Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Collocation

Sasuke est finalement rentré au bercail et reprend sa vie où il l'avait laissée, ou à peu près... C'était sans compter sur ses deux coéquipiers bien décidés à vérifier qu'il ne se refasse pas la malle. Notre pauvre Sasuke se trouve alors avec deux personnes exacerbantes qui se tapent l'incruste chez lui... entre les crises de nerfs de Sakura et la débilité congénitale de Naruto, notre jeune héros réussira-t-il à survire en collocation?
Spoil | Humour | Mots: 50222 | Comments: 331 | Favs: 266
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temapower (Féminin), le 10/09/2009
"Give me a reason to be... a woman. I just so wanna be...a woman." Magnifique chanson que j'adore, très lancinante, dans le type blues que j'affectionne le plus. Si vous connaissez vous comprendrez dans quel état d'esprit j'ai écris ce chapitre. Chapitre qui d'ailleurs c'est fait attendre j'en suis désolée! Je pourrais inventer plein d'excuse pour ce retard mais je n'en ai pas, simplement une baisse de régime et un manque de motivation. Mais je ne vous oublie pas! Et je finirais cette fic et toutes celles que j'ai commencées! Chapitre un peu sombre, on déprime sur la stupidité végétale de Sasuke, on compati avec Sakura et on assome Naruto. Oui on s'amuse quand même! Allez il ne me reste plus qu'à vous souhaiter le désormais traditionnel: ENJOY^^



Chapitre 14: Give me a reason to love you...



C’était à croire que l’espace entre ses deux oreilles était d’un vide absolu ! Elle avait toujours cru que Naruto était le benêt du groupe mais elle se rendait compte ce soir qu’elle s’était lourdement trompée. Cette espèce d’abruti n’avait pas plus de bon sens qu’une courgette ! Elle n’en revenait tout simplement pas…

Il avait disparu pendant deux jours sans donner signe de vie, soit, c’était un grand garçon il occupait son temps comme il l’entendait. Mais pourquoi diable devait-il faire entrer ces gens dans leur appartement ! La plaie béante de son silence venait de s’élargir de trente bons centimètres. Et il continuait dans son mutisme ! Debout au milieu du salon, planté là comme une asperge, les bras ballants et le regard refusant catégoriquement de fixer le sien. Derrière lui se tenait les deux êtres les plus haïssables de toute la création après Orochimaru, paix à son âme, et Danzu. C’était viscérale elle ne pouvait pas cohabiter avec eux, elle supportait même difficilement de respirer le même air qu’eux ! Elle la regardait avec cet air de haine à peine masquée dans le regard, ho mais ne t’inquiète pas ma chère je ne t’aime pas non plus ! Et lui, insondable crétin, rustre et mal élevé. Rien en lui ne donnait envie de le connaitre. Et voilà qu’ils se trouvaient les deux dans son salon à contempler les nouveaux rideaux qu’elle venait de finir d’accrocher. Finalement l’endive aphone décida de briser le silence…

- Ils sont là pour…

Elle le coupa d’un geste de la main, se leva, ramassa son livre posé sur la table basse et passa devant lui sans lui lancer un seul regard. Elle s’arrêta un instant devant les deux acolytes de l’aubergine attendant qu’ils s’écartent pour la laisser passer. Puis ils entendirent la porte de sa chambre se fermer, et plus rien.
Karine étouffa un fou rire en voyant l’expression qu’affichait Sasuke. Les sourcils si hauts qu’ils s’effaçaient sous ses cheveux et la bouche à demi ouverte, frappé de stupeur. C’était tout ? Pas un cri ? Pas même un regard assassin ? Il y avait quelque chose qui clochait… Suigetsu toussota pour le ramener à la réalité.

- Heu… Sasuke ? Demanda-t-il.
- Hein ?
- On fait quoi ?
- Rien. Vous faites rien.
- Elle a un pet coincé la petite ? Demanda Karine.

Le regard qu’il lui lança exprimait clairement qu’il ferait comme s’il n’avait rien entendu et qu’elle encore descendu d’un cran dans son estime. Mais loin de plomber la morale de la jeune femme celle-ci afficha un sourire radieux sur son visage et lui prit le bras pour l’entrainer en direction de la cuisine.

- Sasu, Sasu, Sasu… Tu sais tu te laisses aller.
- Lâches moi. Répondit le dit Sasu.
- Il y a quelques années tu l’aurais clouée au mur pour avoir osé te passer devant comme si tu n’existais pas.
- Il y a quelques années je t’aurais clouée au mur pour me prendre le bras. Pour la dernière fois lâches moi.
Peut être était-ce le ton alarmant de sa voix ou le léger picotement qu’elle sentit sous ses doigts, mais elle le lâcha sans pour autant arrêter ses commentaires. Elle se dirigea vers la théière et entreprit de préparer du thé. Sasuke et Suigetsu échangèrent un regard, poussèrent un soupire et la suivirent dans la cuisine.

- Tu sais je m’en fiche si elle veut de nous ou pas ! Tu dois lui imposer tes choix, ça a toujours été une gamine capricieuse après tout… Toujours à pleurnicher sur son sort !
- Elle n’a pas tout à fait tord. Ajouta Suigetsu.
- Je me fous de ce que vous pensez d’elle, de l’Hokage ou même de la cousine par alliance d’Orochimaru.
- Je te retrouve bien mon Sasuke. Dit Karine avec les yeux en cœur.
- Quoiqu’il en soit on n’a toujours pas de toit pour ce soir… Et je ne pense pas qu’on puisse prendre des chambres à l’auberge… Dit Suigetsu d’un air sombre.
- Je connais un endroit dans lequel vous ne serez pas dérangé.
- Ta chambre ? Demanda Karine avec un sourire en banane.
- Non ! Suivez moi et interdiction formelle de toucher à quoi que ce soit ou je vous tue.
- Mais le thé n’est pas près ! S’exclama Karine.
- Ho lâche cette théière tu n’as jamais été capable de faire du thé ou quoi que ce soit d’autre de mangeable ! Répondit Suigetsu.

Sasuke intercepta le poing de Karine et la foudroya du regard, puis il se dirigea vers la sortie en ralentissant imperceptiblement devant la chambre de Sakura. Elle lui en voulait tant que ça pour ne même plus lui adresser la parole… Les deux crétins l’avait suivit en silence, il espérait qu’ils feraient de même durant le trajet vers l’ancien cartier des Uchiwa.

Quelque part entre Kohona et partout :

La situation avait méchamment dérapée et ce n’était pas seulement le fait que Naruto soit inconscient sur le sol ni que Shino se soit fait prendre par l’ennemi qui était en cause. Non tout avait dérapé parce qu’ils n’avaient pas été en mesure de faire la part des choses, imbéciles ! Mais le sourire peiné qui flottait sur son visage réduisait cette dernière pensée…

« Allez ! C’est toi la capitaine alors agit ! Tu sais que tu en es capable, c’est ton boulot de les sortir de ça… Bon sang je parle toute seule ! »

Et sur cette effrayante constatation elle décida de prendre la situation en main. Naruto grognait, il se réveillait enfin. Elle jeta une buche dans le feu qui crépitait à se remit à analyser le plan qu’elle avait sous les yeux attendant que le blond irréfléchi s’extirpe péniblement des bras de Morphée.

- INO ! Hurla-t-il en se relevant en position assise.
- Tais-toi donc ! Tu vas rameuter la moitié du village sur nos traces ! S’exclama Ino avec agacement.
- Ino ?! Mais…
- Que c’est-il passé ? Bonne question. Répondit-il avec énervement.
- Mais tu étais, et il était, et j’étais… Bon sang ma tête… Gémit-il en se prenant la tête dans les mains.
- Ne va pas te faire mal en essayant de réfléchir, tu n’es pas habitué à ce genre d’exercice.

Il la fusilla du regard et tenta de se relever complètement mais chancela et il ne dut son salut qu’à la main ferme qu’elle lui tendit pour le remettre d’aplomb. Il vacilla et se rassit à côté d’elle, prenant la gourde d’eau qu’elle lui tendait. Finalement, au bout de ce qu’il lui sembla une éternité elle posa son plan et fixa son regard sur lui.

- Merci. Dit-elle.
- Ino… Je comprends rien.
- Je sais.
- Où est Shino ? Demanda-t-il alarmé en regardant autour de lui.
- Dans le camp ennemi. Ils l’ont capturé quand tu t’es effondré.
- Mais et toi ? Tu étais… morte.
- J’étais morte oui, enfin physiquement je dirais.
- Mais alors ? Je suis désolé je ne suis pas très doué mais je ne comprends toujours rien.
- On ne te demande pas de comprendre Naruto, on te demande d’agir et surtout d’obéir aux ordres.
- Pff !
- Oui, c’est ça aussi d’être un Ninja et tu le sais ! Si tu n’avais pas laissé ta rage prendre le dessus la mission serait finie et je serais tranquillement assise à mon bureau en train de rédiger mon rapport.
- Et tu serais morte surtout !
- Oui… Ben tu serais en train de rédiger le rapport. C’est un détail !
- Ta mort ?! Et bien nous n’avons pas les mêmes valeurs !
- Ecoute je te remercie pour ce que tu as fait mais à l’avenir tu obéi aux ordres d’accord ?
- Surement pas.

Elle poussa un soupir et masqua son sourire. Puis elle prit le plan et le déroula sur le sol inégal de la grotte, les flammes du feu dansaient comme des ombres du le parchemin jaunis par le temps. Naruto grogna et se pencha également sur le parchemin, tentant de mettre de l’ordre dans ses idées.

- Voilà l’entrée de leur repaire, je ne sais pas exactement où ils retiennent Shino mais ce qui est sûr c’est qu’il est surement placé sous haute surveillance. Et le parchemin que nous voulons a sans aucun doute été déplacé.
- Notre indicateur sera en mesure de nous donner ce renseignement d’ici un jour ou deux.
- Oui mais nous ne savons pas combien de jour il reste à Shino, ni même s’il lui en reste.
- Mais ce parchemin est à portée de notre main !
- Ecoute-moi bien, je me fiche de ce parchemin comme de l’an mille ! Notre but actuel est de sortir Shino de ce trou à rat et de rentrer à Konoha pour annoncer notre échec. Si ça se trouve notre indic n’est même plus de ce monde après ce coup d’éclat.
- Rentre à Konoha avec Shino et je reste pour chercher le parchemin.

Un coup de poing dans la jugulaire le fit valser à l’autre bout de la grotte. Ino irradiait de rage.

- On ramène Shino à Konoha et c’est tout ! Si tu fais signe de chercher le parchemin, même le plus petit signe, je te tue de mes mains ! C’est compris ?!
- …
- Tu vois c’est pour ça que tu n’es pas Hokage, pas même Ambu ! Tu n’es pas capable de faire la part des choses, tu ne t’avoues jamais vaincu, tu n’as pas cette part d’humilité ! La mission est foutue et c’est comme ça ! ça arrive et c’est pas la fin du monde. Mais la mort d’un coéquipier ça fait cruellement tache sur un CV !
- Ne me parle pas comme à un gosse !
- Alors ne me donne pas de raison de le faire !

Elle se rassit et déplia à nouveau le plan. Puis, sans se retourner, s’adressa à lui d’une voix calme.

- Dors maintenant, je te réveillerais pour ton tour de garde.

Dans le domaine des Uchiwa :

Le cartier était désert, comme depuis 20 ans. Ils avançaient comme des ombres entre les maisons avec la sensation d’être des fantômes dans une ville d’un autre monde, une ville qui serait resté coincée dans le temps. Rien n’avait été déplacé, rien n’avait été volé, tout était en état comme les habitants l’avait laissé. Les panneaux de bois d’une maison étaient restés ouvert, fenêtre ouverte sur un instant de vie que le temps préservait en état.
Sasuke avançait comme un roi déchu parmi les décombres de son royaume, glissant d’ombre en ombre, silencieux comme la mort. Suivi par ses deux acolytes aussi silencieux que lui, pris de sueurs froides faces à ces maisons vides qui se dressaient entre eux et le reste du monde.

La grande maison familiale se dressait encore fièrement au dessus de la colline, on entendait même la fontaine du jardin couler avec un doux clapotis mais Sasuke tourna à gauche avant d’arriver à la maison et entra dans un édifice modeste. C’était une ancienne auberge, la poussière avait envahi les lieux et seuls les rats passaient sur le comptoir mais c’était négligeable pour deux ninjas aguerris habitués aux bivouacs en forêt.

- Ne touchez à rien.
- Et comment on fait pour manger ? Demanda Karine.
- La cave est pleine et je sais qu’aucun rat n’y a fait son nid.
- Alors à demain, je compte sur toi pour venir nous chercher quand le temps sera clément.

Il grogna en réponse et sortit de l’édifice. Ces deux cloportes ne dénotaient pas avec le reste de l’établissement…

L’eau débordait quand il entra dans l’appartement. Il jura et alla enlever la casserole du feu.

- Pourquoi ?

Il se retourna d’un bloc prêt à trancher la gorge à la personne qui venait de parler. Jamais on n’avait réussi à l’approcher par derrière sans qu’il ne le remarque, jamais aussi prêt. Elle était assise dans une chaise et le regardait fixement, ses traits tirés marquaient sa fatigue. Il songea qu’il devait avoir les mêmes traits sur le visage.

- Pourquoi ? Redemanda-t-elle.
- Pourquoi quoi ? Répondit-il avec brusquerie.
- Pourquoi nous infliger ça ?
- Je ne comprend pas de quoi tu parles.

Elle se taisait, de quoi le rendre fou ! Elle l’accusait d’une chose qu’il ne comprenait même pas et quand il lui demandait de s’expliquer elle se taisait. Était-ce ça qu’il infligeait aux autres quand il se plongeait dans le mutisme.

- Ils sont arrivés aujourd’hui et ils ont quelque chose d’important à dire à l’Hokage…
- Je m’en fiche. Dit-elle calmement.
- Mais alors pourquoi tu me parle de ça ?! S’exclama-t-il.

Elle se leva et le regarda droit dans les yeux.

- Je ne t’ai pas demandé où tu étais passé ces deux derniers jours, je te laisse cette part de mystère. Je me fiche aussi éperdument de la présence de ces deux crétins en ville, et je ne veux en aucun cas savoir pourquoi tu les as amené ici ni où ils sont maintenant.
- Alors que veux-tu savoir bon sang !
- J’aimerais savoir pourquoi tu t’évertues à mettre en pièce tout ce que nous avons construit.
- Tu commences à m’énerver avec tes énigmes.
- J’ai passé 6 ans à tenter de passer par-dessus cette histoire, j’avais réussi à construire une amitié avec toi, j’avais guéris cette vieille blessure et voilà qu’en un instant tu détruis tout mes effort, effondré le château de carte.
- Je n’ai rien détruis du tout.
- Alors qu’as-tu fais ? Qu’as-tu pensé quand tu m’as embrassé ? Ce n’était peut être qu’un jeu, qu’une bouffée de chaleur pour toi ! Mais moi ça m’a saignée à blanc !
- Je suis désolée qu’un baiser te bouleverse tant que ça !
- Sasuke, tu ne comprendras jamais vraiment l’ampleur de tes actes. Tu as toujours un train d’avance sur les autres en tout, mais en sentiment tu es nul.
- Je n’ai pas de sentiments pour toi ! S’exclama-t-il.
- Je sais. Répondit-il doucement.

Et elle avait à nouveau disparue, la porte de sa chambre s’était fermée en un murmure et il était resté planté là, rouge de colère et de honte. Le mensonge, voilà qu’il s’enfonçait encore dans le mensonge. Pour qui ? Pour quoi ? Pour cet orgueil qui le dévorait de l’intérieur, comme un ulcère. Il tapa du poing dans le mur avec rage. Puis se prit la tête dans les mains et poussa un soupire pour se calmer. Que lui restait-il aujourd’hui ? Rien que cet orgueil et quelques amis qui s’éteignaient lentement comme des papillons s’approchant trop près de la flamme. Il se dirigea vers la chambre de Sakura, son cœur battait dans ses oreilles. Il leva le poing pour toquer puis s’arrêta et laissa retomber sa main. Puis il se retourna et ferma la porte de sa chambre au reste du monde…




Qu'est-ce qu'il est faible ce Sasuke quand même! Et pour ce qui est de la mission qui a capoté et bien je laisse vos esprits imaginatifs imaginer la nature de cette mission! Mais en tout cas Ino n'est pas contente et Naruto semble en avoir encore fait des siennes. C'est Naruto après tout! Merci d'avoir lu et on se voit au prochain chapitre! Et si vous vous ennuyez passez sur mon recueil!

Tema ^^




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