Fiction: Les enfants d'Orochimaru

Qui est Kyôkan, cette jeune femme qui débarque à Konoha, affamée et enceinte ? En elle, elle porte un lourd fardeau... celui de deux jumeaux, Hebi et Fushi, enfants du pire des monstres qui puisse exister...
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Me-and-orochi (Féminin), le 29/06/2008
Hey ! =)

Encore un chapitre ^^

Toujours écrit en physique ;) que voulez-vous on ne change pas les traditions =D

Lisez bien !! :D




Chapitre 17: Les retrouvailles... après deux ans



Pont des cieux et de la terre, 11h45 :

- Bien ! Récapitulons.
Assis en tailleur dans une clairière, les jeunes gens écoutaient attentivement leur capitaine.
- L’espion va arriver d’un instant à l’autre. Nous n’aurons pas besoin de diversion. Hebi, tu seras embusquée dans un arbre, de l’autre côté du pont, masquée pour ne pas que l’espion te reconnaisse, étant donné que tu as passé quelques semaines chez ton père. Dès que l’espion arrivera à ta hauteur, tu te jetteras sur lui, et, profitant de l’effet de surprise, tu l’immobiliseras. Nous interviendrons à ce moment là. En attendant, nous te couvrons en cas d’embuscade.
- OK.
- Tu n’as pas l’air très rassurée…
- Jamais je n’ai voulu mener cette mission à bien. J’ai un peu peur de quelle rencontre vais-je faire…
- Allons-y !
Sans un mot, Hebi se leva, traversa le pont, et se posta dans un arbre, sur une branche haute, tout près, bien dissimulée sous les feuilles. Elle enfila une cagoule, et une cape à capuchon. Ainsi, on ne pourrait pas la reconnaître. Elle mit des lunettes de soleil, afin de cacher ses beaux yeux.
Soudain, un froissement de feuilles. Bruit de pas… Le vent se leva, tandis que l’homme qui avançait vers elle se rapprochait.
Enfin apparut l’espion. Son visage était caché par un capuchon noir. Il regarda un peu de tous les côtés, et commença à marcher en direction du pont. Mais Hebi ne lui accorda pas ce loisir.
Ce que l’espion aperçut avant de s'effondrer sur le sol, ce fut un éclair noir venant d’un arbre, qui s’était jeté sur lui.
D’un coup de pied en plein ventre, il se débarrassa de son assaillante, et la fit basculer en arrière. Hebi siffla de douleur et de colère.
Elle revint à la charge, sortit un kunaï et lui jeta dessus. Non sans mal, l’homme l’esquiva en se précipitant sur le côté.
Hebi, agacée et furieuse, composa des signes à toute vitesse. Ses cheveux noirs s’allongèrent, sortirent de la cape pour attacher l'espion en un nœud serré.
Soudain, il se transforma en bûche. Permutation.
Derrière elle, il composa à son tour des signes. Un étrange chakra bleu apparut sur ses mains. Il attaqua à son tour, arrivant sur Hebi à une vitesse folle, tandis que celle-ci se retournait vivement.
Leurs deux attaques se touchèrent en même temps.
Au moment où Hebi frappait l’espion en pleine tête, il lui asséna un coup de scalpel de chakra sur la poitrine. Afin d’éviter une dure chute due au coup de pied au menton de la jeune fille, il tenta de lui attraper le col…
Et lui arracha sa chaîne en or.
Tous deux tombèrent lourdement sur le sol. L’espion se releva, le collier à la main. Hebi, elle, avait du mal à respirer. Elle resta sur le sol, la respiration saccadée. Face contre terre, elle essayait de reprendre son souffle.
L’espion, lui, regarda un moment le médaillon d’un air ahuri. Il le toucha, comme pour s’assurer qu’il était réel. Il passa du collier à Hebi, puis d’Hebi au collier.
- Non, murmura-t-il en enlevant son capuchon.
Naruto poussa une exclamation d’étonnement, caché derrière le buisson en compagnie de Sai et de Yamato.
- Kabuto !
- Merde… Chuchota Yamato.
Naruto se tourna vers lui.
- Quoi, « merde » ? Kabuto et Hebi se connaissent ?
- Pas qu’un peu…
- Comment ça ? Ils sont potes ?
- Tais-toi, Naruto, tu m’empêches de réfléchir !
Hebi tenta de se redresser. Mais elle avait toujours du mal à respirer. Elle devenait de plus en plus rouge.
- Espèce… d’enflure ! Réussit-elle à articuler avec colère.
Kabuto s’approcha d’Hebi, avec une expression de peur et de chagrin au visage. Il fit apparaître un chakra soignant sur sa main droite.
- Hebi ? C’est toi ?
La jeune femme passa la main autour de son cou. Constatant que son collier avait disparu, elle tourna la tête vers Kabuto, furieuse.
- Rends-moi ma…
Elle s’arrêta net, reconnaissant le visage de l’espion. Derrière ses lunettes, elle n’en crut pas ses yeux.
- Impossible…
Kabuto se mit alors à sourire, reconnaissant la voix de sa compagne parmi mille.
- Hebi… ma Hebi…
- Ce n’est… pas possible…
Le jeune homme se pencha vers Hebi, et plaqua sa main sur sa poitrine. La respiration de la jeune fille redevint à peu près normale. Elle perdit tout de suite ses couleurs.
Elle se leva. Kabuto aussi. Elle retira ses lunettes, son capuchon et sa cagoule.
Kabuto lui tendit son collier. Ils frissonnèrent tous deux lorsque leurs mains se touchèrent. Hebi mit le bijou dans sa poche avec un petit sourire gêné, des larmes de joie commençant à apparaître sur ses joues…
- Euh… Il est cassé… Murmura-t-elle sur un ton plein d’émotion.
Kabuto toucha la joue de la jeune fille, comme pour s’assurer qu’elle était bien réelle. Il caressa sa peau, et essuya ses larmes. Il fut un moment plongé dans les yeux de la jeune femme, toujours les mêmes après deux ans…
Il l’enlaça sans prévenir, sentant lui aussi ces larmes de bonheur couler le long de ses joues, puis toucher celles de sa partenaire. Hebi se réfugia dans ses bras, pouvant enfin retoucher cette peau douce qui lui avait tant manqué, pouvant humer ces cheveux si épais et longs qu’elle adorait caresser, toucher, sentir… ce contact, qui lui avait tant manqué depuis deux ans.
Mais soudain, elle se sépara brutalement de lui.
- Tu es l‘espion d’Akatsuki !
Kabuto cessa de sourire d’un coup.
- Non, attends…
- Tu as trahi mon père ! Lui qui avait tant confiance en toi !
- Tout ceci est un piège, Hebi !
- Un piège ?
Kabuto hocha la tête.
- Sasori m’avait envoyé chez ton père pour l’espionner, oui, c’est vrai. Mais j’étais sous l’emprise d’un sort. Orochimaru-sama l’a dissipé il y a longtemps. Je ne suis pas venu seul. Tout ceci était un guet-apens destiné à tuer Sasori. Mais on dirait qu’il ne viendra pas…
- Il est mort.
- En voilà, une bonne nouvelle ! Mais toi, que fais-tu ici ?
Hebi soupira.
- Konoha m’a envoyée avec une équipe pour te capturer, et te poser des questions sur le mode de vie du repère. J’ai refusé la mission… mais j’étais obligée. Ils sont persuadés que Sasuke est encore vivant.
Kabuto éclata de rire.
- Tu leur as dit la vérité ?
- Oui, mais ils ne veulent pas me croire.
Hebi leva les yeux vers Kabuto. Elle fut encore une fois éblouie par ce doux regard.
- Décidément… Katami a tes yeux.
- Comment va-t-il ?
Hebi sourit.
- Une vraie pile électrique ! Il a l’air d’avoir une très bonne vue, je n’aurais pas à lui mettre de lunettes.
- Il sait qu’il a un père ?
- Bien sûr ! Je lui ai dit qu’il était très loin, mais qu’il viendrait bientôt nous rejoindre. (elle passa les bras autour du cou de Kabuto) Je lui ai dit qu’il était très beau, très gentil, parfait, et merveilleux.
- Le penses-tu vraiment ? Demanda Kabuto avec un sourire.
- J’ai une règle d’Or. Je ne dis jamais les choses à la légère, que ce soit une décision ou une demande.
- Et quelle demande me ferais-tu, là ? Interrogea le jeune homme en lui caressant le cou.
- Embrasse-moi…

Kabuto ne se fit pas prier. Il prit les lèvres de sa compagne avec douceur, afin de rattraper le temps perdu. Ils fermèrent les yeux, heureux de s’être enfin retrouvés, après deux ans d’attente et d’espoir, ces deux ans qui leur en avaient semblé trente… Ce baiser traduisait leur manque réciproque d’amour pendant ce temps là, à attendre de pouvoir se retoucher, se revoir, se reparler, s’embrasser…
Ils firent durer leur bonheur le plus longtemps possible, se caressant de leurs mains et de leurs langues, dans un plaisir immense et mutuel.
Il y avait longtemps qu’Hebi ne s’était sentie aussi bien. Elle entoura la taille du jeune homme de ses bras, tandis que le vent soufflait autour d’eux, faisant balancer doucement leurs cheveux. Ils étaient certains que rien ne pourrait déranger cet instant magnifique, instant réservé à ces deux cœurs enfin retrouvés.
Dans le buisson, Naruto était médusé.

- C’est pas possible…
- Quoi ? Interrogea Sai. C’est qui, ce type qu'elle bécote ?
Naruto renifla d’un air dédaigneux et indigné.
- C’est le pire salopard que j’ai jamais rencontré après Orochimaru. Il est froid et calculateur, il fait du mal sciemment et avec plaisir, et il tue sans se poser de questions ! Je le hais ! Mais comment fait-elle pour l’aimer ?
- Il a peut-être plus de choses entre les jambes que toi, répliqua Sai avec un grand sourire.
Naruto ne put se retenir.
- MAIS TU VAS LA FERMER, CONNARD ?
Le cri résonna jusqu’au couple, qui s’étreignait encore. Ils se séparèrent rapidement.
Hebi se prit le front, agacée.
- C’est pas vrai… Toujours aussi discret…
- Oh, Naruto a encore fait des siennes, on dirait, dit Kabuto, amusé.
Hebi éclata de rire.
- Ce serai plutôt Sai qui a fait des siennes !
- Sai ?
- Un crétin notoire, qui semble prendre un malin plaisir à nous insulter.
Kabuto sourit d’un air malicieux.
- Fais-leur signe de venir !
- Mais Naruto te déteste !
- C’est réciproque. Allez, appelle-les, s’il te plaît.
Hebi se retourna, et fit un grand signe de la main au buisson en face d’elle.
Naruto en resta estomaquée.
- Elle nous appelle ! Elle est folle !
- De toute façon, notre position est repérée, à cause de ta simple débilité, encore une fois.
Yamato ne fit pas attention à la dispute en cours. Il avait troqué sa couleur bronzée contre un teint verdâtre. En regardant Hebi et Kabuto, étroitement enlacés, il avait une boule dans la gorge, et se sentait mal. Comme si le monde qui l’entourait était flou, sauf vers Kabuto et Hebi. Raide, tendu, il n’entendit que l’appel de la jeune femme.
- Naruto ! Sai ! Yamato ! Vous pouvez venir !
Les trois ninjas sortirent de leur cachette, et stoppèrent pile à la hauteur du couple. Hebi, toujours dans les bras de Kabuto, avait un grand sourire à la bouche. Naruto, lui, était médusé.
- Hebi ! Qu’est-ce que tu fous avec ce… cette espèce de…
- Sois poli, Naruto, dis bonjour ! Répliqua Kabuto avec une pointe de sarcasme.
Naruto sentit d'entrée la colère monter en lui comme un poison violent. Ses yeux virèrent au rouge.
- Je vois pas pourquoi je serais poli avec un enfoiré de ton espèce !
- Hum ! toujours aussi aimable… gamin.
- Naruto ! S’écria Hebi avec colère. Tu devrais avoir honte !
- LA FERME !
Une voix retentit soudain, une voix que tout le monde aurait reconnu entre mille… Cette voix, qui leur hérissa l’échine.
- Oh, une réunion de famille ! Rejoignons-les, Fushi, je crois que nous y avons notre place…
Deux hommes apparurent soudain devant le petit groupe.
Ils étaient presque deux copies conforme. Sauf que l’un était plus petit, semblait plus jeune, et avait les cheveux plus courts. Leur peau, très blanche, contrastait leurs cheveux d’une noirceur d’ébène. Ils observaient le groupe avec un sourire cruel. Kabuto et Hebi sourirent à leur tour.
- Hum, papa, Fushi, il faut toujours que vous fassiez une entrée en fanfare !
- Salut, sœurette, dit Fushi. T’as drôlement poussé !
- Et toi donc ! Tu es un homme, maintenant, frérot !
- J’ai travaillé dur pour en être un, crois-moi.
Naruto et Yamato ne comprenaient pas.
- Mais… pourquoi ne tuez-vous pas Kabuto ?
- Ce guet-apens était prévu pour Sasori, mais nous tombons sur des rats de Konoha ! Je ne sais pas quelle proie je préfère, observa Fushi.
- Et toi, Hebi, tu es en train de me trahir ? Tu me déçois beaucoup, jeta Orochimaru.
Hebi sourit à son père.
- Je devais simplement capturer l’espion. Si je l’avais refusée, je ne pouvais pas remplir la tienne.
- Sage décision, dans ce cas.
On entendit alors un hurlement de rage.
- Où est Sasuke ? S’écria Naruto, fou de colère.
Orochimaru jeta un coup d’œil étonné à sa fille.
- Tu n’as rien dit à propos du sort de ce garçon ?
- Oh si, je l’ai dit.
- Dans ce cas, pourquoi croient-ils encore Sasuke vivant ?
Naruto ne voulait pas y croire. Sasuke ne pouvait pas être mort. C’était absurde.
- SALE MENTEUR !
Orochimaru sourit.
- Pourquoi t’obstines-tu à nier la réalité ? Sasuke a été tué le soir même de son arrivée. Beau combat, n’est-ce pas, Kabuto ?
L’intéressé perdit ses couleurs. Il aurait préféré que son maître soit plus discret.
Emprisonné pas le pouvoir de Kyûbi, Naruto ne put se contrôler. Il se jeta sur Orochimaru, griffes et dents dehors, pour le frapper à la tête.
Mais ce ne fut pas Orochimaru qui encaissa l’attaque.
D’un seul et même mouvement, Hebi et Fushi s’étaient jetés devant leur père, et avaient reçu l'attaque de plein fouet. Ce fut Fushi qui en reçut la plus grosse partie. Il alla s’écraser contre un arbre tandis qu’Hebi se transformait et s’envolait au-dessus du démon, qui avait à présent les trois premières queues d’apparues.
Orochimaru, au lieu de se précipiter à l’encontre de son fils, sourit d’un air cruel.
- Remets ton masque comme il faut, Fushi. Le corps dont tu as pris possession est vraiment affreux.
Fushi se releva péniblement, et leva la tête. Hebi se tourna vers lui, et poussa un cri d’étonnement.
La moitié du visage du jeune homme semblait avoir fondu, laissant place à un autre visage.
Le jeune homme suivait pas à pas la trace de son père. On pouvait le confirmer rien qu’à le regarder. Il avait lui aussi transféré son âme dans un autre corps, à la manière d’Orochimaru.
C’était le corps d’un jeune homme aux cheveux châtain, courts et bouclés. Sa peau était très bronzée, et des taches de rousseur décoraient ses joues. Seuls les yeux de serpent, qui subsistaient encore, pouvaient témoigner de la vraie nature de cet être.
Fushi replaça son masque avec un sourire. Il revint ensuite vers Orochimaru.
- Laid, peut-être, mais il a le mérite d’être résistant !
- Il est vrai que c’est un bon choix.
- Fushi ! Pourquoi t’as fait ça ? S’écria Hebi, tout en s’efforçant de calmer Naruto, dont la quatrième queue apparaissait déjà.
Sa patte gauche faillit atteindre la jeune femme, qui esquiva de justesse. Elle se rapprocha du démon.
- Naruto ! S’il te plaît, calme-toi !
- Hebi ! ATTENTION !
C’était Kabuto qui avait crié. Hebi n’avait pas vu que l’une des queues de Naruto allait la balayer.
Il se précipita vers elle, mais il fut sauvagement bousculé par Orochimaru.
- Pousse-toi de là, toi !
Avec un élan formidable et un bond gigantesque, il ceintura sa fille, et la propulsa en arrière. Ils s’affalèrent par terre au moment où la queue aurait dû arracher la tête d’Hebi. Orochimaru se releva, et hurla à l’encontre de sa fille :
- PETITE IDIOTE ! TU AS FAILLI TE FAIRE TUER !
Hebi se leva, tout en tenant tête à son père.
- Il fallait le calmer !
- JE M’EN CHARGE ! ET TOI, FICHE LE CAMP, ET PLUS VITE QUE ÇA !
Hebi s’exécuta, et s’envola.
- Kabuto ! Suis-moi !
Le jeune homme acquiesça, et tous deux disparurent dans la forêt.
Fushi, lui, talonna son père, et tous deux se précipitèrent sur Naruto, dont les quatre queues étaient à présent bien nettes. Il commençait vraiment à prendre l’apparence de Kyûbi.
D’un même bond, ils esquivèrent les coups du démon, et ouvrirent la bouche, pour en laisser sortir un flot de serpents, que Naruto balaya d’un seul coup de patte.
Orochimaru sourit.
- Très bien ! Si tu le prends comme ça, nous allons revenir à la vieille querelle entre les deux plus puissants bijûs !
Il releva sa manche droite, dévoilant un sceau assez alambiqué. Il composa des signes, et toucha la marque, en disant :
- Fushi, je compte sur toi pour me faire reprendre connaissance.
Sa tête parut soudain éclater. Elle se fendit en deux, laissant sortir quatre têtes de serpent géant. Ses pieds disparurent, laissant place à quatre queues. Il s’était transformé en véritable monstre, mi-serpent, mi-homme. En un éclair, il se jeta sur Naruto.
Tout se passa ensuite très vite. Les deux « mini-bijuus » se battaient avec une férocité inhumaine.
Au naturel, Orochimaru était déjà très fort. Mais ainsi possédé, sa force avait au moins été multipliée par cinq.
Le problème était que celle de Naruto aussi. Et en plus, Kyûbi avait toujours eu le dessus sur Orochi no Yamata. La force des deux combattants était donc égale. Ils se renvoyaient leurs coups de façon monstrueuse, esquivaient les attaques de l’autre, tout cela tellement coordonné que l’on aurait presque pu prendre ce combat comme de l’art.
Aucun des deux adversaires n’étaient conscients de ce qu’ils faisaient. Et personne ne savait comment ce combat allait se terminer.
Fushi, qui était là en spectateur, connaissait la procédure à suivre pour la suite. Mais pour le moment, il observait le combat, tapi dans la forêt, avec Hebi et Kabuto.
- Eh, Hebi…
- Oui ?
- Tu as déjà vu papa dans cet état, toi ?
- Je ne suis restée que quinze jours au repère, et blessée, en plus, donc non.
Fushi se tourna vers Kabuto.
- Et toi ?
- Je n’ai vu que les deux premières têtes. Orochimaru-sama faisait un test, pour examiner la puissance du démon.
- Comment ça c'est fini ?
- Très mal. Il lui a fallu une semaine pour récupérer. Et encore, ce n’était qu’un entraînement !
Hebi se rongea les ongles.
- On va le ramasser à la petite cuillère…
Fushi soupira.
- Pourquoi n’a-t-il pas utilisé son démon, lors du combat contre Sandaime ?

Tout en observant le combat en cours (Orochimaru avait à présent l’épée de Kusanagi, et Naruto envoyait des boules de chakra rouge très concentré à son ennemi), Kabuto répondit à la question.
- À mon avis, maître Orochimaru n’en était pas capable. Vois-tu, pour exécuter cette technique, il faut une concentration de chakra énorme, qu’Orochimaru-sama n’avait pas lors du combat.
- Mais au début…
- Il a dû sous-estimer le Hokage. Et je pense qu’il a eu peur d’utiliser ce moyen de neutralisation.
- Peur ? Pourquoi peur ?
- Sandaime est à l’origine de la « création » et de l’enfermement du démon. Orochimaru-sama m’en a parlé. Le Troisième et les parents de mon maître ont emprisonné le démon à trois. Aussi, il connaît tous les secrets et les faiblesses de son élève, ainsi que de Yamata no Orochi, et mon maître le sait…
Fushi renifla d’un air contrarié.
- Avec les quatre têtes à neutraliser, on est mal…
- Il t’a bien enseigné la manière à suivre, non ?
- Oui, mais ça va pas être simple ! Comment veux-tu attirer le regard des quatre têtes en même temps ?!
Kabuto sourit.
- Allonge le cou et mets-toi à leur hauteur.
- Bonne idée, pour me faire bouffer !
Hebi intervint :
- Je vais t’aider.
- Tu ne sais pas comment faire !
- Il suffit que tu m’expliques !
Fushi ne semblait pas convaincu.
- C’est trop dangereux, et en plus, tu n’as pas été entraînée pour.
Hebi se vexa.
- C’est vrai que j’ai bâillé aux corneilles pendant deux ans !
- Tu n’y arriveras pas, et je ne veux pas que tu te fasses mal !
- Je ne suis plus un bébé, bordel de merde !
Fushi était exaspéré par la détermination de sa sœur. Elle n’en faisait qu’à sa tête.
- Bon, Ok, mais n’agis pas tant que je ne te l’ai pas dit, ok ?
- Ça va de soi !

Du côté d’Orochimaru, le combat prenait fin. Yamato, grâce à une technique que l’on supposait être empruntée au Shodai, avait immobilisé Naruto et fait reprendre sa forme normale. Mais Orochimaru, déchaîné, essayait de les toucher de ses quatre têtes.
- C’est le moment ! Hurla Fushi à Hebi. Envole-toi !
Hebi s’exécuta, et se transforma, tandis que son frère se jetait sur Orochimaru par derrière.
- À mon signal, tu te plantes en face du serpent, tu le regardes dans les yeux, et tu actives les tiens !
- Ok !
Fushi tira des fils de fer, et attacha les quatre queues du démon avec précision. Il courut ensuite en face d’Orochimaru, allongea le cou, et hurla :
- MAINTENANT !
Hebi ne se fit pas attendre. Elle activa ses yeux, et fixa ceux de la première tête. Aussitôt, celle-ci se mit à pousser des cris déchirants, puis elle rentra dans le corps de son propriétaire.
Fushi élimina deux têtes ainsi. Mais il ne put s’occuper de la dernière.
Le démon avait réussi à se débarrasser des fils de fer, et propulsa d’un coup de queue le jeune homme contre une pierre, à cinquante mètres de là.
- Fushi ! S’exclama Hebi, ce qui lui valut un bon coup de crocs à la cuisse, infligé par l’horrible dernière tête.

Ce fut Kabuto qui agit. Du sac de Fushi, il sortit un petit miroir rond, rattrapa Hebi au vol, qui était tombée comme une pierre sous le coup de la souffrance, et la déposa par terre, près de son frère, sonné mais conscient.
Il attira l’attention du démon en lui jetant des shurikens à la tête, puis lui montra son reflet dans le miroir.
Après un cri monstrueux et strident, le serpent disparut, laissant place au corps redevenu normal d’Orochimaru qui, lui, alla s’affaler par terre avec un bruit sourd. Kabuto le prit dans ses bras, et le porta jusqu’aux jumeaux.
- Tout va bien, vous deux ?
Fushi grogna en guise de réponse. Hebi, elle, avait un crochet profondément enfoncé dans la cuisse gauche. Et saignait abondamment. Kabuto se pencha vers elle.
- Je vais essayer de t’enlever ça.
Hebi sourit faiblement.
- Oh, ne t’en fais pas, ce n’est pas très grave.
- J’ai bien peur du contraire, Hebi…
La jeune femme ne comprit pas.
- Pourquoi ?
- Il me faudrait la confirmation de Maître Orochimaru, mais j’ai bien peur que le crochet soit empoisonné.
- Quoi ?
Kabuto hésita.
- Tu… ne sens pas quelques engourdissements ?
- Je ne sens plus ma jambe gauche.
Le jeune homme blêmit.
- Merde…
Hebi sourit.
- Ça va aller, c’est juste la blessure, qui fait ça…
- Ouille… Ma tête…
Orochimaru, étendu sur le sol, ouvrit faiblement les yeux. Il se redressa lentement.
- Alors ?
- Il y a un souci, Orochimaru-sama, dit Kabuto.
L’homme s’assit, et se tourna vers ses enfants. Fushi n’avait que quelques bleus, mais il faillit retomber dans les pommes en voyant le crochet du serpent fiché dans la cuisse de sa fille.
- Pas ça !
- Le crochet est-il empoisonné ?
Orochimaru était affolé.
- Oui ! C’est un poison mortel, mais…
- Pouvons-nous la sauver ?!
- Le poison est très lent. Il la tuera dans trois jours. Seuls les soins de Tsunade peuvent lui donner une chance.
- Il faut se dépêcher ! S’écria Kabuto, alarmé.
Fushi, encore un peu sonné, se tourna vers sa sœur.
- Tu crois pouvoir tenir, sœurette ?
- Il faut essayer, frérot.
Yamato arriva vers eux, tenant Naruto dans ses bras.
- Je vous ai entendu parler. Je peux emmener Hebi à Konoha.
Orochimaru se tourna vers lui.
- Pourquoi je te croirais ? Qui dis que tu ne veux pas l’éliminer ?
- Je ne ferais jamais ça.
- Ah oui ? Pour quelles raisons ?
Yamato baissa la tête.
- Parce que… parce que je…
Kabuto eut un air contrarié. Il se tourna vers son maître.
- Je ne sais pas si c’est une très bonne idée…
- Il n’y a que ce moyen. Ne fais pas le jaloux, voyons, Kabuto, c’est toi qu’elle aime !
Orochimaru toucha le front de sa fille, qui devenait de plus en plus blême et brûlant. Hebi, elle, avait le regard un peu terne. Elle prit fermement la main de Kabuto.
- Je préfère mourir que de survivre à ce poison et vivre sans toi.
- Ne dis pas de bêtises.
- Je ne plaisante pas. Je veux que tu viennes. Papa… accepte, s’il te plaît. Fais ça pour moi.
Hebi jeta un regard suppliant à son père. Fushi plaça une remarque.
- Kabuto est un bon médecin, et pourra l’aider en route. Si ça peut augmenter sa durée et sa volonté de vivre, tu dois le faire.
Orochimaru, après avoir observé ses deux enfants, sourit.
- Tant mieux, parce que c’est exactement ce que je voulais faire.
- Comment ça ?
- Hebi, ta mère et moi ne t’avons pas offert de cadeau d’anniversaire à mon souvenir. Le voici. Kabuto peut venir avec toi.
Hebi serra la main du jeune homme encore plus fort.
- Je suis tellement heureuse… depuis le temps que j’attendais ça…
Kabuto se leva, et la prit dans ses bras.
- Il faut y aller ! Vite !
Les quatre ninjas disparurent, tandis qu’Orochimaru murmurait :
- Bonne chance, ma fille…



Appartement d’Hebi, trois jours plus tard, 8h :


Tsunade regarda un moment le petit Katami, qui venait de s’assoupir, puis elle s’assit sur le bureau d’Hebi, et commença à travailler.
On tambourina soudain à la porte.
- Tsunade-sama ! Vite, ouvrez !
L’intéressée ouvrit rapidement sur un petit groupe.
En premier venaient Naruto et Yamato, alarmés, puis derrière eux, Hebi, dans les bras d’un jeune homme, que jamais elle n’aurait cru revoir un jour.
- TOI ! Hurla-t-elle en montrant Kabuto du doigt.
Le jeune homme n’en tint même pas compte.
- Il y a urgence !
- On vous expliquera plus tard ! Pour le moment, il faut vous occuper d’Hebi !
Tsunade attrapa la jeune fille, et l’allongea sur le canapé.
Hebi, déjà très pâle par nature, blêmissait de minutes en minutes. Sa force s’épuisait, elle n’avait déjà plus conscience du monde qui l’entourait, malgré les soins désespérés de Kabuto.
- Qu’a-t-elle ?
- Elle a été empoisonnée par ceci, dit Kabuto en lui tendant le crochet de serpent encore plein de sang.
- Un serpent…
Yamato fit « non » de la tête.
- Ce poison-là est celui d’un démon. C’est Orochi no Yamata qui l’a mordue.
Tsunade parut affolée.
- Orochimaru a mordu sa fille ! Depuis combien de temps ?
- Trois jours.
- Il n’y a pas une minute à perdre ! Elle peut mourir d’un instant à l’autre ! Je reviens !
Tsunade se jeta dans la cuisine, mélangea rapidement des herbes, et prépara une décoction.
Elle remplit ensuite un bol à ras-bord de la préparation, et la porta aux lèvres de la jeune femme.
Celle-ci toussota, mais parvint à avaler un peu de liquide.
- Vite ! Ceci va lui permettre de tenir un peu plus longtemps. Mais il faut l’emmener à l’hôpital. Yamato, Naruto, restez ici, et surveillez l’enfant qui dort dans la chambre. Même s’il est assoupi, je me méfie, il est très espiègle.
Les deux ninjas hochèrent la tête. Tsunade se tourna vers Kabuto.
- Quant à toi, même si tu ne perds rien pour attendre, tu vas m’accompagner. J’ai besoin de tes connaissances et de tes talents en médecine. Allons-y !
Kabuto attrapa Hebi, et tous trois franchirent la porte d’entrée en courant.
Mais auraient-ils le temps ?



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