Fiction: Gabrielle

L'histoire se passe à Toulouse de nos jours. En l'espace d'un mois, un tueur en série a tué 3 personnes, de la même façon sans aucun mobile et sans laisser le moindre indice derrière lui. La brigade de l'inspecteur Nara Shikamaru peine face à cette affaire. Est ce que l'arrivée de Sakura Haruno, qui dit avoir des indices, pourra faire changer la donne? Et qui est cette Gabrielle, qu'elle semble vouloir protéger du tueur à tout prix?
Classé: -12D | Drame / Suspens | Mots: 44730 | Comments: 51 | Favs: 40
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potatos (Féminin), le 30/03/2010
La suite de la suite
Kankuro dévoile enfin ce qui s'est passé le soir où Temari a été assassinée, et tout le monde digère comme il peut l'accident de Choji...




Chapitre 12: <<< ~~~~~~>>>



**Appartement de Sakura**

M mangeait tranquillement sa patté pendant que Sakura bandait la jambe de Kankuro. Il avait de la chance d’avoir une cicatrice propre, mais sa jambe saignait encore. A l’hôpital, l’infirmière lui avait dit qu’elle avait frôlée la fémorale…
Kankuro commença son récit par son arrivée chez Chiyo. Le reste était trop douloureux.

- Tu te souviens de ce type la ? Celui qui était au procès…
- Le docteur Hatake ? Bien sur…je l’ai croisé à l’hôpital moi aussi. Quand je suis allé amener la voisine qui avait fait une chute. Il y avait les mêmes fleurs qu’après l’accident…
- Je suis désole…
- Ce n’est rien. ça fait longtemps, je n’en ai presque aucun souvenir. C’est à cause de lui que tu as quitté l’hôpital ?
- Oui…dès que l’infirmière est partie appeler la police, je me suis enfui. Tu aurais vu son regard, j’avais l’impression qu’il savait tout. Sur nos parents, tout, et qu’il allait se venger sur moi. Et je suis venu chez toi.
- Ah bon ? Pourtant…
- Tu n’étais pas là. C’est ce que m’a dit ta voisine. Et elle m’a accueillie le temps que tu reviennes…je ne voulais pas te causer de soucis avant un moment, le temps qu’ils m’oublient. Je n’ai pas ouvert les volets pour ne pas faire remplacer tes vitres, elles ont couté assez chères comme ça…
- Idiot ! Tu aurais du appeler ! J’étais morte d’inquiétude. Tu as prévenu Gaara au moins ?
- Il ne sait même pas pour Temari…
- …que s’est-il passé Kankuro ? Pourquoi…
- Accompagne-moi au Poste. Il faut que je leur raconte.

Sakura acquiesça et prit son manteau. Elle l’aida à descendre les marches et ils prirent le métro tous les deux.

** Bifurcation entre le périphérique intérieur et extérieur de Toulouse**

Les pompiers et le SAMU étaient arrivé très vite, l’hôpital Purpan n’était pas loin. L’accident avait provoqué un bouchon de 5km, et des ralentissements jusqu’à la nouvelle rocade de Léguevin. L’homme qui tenait le volant respirait par miracle, mais il souffrait d’important dommage. Les médecins ne préféraient pas se prononcer avec d’avoir effectué un scanner complet.
Shikamaru observait la scène sans un mot. Sa petite 106 vert bouteille complément écrasée contre la rambarde, le pneu gauche sur l’autre coté de la route, le châssis détruit, Choji avait vraiment eut de la chance de s’en sortir vivant…
Il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus. Choji était un conducteur hors pair, et puis, ce qu’il avait dit au téléphone avant l’accident, il y avait eu un problème…
Jiraiya vint lui taper sur l’épaule, pour le sortir de la torpeur. Il sursauta et failli perdre pied.

- Rentre chez toi. J’ai appelé un gars que je connais, dans un garage. Il va faire l’expertise de sa voiture.
- Bien…bien c’est bien…
- T’es sonné. Demande à Hinata de te ramener chez toi.
- Depuis que j’ai perdu mon permis il y a deux ans, c’est toujours lui qui me ramenait quand on faisait des heures sup au boulot…
- …
- Bordel qu’est ce que je vais dire à sa femme et à sa fille ?

Le sentant aux bords des larmes, Jiraiya le raccompagna dans la voiture de fonction d’Itachi. Il se chargerait de l’annonce à la famille. Il n’y avait plus rien à faire ici.
La voiture démarra et continua sur la voie de droite, en direction des ponts jumeaux.


**Commissariat du Canal**

Sakura et Kankuro ne trouvèrent pas Hinata au standard. C’est l’inspecteur Itachi qui vint les accueillir. Il leur apprit la nouvelle. Sakura du s’asseoir moment pour ne pas tomber elle aussi dans les pommes. Mais très vite, les deux hommes parlèrent affaire.

- Sakura, Anko est dans le labo en train de faire des recherches d’empreinte ADN sur une pièce à conviction, je vais lui dire de venir s’occuper de toi pendant qu’on parle entre homme.
- D’accord…dit-elle un peu absente.

Itachi la prit par le bras et l’emmena au 3e sous sol, pendant que Kankuro regarda un peu plus le bureau. C’est la première fois qu’il venait ici. Sakura lui avait parlé de la salle d’interrogatoire avec le ventilateur plein de poussière. Il se permet d’entrer dans la pièce. Seul un paquet de chips à moitié vide trainait par terre. Itachi arriva à ce moment là :

- Mieux vaut cacher ça, l’Inspecteur en chef ne supporterai pas cette vue là.
- C’est votre collègue qui mangeait des chips comme ça ?
- Oui. Enfin nous ne sommes pas là pour parler chips. Vous nous avez donné beaucoup de mal, Kankuro c’est ça ? J’ai lu les dossiers. Vous êtes la dernière personne à avoir vu Mlle Temari vivante.
- Je pense plutôt que c’est son assassin en toute logique qui l’a vu vivante en dernier…
- Elle vous a parlé de moi ?
- Avant qu’on ne me tire dessus oui. Elle n’avait pas confiance en vous.
- Bizarrement, elle avait assez confiance en nous pour se confier à nous. Elle nous a raconté, pour la mafia, la dure vie qu’elle devait mener pour vous nourrir, les menaces de mort, sur Gabrielle…
- …elle vous a dit tout ça ?
- Asseyez-vous. Vous devez avoir mal à a jambe. D’ailleurs, on a trouvé une arme près du lieu du crime.
- Ma sœur a été tuée par une balle ?
- Non, répondit sèchement l’inspecteur. Mais vous par contre, vous avez prit une balle. Deux coups de feu ont été tirés avec l’arme que nous avons retrouvée.
- J’en ai entendu trois. J’en suis sure à 100%. J’ai aussi vu, une lumière rouge par terre, enfin, il était sur ma sœur quand je l’ai projetée à terre.
- C’est à ce moment là que vous avez été touché ?
- Oui, continua Kankuro. Quand ma sœur a vu que j’étais touché, elle a appelé les secours, elle est restée avec moi jusqu'à ce qu’on entende les deux autres coups de feu. Je lui ai dit de s’enfuir. Elle a prit la porte de secours qui donne sur l’église de saint Sernin.
- Elle était donc vivante quand vous vous êtes quitté ? questionna Itachi
- Oui, je n’ai appris sa mort que le lendemain matin en lisant les journaux gratuits qu’ils distribuent à l’entrée du métro.
- Et, où étiez-vous pendant tout ce temps là ?
- Caché. J’avais peur que le tireur me retrouve avant vous. J’ai un bon instinct de survie.
- Récapitulons, fit l’Inspecteur. Votre sœur vous donne rendez-vous à minuit dans le Hall. Vous la retrouvez là bas vers ?
- Il était 11h45 quand nous sommes entrés.
- Et qu’avez-vous fait par la suite ? Demanda Itachi.
- On a…attendu.
- Attendu ? Qu’attendiez-vous ?
- Quelqu’un, répondit Kankuro sèchement.
- Le tueur par exemple ?
- Non ! Dit-il avec véhémence avant de se reprendre, excusez moi je me suis emporté. En tout cas elle ne s’est jamais montrée.
- Qui est cette personne ?
- J’ai juré sur la tête de ma grand-mère de ne rien dire…
- Qui est ‘elle’ Monsieur Kankuro ? recommença Itachi un peu plus brutalement. Une 3e personne dans l’échiquier pourrait nous permettre de résoudre l’affaire, vous en êtes vous seulement rendu compte ?
- C’est vous qui ne savez rien, lui répondit Kankuro. Ça ne vous avancera à rien…
- Qu’avez-vous a y perdre ? demanda Itachi. Vous protégez quelqu’un ?
- J’ai fait cette promesse à ma sœur, c’est par respect pour son âme que je ne trahirai pas sa confiance, même après son enterrement…vous avez surement perdu quelqu’un de cher dans votre vie pour vous mettre à ma place Inspecteur…


** Laboratoire, -2 du Commissariat du Canal **

Sakura se perdit dans les longs couloirs blancs et glacials du labo. On se serait cru dans un hôpital : tous se ressemblaient, juste les noms sur les plaques collées aux portes changeaient. On lui avait indiqué le laboratoire d’analyse d’ADN, au fond du couloir à droite, mais elle ne voyait rien portant ce nom. De temps en temps, on entendait les coups de feu, ça venait de la balistique, lui avait-on dit, quand on l’avait vu sursauter. Tous ses scientifiques en blouse blanche lui donnaient le tournis.
Elle trouva une porte entrouverte, tout au fond de ce long couloir. Le nom de Mitarashi y était inscrit. La porte entrouverte laissait apparaître des tubes à essais ainsi que des ordinateurs encore allumés. L’un d’entre eux faisait un drôle de bruit, et, piquée de curiosité, Sakura entra dans la pièce pour regarder.
D’un coté de l’écran, une empreinte ADN, de l’autre, des milliers d’autres défilaient extrêmement vite. On aurait dit qu’Anko cherchait une empreinte précise dans une base de données, comme à la télé se dit Sakura. Elle continua de fouiller un peu et vit par surprise, une rose rouge posée sur un champ stérile. L’ordinateur fit soudain un autre drôle de bruit : la recherche était fini, et il n’avait trouvé aucun correspondance. Sakura regarda le message en anglais clignoter pendant qu’un papier sortait de l’imprimante. C’était un fax du labo de PCR. Elle ne comprenait pas ce que voulait dire tous ses noms scientifiques, mais elle voyait des tonnes de traits noirs, en deux colonnes, et deux noms au dessus des colonnes. Le rapport concluait que les deux personnes avaient un lien de parenté.
La porte grinça et Sakura repose le papier comme il était sorti sans avoir le temps de regarder tous les détails. De toute façon ces choses là, ce n’était vraiment pas son truc.

- Et merde toujours rien dans la banque de données…Ah, Sakura, dit Anko en la voyant enfin, que fais-tu ici ? C’est une zone réservée.
- Euh…désolé…euh y’a la machine qui a fait du bruit.
- L’imprimante ? Ah ce sont les analyses ADN. Je les ai envoyé à Purpan pour avoir une analyse plus fine. Tu me passes la feuille ? lui demanda Anko
- Euh…laquelle ? Il y en a deux…
- Donne moi les deux ça ira. Dit-elle en prenant les feuilles, puis en souriant. Bien ! Que fais-tu ici ?
- Itachi m’a envoyé ici. Il interroge Kankuro.
- Ce n’est pas Shika qui devrait s’en occuper ? C’est lui le chef non ? Il doit faire sa sieste encore.
- Non. Choji…il a…, tenta Sakura avant de s’asseoir sur un tabouret.
- Ah, je vois. J’irai voir à l’hôpital pour voir son état. C’est bien dangereux cette affaire, remarque Anko, tu es sous protection toi aussi non ? Depuis ton coup de fil bizarre.
- Euh, oui je crois. Il y a toujours cette voiture devant chez moi, la rouge bordeaux.
- T’en a de la chance, nous autres petits rats de laboratoire, on a jamais le droit a rien, je me souviens quand j’ai découvert les empreintes d’une star du rock, je te dis pas le nombre de message de mort que j’ai reçue…j’ai même failli me faire tuer !
- Comme Choji…
- Hey, te bile pas, ça risque pas de t’arriver. Bon je dois filer, tu devrais remonter. Tu sauras retrouver ?
- Je pense oui. Dès que je retrouve l’ascenseur je remonte au rez-de-chaussée.
- T’as même pas besoin de moi ! Allé, dit-elle en fermant la porte derrière elle, passe une bonne après midi !

Anko partit tout guillerette vers le labo voisin laissant Sakura un peu désorientée. Ces résultats devaient vraiment être bons.


** Maison de Choji **

Assises sur le canapé, une mère et sa fille pleuraient l’absence de l’homme de leur vie, devant les yeux impuissants de Jiraiya. Il en avait l’habitude, c’était moins pire que d’annoncer la mort d’un jeune à ses parents, et en même temps que leur petit ange était en fait un mafieux touchant au milieu de la drogue, ou du trafic d’arme. Lequel était le mieux ?
La femme de Choji se leva pour aller faire du thé. Jiraiya n’aimait pas ça, se retrouver seul avec la petite qui le dévisageait. Il savait ce qu’elle pensait de lui : tu es celui qui m’a enlevé mon papa. Certes, Choji n’était pas encore mort, mais l’ambulancier était très septique sur son pronostic vital.
Son téléphone vibra. Super, se dit-il, il allait enfin pouvoir s’échapper du regard de la petite. Il n’avait jamais été doué avec les gosses.
En parlant de gosse, c’était le petit Uchiwa au téléphone :

- J’ai des infos, et ça pourrait t’intéresser, dit-il simplement.
- Tu tombes à pic, qu’est ce que t’as trouvé ?
- Kankuro, le frère de Temari. Celui qu’on a perdu de vue à l’hosto. Et tiens toi bien j’ai du lourd.
- Dis toujours, continua Jiraiya en s’asseyant et en sortant une feuille de papier.
- La nuit du meurtre, Kankuro a prit une balle, mais il a entendu 3 coups de feu. Il a aussi parlé d’une lumière rouge, et est persuader que le tireur est toujours à sa recherche.
- L’arme trouvée sur le lieu du crime avait seulement 2 cartouches d’utilisées. Il y a donc une 2e arme ?
- D’après Kankuro et mes observations de la scène du crime, il y aura une 2e arme. Et un 2e tireur également. Beaucoup plus précis. Je pense aussi, dit Itachi en prenant une pause, que ce tireur pourrait être celui qui a tuer Konan…
- Un sniper en liberté donc ? Et quoi d’autres ?
- Ça va te plaire. Devine chez qui était ce jeune homme pendant tout ce temps ?
- Il n’était pas chez Sakura…réfléchi Jiraiya.
- Non, pour cause, selon lui elle n’était pas chez elle quand il a sonné. C’est sa voisine qui l’a accueilli. Qui n’est d’autre que sa grand-mère maternelle…qui s’appelle Chiyo. Ça te dit quelque chose ce nom ?
- Chiyo ? Celle chargée du recrutement ? Mon dieu…Mais c’est génial comme découverte ! Ca vous nous remettre Shikamaru d’aplomb ça. On va enfin pouvoir poser un visage sur Gabrielle.
- Je l’ai appelé à témoigner. Elle viendra dans l’après midi, on va envoyer Sakura la chercher, et j’ai renvoyé Kankuro à l’hôpital Purpan.
- Bon boulot Itachi. Je fini ce que j’ai a faire ici et je te rejoins pour l’interrogatoire.
- Tu ne veux pas savoir le meilleur ? dit Itachi, d’un ton sournois
- Attend, t’as encore mieux ?
- Et pas qu’un peu. La nuit du meurtre, Kankuro a reçu un appel de sa sœur Temari. Elle lui a dit qu’elle devait rencontrer quelqu’un, mais qu’elle avait peur d’y aller seule…
- Lâche le morceau Itachi, tu me connais, je ne suis pas dans le genre patient.
- Ils avaient rendez vous avec Gabrielle. Elle était à Toulouse cette nuit là.
- …
- Je t’avais dis que j’avais du lourd. Bon à quelle heure on passe chercher le 3e mousquetaire ?
- Je passe un coup de fil et j’arrive.

Jiraiya raccrocha lentement. La femme de Choji lui proposa le thé qui venait d’être fait, mais il refusa poliment, un peu perdu dans ses pensées. Il appela Kurenai pour qu’elle aille l’expertise sur la voiture de Choji et ensuite Asuma pour prendre des sandwichs en route. Il leur donna rendez vous à 13h30 au commissariat.
Il quitte la maison poliment comme toujours et promis de rappeler pour donner des nouvelles.
Assis au volant de sa voiture, le vieil inspecteur essayait de trouver un moyen d’annoncer la nouvelle à Shikamaru. Le pauvre était déjà assez sonné, il allait se jeter sur l’info comme un lion affamé comme pour venger son ami. Il allait falloir user de ruse pour ne pas le perdre lui aussi.




** Hôpital Purpan **

Shizune n’en croyait pas ses oreilles. En quelques jours, elle avait du autopsier une de ses amies, et maintenant, l’accident de Choji…elle n’en pouvait plus de cette affaire. En plus, aujourd’hui, la remplaçante du docteur Hatake devait faire son premier jour, et elle avait été choisie pour la suivre pendant la journée. C’était une grande femme blonde avec une poitrine assez provocante, et autant dire qu’elle ne faisait vraiment pas son âge. C’est fou les miracles que l’on peut faire de nos jours.
Après avoir passé la matinée à Rangueil, elle fut appelée à Purpan, le plus grand hôpital de la région.
Kankuro se trouvait sur le brancard avec Anko à ces côtés. Les deux femmes se saluèrent et Anko fit un petit sourire à Shizune, suivi d’un regard interrogateur sur la femme qui l’accompagnait. Shizune parla avec les mains et lui fit comprendre qu’elle lui expliquerait plus tard.
Le nouveau médecin se présenta : elle s’appelait Tsunade et avait été recommandé par le docteur Hatake, puis approuvé par le conseil d’administration de l’hôpital. C’était une endocrinologue mondialement reconnue pour ses recherches sur la cellule bêta de Langerhans et le traitement du diabète de type I.

- Bien monsieur Kankuro, commença Tsunade en regardant son dossier, vous êtes ici pour le suivit de votre blessure à la cuisse droite qui date de…
- Une semaine je dirai, lui répondit Kankuro.
- Laissez-moi-vous examiner.

Tsunade enleva le draps et déshabilla Kankuro, le laissant en sous vêtement. Elle enleva le pansement qui était un peu purulent, mais la cicatrice n’était pas si vilaine. Elle procéda ensuite a un examen complet : tension, pouls périphérique, auscultation cardiaque et pulmonaire…

- C’est le docteur Hatake qui vous suivez ?
- Non, dit Kankuro, je n’ai jamais vu de docteur.
- Pourtant, continua Tsunade, c’est lui qui a signé l’observation. C’est pour ça qu’on m’a appelé ici. Je suis sa remplaçante, pour le moment, jusqu'à ce que l’enquête soit bouclée.
- Tant mieux…
- Votre jambe va bien. Vous avez mal quand vous marchez ?
- Oui, même quand je ne marche pas, ça me lance…
- Je vais vous mettre sous anti-inflammatoire et sous antibiotique, une infirmière va changer votre pansement, et je pense que vous pourrez rentrer chez vous.
- Merci docteur.

Tsunade remit le dossier à sa place et son stylo dans sa poche, sourit à Kankuro et tourna les talons. Shizune la suivait au pas de course. Anko regarda Kankuro bizarrement et dis à propos de la nouvelle venue :

- Mais, c’est qui son chirurgien ?
- A mon avis elle a du passer sous le bistouri une bonne vingtaine de fois, vous avez vu sa peau tout tiraillée ? comméra Kankuro
- Tuez moi si je ressemble a ça dans 20 ans…Bon, je suis là pour m’assurer que vous ne bougerez plus à l’avenir, mais j’ai trois tonnes de boulot à finir. Vous me promettez de ne pas bouger ?
- Je vous le promets Mam’zelle Anko. Je n’ai plus aucune raison de m’enfuir maintenant. J’ai dis tout ce que je savais.
- Un gendarme en civil se trouve a coté du hall de toute façon, vous n’avez rien à craindre, et on vous a mis à l’écart des fenêtres.

Anko lui fit un signe de la main et reparti vers le parking prendre sa voiture. Il était maintenant 1h passée, et la réunion allait bientôt commencer.


Sakura se trouvait à son appartement à cette heure là, en train de chercher sa voisine, mais l’appartement était vide. Entièrement vide. Seuls quelques meubles étaient encore là, la cuisinière, le frigo débranché, mais les photos les lampes de chevet et sa garde robe, son petit lit et les gamelles de ses chats, tout avait disparu.
Sakura se préparait à appeler le commissariat quand elle la vit. Elle l’attendait dans son propre appartement. Elle était prête elle aussi à parler.

Kurenai était passée au garage. La voiture en piteux état venait d’être remorquée, et le garagiste n’avait pas eu besoin de beaucoup de temps pour voir que les freins avaient été trafiqués, les plaquettes étaient en mille morceaux. Elle prit Asuma au passage et se dirigea vers le commissariat.

Asuma quant à lui avait fini son expertise sur l’arme à feu retrouvée dans la poubelle prêt du meurtre de Mlle Temari. Il avait obtenu un mandat d’arrêt contre son possesseur.

Itachi attendait tout ce petit monde dans le bureau de l’inspecteur Shikamaru. Il croisa ses mains contre son menton et repensait à son père, à son frère, à toutes ses années de séparation sans jamais comprendre pourquoi. Il était bien décidé à comprendre une bonne fois pour toute le sens de tout ses mensonges.

Quant à Shikamaru…


** Maison de l’Inspecteur Shikamaru**

C’était la deuxième fois qu’on lui proposait du thé aujourd’hui, et encore une fois Jiraiya refusa gentiment. Elle est bien, cette Ino. Elle s’était occupée de tout. Pendant que son homme était affalé sur le canapé en regardant la télé et en mangeant des chips, elle avait fait à manger et préparer les papiers pour demander l’arrêt de travail. Elle avait appeler le médecin, ils avaient rendez vous dans l’après midi.

- Mais, dit Jiraiya, je pense que vous alliez devoir remettre ce rendez-vous à plus tard. J’ai bien peur d’avoir de nouveaux éléments à communiquer à votre mari qui risquent de fortement lui plaire. On a besoin de son cerveau.
- Oui je comprend, commença Ino, mais pour être honnête, je ne l’ai jamais vu comme ça, aussi effondré.
- Laissez moi lui parler, si vous le permettez bien sur…

Ino acquiesça et se servit une tasse de thé. Jiraiya s’assit sur le canapé au pied de Shikamaru qui ne prit même pas la peine de le regarder. Le plus âgé de inspecteur resta un moment silencieux puis prit la parole :

- On a des nouvelles de l’hôpital, commença-t-il. Il est toujours au bloc, et a les viscères salement endommagés. Mais ils devraient survivre à l’intervention. On nous appelle dès qu’il sort du bloc, mais ça ne sera pas avant quelques heures.
- …
- On a aussi des nouvelles de Kankuro. Tu sais, le type qui s’est fait tiré dessus et qui s’est enfuit de l’hôpital. Il nous a donné des informations précieuses pour la suite de l’enquête.
- …
- Je dirai même, capitale. Shikamaru, tu devrais venir.
- …
- Bon tu ne me laisses pas le choix, je vais devoir te raconter tout pour te faire réagir ? Ton pote a eu un accident, un grave accident, dans l’exercice de ses fonctions. C’est les risque du métier, mais il n’est pas encore mort Shikamaru. Et même si il l’était…tu n’as pas le droit d’abandonner le travail. Les arrêts de travail, c’est pour les conjoints, pour sa femme, pas pour toi.
- Ta gueule.
- On va interroger un nouveau témoin cet après midi. Un témoin capital qu’on a cherché pendant plus d’une semaine. Et devine quoi ? Il était juste sous notre nez…
- Pars d’ici. Laisse moi tranquille.
- Arrête de bouffer tes chips, laisse s’en pour ton pote quand il pourra en remanger. T’as le choix : soit tu restes ici à rien faire, soit tu te lèves et tu viens avec nous résoudre l’affaire, car crois moi, on va le faire. La question que je me pose, c’est est ce que tu vas la résoudre avec nous, ou devenir obèse sur ton canapé a regarder des conneries a la télé ?


Shikamaru ne parla toujours pas. Excédé, Jiraiya se leva et alla voir Ino dans la cuisine, lui dit au revoir et de bien prendre soin de lui, puis repartit dans sa voiture. Alors qu’il allait démarrer, Ino vint lui crier quelque chose à la porte.
Quelques minutes plus tard, Shikamaru s’asseyait à coté de son collègue, rasé et coiffé comme il fallait.

- Bon alors, c’est qui le nouveau témoin ?





Next time : de nouvelles révélations!



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