un dans la tête de Fushi. Quelqu’un qui le dérangeait sans arrêt. Cette personne y était depuis longtemps déjà, mais le jeune homme avait renié cette attirance. Jamais il ne serait amoureux. Mais…
Son regard troublé surprit sa jumelle.
- Oh ! J’ai vu juste, alors ?
Pas de réponse. Fushi était ailleurs.
Il avait du mal à comprendre lui-même. Quels étaient ces frissons ? Cette attirance, cette envie ? Tout cela était trop nouveau pour lui. Et il avait peur.
- Fushi ?
- T’as tout faux. Tout faux. Je n’aime personne, compris ?
- Zen ! Tu es juste rouge comme une écrevisse !
- C’est faux !
- Regarde-toi dans la glace…
Fushi avait l’air gêné.
- Laisse tomber.
- Comme tu voudras. Blague à part, ça c’est bien passé avec tes genins ? Ils sont comment ?
- Mes élèves… Y'a ton gosse…
Hebi poussa une exclamation de stupeur. Kabuto serra tellement le côté de la table que ses jointures en devinrent blanches.
- Tu as Katami ? Tu es le senseï de Katami ?
- Tu n’étais pas au courant ?
- Naruto a certainement voulu nous épargner ça…
- Kabuto !
- Désolé, Hebi, ça m’a échappé.
Fushi, non sans accorder un sourire narquois à Kabuto, poursuivit :
- J’ai aussi le gamin Nara, et la petite Uchiwa.
- Yumi ? Cette gamine est d’une suffisance étonnante.
- Sasuke en fille. Je l’ai déjà dans le collimateur. Si elle me cherche, elle me trouvera…


Après le repas, Fushi décida d'aller prendre l’air. Hebi en profita pour aller ranger sa chambre.
Celle-ci était évidemment impeccable. Mais Hebi jugea bon d’aller vérifier.
Elle trébucha soudain sur quelque chose, et s’affala par terre. En se redressant, elle ramassa ce qui s’apparentait à un cahier. Elle l’ouvrit, curieuse d’en savoir plus.
Jamais elle n’aurait un jour cru lire cela. S’attendant à une sorte de journal, un livre de kinjutsu ou bien un recueil de formules, ce cahier renfermait quelque chose de bien différent, et de très surprenant de la part de son frère…

« Un jour de soleil d’été,
Miroir de l’eau, là où je vois mon reflet,
Est-ce moi, ce visage blanchâtre aux reflets maléfiques ?
Est-ce moi, ce monstre dans le miroir ?

Souviens-toi, tu voulais être fort et mauvais,
Souviens-toi, tu ne jurais plus que par mort et sorts,
Rappelles-toi, Fushi, ces envies meurtrières,
Mais aussi toutes ces nuits où tu n’as pas dormi…

Mais pourquoi essayer de voir la réalité ?
La nuit, les nuages, la mort, mon paradis, mon bonheur,
Comment expliquer cette lumière qui m’attire ?
Cette lueur dans tes yeux, je compte les jours sans toi…

Maintenant, je te vois, à travers l’ombre étrange,
Ton regard, comme la neige, blanc et doux à la fois
Me transperce. J’ai chaud, j’ai froid,
Je meurs. En te voyant, trois mots me viennent :

J’ai peur. »

Son frère, écrire de telles choses ? Hebi avait du mal à y croire. C’était pourtant l’écriture de Fushi, chose indéniable. Mais il avait toujours été froid, et mauvais. À part envers elle, il n’avait jamais témoigné d’affection pour personne. Mais cette poésie n’était pas pour elle. Elle traduisait un sentiment sans doute très nouveau pour le jeune homme, et qui le torturait de plus en plus. Ce sentiment, il s’efforçait de le dissimuler, mais Hebi l’avait décelé à la lueur de ses yeux à table. Et ce sentiment, il n’était rien d’autre que :

L’amour.



Et wouala !

Pardonnez-moi si le poème est un peu cucul, j'ai pas pu m'en empêcher, je voyais bien Fushi en poète XD
Donnez moi vos impressions !




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