Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 30/06/2008
Ah, ce chapitre est déjà un peu plus consistant :D j'espère qu'il va vous plaire !



Chapitre 20: Mission, colère et retrouvailles




Bureau du hokage, 14h


Naruto s’assit à son bureau, et croisa les mains.
« Tu sais, je devrais te faire arrêter.
- Chose que tu ne peux pas faire étant donné que tu n’as pas de preuves concrètes de mes fréquentations, et de mes actions néfastes au village.
- Tu as raison. »
Naruto rangea machinalement ses papiers.
« Alors, quel bon vent t’amène ici ?
- Je suis en mission. C’est mon père qui m’envoie. »
Naruto se rembrunit.
« Et que me veut cette espèce de…
- Orochimaru veut conclure un marché avec Konoha.
- Un marché ? Et en quel honneur ? »
Fushi s’expliqua.
« Je vais tout te raconter depuis le début. Grâce à une technique interdite et dangereuse que mon père et moi avons mis au point, nous sommes parvenus à transférer Orochi no Yamata dans mon propre corps. Maintenant, je suis un jinchuriki, comme toi. Or, tu sais qu’Akatsuki nous recherche. Mon père te propose donc une alliance.
- Mais quel profit pourrais-je en tirer ?
- Oto a été attaqué il y a peu. Pour plus de sécurité, mon père m’a envoyé ici. En échange de mes services en tant que jounin, le village me protègera en cas d’attaque. Toute hostilité venant de mon village sera évidemment retirée. Qu’en dis-tu ? »
Naruto ne fit même pas mine de réfléchir. Il sourit.
« Tu tombes à pic, Fushi !
- Ah oui ? Pourquoi ça ?
- Nous manquons de jounins en ce moment. Et il manque un senseï pour un groupe de trois genins. »
Fushi eut un regard mi-surpris, mi-contrarié.
« Tu m’as bien regardé ? MOI, enseigner mon savoir immense à un groupe de gamins hauts comme trois pommes ? T’es tombé bredin !
- Tu veux être protégé, oui, ou non ?
- Si ça ne tenait qu'à moi, je ne resterais pas une minute de plus dans ce village bourré de gaieté à en donner la nausée !
- La question ne se pose pas. Tu n’as pas le choix. »
Fushi soupira. Il se laissa tomber sur une chaise.
« Ok. Mais je ne te promets rien. »
Naruto sortit un dossier de son bureau. Il en tira trois petites cartes.
« Les travaux de Kabuto en matière de ce genre de cartes nous sont très utiles. Nous avons pu amasser pas mal d’informations sur les enfants dont tu t’occuperas. »
Il tendit les cartes à Fushi.
« Tiens. Ce sont eux. »
Le jeune homme regarda attentivement les cartes.
« Hum… Hideki Nara ? Le fils de Shikamaru ?
- Exact.
- Et la mère… ?
- Tenten. »
Fushi sourit. Il observa la deuxième carte.
« Yumi Uchiwa ? Je croyais qu’ils étaient tous morts ?
- Il reste deux survivants. Ils sont revenus au village il y a quelques années. Cette gamine, et son père.
- Mais où était-il quand Itachi a buté sa famille ?
- Il avait épousé une femme du pays des tourbillons. Il est revenu à son décès.
- Boulet… »
Fushi tira la troisième carte. Il s’étouffa presque.
« Yakushi ? Un Yakushi ? Mais alors… »
Naruto eut un petit sourire.
« Tu ne l’avais jamais vu ?
- En photo. Et encore, il était bébé.
- Je comprends mieux ton étonnement.
- C’est le gosse de ma sœur… Alors elle a vraiment épousé cet abruti. L’amour, ça rend aveugle. »
Naruto rit.
« Je pensais comme toi, avant. Tsunade le haïssait. Mais il nous est très utile. Et on dirait que vivre avec Hebi le rend meilleur. Tu devrais essayer… »
Fushi s’énerva.
« Je dois prendre ça comment ?
- Laisse tomber. »
Fushi eut un regard terne.
« Comment va ma sœur ?
- La dernière fois que je l’ai vue, elle avait l’air très fatiguée. Mais il faut dire qu’après six mois…
- Six mois ?
- Elle est enceinte. »
Fushi eut un sourire moqueur.
« Encore ! Elle habite toujours chez nous ?
- Oui. Anko et Genma ont pris son appartement. Hebi a récupéré la maison et y vit avec sa famille. »
Fushi parut alarmé.
« Et ma chambre ? Qu’est-ce qu’ils ont fait de ma chambre ?
- Je n’en sais rien ! Je ne vis pas avec eux ! Bon, alors, c’est bon ?
- Oui, oui, j’accepte ! Je vais habiter où en attendant ?
- Ce n’est pas mon problème. Va voir ta sœur. Je pense qu’elle sera ravie de te revoir.
- Je te crois sur parole. »
Fushi fit un pas vers la sortie.
« Au fait, je vais devoir changer mon bandeau ?
- J’ai horreur de cette note de musique, mais… Tu n’es pas un ninja de Konoha.
- Et heureusement. Je dois m’en sentir flatté. »
Le jeune homme ouvrit la porte.
« Bon, je vais voir ma sœur. Salut, monsieur le Hokage !
- Demain, c’est à onze heures que tu dois rencontrer tes élèves. À l’académie. Demande à Kabuto de t’y emmener. Et ne dis rien à Katami. Il ne doit pas le savoir avant les autres.
- Ok. Salut.
- Salut, Fushi. »
Lorsque Fushi sortit de la pièce, Naruto s’autorisa un profond soupir. Comment allaient finir les genins de Fushi ?


Maison des Yakushi, 15h


Assis sur son lit, le petit Katami observait les deux cadres photo qu’il avait dérobés sur la commode, dans le salon. Les deux hommes aux cheveux noirs se ressemblaient beaucoup. Mais qui était le grand-père, qui était l’oncle ? Celui avec la jolie femme dans ses bras ? L’adolescent boudeur ?
Le jeune garçon se posait énormément de questions. Qu’étaient devenues ces trois personnes ? Pourquoi sa mère n’en parlait-elle jamais ? Et pourquoi effrayaient-ils le professeur Iruka ?
Jamais le garçon n’avait pu rencontrer sa famille. Les parents de son père étaient morts pendant la guerre, et ceux de sa mère étaient ces bouts de papier. Jamais il ne les avaient connus.
« Kata ! Viens voir ! »
Le jeune garçon leva la tête.
« J’arrive, maman ! »
Katami sortit de sa chambre pour rejoindre sa mère, assise dans le salon.
« Tu as l’air boudeur, mon Kata.
- Non, non. »
Hebi sourit.
« Arrête, je te connais par cœur !
- Ben… »
Il hésita. Son regard se fit fuyant.
« Maman, comment as-tu rencontré papa ? »
Hebi eut un sourire malicieux.
« Tu es amoureux ?
- Non, mais je voudrais en savoir plus sur ma famille, enfin, de ton côté… »
Hebi perdit son sourire d’un seul coup.
Katami ne voulait pas faire du mal à sa mère. Il resta un moment là, penaud.
« Tu n’es pas obligée de répondre.
- Afin que tu restes un ignare ? Tu vois, Katami, je comprends mieux ma mère quand elle a pleuré en me parlant de son passé. Je ne pleurerais pas, mais…
- Laisse tomber, si ça te fait mal. »
Hebi tendit les bras.
« Viens sur mes genoux.
- Maman…
- Allez, viens ! Même si ton petit frère ou ta petite sœur prend un peu de place… »
Katami s’assit. Hebi serra son fils contre lui.
« Je ne sais pas trop par où commencer. Il y a tant de choses à dire !
- Commence par le début… »
Hebi éclata de rire.
« Petit malin ! Écoute attentivement, je ne répèterai pas.
- Je suis tout ouïe. »
La jeune femme inspira profondément.
« Bon alors, pour commencer, je vais te parler de mon père, Orochimaru. »
Le petit faillit tomber des genoux de sa mère.
« QUOI ?
- Tu en as entendu parler ?
- Tout le monde le connaît. C’est un ennemi ! Il paraît que quand on le regarde droit dans les yeux, on tombe raide mort ! Il peut étrangler les gens avec sa langue, faire apparaître un serpent en claquant des mains, et même que son épée est incassable ! »
Hebi n’en pouvait plus. Elle riait tellement qu’elle en avait mal au ventre.
« Oh, Kata ! Il est vrai que mon père est un tueur, mais pas à ce point ! Enfin, bref, Orochimaru a eu une aventure avec une femme. Elle avait vingt ans, c’était le fruit d’une de ses expériences. Ils ont eu deux enfants. Moi, et Fushi, mon frère jumeau. Mais mon père nous a abandonnés.
- Oh, le sal…
- Non ! Moi, je le comprends. Il avait peur. Ma mère a accouché à Konoha, et nous avons vécu ici même, dans cette maison, avec Fushi, ma mère, et deux tuteurs, car nous étions très surveillés, en tant qu’enfants de meurtrier. Et puis, lorsque nous avions quinze ans, il est venu à ma rencontre. Pendant l’examen chunin.
- Quand as-tu fait la connaissance de papa ? »
Hebi eut un regard rêveur.
« À ce moment-là. Mais la première impression que j’ai eue de lui a été très mauvaise, tu peux me croire. Je l’ai même terrorisé. Mais pendant la troisième épreuve…
- C’est là qu’Orochimaru a tué le Troisième ?
- Oui. Kabuto était le bras droit de mon père. Celui-ci lui avait chargé de prendre soin de ma mère, de mon frère, et de moi. Mais mon frère était à l’hôpital, et ma mère savait très bien se débrouiller seule. Et moi… J’ai suivi aveuglément Kabuto dans un couloir désert…
- Vous vous êtes embrassés ?
- Entre autres… Bref, quand mon père s’est enfui, Kyôkan et moi sommes partis à sa poursuite. Nous avons vécu un certain temps au repère, puis je suis partie. J’étais enceinte de toi…
- À quinze ans ?!
- Seize. Puis deux ans ont passé, sans nouvelles de Kabuto. La suite, tu la connais par Hokage-sama, qui vous l’a racontée à sa sauce… »
Katami acquiesça d’un signe de tête.
« Oui. C’est pour ça que tu étais triste quand je t’en ai parlé ?
- Oui, car ça va faire dix ans que je n’ai plus aucun contact avec mes parents. Ni mon frère. Ils me manquent beaucoup. Mais je crois que je les ai deçus, lorsque j’ai abandonné leur mission… »

BAM ! BAM ! BAM !
Katami se leva.
« J’y vais, ménage-toi, maman.
- Tu es gentil. »
Hebi se cala dans un fauteuil. Elle était épuisée. L’enfant qu’elle portait la vidait de ses énergies. Elle s’en voulait un peu, d’être telle une personne âgée, toujours assise, constamment fatiguée et affamée. Elle sentait son ventre de plus en plus lourd.
Kabuto s’occupait beaucoup d’elle. Il lui apportait à manger, l’aidait à se lever, et l’embrassait ou lui caressait les cheveux pour lui redonner du courage. Quand Katami n’était pas là, il aimait poser la tête sur son ventre, et fermer les yeux. Hebi le serrait tendrement contre elle ensuite. Ils pouvaient rester des heures ainsi, heureux, bercés par l’enfant en elle. Ces moments-là, ils ne les partageraient avec personne d’autre.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH ! »
Après une course fantastique et un dérapage fulgurant, Katami, les cheveux hérissés de terreur, grimpa les escaliers quatre à quatre en hurlant.
Hebi se leva, surprise.
« Kata ?
- Eh ? Y'a quelqu’un ? S’écria une voix venant de la porte. »
Hebi se précipita devant l’entrée.
« Désolée ! J’arrive ! »
Mais en voyant le nouveau venu, elle crut d’abord à une apparition. Elle cria à son tour, et, ses jambes ne pouvant plus supporter son poids sous le coup de la surprise, elle tomba par terre. L’homme, lui, la releva avec un petit sourire.
« Contrôle tes émotions, sœurette ! Tu ne me vois pas de dix ans, et dès que je suis là tu tombes par terre !
- C’est imp… po… po… possi… ble ! Fu… fu... fu... shi ? Fushi ? »
L’homme acquiesça, et s’intéressa au ventre de sa sœur.
« Tu es enceinte ou tu manges trop ? »
Hebi resta un moment interdite, incapable de faire un mouvement. Son frère ? À Konoha ? Après dix ans ? Elle avait tant espéré, et là, à cet instant présent, son souhait était réalisé. Se rendant compte de la situation, elle se jeta dans ses bras.
« FUSHI ! MON FUSHI !
- Attention, tu es lourde ! »
Hebi se détacha de lui avec un sourire immense à la bouche, et des larmes de joies dans ses jolis yeux.
« Tu as… changé ! Tu ressembles un peu moins à papa, tu as le visage plus fin, et… Un joli reflet bleu aux yeux ! »
Fushi rit.
« Et toi, tu es toujours aussi grosse ! »
Hebi donna une tape amicale à son frère.
« Baka !
- Blague à part, tu vas bien ? C’est pour bientôt, le moutard ?
- Je suis très fatiguée, mais Kabuto dit que c’est normal. Pour un mois, logiquement. Entre ! »
Le jeune homme s’exécuta. Hebi l’accompagna jusqu’au salon.
« Assieds-toi. Je vais chercher Katami.
- C’était comique, la façon dont ses cheveux se sont hérissés, quand il m’a vu ! Tu lui as parlé de moi en mal ?
- Non, mais il t’a pris pour papa, je pense. Et Naruto adore terroriser les genins en leur racontant des histoires à dormir debout sur lui. Ne bouge pas, je reviens. »
Hebi monta les escaliers, tandis que Fushi examinait la maison d’un œil critique.
Il ne trouva pas de saleté. La maison était impeccable.
Il s’arrêta net devant le meuble à photos.
Hebi en avait rajouté. Elle avait placé une photo de son mariage au centre, puis quelques photos de Katami et de Kabuto à droite.
Mais le plus d’espace était réservé à d’autres photos, celles de son père, de lui, et de Kyôkan. Il avait déjà vu ces photos. Dans LA salle. Il les regarda longuement. Elles étaient vraiment belles…


Katami était assis sur son lit, la tête sur les genoux, terrorisé. Il avait ouvert la porte, et il était tombé sur Orochimaru ! Il était certain que s’il n’avait pas décampé, cet homme l’aurait tué d’un seul regard.
À l’académie, le nom d’Orochimaru était connu de tout le monde. Avant, même, quand les enfants étaient petits, et qu’ils faisaient des bêtises, les parents avaient coutume de les menacer : « Sois sage, ou bien Orochimaru va venir te dévorer ! » Sa mère n’avait jamais dit cela, et il comprenait pourquoi à présent. Mais comment Hebi, une femme si douce, gentille, généreuse, rieuse et attachante pouvait-elle être la fille de cet homme ? Hokage-sama avait dit qu’il avait tué le troisième Hokage. Et Hideki lui avait raconté qu’il capturait des enfants vivants, qu’il faisait des expériences sur eux, puis qu’il les dévoraient ou qu’ils les jetaient en pâture aux serpents qu’il dressait dans son repère pour attaquer le moindre intrus. Hideki y croyait dur comme fer. Et il était certain qu’il était venu le chercher.
Mais… Il réfléchit. Il restait sa mère en bas, et elle n’était pas en mesure de le battre ! Oui, mais Orochimaru était son père. Il ne lui ferait jamais de mal.
« Katami ? N’aie pas peur ! Dit la voix de sa mère derrière la porte. »
Le jeune garçon se leva. Il ouvrit à sa mère, qui entra.
« Pourquoi as-tu crié ?
- J’ai eu peur qu’il me tue du regard. C’était Orochimaru ? »
Hebi sourit, amusée.
« Voyons, Orochimaru ne tue pas d’un simple regard : il ne te ferait, en plus, jamais de mal. Tu es son petit-fils ! Mais la question ne se pose pas, puisque ce n’était pas lui.
- C’est ton frère ?
- Oui. Et tu n’as aucune raison de le craindre, tu m’as compris ?
- J’ai paniqué… »
Hebi caressa la joue de son fils.
« Viens le saluer, c’est la moindre des politesses. »
Katami sourit. Sa mère semblait très heureuse à cet instant.
Ils descendirent tous deux les escaliers. Fushi semblait figé devant les cadres photo.
Hebi serra son frère contre elle.
« C’étaient mes seuls souvenirs de vous.
- Tu as dû être triste pendant toutes ces années…
- Vous m’avez manqué… »
Fushi se détacha de sa sœur.
« Lâche-moi, tu sais très bien que j’ai horreur de ça !
- J’avais oublié que tu n’étais pas très câlin. »
Tous trois s’assirent sur le canapé. Fushi sourit à Katami. C’était un sourire des plus forcés. Katami était dans ses petits souliers.
« Alors, toi, tu as quel âge ?
- D… douze ans… »
Hebi ébouriffa les cheveux de son fils, qui râla et s’écarta d’elle.
« Oh, ça suffit !
- On a attendu qu’il soit grand pour en avoir un autre. Sinon je ne m’en serais pas sortie !
- J’imagine… Au fait, où est ton boulet de mari ? »
Katami étouffa un petit rire. Hebi fronça les sourcils.
« Il s’appelle Kabuto.
- Ok, ton boulet, alias Kabuto. »
Hebi soupira.
« Tu ne l’as pas vu depuis dix ans, mais tu le détestes toujours autant ! Tu ne changeras jamais !
- Je le hais, ce n’est pas de ma faute ! »
Katami se tenait la bouche à deux mains pour ne pas hurler de rire. Hebi lui jeta un regard sévère.
« Katami, tiens-toi droit !
- Désolé…
- Kabuto est parti à l’hôpital, travailler. »
Fushi fit son typique petit reniflement dégoûté.
« Hum ! Génial, le lieu de travail.
- Fushi, j’ai une question à te poser. »
Hebi semblait hésiter. Fushi attendit.
« Pourquoi n’ai-je pas eu une seule nouvelle du repère pendant dix ans ? »
Fushi chercha ses mots. La question l’avait pris de court.
« Nous pensions, à ta lettre, que tu voulais couper les ponts…
- Mais non, voyons !
- Si nous avions su… Maman voulait t’écrire, mais papa refusait. Il disait qu’il fallait te laisser faire ta vie, maintenant. Et je crois qu’il t’en voulait un peu d’avoir abandonné ta mission.
- Mais après dix ans…
- Ensuite, il y a eu des troubles au repère. Deux mutineries… Et une attaque de deux hommes d’Akatsuki. Nous avons réussi à les éliminer, mais on a eu beaucoup de mal. Ensuite, on a eu autre chose à faire que de t’écrire. »
Hebi baissa la tête. Son frère se rapprocha d’elle.
« Je n’ai pas trop l’habitude de dire ça, mais je suis vraiment désolé, Hebi.
- Ce… n’est rien. Pourquoi es-tu ici, maintenant ? »
Fushi raconta les évènements de la journée, et du mois précédent. Katami écoutait lui aussi attentivement.
Lorsqu’il eut terminé, Hebi sourit.
« Donc tu vas avoir trois genins à ta charge ? Prends garde, la torture et le meurtre sont interdits, ici.
- Je ne sais pas trop ce que je vais en faire. Mais ça va être folklo, s’ils font comme ton gosse en me voyant.
- Pour ce qui est du logement, tu peux venir t’installer ici sans aucun problème ! »
Fushi ricana.
« Je ne suis pas sûr que ton époux dise la même chose, si tu vois ce que je veux dire…
- Je m’arrangerai avec Kabuto.
- Au fait, qu’as-tu fait de ma chambre ?
- C’est celle de Katami, maintenant. »
Fushi parut affolé.
« Et mes bocaux ? Mes photos ? Mon formol ?
- Dans la salle. Je les ai mis là, pensant que tu reviendrais les chercher. »
Le jumeau hocha la tête.
« Quand je pense que je vais de nouveau habiter ici… »
Il se tourna vers son neveu.
« Viens par ici, toi. »
Katami se tourna vers sa mère. Sa mère lui fit signe d’y aller.
Il s’approcha timidement de son oncle, et s’assit à côté de lui.
« Es-tu spécial, Katami ?
- Tout dépend de ce que vous qualifiez de spécial . »
Fushi ricana.
« Je n’ai que vingt-huit ans, et en plus je suis ton oncle, alors fais-moi le plaisir de me tutoyer !
- D’a… d’accord. »
Katami était très intimidé par Fushi. Il était certain que son oncle n’avait plus rien d’un adolescent boudeur. Son regard était tellement pénétrant que le jeune garçon avait l’impression d’être passé aux rayons X.
« Je disais donc spécial. Je voulais dire… Es-tu un peu différent des autres garçons ? As-tu des talents particuliers ?
- Un peu…
- Par exemple, sais-tu faire ça ? »
Il allongea la langue, et l’enroula autour du lustre. Katami sourit.
« Oui, mais je n’en ai pas le droit. Mon père me l’interdit.
- Quoi ? Il t’interdit de développer cette merveilleuse capacité ? »
Fushi croisa les bras d’un air contrarié.
« De quoi il se mêle, cette espèce de con ?
- Fushi ! Pas devant Katami ! Arrête d’insulter Kabuto en sachant que c’est mon mari, bon sang !
- Oh, lala… »
Katami ne savait plus trop où se mettre. Sa mère n’avait pas l’air très contente. Mais son oncle poursuivit, en s’adressant à lui :
« Quoi d’autre ?
- J’ai les canines très longues…
- Ça, ça tient de ton grand père ! Cela te servira un jour, tu verras. »
Katami sourit. Son oncle lui plaisait, malgré son sourire un peu sadique.
La porte d’entrée claqua. Katami se leva.
« C’est papa ! »
Fushi jeta sur un ton ironique :
« Yeeeeessssss…
- Fushi, tu vas arrêter ce cinéma, oui ? »
Katami se jeta sur son père à peine rentré.
« Salut papa ! Tu as fait quoi à l’hôpital ?
- Rien de très intéressant. Consultations… Appendicite… Et vous ? Tu as l’air tout émoustillé ! Maman t’a fait un cadeau ?
- Viens voir ! »
Kabuto sourit. Son fils était une véritable pile électrique. Katami le prit par la main et l’entraîna jusqu’au salon.
Kabuto n’en crut pas ses yeux en voyant l’homme assis sur le canapé. Il ne voyait que ses cheveux noirs, car l’homme lui tournait le dos.
« Orochimaru-sama ? »
Fushi se tourna vers lui. À son sourire en coin, Kabuto comprit immédiatement son erreur.
« Oh, ce n’est que toi, Fushi.
- Kabuto. Toujours aussi… petit. »
Hebi se prit le front. Kabuto et Fushi se considéraient gravement. Quant à Katami, il se tenait près de sa mère, et ne bougeait pas une oreille.
« Tu viens d’Oto ?
- Non, de chez les yétis.
- Toujours le même humour foireux…
- Toujours la même gueule de con… »
Kabuto, toujours raide, commençait à bouillir de colère. La tension montait de minute en minute.
« Imbécile…
- Au fait, tu es toujours aussi nul au combat ? J’espère que tu n’as pas d’élèves. Les pauvres.
- Et toi, toujours dans les jupes de ta mère et de ton père ? Pas étonnant qu’ils t’aient viré… »
Fushi sourit d’un air mauvais.
« Quand je pense que ma sœur a épousé un minable comme toi, ça me donne la nausée.
- J’ai très envie de te raccompagner jusqu’à la porte. »
Fushi éclata de rire.
« Tu devrais plutôt porter mon sac jusqu’à ma chambre, en tant que larbin qui se respecte…
- Tu crois franchement que je vais accepter un connard comme toi chez moi ? Je préfère les clodos ! Paie-toi un hôtel !
- J’ai pas d’argent. Et cette maison me va très bien. Mais si t’es pas content, tu peux te casser… »
Kabuto était à présent furieux. Hebi, elle, ne bougeait pas. Elle semblait prête à exploser.
« Je ne te ferai pas ce plaisir. Fiche le camp !
- Oh ! Et je suppose que c’est toi qui vas me forcer à partir ?
- S’il faut en venir à ça, je ne vais certainement pas me gêner ! »
Fushi se lécha les lèvres avec provocation.
« Mais qu’est-ce que tu attends ? Viens ! »
Hebi savait qu’ils allaient en venir aux mains, peut-être même pire. Elle se tourna vers Katami.
« Va dans ta chambre.
- Mais, maman…
- Ce n’est pas un spectacle. Va dans ta chambre. Allez !
- Je voulais montrer mon bandeau à mon oncle…
- Après. Pour l’instant, va dans ta chambre.
- Mais pourquoi ?
- Dépêche-toi, Katami.
- Mais je…
- MONTE DANS TA CHAMBRE IMMÉDIATEMENT ! »
La peau d’Hebi était devenue violette. Signal d’alerte. Elle était en colère. Et à ces moments-là, Katami le savait, il valait mieux rester en retrait. Aussi, il monta les escaliers sans demander son reste.
Hebi, elle, se leva. Elle se planta vers les deux hommes, qui avaient sorti leurs armes, et se mit à hurler à Kabuto :
« COMMENT OSES-TU PRENDRE CE GENRE DE DÉCISIONS SEUL ? AUX DERNIÈRES NOUVELLES, TU M’AS ÉPOUSÉE, NON ?
- Mais… Hebi…
- ON PREND LES INITIATIVES TOUS LES DEUX ! OR, L’HOMME À QUI TU REFUSES D’ACCORDER NOTRE HOSPITALITÉ EST MON FRÈRE, ESPÈCE DE PAUVRE TYPE ! T’EN AS RIEN A FOUTRE QUE JE SOIS À CÔTE, BIEN SÛR ! ET TU L’INSULTES ! C’EST MINABLE ! IL VA RESTER ICI, QUE TU LE VEUILLES OU NON ! »
Kabuto ne répondit pas. Il baissa la tête, soumis. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Fushi, lui, souriait d’un air triomphal.
Sourire qu’il perdit lorsque sa sœur se tourna vers lui.
« QUANT À TOI, QU’EST-CE QUI T’A PRIS DE PROVOQUER MON FRÈRE COMME ÇA ? TU ES UN INVITÉ, MAIS N’EN PROFITE PAS, TU SAIS QUE JE DÉTESTE ÇA !
- C’est lui qui…
- LA FERME ! JE SAIS TRÈS BIEN QUE C’EST TOI ! VOUS ÊTES AUSSI… AUSSI… DÉBILES L'UN QUE L'AUTRE ! DE VRAIS GAMINS ! VOUS NE VOUS VOYEZ PAS DE DIX ANS, MAIS VOUS PARVENEZ À VOUS BOUFFER LE NEZ AU BOUT DE CINQ MINUTES ! ET MOI JE SUIS À CÔTE, MAIS VOUS N’EN AVEZ RIEN À FOUTRE ! LE PIRE C’EST QUE VOUS RÉUSSISSEZ À ME METTRE HORS DE MOI ALORS QUE JE NE ME METS JAMAIS EN COLÈRE ! BRAVO ! »
Elle marqua une pause, pour reprendre son souffle. Fushi et Kabuto étaient complètement figés devant la colère de la jeune femme. Jamais elle n’avait hurlé aussi fort. Le bébé la mettait déjà un peu sur les nerfs, ceci était la cerise sur le gâteau. Et elle ne semblait pas avoir fini.
« VOUS AVEZ QU’À VOUS ENTRETUER, SI VOUS SAVIEZ À QUEL POINT JE M’EN FOUS ! ÇA FERA DEUX CONS EN MOINS DANS CE BLED ! ET MOI JE VAIS ME COUCHER, COMME ÇA VOUS AUREZ TOUT GAGNÉ ! MERDE ! »
Elle leur tourna le dos, et grimpa les escaliers quatre à quatre.
Elle tomba tout à coup sur Katami, qui espionnait la conversation.
Devant le regard furieux de sa mère, il mit ses bras devant son visage, à l’attente d’une nouvelle décharge de hurlements.
Mais celle-ci ne vint pas. Hebi était épuisée. Elle s’accroupit devant son fils, et lui caressa les cheveux. Puis elle éclata en sanglots.
Katami serra sa mère dans ses bras.
« Du calme, maman. Va te reposer.
- Ils m’ont poussée à bout… À bout ! »
Elle embrassa son fils sur le front, puis entra dans sa chambre, en claquant violemment la porte derrière elle. Katami, lui, descendit les escaliers pour voir ce qui se passait en bas.
Kabuto et Fushi étaient toujours plantés face à face. On aurait dit qu’ils étaient complètement pétrifiés.
Puis Fushi commença :
« On a été…
- Très cons.
- Oui, c’est ça. »
Puis Kabuto aperçut son fils, qui espionnait dans les escaliers. Il lui fit signe d’approcher.
« Viens là. Allez ! »
Kabuto prit son fils par les épaules. Il était blanc comme un linge.
« Maman est dans sa chambre ?
- Oui. Jamais je ne l’avais vue dans cet état. Toutes mes félicitations. »
Fushi soupira.
« Elle m’étonnera toujours. Même quand j’ai explosé son piano, elle n’était pas comme ça.
- On devrait aller s’excuser.
- Tu iras. Moi, je n’ai rien à me reprocher.
- Tu plaisantes, j’espère ?
- J’ai l’air de rire, ducon ?
- Arrête de m’insulter ou ça va mal aller !
- Mon dieu, sauvez-moi ! »
Katami intervint.
« Vous n’en avez pas assez eu ou quoi ? Ça ne vous a pas servi de leçon, la colère de maman ? »
Kabuto et Fushi regardèrent le jeune garçon, puis soupirèrent.
« Bon, ok. On va aller s’excuser. Mais demain. Et si on lui préparait une surprise ?
- J’avoue, bonne idée, Kabuto. Il faudrait l’éloigner de la maison, demain matin.
- Je m’en charge. Je vais appeler Sakura, pour qu’elle l’invite demain matin à aller faire un tour. Je préparerai la maison. Toi, tu t’occupes d'acheter des fleurs et tout le tralala après l’entraînement de tes genins, ok ?
- Ouais. Même si j’ai horreur de recevoir des ordres d’un larbin.
- Monte tes affaires. Je vais faire à manger.
- Sans vouloir critiquer tes talents pour la cuisine… Je vais bouffer au resto ce soir. »
Katami sourit.
« Moi aussi ! »
Kabuto soupira.
« Eh ben, ça fait plaisir… Bon, ben je viens aussi.
- J’ai pas parlé de t’inviter.
- C’est pas toi qui vas m’empêcher d’aller où bon me semble. »
Les deux hommes se regardèrent avec haine, puis l’un monta les escaliers, l’autre prit un livre, et s’assit sur le canapé. Tous deux avaient un cruel sentiment de culpabilité à la tête…



Voili voilou !! Euh... léger énervement d'Hebi... ah lala je me suis faite plaisir en écrivant ce chapitre ! J'adore écrire les répliques de Fushi ^^

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