Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Collocation

Sasuke est finalement rentré au bercail et reprend sa vie où il l'avait laissée, ou à peu près... C'était sans compter sur ses deux coéquipiers bien décidés à vérifier qu'il ne se refasse pas la malle. Notre pauvre Sasuke se trouve alors avec deux personnes exacerbantes qui se tapent l'incruste chez lui... entre les crises de nerfs de Sakura et la débilité congénitale de Naruto, notre jeune héros réussira-t-il à survire en collocation?
Spoil | Humour | Mots: 50222 | Comments: 331 | Favs: 266
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temapower (Féminin), le 13/06/2014
Me voici de retour, après de longs, très longs, mois d'absence! Avec un petit chapitre qui, je l'espère, va sortir cette fiction des limbes du temps. Veuillez m'excuser pour ces délais, je ne suis vraiment pas une fille constante. Honte sur moi! Honte sur ma famille! Honte sur ma vache! Anyway... Dans ce chapitre: Sasuke est assailli par des cauchemars issus tout droit de la papèterie des enfers,Sai fait un numéro d'équilibriste et Naruto règle une vieille dette.
ENJOY^^




Chapitre 23: Un océan de papier



C’était un dimanche matin pluvieux. La température avait atteint une limite insupportable dans la nuit et ce n’était qu’aux premières lueurs de l’aube que les nuages s’étaient enfin décidés à relâcher les trombes d’eaux qu’ils retenaient prisonnière depuis plus de trois semaines. Dans le jardin, le bambou frappait la pierre à un rythme indécent et le bois de la terrasse dégageait ce quelque chose de primitif, une odeur presque mystique. Sasuke avait l’impression d’être dans un ancien conte, perdu dans une forêt brumeuse et mystérieuse. Si l’on oubliait le fait qu’il était assis sous un kotatsu dans son salon, une pile de rapports étalée autour de lui, on aurait presque pu croire qu’il était le héros d’un récit mythique, presque.

- Passe-moi le 27 s’il te plait.
- C’est toi qui l’as.
- Non, je te l’ai donné pour que tu le signes il y a une seconde.
- Non c’était le 18.
- Non le 18 est dans ma main.
- Alors qu’est-ce que j’ai signé ?
- Le 27.

Il retourna la pile de documents qu’il avait sous les yeux. Ses jambes étaient à nouveau en état de marche mais il ne pouvait toujours pas repartir en mission. Il était donc encore assigné à résidence, condamné à classer les rapports de missions des quatre dernières années. Il rêvait qu’il se faisait écraser par des tonnes de papier et se réveillait en sueur pour découvrir que les rapports étaient étalés sur ses couvertures. Bientôt il ferait un grand feu dans le jardin et il les brûlerait tous…

- Attend ! Il est peut être sous le kotatsu.
- Tu vas mettre le feu à la maison un jour.
- Si seulement…
- Quoi ?
- Non rien. Ah ! Le voilà !

Il lui tendait une feuille chiffonnée et à moitié effacée par l’humidité. Elle leva les yeux au ciel et l’attrapa avec dégout avant de l’étaler bien à plat sur la table laquée et de poser la dernière édition de [i]1001 poisons dessus[/i|. Elle aurait très bien pu le laisser à sa tâche et profiter de sa journée de congé pour aller aux bains, comme les autres, mais elle l’avait entendu crier hier soir et n’avait pas eu le cœur de partir ce matin. Et elle le regrettait amèrement.

- Tu ne veux pas faire une pause ? Demanda-t-elle.
- Non, je veux en finir avec ces rapports. C’est eux ou moi !
- Au rythme auquel tu avances, ça risque bien d’être eux.
- Ils l’aimeraient bien…
- Okay… Et bien moi je vais aller faire du thé.

Elle le laissa, murmurant des phrases inintelligibles, et se dirigea vers la cuisine pour mettre de l’eau à bouillir. Elle parlerait avec Tsunade le lendemain, il en allait de la santé mentale de Sasuke. L’horloge indiquait neuf heures, Naruto ne se lèverait pas avant au moins une bonne heure. Peut être que s’ils mettaient les bouchés double elle aurait le temps de passer aux bains avant qu’ils ne ferment. Elle disposa les tasses sur un plateau, attrapa un paquet de biscuits au gingembre et rejoignit le salon en se murmurant un mantra apaisant.

Il dormait, la tête posée sur le rapport 231, sa plume goutait sur le tapis et la pile s’était affaissée le long du kotatsu. La pluie avait diminué en intensité et une brise fraiche s’engouffrait par la fenêtre entre ouverte. Elle soupira et posa le plateau à terre puis alla fermer la fenêtre. Quelque chose clochait, il y avait un « je ne sais quoi » d’étrange dans cet air matinal. Elle sentit ses poils se dresser dans sa nuque et fit volte-face mais il n’y avait personne. Juste Sasuke qui bavait maintenant allégrement sur le rapport 231. Elle haussa les épaules et revint s’asseoir en face de Sasuke.

- Je me demande bien ce que je fais là quand même…
- Je me demandais la même chose justement.
- Ah ! Sai !
- Hun ? Non ! Pas le parchemin ! Pas le parchemin !

Elle avait fait un bond et avait renversé le kotatsu, réveillant brusquement Sasuke par la même occasion. Il jetait un regard apeuré autour de lui, préparé à devoir affronter un rouleau de parchemin de la taille d’une tour de vingt étages. Quant à Sai, il était assis dans un fauteuil, sirotant une tasse de thé, un biscuit au gingembre à moitié mangé dans la main gauche.

- Bonjour Sakura. Belle journée.
- Sai ! Bon sang ! Combien de fois je t’ai demandé de ne pas entrer comme ça chez les gens ?!
- Trente-sept fois avec aujourd’hui.
- Tu te moques de moi ?!
- Non, il me semble bien que c’est trente-sept. Mais j’ai peut être perdu le compte la dernière fois quand tu m’as assommé avec un pot de basilique.
- Quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il se passe ?

Sasuke avait repris ses esprits et regardait d’un air mauvais le jeune homme assis dans son fauteuil. Dire qu’il n’avait jamais entretenu de rapports de bon voisinage avec Sai n’était pas exagéré. Il semblait lui vouer une haine à demi camouflée, haine à laquelle Sai semblait complètement imperméable.

- Je viens de rentrer de mission et j’avais envie de venir voir comment vous alliez.
- Quelle charmante attention. Tu sais ce qui aurait été encore plus touchant ? Demanda-t-elle.
- Sakura je n’aime pas ton regard, Sasuke rassure-moi vous n’avez pas de plantes d’intérieure ?
- Non. Ah si, un cactus dans le coin… Sakura ?
- Que tu sonnes !!!

Plus tard dans la journée, Sai irait déposer une offrande au temple pour remercier ses anciens maitres qui lui avaient appris à esquiver à peu prêt n’importe quoi. Mais sur l’instant, il se contenta de se réfugier sur le haut d’une armoire tandis que Sasuke tendait à Sakura des objets divers et variés qu’elle lui lançait à la figure.

- OH ! C’est pas bientôt fini ce bordel ?! Y en a qui travaillent dans cette maison !
- Belle matinée Naruto.
- Sai ? Qu’est-ce que tu fais là ?
- Là dans ta maison ou là sur l’armoire ?
- Tu sais quoi ? Peu importe… Je vais me coucher. Calmez-vous bande de tarés !

En passant devant Sasuke, il lui prit le micro-onde des mains et alla le déposer sur le comptoir de la cuisine, quant à Sai, il profita de cette accalmie pour disparaître dans un nuage de fumée.

- Et vous deux, si vous ne pouvez pas jouer calmement, allez jouer dehors !

Et il claqua la porte de sa chambre, les laissant les bras ballants et avec un certain degré d’insatisfaction du côté de Sasuke. Sakura se recoiffa et alla replacer le kotatsu, imperturbable.

- Bon ! On ne va pas y passer la journée ! Dit-elle.
- Tu sais, il est sûrement encore dans le quartier. Je suis sûr que si on se dépêche on peut l’avoir.
- Ne sois pas ridicule, nous n’allons pas poursuivre Sai avec un micro-onde à travers tout le village.
- Pas à travers tout le village, juste le quartier.

Elle étouffa un rire et ne daigna pas lui répondre, baissant à nouveau les yeux sur les rapports éparpillés à travers la pièce. Sasuke contemplait la scène avec désolation, déprimé à l’idée de se remettre au travail.

- Il ne pleut plus. Remarqua-t-il.

En effet, un pâle rayon de soleil passait à travers la fenêtre, illuminant d’une lueur opalescente les cheveux de Sakura. Leur donnant un ton plus léger, plus doux. Elle leva les yeux de ses papiers et nota le fait avec indifférence.

- Et après ? Cette pile ne va pas disparaître parce que le soleil brille.
- C’est toi qui parlais de prendre une pause, tu ne veux pas sortir un moment ?
- Pour aller où ?
- Je ne sais pas… Du côté du quartier sud…
- Non Sasuke, nous n’allons pas aller débusquer Sai chez lui !
- Dommage !
- Tu es ridicule.
- Pas autant que lui…Avec sa coupe de cheveux improbable et…
- Quoi ?
- Rien, rien.

Et avec un lourd soupir, il se laissa tomber au sol et attrapa le papier le plus proche. Le numéro vingt-quatre. Une histoire de choux qui avaient été transportés d’un petit village insignifiant à un autre petit village insignifiant par une équipe de Genins insignifiante. Voilà à quoi il en était réduit, lui, le ninja qui avait sauvé le village, qui avait mis fin à la guerre contre Madara, qui avait plus de techniques mortelles que l’ensemble de l’Akatsuki réunie… Il remplissait des formulaires qui parlaient de choux ! Une grande lassitude le prit à l’idée qu’il avait sans doute fait une horrible erreur en revenant au village.

- Tu sais quoi ? Pourquoi pas finalement. Dit-elle en relevant la tête.
- De quoi ?
- On devrait aller au marché.
- Au marché ?
- Oui, il faut qu’on fasse les courses. Une pause nous ferait du bien après tout.
- On est dimanche tu sais.
- Mince… Et pourquoi pas aux terrains d’entrainements ? Ou mieux ! Chez Kakashi-sensei ! Ou alors on pourrait monter à la falaise aux Hokage !
- Femme ! Décide toi !
- Femme ?
- Je me suis un peu emporté…
- Je vois ça.
- Hem ! Allons voir Kakashi-sensei, il me semble qu’il m’avait parlé d’une histoire de roman à terminer.
- Encore une histoire de pervers ?
- Tu te trompes de colocataire Sakura.
- En parlant de lui, on le réveille ?
- A tes risques et périls.
- Tu as raison, je vais lui laisser une note sur le frigo !
- Droit au ventre.
- Avec lui, toujours.

Sasuke, un parapluie sous le bras, ouvrit la porte et s’engagea dans la rue déserte, Sakura sur ses talons. Il y avait quelque chose de bizarre, d’étrange même, dans cette rue déserte. Les goutes d’eaux tombaient des toits en tuile, une rigole s’était creusée dans le chemin de terre battue et l’air était frais, propre, pur. Au loin, un passereau chantait. En passant devant les bains, Sakura eu un soupir déconfit que Sasuke ne manqua pas de remarquer.

- Tu n’avais pas prévu d’aller aux bains aujourd’hui ?
- Si.
- Alors pourquoi tu es resté avec mes papiers et moi ?
- Parce que j’ai un bon fond.
- Un quoi ?
- Oh tais-toi ! J’aurais du te laisser te noyer sous ton océan de rapports !
- J’en fais des cauchemars.
- Je sais…
- Oh non.
- Et si.
- Tu sais quoi ? A choisir, je préfère encore mes missions suicides à la monotonie de la paperasserie.
- Idiot !

Assis sur un toit, Sai les regardait passer avec un sourire en coin. Il aurait juré, pour un instant, qu’il ne s’agissait pas de deux Jounins qui marchaient dans la rue mais de deux enfants, qui sautaient dans les flaques en riant. Après tout, qu’étaient-ils d’autres, sinon deux enfants qui s’amusaient à se courir après ?
_ _ _ _

Assis sur son lit, Naruto lisait une fois encore la lettre qu’il tenait dans sa main. Cela ne présageait vraiment rien de bon, et il n’aurait trouvé personne pour lui dire que c’était une bonne idée. Mais il n’avait pas le choix. Il plia la lettre et la glissa dans sa poche de pantalon, puis il se leva, attrapa sa veste de Jounin, son bandeau, ouvrit la fenêtre et sans un bruit, se glissa dans la rue.

L’édifice n’était pas gardé, ou plutôt, n’était plus gardé. Il avait pris soin de se débarrasser en douceur des quelques gardes qui auraient pu nuire au bon déroulement de son plan. Déjà que ce dernier ne tenait pas vraiment la route, mieux valait ne pas s’embarrasser avec des gardes peut enclins à coopérer. Il se déplaçait en longeant les murs, évitant les halos de lumière que les ampoules au plafond diffusaient sur le sol. Il n’avait pas beaucoup de temps, il sortit un sceau de sa poche, le colla contre la porte, eu une pensée honteuse pour son père qui n’aurait sans doute pas approuvé l’utilisation de ce précieux sceau pour une telle entreprise, et recula. Quelques secondes plus tard, une fumée âcre se répandait dans le couloir alors que la porte gisait au sol, arrachée de ses gonds. Il n’avait pas tout à fait mesuré l’ampleur des dégâts qu’il allait causer, comme d’habitude !

*kof ! kof ! kof !*

- Tu essaies de nous tuer crétin ?!
- Estime-toi heureuse que je n’ai pas simplement donné ta lettre à l’Hokage !
- Nous te devons une reconnaissance éternelle.
- C’est ça ! Déguerpissez !
- Sans nos armes ?
- Tu te fiches de moi ?! Tu te rends compte de ce que je risque ?!
- Au point où tu en es…

Il songeait sérieusement à sonner l’alarme. Après tout, il pourrait toujours dire qu’ils avaient tenté de s’échapper et qu’il les en avait empêchés de justesse. Elle du remarquer qu’il était en pleine crise de conscience, car elle haussa les épaules et se dirigea avec empressement vers la porte ouverte.

- Vous avez à peu prêt deux minutes avant d’avoir la moitié de l’Anbu aux fesses. Plus vite vous aurez passé la frontière, plus vite vous serez hors d’atteinte.
- Ah la vie de fugitifs… ça nous avait manqué !
- Tais-toi imbécile !
- Oh et Karin ?
- Quoi ?
- Si tu m’as menti, je le saurais. Et tous les Anbus du monde ne m’empêcheront pas de te retrouver et de te clouer à la grande palissade, la tête en bas. Jusqu’à ce que ta tête explose sous la pression de ton sang.
- Charmante perspective…
- Ça me concerne aussi ? Non parce que personnellement je n’ai pas vraiment pris part…
- Mais tais-toi abruti !
- Qu’est-ce que vous faites encore là au juste ?

Elle lui jeta un regard mauvais et s’élança vers la forêt, Suigetsu sur ses talons. Avant qu’ils ne disparaissent parmi les arbres, Naruto les interpella une dernière fois.

- Karin ! Je considère que nous sommes quittes !
- Ça mon petit, c’est à moi de le dire !

Et sur ces dernières paroles, sa chevelure rousse disparu dans l’obscurité des bois.

Il jura et partit dans la direction opposée, mettant le plus de distance possible entre lui et la prison. Il avait environ vingt secondes avant que les Anbus ne débarquent, c’était amplement suffisant pour être de retour à la maison, quand Tsunade débarquerait cherchant Sasuke. Mais elle ne le trouverait pas, il aurait l’alibi parfait, ayant passé toute la matinée avec Sakura. Quant à lui, il n’avait aucune raison de vouloir aider des fugitifs, accusés de tentative de meurtre sur Hokage, à prendre la fuite. Avant de tourner le coin de la rue, il prit la lettre dans sa poche et y mit le feu avant de jeter les cendres dans le caniveau. Non, aucune raison…




Merci sincèrement à tout ceux qui suivent encore cette fiction, à ceux qui viennent de la découvrir, et surtout, SURTOUT! Merci à tout ces lecteurs qui prennent le temps de laisser un commentaire. Je les lis tous et tente d'y répondre autant que faire se peut! Et maintenant la question que vous vous posez tous: quel était le contenu de cette fameuse lettre? Mais surtout: Quelle était la couleur du parapluie de Sasuke? Pour ces réponses, rendez-vous au prochain épisode! THAT'S ALL FOLKS!



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