Fiction: Gabrielle

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** Dans une maison en périphérie **

Quand Shikamaru rentra chez lui, toutes les lumières étaient éteintes. Ino était en train de dormir, allongée sur son côté gauche, comme d’habitude, et ses cheveux longs et blonds tressés pour ne pas les emmêler. Il vit sa valise prête, ses affaires pour le lendemain préparées, son billet d’avion posé sur sa table de nuit. Malgré l’air frais de ce mois d’avril, elle avait laissé les fenêtres ouvertes. Shikamaru la regarda un moment, avant de porter son attention sur la destination sur le billet d’avion.
Un aller simple pour Mexico…
Il savait qu’elle lui avait gardé un petit quelque chose à manger dans le frigo, mais ce soir, il n’avait pas vraiment faim. Il n’avait pas envie de dormir non plus. Il sortit encore une fois la photo de Gabrielle, et ne put s’empêcher de penser qu’elles se ressemblaient étrangement, toutes les deux.
Il la vit grelotter, il ferma les fenêtres. Il l’amènerait demain à l’aéroport, histoire de pas trop merder non plus, mais il sentait bien, en la regardant dormir, qu’il avait peut être merdé à un autre endroit, qu’il n’avait pas encore vu.

** Chez Sakura **

Déjà debout à 6h pour faire manger son nouveau colocataire, Sakura était partie de très bonne heure pour lui acheter de quoi manger, de quoi jouer et un endroit pour dormir. Il fallait aussi qu’elle lui trouve un collier. Mais les noms écrits sur ces bouts de cuir ne lui plaisaient pas du tout. Felix, beurk, Caramel, peut mieux faire, Boule de poil, véridique mais trop long à prononcer… Finalement, elle lui acheta un collier avec une seule lettre incrustée, la lettre M. De retour chez elle, elle trouva le petit chaton derrière la porte, dont il avait déjà commencé à enlever la peinture avec ses griffes. Elle jeta la boule en plastique à l’autre bout de la pièce, pour déballer ses courses tranquille ; puis elle alluma la télé. Les garçons avaient fini les bières, mais il lui restait quand même un peu de rouge pour compenser. Elle monta le son brusquement :

« Sans transition politique, la Ministre de la Culture, Madame Temari, a annoncé sa visite officielle dans la ville de Toulouse, pour l’ouverture du Muséum consacré aux religions et à leur histoire. Sa décision, ainsi que celle des directeurs de musée, d’exposer certaines toiles que certaines religions jugent irrespectueuses, et toujours discutée à l’Élysée, alors que certains groupes terroristes menacent la vie de la ministre et celle du conservateur du musée. Nous vous rappelons que les œuvres les plus critiquées sont celle où l’on voit une représentation de Mahomet, ainsi que diverses toiles de Shiva, une divinité Indienne. Reportage sur place, par-»

Sakura éteignit la télévision. Quelle idée de venir ici en cette période ! Il fallait qu’elle prévienne Kankuro. Un coup de fil plus tard et un plat surgelé avalé, Sakura se trouvait dans la voiture de Choji, où elle resta silencieuse pendant tout le trajet.

**Commissariat des Carmes **

Shikamaru arriva comme à son habitude en retard, tout le monde l’attendait dans son petit bureau poussiéreux. Choij se leva rapidement de la chaise du patron et jeta son paquet de chips dans la poubelle, toujours aussi remplie.

- Me regardez pas tous comme ça, je suis allé déposer Ino à l’aéroport.
- C’était comment ? Lui demanda Choji.
- Assez desséchant. Bon, alors, qu’est-ce qu’on a ?
- J’ai fait une enquête sur le dossier de Gabrielle. Un employeur de Picardie a reconnu la photo. Cette femme s’appelle Gabrielle Laforêt, vingt-cinq ans, célibataire, sans enfant. Elle travaillait dans la communication pour sa boite. Il y a environ un mois, elle a été mise sous congé maladie, pour dépression. Il reçoit régulièrement de ses nouvelles. Elle ferait une sorte de tour de France. Elle se trouvait sur Toulouse la semaine où Naruto Uzumaki fut retrouvé mort.
- Enfin, on avance ! Et où est-elle, maintenant ?
- Dans un hôtel Mercure, près de Nice.
- Parfait ! Azuma et Kurenai, vous savez ce qu’il vous reste à faire…
- Compris, chef !
- Mais avant de partir, dit Kurenai en sortant un bout de papier de son manteau, j’ai parlé à Anko tout à l’heure, elle revient de l’hôpital, où elle s’est entretenue avec Shizune. On a enfin un rendez vous avec un chirurgien anesthésiste, mais d’après le pharmacien, on n'a toujours pas volé de curare à l’hôpital.
- Très bien, lui répondit-il en prenant le bout de papier. Vendredi à 14h30, Choji, tu viendras avec moi. Et ne me dis pas que machin fait encore un spectacle que tu ne peux pas rater.
- Machin, c’est ma fille, c’est ça ?
- Peu importe. Vous deux, dit-il en se tournant vers Asuma, allez voir Hinata, elle vous commandera des billets le plus vite possible. Il faut l’intercepter avant qu’elle ne change d’endroit.
- Ils ont encore le temps, son patron m’a dit qu’elle bougeait toutes les semaines d’endroit. Elle l’a appelé il y a deux jours, ça vous laisse le reste de la semaine pour la retrouver…
- Tu pourras nous filer la liste des appels de la société pour laquelle elle travaille ? On doit pouvoir la localiser précisément avec ça, fit remarquer Asuma.
- Je vais m’en charger, dit Choji en sortant de la salle, avec ses deux autres coéquipiers.

Sakura avait passé son temps à regarder la poussière sur le ventilateur, qui ne marchait plus depuis un bon moment. Elle avait une folle envie de faire du ménage ici. Elle n’avait presque rien écouté du speech, juste sursauté quand Choji avait prononcé le nom de son frère. Shikamaru s’assit à sa place habituelle, en face d’elle, et continua à faire tournailler la photo de Gabrielle entre ses mains. Il regarda lui aussi la poussière sur son ventilateur, avant de sortir Sakura de sa rêverie ménagère.

- J’ai jamais fait le ménage, ici.
- Tiens, c’est étonnant, pourtant, au vu de votre veste d’hier que vous portez encore aujourd’hui, je ne l’aurais pas parié.
- Il n’y a pas de mal a porter deux jours d’affilés la même veste.
- Avec une tache de mayonnaise ?
- C’est impossible, je n’ai pas mangé de mayonnaise cette semaine.
- Ça fait donc une semaine que vous portez cette veste.
- … Et alors ?
- Intéressant.
- En quoi est-ce intéressant ?
- J’ai toujours eu une facilité pour cerner les gens, vous savez, leur caractère, analyser les petites manies, tout ces trucs un peu débile. Vous êtes la seule personne qui m’ait dressé une forteresse. Maintenant, j’ai un petit indice.
- Je vois, vous menez une enquête policière à votre façon.
- Il n’y a pas d’enjeu, ni de risque, c’est plus facile, me direz-vous. Mais c’est beaucoup plus amusant.
- Et qu’avez-vous appris ?
- Sur vous ?
- Sur qui d’autre ?
- Que vous êtes quelqu’un qui n’a pas le temps de réfléchir à comment s’habiller le matin. Donc soit vous êtes en retard tous les matins, soit vous passez énormément de temps dans la douche, pour faire quoi, je n’en sais rien. J’aurais dit célibataire, mais vous avez parlé d’une Ino tout à l’heure. Donc je pense que ça ne doit pas aller très fort entre vous. C’est elle qui vous préparait vos affaires, le matin ?
- Croyez-vous vraiment que je vais vous donner la satisfaction d’avoir raison ? Par contre, peut-être que vous pourrez m’être utile, lui répondit-il en lui donnant la photo. Si vous pouvez scanner les gens, peut-être pourriez vous la scanner.
- Gabrielle ? Je ne la connaissais pas. Je ne sais même pas les relations qu’elle entretenait avec mon frère.
- Ils sortaient ensemble ?
- Je n’en sais rien.
- Ils couchaient ensemble ?
- Non ! Dit-elle vivement. Ça, il me l’aurait dit. C’est assez bizarre, un homme. C’est pour ça que j’aime bien les analyser. Une fois qu’on a compris deux trois trucs, c’est presque facile.
- Arrêtez de parler des hommes un peu, concentrez vous sur Gabrielle. Vous avez quelque chose à faire, cet après-midi ?
- Les boutiques, acheter quelques meubles… Nourrir mon chat.
- Très bien, vous allez venir avec moi.
- Et mes courses !
- On verra ça plus tard. Prenez votre manteau, on s’en va dans dix minutes.

Sakura mit la photo dans sa poche en enfilant son trench noir. Elle l’attendait devant l’accueil, tout en parlant avec Hinata, la standardiste, tandis que Shikamaru renversait son portefeuille sur la table pour ramasser les quelques pièces qui lui restaient.


** Devant l’appartement de Sakura**

Shikamaru la déposa vers 18h30 chez elle. Il l’avait invitée au café Place du Capitole. Une très jolie place, se dit-elle en y repensant, avec tous les souvenirs qu’ils y avaient partagés, Naruto et elle, la première fois qu’elle avait posé les pieds en France. Il lui avait payé son Banana Split, elle avait voulu en savoir plus sur lui. Mais la conversation finissait toujours par se recentrer sur Gabrielle. Elle claqua la porte de son appartement, alors que cette pensée lui traversa l’esprit. À quoi bon, de toute façon, jamais personne ne s’était vraiment intéressé à elle, et ce n’était pas près de changer. Elle aurait dû la garder, elle, la forteresse autour de son cœur.
M vint lui gratter les chaussures avec ses petites griffes. Elle le ramassa et marcha vers la cuisine. À sa grande surprise, un paquet de croquette pour chaton et une litière étaient posés sur sa table, avec un petit mot, écrit sur du papier journal.

« Bonjour, Mademoiselle.
J’habite l’appartement juste à côté du vôtre, le 57. Je suis une vieille dame, certes, mais j’ai beaucoup de chats à la maison. Dernièrement, j’ai perdu un de mes petits chatons, que j’ai retrouvé sur votre balcon. Quand j’ai voulu rentrer, un homme dénommé Kankuro m’a ouvert et m’a laissé vos clés. Voici de quoi mieux vous occuper de votre petit M, que vous pouvez bien évidement garder. Je crois qu’il vous aime bien.
Oh, et j’oubliais, je me prénomme Chiyo. Au plaisir de vous revoir devant notre palier. »

Sakura sourit. C’était vraiment du genre de Kankuro de laisser le double à une vieille voisine. Mais elle lui faisait confiance, plus que quiconque. Il faudrait un jour qu’elle aille rendre visite à cette vieille dame. Chiyo, c’était bien ça ? Oh ! Il lui semblait que Gaara lui en avait touché deux mots. Elle l’appela et prit rendez-vous avec lui demain pour un déjeuner.
C’est en allant se coucher que Sakura fit la découverte de la journée. Dans sa chambre se trouvait un petit balcon, qui donnait sur la place des Carmes, on y voyait le marché tous les matins. Sur ce balcon, on avait déposé un bouquet de fleur. De roses, roses. Elle sortit dehors, en chemise de nuit. Les pétales étaient perlées de gouttes, il avait plu tout l’après midi. Elle chercha un mot mais en vain, Kankuro avait dû les poser là. Mais ce n’était pas du tout son style. Alors qu’elle allait réfléchir à tout ça au calme, une voix l’interpella :

- Vous avez vu comme ce ciel est bizarre ? Il fait plus jour maintenant qu’à midi. Ce ciel de couleur ocre gris, je l’aime comme ça, il fait ressortir les belles couleurs de la ville. Vous ne trouvez pas ?

Sakura referma la porte du balcon, tout en restant dehors, les bras autour de la taille, alors qu’un petit vent frais venait de souffler. Elle regarda les deux autres balcons voisins : personne n’y était. Elle se demandait même si on lui adressait la parole. Elle se retourna à niveau, mais fut cette fois retenue par un grand bruit, comme si quelqu’un venait de s’écraser par terre. Elle cria quand elle vit un homme sur son balcon, habillé comme un Gavroche, ses cheveux noirs volant dans tous les sens.

- Ne faites pas cette tête... Je viens du toit…
- Ah… Oui, se dit-elle. L’homme qui vit sur les toits. Bonjour.
- Nous sommes des voisins comme les autres... Je voulais vous remercier. Mais comme je ne vous connais pas, j’ai pensé que les fleurs seraient plus appropriées... Maintenant, je sais qu’il vous faut un petit peignoir pour aller dehors avec un temps pareil…
- Bah… Merci… Mais, pourquoi ?
- Ce n’était pas vous qui jouiez si bien du violon, hier au soir ?
- … De l’Alto. J’ai été trois ans dans un conservatoire, j’étais très petite. Mais ça ne me plaisait pas assez pour en faire deux heures par jour.
- Quel dommage, vous en faites divinement bien.
- Euh… Vous voulez rentrer ?
- Euh... Non, je peux pas… Je…
- Non, vous pouvez, venez, entrez !
- Non, il ne voudra pas que je rentre… Je… Merci. Bonne nuit. Prenez soin de M, madame Chiyo l’aime beaucoup.
- Attendez ! Comment vous vous appelez ?
- … Mon frère m’appelait Sasuke. Mais vous pouvez me donner un autre nom, si vous voulez.

Sur ce, il bondit dans les airs et disparut sur les toits, laissant Sakura seule sur son balcon, avec un bouquet de roses à ses pieds. Demain, elle en aurait, des choses à dire à Gaara. En attendant, il fallait bien dormir un peu. Temari allait bientôt arriver…
Sakura regarda tendrement M dormir dans son petit panier, avec un magnifique coussin rouge. Elle s’allongea dans son lit, et regarda dehors. Elle n’avait pas fermé les volets. Il avait raison, il n’avait jamais fait aussi jour qu’à cet instant là de la journée.



Oui oui c'est bien notre Sasuke national qui vit sur les toits! ça va faire plaisir à certains AS...j'aime Sasuke! xD
le coté sentimental (pas romantique j'irai pas jusque là) pourrait avoir une importance dans l'histoire, sans son déroulement du moins, si vous avez des préférence, je n'ai encore rien décider! (même si j'ai ma petite idée!)

J'en profite enfin pour vous dire que si vous êtes fan de Tales of Symphonia ou que vous aimez rigoler tout simplement, j'ai ouvert un forum! envoyé moi un Mp pour l'adresse, ou signalez que vous êtes intéresse dans vos commentaires. Merci!

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