Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Collocation

Sasuke est finalement rentré au bercail et reprend sa vie où il l'avait laissée, ou à peu près... C'était sans compter sur ses deux coéquipiers bien décidés à vérifier qu'il ne se refasse pas la malle. Notre pauvre Sasuke se trouve alors avec deux personnes exacerbantes qui se tapent l'incruste chez lui... entre les crises de nerfs de Sakura et la débilité congénitale de Naruto, notre jeune héros réussira-t-il à survire en collocation?
Spoil | Humour | Mots: 50222 | Comments: 331 | Favs: 266
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temapower (Féminin), le 25/02/2011
Un chapitre qui s'est fait attendre. Un chapitre un peu plus court que d'habitude, en tout cas il me semble. Un chapitre pour vous prouver que je n'ai pas abandonné ma fiction et que l'histoire continue, piano ma sano. Concernant ce titre "Convalescence" il s'applique autant au chapitre qu'à moi. Sans m'étendre sur les détails j'ai passé quelques mois tourmentés et je suis gentiment en train de reprendre du poil de la bête. Je vous conseil d'écouter une chanson calme en lisant et surtout ENJOY^^



Chapitre 20: Convalescence



Cela faisait bientôt trois jours qu’il était sorti de son coma. Cela lui avait demandé toute sa volonté pour ouvrir une seule paupière mais, après ce qui lui avait paru un siècle, il avait finalement aperçu la tranche d’une porte entrouverte sur un couloir. Ce simple état de fait l’avait encouragé à faire un effort supplémentaire pour ouvrir les yeux, Sasuke ne dormait jamais la porte ouverte. Voilà ce qui lui était venu à l’esprit après deux mois de néant cognitif, l’esprit humain se résume à peu de chose. Il avait fixé le couloir, tentant de définir à quel bâtiment il appartenait, les murs étaient d’un blanc cassé sans personnalité. Ce n’était pas tellement pour le déranger, sa propre chambre était elle aussi particulièrement épurée, cependant elle possédait tout de même quelques fioritures témoignant du caractère de son hôte. Ici rien, le vide de cette chambre se reflétait sur les murs et il était prêt à parier que ceux-ci étaient aussi vides que le reste. Un sentiment de vertige l’avait pris à cette pensée. Il était un petit soldat de plomb dans un château en papier de soie prêt à se déchirer au moindre mouvement brusque. Il s’était forcé à prendre une grande inspiration pour se calmer et l’air entrant brusquement dans ses poumons malmenés lui avait arraché un cri rauque, alertant ainsi le personnel médical que la belle au bois dormant était sortie de son sommeil. La douleur qui lui avait déchiré les bronches persistait et son torse s’élevait et s’abaissait à un rythme désagréable, l’air sec de la chambre brûlant sa gorge et ses poumons. Sa vision s’était brouillée mais il entendait encore les ordres donnés par un homme lui semblait-il, peut-être était-ce une femme, et une dernière brûlure lui avait vrillé le bras gauche avant qu’il ne sombre à nouveau dans les ténèbres avec un sentiment de désespoir.

Cela avait été un réveil mouvementé et difficile mais il avait finalement reposé les yeux sur le monde quelques heures plus tard et quelqu’un avait immédiatement porté un verre d’eau à ses lèvres pour lui permettre de s’humidifier la gorge, lui soutenant la tête pour l’empêcher de retomber dans le lit. Il avait senti l’eau descendre lentement le long de sa gorge, se frayant un chemin dans son œsophage. Cela lui évoquait les documentaires géographiques que Naruto l’avait forcé à regarder avec lui, où un fleuve était détourné de son lit et venait remplir le nouveau canal creusé à son attention, emportant avec lui une masse de déchets et de terre. Détournant son esprit de cette réflexion il avait posé les yeux sur son visiteur pour se rendre compte avec étonnement que c’était en réalité une visiteuse qui le regardait avec un sourire radieux. Il lui avait sourit à son tour, la sensation de brûlure dans son torse avait disparu mais sa tête semblait encore un peu trop lourde à son goût. Elle lui avait écarté du bout des doigts quelques mèches qui barraient son visage et avait déposé un baiser sur son front, puis s’était à nouveau assise, tenant sa main dans la sienne, avait fermé les yeux et s’était endormie.

Ces événements avaient pris place deux jours auparavant et, par la suite, il avait eu la visite de nombreux docteurs pour lui expliquer comment son corps avait été empoisonné, purgé puis ramené à la vie de manière miraculeuse. Cela lui était arrivé tant de fois de s’éveiller dans un lit d’hôpital qu’il n’avait plus la même reconnaissance éternelle envers les médecins qui l’avaient remis sur pied, ils faisaient leur boulot et lui le sien, avec plus ou moins de perte, c’était aussi simple que cela. Il était reconnaissant de ne pas encore entrer dans le cahier des décès de l’hôpital. Les médecins, ne recevant pas leur lot de lauriers et de hourra, avaient vite laissé tomber et il ne recevait maintenant plus que les visites des infirmières venues changer ses bandages et lui amener son plateau repas.

Il passait sa journée à lire un livre de cuisine que quelqu’un avait déposé sur sa table de chevet et à regarder le ciel à travers la fenêtre, attendant les heures de visites. Depuis qu’il s’était réveillé, Sakura n’était pas repassée. Il l’entendait parfois discuter avec des collègues derrière sa porte ou se disputer avec Ino sur un traitement à donner à un patient qu’elles avaient en commun. Mais il n’était pas laissé seul pour autant, Naruto passait la moitié de ses journées assis dans la chaise à côté de son lit à l’interroger sur les dosages exacts de recettes et Sasuke s’étonnait d’être capable de répondre à toutes ces questions au gramme prêt. Hinata était également passée avec Naruto, rougissant jusqu’à la racine des cheveux et s’inclinant si bas pour lui souhaiter un prompt rétablissement qu’elle s’était cognée le front sur le bout du lit en métal. Il avait été désolé d’apprendre qu’elle avait passé l’après midi en observation, souffrant d’une légère commotion. Il avait encore eu deux autres visites, il avait passé un après-midi particulièrement pénible avec Kakashi-sensei qui avait entrepris de lui lire l’intégralité du dernier Icha-Icha malgré les supplications de Sasuke de n’en rien faire, et dans la soirée avait reçu la visite de l’Hokage. Elle s’était assise au bout de son lit et l’avait regardé droit dans les yeux pendant une éternité et, finalement, il était sûr d’avoir aperçu un infime sourire se dessiner au coin de sa bouche. Elle s’était levée et s’était dirigée vers la porte sans un mot, le laissant abasourdi. Mais, avant de fermer la porte, lui avait lancé : « J’attends toujours le rapport de mission Sasuke ! »

Sasuke eut un rictus à se souvenir et se força à sortir de ses pensées. Il était assis sur un banc en bois dans le jardin de l’hôpital, contemplant d’un regard absent le bassin où nageaient paresseusement des poissons Koi. Une douce brise faisait danser les brins d’herbe, dessinant des motifs compliqués dans les parterres de fleurs. Le soleil chauffait agréablement son dos et baignait la scène d’une lumière douce de matinée de printemps. Il sentait le regard de Sakura posé sur lui mais il ne pouvait pas détacher son propre regard des ondulations que la brise créait sur l’eau calme.

- Tu veux qu’on rentre ?
- Non ! Non… C’est agréable d’être à l’air frais.
- On peut ouvrir la fenêtre dans ta chambre tu sais.
- Ce n’est pas la même chose. Et puis ma chambre donne sur le côté nord.
- Monsieur aurait désiré une vue sur la mer peut-être ?

Elle laissa un petit rire s’élever dans l’air, comme un carillon flûté. Il tourna la tête vers elle et aperçut le sourire qui jouait sur ses lèvres, fixa un instant ses yeux posés sur lui et détourna encore le regard.

- La mer… Si seulement. Mais non ce jardin me va très bien.
- Je ne te connaissais pas des émotions bucoliques.
- La convalescence vous change un homme. Ironisa-t-il.
- Peut-être oui, elle l’assagit.
- Dans combien de temps je pourrais rentrer ?
- Je ne sais pas, ça dépend de toi et de la vitesse à laquelle tu reprends des forces.
- J’ai déjà repris mes forces. Répondit-il en s’étirant.
- Physiques peut-être…

Il entendit au son de sa voix qu’elle avait perdu son sourire et quand il se tourna vers elle il vit que son front était soucieux. Il poussa un léger soupir et lui envoya une pichenette sur le front. Elle poussa un petit cri et écarquilla les yeux en voyant le regard qu’il lui lançait, plein de reproches.

- Sakura… Pourquoi faut-il toujours que tu t’inquiètes pour nous ?
- Si vous faisiez moins d’idioties je m’inquiéterais moins.
- Hé ! C’était pas ma faute !
- Non…
- Arrête !

Elle se frotta le front énergiquement pour faire disparaître la douleur que la seconde pichenette avait déclenchée. Elle poussa un profond soupir et se força à sourire, secouant lentement la tête.

- J’arrive pas à croire que j’aie été aussi négligente…

Elle lui attrapa la main avant qu’il ne puisse lui infliger une troisième pichenette.

- C’était mon boulot de vérifier que la nourriture n’était pas empoisonnée et moi qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai bu comme un trou et…
- Et quoi ? Tu crois que je ne suis pas capable de déceler un poison dans ma nourriture ? J’ai vécu avec Orochimaru et Kabuto… Sakura si je ne l’ai pas décelé tu ne l’aurais pas fait non plus, sans vouloir insulter tes talents.
- Peut-être mais au moins j’aurais… J’aurais quand même fait mon travail.
- La belle affaire ! J’aurais quand même fini empoisonné…
- On a vraiment agi comme des débutants sur cette mission.
- Oui. Je me demande pourquoi on n’a pas eu de mise à pied…
- Naruto en a eu une.

Voilà qui expliquait le nombre d’heure qu’il passait avec lui. Il serra les poings, quel imbécile ! Pourquoi il ne lui avait-il rien dit ?! Ce n’était pas à cause de Naruto si la mission avait été un échec, ce n’était pas lui qui s’était comporté comme un adolescent en rébellion. Il jura dans sa barbe et Sakura se mordit la lèvre pour ne pas faire de même.

- On lui en doit une je crois. Dit-elle.
- Je crois oui…
- Tu sais je…
- Non Sakura c’est moi.
- J’étais juste tellement…
- Ce que j’ai fait été impardonnable et…

Ils se turent, les mots flottaient entre eux : « Je suis désolé », « On a été cons », « Je suis désolée », « Je n’aurais pas dû ». Remords. La brise les emporta au loin et chacun eut la sensation d’être plus léger, comme si un poids leur avait appuyé sur le dos et qu’il venait de leur être ôté.

- Tu seras là à mon retour ? Demanda-t-il sans la regarder.
- ... Avec les événements je…
- Tu veux toujours partir ?
- Tu veux que je parte?
- Non.
- Alors oui je serais là.
- Bien. Je n’aurais pas eu envie d’affronter tout seul les deux tourtereaux roucoulant dans la cuisine en me levant.
- Ils sont très discrets.
- « Naruto » et « discret » sont antonymes Sakura.
- Hinata a une influence étonnante sur le comportement de notre colocataire. Tu verras.

Elle se leva et reprit sa blouse qu’elle avait posée sur l’accoudoir du banc. Sa pause était finie depuis cinq minutes et elle allait se faire réprimander par son chef de service si elle ne se dépêchait pas de venir reprendre son poste. Il n’avait pas bougé, à nouveau plongé dans la contemplation silencieuse des poissons koi.

- Tu veux que je te ramène à ta chambre ?
- Je n’ai pas huitante ans, je peux encore marcher.
- Comme tu veux. Mais ne reste pas trop longtemps dehors, l’air est encore frais et…
- Sakura. Arrête.
- Hé ! J’ai remis ma blouse blanche je peux te donner des ordres ! Je peux même te consigner dans ta chambre alors tu as intérêt à faire ce que je te dis.
- Bien docteur. Encore cinq minutes et je rentre.

Elle s’éloigna puis, se rappelant de quelque chose se tourna et lui dit :

- Naruto m’a dit qu’il passerait te voir dans l’après-midi !
- D’accord… Tant qu’il ne me fait pas réciter la recette du bœuf bourguignon !
- Haha ! Il a placé beaucoup d’espoirs culinaires en toi, ne le déçois pas !

Et elle disparut dans le bâtiment, retournant à ses patients et à ses préoccupations. Il savait qu’elle allait se faire du souci pour lui et décida de faire de son mieux pour se remettre le plus vite possible. Il lui devait bien ça, à elle et à Naruto. La dispute qui les avait déchirés semblait bien lointaine et pourtant il se rappelait de chaque mot, chaque geste. Il lui faudrait plus de temps pour guérir ces blessures-ci. Il leva le visage vers le ciel, les yeux fermés, et profita encore un instant des rayons du soleil, entendant le clapotis du bassin où les Koi nageaient, impassibles.




J'ai décidé de ne plus vous faire de promesses que je ne tiendrais pas et auxquelles vous ne croyez plus! Shame on me! Donc je ne vous promet pas de publication du prochain chapitre la semaine prochaine, ce ne sera pas possible j'ai une masse de séminaire à préparer. Mais je vais tenter de faire mon maximum pour me dégager un peu de temps pour cette fic. J'espère que les plus fidèles seront encore au rendez-vous et je vous remercie de votre soutient! =)
A la prochaine!

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