Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 02/03/2008




Chapitre 2: Deux enfants... pas comme les autres !



Hôpital de Konoha, 1h plus tard…



Sandaime s'assit sur une chaise près du lit de Kyôkan.
« Bien. Vous allez mieux ?
- Oui, merci.
- Dans ce cas, je vous écoute. Que vous est-il arrivé ?
Kyôkan inspira profondément, puis se lança :
- Je viens du pays de la foudre. Enfin, je suis née là-bas. J'ai été capturée par un homme ensuite, à mes vingt ans. Il m'a enfermé dans un incubateur et il a fait des expériences sur moi. Et puis un jour je me suis rebellée, j ai brisé ma prison et tué tous les scientifiques qui m'enfermaient. Alors l'homme qui m'a faite prisonnière c'est montré très gentil avec moi. J'ai eu droit à des égards, il me traitait d'égale à égale… et puis je suis tombée amoureuse de lui. C'était réciproque ! Enfin, c'est ce que je croyais. J'ai vécu dix ans avec lui. Et puis il y a quelque mois je suis tombée enceinte de lui. Alors il m'a bannie. Je me suis retrouvée seule, perdue, avec un enfant en moi, j'ai erré longtemps… Et là je commençais à perdre espoir. Je ne savais plus où je me trouvais. Dans quel pays, dans quel village… Et j'avais faim, terriblement faim… C'est à ce moment là que vos ninjas m'ont trouvé. Merci beaucoup de m'avoir aidée… je ne saurais jamais comment vous remercier… »

Sandaime sourit. Kyôkan posa la tête sur l'oreiller et ferma les yeux. Cela se voyait, elle était dans un état d'épuisement extrême. Sans doute à cause du bébé qu'elle avait en elle.

« Depuis quand êtes-vous enceinte ?
- Depuis six mois. Je ne m'en suis rendue compte qu'après deux mois. »

Yondaime s'approcha de l'Hokage et lui chuchota à l'oreille :

« Sandaime… ne pensez-vous pas que l'homme qui l'aurait mise enceinte serait…
- Non. C est impossible. Il n'a jamais aimé personne, tu le sais.
- Mais cette histoire d'expérience ?
- Bon, je vais lui demander ! »

Sandaime se tourna vers Kyôkan, qui se caressait doucement le ventre, de larmes coulant le long de ses joues.

« Ca va ? Il y a un problème ?
- Non, tout va bien. Nous allons bien.
- Pouvez-vous me dire le nom de l'homme qui vous a capturé, puis mise enceinte ?
- Non. »

Ce « non » avait été prononcé sur un ton sec et n'exigeant aucune contestation.

« Pourquoi ?
- Je me suis jurée d'en finir avec lui. Je ne veux plus prononcer son nom, il me dégoûte.
- Mais….
- Non.
- Qu'a-t-il fait exactement, sur vous ?
- Il m'a transformée. J ai l'apparence d'une femme, mais en vérité je suis beaucoup plus.
- Expliquez-vous.
- En m'injectant toutes les saletés de produits dans le corps, cet homme m'a procuré une jeunesse éternelle, l'immortalité. Toute ma vie je garderai le visage que j ai maintenant, un visage de trente ans. De plus, quand je me bats, tout mon corps change. Il me pousse des ailes de cygne dans le dos, j'ai un corps de femme recouvert de poils, j'ai des griffes et une tête de chat. Ma peau et mon chakra sont violet foncé. J'ai une force phénoménale, mais avec l'enfant qui est en moi, je ne peux plus me battre.
- Intéressant… »

Une infirmière entra dans la chambre avec le sourire.

« Messieurs, il est temps de laisser votre patiente. Elle a besoin de calme et de repos. Sortez, s'il vous plaît. »

Sandaime sourit.

« Très bien. Reposez-vous, Kyôkan. Au fait, avez-vous l'intention de rester ?
- Oui, du moins, si vous voulez bien de moi…
- Vous êtes ninja ?
- J'ai été nommée jounin
- Eh bien après la naissance de votre enfant, que diriez-vous d'être jounin à Konoha ?
- Je n ai nulle part ou aller, alors… Ce sera avec plaisir. »

Le vieil homme rie et salua Kyôkan avant de sortir, accompagné de Yondaime.
Kyôkan, elle, s'endormit aussitôt. C'était la première fois depuis quatre mois qu'elle se sentait aussi bien…


Flash-back
Un homme s'approcha lentement des incubateurs. A côté de lui, un scientifique souriait, semblant fier de lui.
« Beau travail, Amati, dit l'homme avec un sourire, tandis qu'il contemplait les cuves, contenant des cobayes humains, qui d'ailleurs n'y ressemblaient pas tellement. Les uns avaient des bras ou des jambes en plus, d'autres avaient des crêtes de poissons, des écailles, des branchies… Certains, même, étaient si bizarres que l'on arrivait pas à distinguer s’ils étaient des hommes, des femmes, ou des animaux.
- Maître, il y a une femme qui n'a réagi à aucun de vos produits, chuchota le scientifique, un peu réticent.
-Ah oui ? Où ça ? »

Il se retourna, cherchant quelqu’un des yeux. Il la trouva. Son élève s'était éloignée des deux hommes, et observait une femme dans une petite cuve, au fond de la salle. Elle semblait jeune, elle avait l'air belle… et rien n'avait changé sur son corps. Pas de bras ou de jambes supplémentaires, pas d'écailles, de poils, de branchies ou de griffes, ce qui intrigua l'homme.
« Quel liquide as-tu injecté ?
- Le C07, monsieur. D'après vos calculs et vos expériences…
- Elle aurait dû être transformée en machine à tuer. Une femme-chat. Ultime pièce de ma collection… Lui avez-vous fait une prise de sang ?
- Oui. Pas de trace de C07. »

Soudain, l'eau de l'incubateur bouillonna. La jeune femme à l'intérieur avait ouvert les yeux, une haine dans son regard, regard qui se voulait découper l'homme en face d'elle en morceaux.
Le scientifique recula d’un pas. Le sol se mit alors à trembler, comme bousculé par une dose phénoménale de chakra, produite par la fille. Le verre de la cuve se craquela. La fissure se fit de plus en plus profonde, jusqu à laisser échapper un petit filet de liquide. Mais l'homme ne bougea pas. Son élève, elle, alla se réfugier près du scientifique, dans un coin de la salle. La cuve explosa d’un seul coup. De minuscules morceaux de verre volèrent à travers la pièce, entaillant le visage et le corps des scientifiques autour. La femme était là, debout, et toisait cet homme sans rien dire. Son chakra, violet, se voyait à l'œil nu. L'homme claqua des doigts. Des ninjas entourèrent alors la femme avec un filet. Son corps se transforma d'un seul coup. C'était maintenant une femme-chat avec des griffes le long de ses doigts, des dents pointues, et une tête féline. Mais le plus étonnant étaient les ailes de cygne qui étaient apparues sur son dos. Elles étaient d'un blanc laiteux, contrastant les poils noirs couvrant sa peau.
L'homme sourit cruellement.

« Attrapez-la. »

La fille poussa un hurlement de rage et lacéra le visage de quiconque tentait de l'approcher. Bientôt, tous les hommes s'écartèrent de la créature, se tenant le visage, du sang coulant entre leurs doigts. Assoiffée de sang, sauvage, elle se jeta sur eux, évitant les kunais, renvoyant les shurikens, tranchant les gorges… Bientôt, la salle ne fût plus qu'un immonde bain de sang, d'où il ne restait que trois rescapés. L'homme, son élève, et le scientifique, courage personnifié, qui était allé se planquer dans un coin. Puis elle s'attaqua à l’homme. Celui-ci esquiva ses coups avec une rapidité déconcertante, et lui expédia un formidable coup de poing en plein ventre. Mais cela ne fit qu'attiser la colère de la fille. Elle redoubla de vigueur et de colère, concentrant du chakra dans ses poings, tentant de frapper ce monstre qui l'avait retenue prisonnière. Mais il était inéluctablement plus fort qu'elle. Il allongea le cou et lui mordit violemment l'épaule. La fille, d'un coup de poing, le fit lâcher prise et le fit tomber à la renverse.
Ils roulèrent par terre, baignant dans le sang, l'un essayant d'assommer (tuer ?) l'autre.
La fille était très forte, elle aussi. Voyant que le corps à corps ne servait à rien, elle s'envola et jeta des boules de feu à l homme qui roulait, sautait, se baissait, et au final aucunes boules ne l'atteignirent. Soudain, la fille tomba. Elle recouvra sa forme normale et cracha un peu de sang. Elle s'effondra, face contre le sol. L'homme s'approcha d'elle et la retourna.

« Hum, on dirait qu'elle supporte mal les effets du C07… »

Amachi s'approcha.

« Que devons-nous faire d'elle ?
- Emprisonnez-la sous une cloche de chakra. J'ai des projets pour elle… »

Fin du flash-back


« AAAAAAHHHH !!!! »
Kyôkan se réveilla en sursaut, une douleur immense lui cinglant le bas-ventre.

« Il arrive… Il arrive... »
Elle hurla encore, la souffrance la tenaillant la totalité du corps à présent. Raide, elle alluma la lampe de chevet, et, à une heure du matin, elle sonna, sonna encore, afin d'appeler les infirmières, de l'autre côté du couloir.
Enfin… Après trois mois d'attente dans cette chambre d hôpital, il allait arriver, son petit bébé…

Bureau du hokage :

« Kakashi, j'espère que tu as une bonne raison de me lever si tôt ! »

Sandaime était assis derrière son bureau, l'air encore ensommeillé. Il était encore en pyjama, et Kakashi se retenait de rire. Même à des moments comme celui-ci, voir le vieil homme en pyjama à nounours, c'était assez comique. Il retint une vague de fou rire et s'expliqua :

« Nous avons reçu un appel de l'hôpital. La kunoichi du pays de la foudre a accouché.
- Ça ne pouvait pas attendre demain ?
- Laissez-moi finir ! les enfants sont des jumeaux, une fille et un garçon. Mais…
- Mais ? »

Kakashi déglutit péniblement, visiblement mal à l'aise, et poursuivit :

« Les infirmières n'ont pas donné de détails. Elles m'ont dit qu'elles voulaient que vous veniez voir les enfants immédiatement. Elles semblaient affolées et ne veulent pas de ses bébés à l'hôpital. Elles les qualifiaient « d'enfants du démon » …
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas. Mais… Hokage-sama… »

Kakashi hésita, mais termina sa phrase :

« Je crois bien que vos pires craintes sont devenues réalité… »

Sandaime se leva d'un bond, et sortit, suivi par Kakashi.

A l'hôpital, on entendait des cris d'indignation et de peur, mêlés aux pleurs d'enfants. Les infirmières chuchotaient, d'autres hurlaient de terreur. Certaines ne disaient rien, mais la peur était visible sur leur visage….
Sandaime et Kakashi demandèrent leur chemin à une jeune femme, un peu en retrait.

« Au fond du couloir, lâcha-t-elle. Mais ne comptez pas sur moi pour vous accompagner ! »

Le vieil homme soupira, et congédia la fille d'un signe de main.

« Merci. »

Lorsqu'ils entrèrent dans la chambre, ce qu'ils virent en premier fût le visage à la fois heureux et triste de Kyôkan.

« Bonsoir, salua poliment Sandaime. J'aimerais voir vos enfants. Ils vont bien ?
- Les nouvelles vont vite ! Sourit Kyôkan. Voyez par vous-même… »
D'un signe de main, elle leur montra deux petits lits à côté du sien. Sandaime se pencha, et faillit tomber à la renverse. Les deux bébés étaient très beaux. Ce n'était pas cela qui était effrayant. Ils étaient identiques. Leur peau était d'une blancheur presque aveuglante, contrastée par leurs cheveux d'un noir corbeau. Le petit garçon avait les yeux ouverts. Il ne disait rien. Il scrutait les deux arrivants de ses beaux yeux serpentins au regard intense, l'air déjà tellement intelligent pour un si petit bébé….
Sandaime soupira :

« Kakashi, tu avais raison. Mes pires craintes sont devenues réalité…. Ces deux enfants sont la descendance d'Orochimaru… »



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