Fiction: Gabrielle

L'histoire se passe à Toulouse de nos jours. En l'espace d'un mois, un tueur en série a tué 3 personnes, de la même façon sans aucun mobile et sans laisser le moindre indice derrière lui. La brigade de l'inspecteur Nara Shikamaru peine face à cette affaire. Est ce que l'arrivée de Sakura Haruno, qui dit avoir des indices, pourra faire changer la donne? Et qui est cette Gabrielle, qu'elle semble vouloir protéger du tueur à tout prix?
Classé: -12D | Drame / Suspens | Mots: 44730 | Comments: 51 | Favs: 40
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potatos (Féminin), le 07/01/2010
Piou, j'en ai sué pour faire ce chapitre!
jusqu'à 4h du mat' même!
J'espere qu'il vous plaira
Quelque chose me dit que non...^^ J'attend vos réactions.




Chapitre 11: ²****²



**Commissariat du canal**

Shikamaru posa sa tasse de café sur le bureau, fumante, comme l’étaient ses oreilles. Tout en parlant avec Jiraiya du nouveau problème, Choji et son partenaire essayaient de recoller les morceaux de cette affaire. La seule chose cohérente, c’est la culpabilité du docteur. Mais ils leur restaient tout à découvrir : qui est le vrai tueur ? Pourquoi tuer des anciens membres d’une mafia ? Comment d’ancien yakuzas ces victimes ont-ils pu se faire berner aussi facilement ? Quelque chose ne collait pas…

- Réfléchissons, reprit calmement Shikamaru. Prenons le cas de Mlle Temari. Elle a été retrouvée morte, seule, à l’intérieur du musée qu’elle venait d’inaugurer. Nous savons qu’elle avait donné rendez vous à son frère grâce à la mise sur écoute de son portable. Comment le tueur a été mis au courant ?
- Il la suivait peut être, proposa Choji.
- Même ses propres gardes du corps ne l’ont pas vu sortir, ajouta Shikamaru, c’est donc peu probable. Ou alors, cela nous renseigne sur le niveau de l’assassin en matière de filature.
- Hum, si je peux me permettre, commença Jiraiya, on sait déjà qu’ils agissent en groupe…et si le docteur Hatake est le cerveau, ça ne m’étonnerait pas qu’il ait engagé quelqu’un spécialement pour filer les victimes. Après tout, madame la Ministre n’était pas n’importe quelle proie, elle était connue, en plus des garde du corps, la presse devait être un peu partout.
- Et ce fileur aurait averti l’assassin avec quoi ? demanda Shikamaru. Un portable ? Un talkie ?
- Plus simple encore, répondit Jiraiya, pourquoi pas un biper ? Le musée n’est pas très loin d’un autre hôpital, donc le réseau doit pourvoir marcher sans problème.
- Ils leur auraient fallu un code pour communiquer, on ne peut pas écrire n’importe quoi sur un biper. Mais vu la profession de monsieur Hatake, c’est une hypothèse envisageable.
- Shika, tu penses à autre chose ?
- …à une taupe. Si quelqu’un de son entourage voulait sa mort, comme un membre de la police…rien de plus simple en mettant ses appels sur écoute sans qu’elle soit au courant…
- Arrêtez inspecteur Shikamaru, stoppa Jiraiya. Vous avancez des accusations trop graves envers un collègue avec qui j’ai travaillé et qui m’a toujours soutenu. Son père n’est pas blanc, je vous l’accorde. Mais je ne pense pas qu’Itachi Uchiwa soit un homme capable de faire un tel acte. Il a toujours voulu que justice se fasse.
- Où est-il d’ailleurs ? J’aimerai bien le savoir…il est mouillé jusqu’au cou. Et puis ça colle avec le reste !
- Quel reste ? demanda Jiraiya.
- Admettons, tout d’abord, Temari retrouve son frère dans le musée. Il se parle, on va supposer ça, et puis ils entendent des coups de feu. Kankuro est blessé. Temari appelle une ambulance, mais d’après les ambulanciers, elle n’était pas là quand ils sont venus chercher Kankuro. Donc, elle a quitté les lieux.
- Et ?
- Mettons nous à sa place. Vous êtes un ancien membre d’une mafia assez puissante, maintenant avec un poste public, vous êtes donc un peu méfiante par nature. Vous vous savez menacée, votre protection est renforcée, mais vous préférez partir sans. Donc, elle se sentait suffisamment préparer pour affronter le danger seul.
- Elle a eu tord, ponctua Jiraiya, pourquoi aller chercher plus loin ? L’anesthésiant une fois injecté, c’est fini. Elle n’a rien pu faire.
- Encore faut-il arriver à la piquer avec. Vous penser sérieusement que l’assassin est juste arrivé par derrière et a enfoncé l’aiguille ? Sur un individu lambda je veux bien, mais sur quelqu’un de sur entrainer et qui sait sa vie menacée…je n’y crois pas. Elle aurait du sentir l’assassin arriver, elle n’a pas pu relâcher sa garde.
- Sauf si elle connaissait l’assassin, c’est là où tu veux en venir hein Shika, observa Choji.
- On n’a trouvé aucune trace de lutte, aucune trace ADN, aucune trace…C’est déconcertant de facilité…
- Pour toi la seule explication c’est qu’elle connaissait l’assassin. Soit, admettons. Que fais-tu pour les trois autres ? lui demande Jiraiya. Arrive à trouver quelqu’un qui ait un rapport avec les 4 victimes et je pourrais te croire. Mais pour l’instant, tu n’as fait qu’envisager une possibilité, pour un seul des meurtres, et pas pour les autres. On ne peut pas se permettre de s’attarder dessus.



Jiraiya vint s’asseoir à la table de l’inspecteur. Il devait avoir la cinquantaine passée, le double de l’âge de Shikamaru. De prêt, on pouvait voir des petites cicatrices blanchâtres, parfois larges, des traces de brulure…C’était un homme qui avait payé son expérience. Il connaissait bien le genre de type qu’il avait en face de lui : plutôt jeune, plutôt brillant, assez vif d’esprit. Un intellectuel, pas un homme de terrain. Un de ceux qui recherche la vérité et qui ne se préoccupe pas de son prix.

- Shikamaru, je vous respecte, en tant que flic, et en tant qu’homme. Mais, vous n’avez pas assez d’expérience dans ce type d’affaire. C’est bien beau de faire des hypothèses, mais il faut les vérifier. Et croyez moi, dans ce milieu, c’est très rare de pouvoir vérifier quoi que ce soit. Surtout si nos supérieurs sont impliqués…et même, si vous arrivez à faire parler Itachi, ou ce docteur, vous croyez vraiment que cela va régler les choses ? Il vous faut des alliés…

Il du interrompre son discours car Hinata entra dans la pièce. L’inspecteur Itachi venait d’appeler, il ne viendra pas au poste aujourd’hui. Il avait une affaire en privée à régler…
N’en pouvant plus, Shikamaru se leva précipitamment de son siège, prit son manteau et sortit du bureau. Jiraiya essaya de l’en dissuader, mais Choji l’en empêcha. Pause clope.

Dehors, il trouva Ibiki, qui lui demanda du feu. Il revenait de l’hosto. Il avait un nouveau cas à traiter. Une jeune infirmière, qui avait travaillé avec le docteur Hatake autrefois. Elle s’appelait Konan il parait.

- ça te dit vaguement quelque chose pas vrai ? lui fit Ibiki en soufflant la fumée
- Oui, mais, où ai-je déjà entendu ce nom là…
- C’est simple. Elle sortait avec ton ami inspecteur, le Uchiwa. T’as pas du le voir de la journée je pari…
- …C’est donc ça son affaire privée…
- Elle a été retrouvée morte, une balle dans la tête, un sniper la visait sur le toit de l’immeuble voisin. C’est moche hein ? J’ne peux pas m’empêcher de penser que si elle n’avait pas connu ce type, elle serait toujours en vie…pas toi ?
- C’est un terrain glissant, cet Uchiwa…
- Avec le daron derrière ? T’en fais pas, personne n’aime avoir son daron comme patron. Tu trouveras bien un moyen de le cuisiner. Enfin, je te conseille de retourner à l’hôpital, va voir Shizune et Anko, elles te diront tout. Demande à Anko plutôt, Shizune avait l’air un peu perturbée, et je n’aime pas perturbée les jolies filles.
- Tu as le dossier ?
- Je te fais une copie et je la donne à Choji. Bonne chance. T’en auras besoin.

Ibiki jeta sa clope par terre et rentra à l’intérieur du commissariat. Shikamaru hésita un instant, puis prit le métro, après avoir envoyé un texto a Choji pour lui laisser ses instructions.
Direct l’hôpital Rangueil encore une fois.


**Appartement de Sakura**

M était un petit chaton plus qu’adorable. Son pelage tout blanc et ses pattes grises en feraient craquer plus d’un. Pas Kankuro. Il était allergique au poil de chat.
Depuis le départ de Chiyo, il logeait dans la chambre de Sakura. Son lit deux places était assez confortable, en face du balcon. Bien sur, il n’avait pas pu ouvrir les fenêtres depuis son arrivée. Le sniper était surement encore là, quelque part, à le traquer. Et ce chat qui ne faisait que miauler, et le faire éternuer…il allait devenir fou. Et si ce malheureux petit chat signait son arrêt de mort ? Pourquoi pas le tuer dans ce cas ? Sakura ne dira rien, elle n’a jamais aimé avoir de la compagnie…
Kankuro s’aventura dans la cuisine pour prendre un gros couteau, et se mis en chasse. Il dépose une assiette de paté que sa grand-mère lui avait donné pour le piéger. Mais au lieu de ça, quand le chat apparu enfin, il se rua sur la porte d’entrée et grimpa comme un fou. Kankuro entendit un trousseau de clé. Oh oh.

- Mon amour de p’tit chat ! Comme tu m’as manqué ! Mais, pourquoi Chiyo t’a-t-elle laissé dans le noir comme ça ? Mouh, il faut ouvrir les fenêtres ça sent le…je connais cette odeur…

Sakura alluma la lumière de l’entrée, sachant déjà ce qu’elle allait trouver sous ses yeux. Elle avait passé un long moment de sa vie avec l’homme en face d’elle, elle ne voulait pas l’admettre, mais certains souvenirs ne s’effacent jamais.

- Tu mets toujours ce même parfum hein, celui que je t’avais offert pour nos 1 ans…
- C’est celui qui me va le mieux je trouve. Tu as tellement toujours eu un meilleur gout que moi…
- Tu n’es vraiment…qu’un imbécile !

Sakura saute littéralement dans ses bras, en faisant attention de ne pas lui blesser la jambe. Elle pleura dans ses bras dix bonnes minutes avant de se calmer. Kankuro lui caressait les cheveux, la regardant, elle était là, dans ses bras, comment avait-il pu oublier à quel point c’était si bon.
Il avait tellement de chose à lui dire. Tellement. Il lui dirait tout. Même si cela devait prendre la journée.


**Hopital Rangueil, laboratoire**

C’était toujours étrange de revenir sur ici. Après avoir prit la ligne 88 de bus, Shikamaru prit l’ascenseur qui le conduisait devant ces deux grands bâtiments. Il avait rendez vous à l’accueil, bâtiment H1. Toutes ces marches à monter, tous ce rouge dans la couleur des murs, cela lui rappelait ces premières années de fac. Après avoir suivi les flèches jaunes qui indiquaient l’accueil au 1er étage, Shikamaru vit qu’Anko l’attendait déjà. Elle avait du sortir plus tôt de son labo, situé juste à côté. Elle bossait pour l’INSERM, dans une étude de recherche prometteuse. Shikamaru avait tout de suite vu que cette femme était prometteuse.

- Vous vouliez me voir ? Je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai plein de test à faire au labo.
- C’est à propos de votre amie Konan, lui dit Shikamaru d’un ton grave. Ibiki est venu me voir. On pense que ça pourrait être lié à notre affaire.
- Ah, l’affaire…c’est à cause de cet inspecteur en chef c’est ça ? Moi aussi ça me semble bien louche. Mais le pire, ça a été son comportement…
- Tu peux m’en dire plus ? insista Shikamaru
- Bien, il parait, enfin c’est juste des rumeurs de l’hôpital, tu connais ça, ça va très vite. Il parait qu’elle aurait fouillé dans le dossier du docteur Hatake, la semaine avant sa mort.
- Fouillé ?
- Et bien, elle aurait remarqué que les doses prescrites en anesthésiant étaient supérieures à la moyenne. Certaines auraient même pu être létales, compte tenu de la physionomie du patient. Tu vois où je veux en venir ?1
- Il a augmenté les doses dans l’exercice de ces fonctions pour pouvoir en voler en douce pour ces activités nocturnes…
- C’est exact. Malheureusement pour elle, quelqu’un l’a su. Et comme les rumeurs vont vite…elle est morte quelques jours plus tard. Bien sur, j’ai vérifié, les dossiers ont miraculeusement disparus.
- Il a effacé les preuves, sans se salir les mains encore une fois. Il a envoyé un sniper chez elle. Tu crois que c’est Itachi qui lui a dit de regarder ?
- C’est fort probable. Il doit énormément s’en vouloir.
- Alors c’est le parfait moment pour le cuisiner !
- Pardon ? C’est pas censé être le moment où tu le laisse respirer un peu ?
- Quand un homme se sent coupable, crois moi, il avoue beaucoup plus vite. Le tueur ne nous laisse pas respirer, il n’y aura de vacances pour personne. Retourne travailler, on va avoir besoin de toi.
- Compris chef.

Shikamaru sorti de l’hôpital et appela Jiraiya pour qu’il vienne le chercher. Il s’assit un instant à la cafétéria juste à côté de l’accueil pour l’attendre devant un bon café. Assise à quelques tables derrière lui, une femme blonde vêtue d’un tailleur beige foncé et portant des lunettes noires, lisait le journal du jour.


** Commissariat du Canal **

Jiraiya reçut le coup de fil de son collègue et parti sur le champ, un peu découragé. Il n’avait rien trouvé de concluant pour l’instant dans les fichiers informatiques. Rien sur Gabrielle. Rien encore sur le docteur.
L’informatisation des dossiers médicaux étant très récente, presque aucune info ne filtrait du côté des activités du docteur quant il était au Japon. Apparemment, c’était un brillant étudiant en médecine, rien de banal, qui avait choisi de faire une sorte d’Erasmus mais au Japon. Il avait perdu le nom de l’échange, mais résultat, il ne l’avait pas quitté avant la fin de son internat.
Quelques minutes après que Jiraiya soit parti, Choji commença à s’ennuyer ferme. Il avait fini son 4e paquet de chips de la journée. C’est alors que son regard traina un peu, sur les différentes parties du dossier. C’est, à tout hasard, en regardant une radio du crâne de Sasuke juste après s’être prit la balle dans la tête qu’il eut comme une étincelle.
Il fouilla un instant sur le net et passa quelques couts de fil. Après quelques heures de travail acharné, il reçu un fax qui confirma son hypothèse. Il avait trouvé Gabrielle.


** Une église près de la côte pavée **

Shikamaru et Jiraiya n’avait pas pour habitude d’entrée dans les églises comme ça, avec leurs insignes à la main. Il ne s’agissait pas d’une arrestation, mais plutôt de faire comprendre au 3e inspecteur, qui se trouvait lui aussi au fond de l’église, qu’ils étaient assez pressés.
A la fin de la cérémonie, les trois hommes sortirent sans un mot, et prirent place dans la voiture du vétéran, garée plus loin à droite près des arbres qui longeaient la rue perpendiculaire. Itachi s’assit devant, Shikamaru au milieu à l’arrière. Il s’approcha assez pour que sa bouche soit prêt de l’oreille du Uchiwa. Il savait comment le faire parler.

- Elle avait quel âge ?
- Seulement 25 ans…
- C’est un peu tôt pour mourir vous ne croyez pas ? Surtout d’une balle dans la tête.
- Si c’est un jeu, allez droit au but. Je ne suis pas d’humeur à jouer.
- Bien. Si tu veux alors, je vais arrêter de jouer. Tu nous mens. On me ment, à moi et mes agents, et tu le sais très bien. Pourquoi ton équipe nous empêche-t-elle de faire notre travail correctement ?
- Tu parles de ce qui s’est passé à Nice je suppose ?
- On a eu les rapports de l’expert incendie. Les vrais rapports. Il n’est toujours pas sorti du coma.
- Tu penses que c’est mon père qui a commandité ça ? Pourquoi ferait-il ça, il n’en a aucune raison.
- Il ne veut pas qu’on sache la vérité sur cette affaire. Et pour cause, nous le pensons mouillé jusqu’au cou. Toi y compris.
- C’est bien beau de faire des hypothèses, mais tout ce que l’on veut, c’est retrouver cette femme et ces gens qui tuent pour la retrouver. Croyez-moi, c’est ce qu’on fait.
- En tuant des gens trop curieux ? ajouta Jiraiya malicieusement. Ce sont plutôt des méthodes dignes de la mafia non ? On vaut mieux que ça Itachi, je vaux mieux que ça. Je sais que le bureau nous cache quelque chose. Regarde ces photos.
- Mais, ce sont les photos de Gabrielle, celle de son CV. Et aussi celle de…non…vous avez fait un expertise pas vrai ?
- Et oui, on s’est rendu compte que la couleur des yeux n’était pas tout à fait la même avec celle de son entrée à la fac. On a comparé les deux visages à l’aide d’un logiciel poussé, ce n’est pas la même personne, même si la ressemblance est frappante.
- …
- Dites nous tout Itachi, insista Shikamaru.
- Je ne sais rien de tout cela, appuya Itachi.
- Arrête de faire l’innocent ! fit Jiraiya en haussant le ton. On sait aussi pour ton frère. On sait que tu fais ça pour te venger. J’aurai du le deviner plus tôt, ta hargne à la tache, ta persévérance même après les arrestations…
- …je vois que vous êtes effectivement bien renseignés.
- Ta famille est impliquée plus que les autres après ce drame, et on sait aussi pourquoi ton père veut ébruiter l’affaire, alors ne t’obstine plus, tu ne penses pas que cette jeune infirmière était la victime de trop du docteur ? Il faut l’arrêter ! Cesse de défendre ton père et aide la justice !
- Euh, répondit Itachi un peu hésitant. J’ai du mal à vous suivre là. Quel est le rapport entre mon père et cette ordure ?
- …ça pour une surprise, lança Jiraiya.
- On dirait qu’il n’y a pas qu’à nous que ton père cache des choses. Ça ne m’étonne même pas.
- Allez jusqu’au bout alors. Pourquoi mon père protégerait-il un assassin ?
- Il le fait surement pour sauver sa peau, répondit simplement Shikamaru. Je pense que le docteur Hatake fait du chantage à votre père. Regardez plutôt ce dossier.
- C’est celui de mon petit frère, dit-il un peu ému en voyant la photo.
- Regardez un peu plus bas, le nom du docteur qui s’est occupé de lui, après son transfert dans une clinique privée…
- … !!!
- Ça t’en bouche un coin pas vrai ? Ton propre père à confier la vie de ton frère entre les mains d’une des plus importantes figures de la mafia, après avoir démantelé le réseau, lui résuma Jiraiya. Et le fait qu’il ne t’ait pas mis au parfum montre bien qu’il n’a pas vraiment confiance en toi.
- Si cela se savait…mon père perdrait tout crédibilité et serait surement accusé de complicité…On dirait qu’il a échangé la vie de son fils contre la liberté d’un assassin…sa vie serait anéantie…
- C’est exact, conclu Shikamaru. Je reprends donc vos propos. Votre père nous met des bâtons dans les roues pour sauver ses fesses et celle du docteur, qui quant à lui organise les crimes dont nous sommes en charge. Vous avez toujours du mal à choisir votre camp ?
- Et merde…depuis tout ce temps, je me suis trompé ?
- Ce n’est pas le moment de se poser des questions existentielles Itachi, fit Jiraiya en démarrant la voiture. On te conduit au poste. Là bas tu nous raconteras toutes l’histoire.


** Commissariat du Canal **

Itachi s’assit en face de Shikamaru, le regard vide. L’inspecteur en chef vit le mémo de Choji sur l’écran. Il avait trouvé une piste, il le rappellerait plus tard. Les deux hommes attendirent qu’Itachi reprenne un peu ses esprits pour leur raconter toute l’histoire. Les mains braquées sur la machine à écrire, Jiraiya guettait chaque mouvements de lèvre.

-…La femme sur la photo. Ce n’est pas Gabrielle. C’est un agent de Police à mon bureau à Paris. Je ne me rappelle pas de son prénom…mais, Laforet, c’est bien son nom de famille. Parce que, la première photo, celle du lycée, est bien celle de Gabrielle Laforet. Elles sont sœurs, commença-t-il péniblement.
- Donc en gros, la fille que tout le monde traque est en fait un agent de police ?
- Oui, c’est une opération à double insu pour la plupart des policiers, même hauts gradés. C’est mon père qui a eu cette idée. Pour piéger les assassins. Mais maintenant je n’en suis plus très sur.
- C’est assez malin en fin de compte…Personne ne connaît le visage de Gabrielle, pas même les meurtriers…il a donc « inventé » une Gabrielle pour piéger les assassins. Brillant.
- Sauf qu’ils ont vraiment mordu à l’hameçon il y a 2 mois. L’agent en plaque a failli y laisser sa peau. Depuis, c’est devenu un peu moins joyeux. Sa sœur a disparu du domicile familial, les hommes de mon père l’ont capturé pour maintenir la pression, pour qu’elle continu…mais ils sembleraient qu’ils soient allé un peu trop loin cette fois.
- Comment ça ? fit Shikamaru intrigué
- Et bien, j’ai eu mon père au téléphone, juste avant d’apprendre la mort de Konan. Ils ont perdu sa trace. L’agent en planque s’est volatilisé. Plusieurs personnes l’ont vu sortir de l’hôtel où elle devait loger, mais elle n’a pas rejoint le lieu de rendez vous. Elle ne répond pas à son biper ni a aucun numéro de téléphone, et sa carte bleue n’a pas été utilisé depuis.
- Vous penser qu’il lui est arrivé quelque chose ?
- C’est fort probable qu’elle soit morte. On enquête toujours sur place. Son corps n’a pas encore été retrouvé, alors on garde espoir.
- Encore un mort…souligna Jiraiya.
- Tout ça pour cette fille ! Mais qui est-t-elle après tout ? Elle nous cause tant d’ennuie…
- Je- attendez excusez moi, c’est Choji qui m’appelle, dit Shikamaru en décrochant de son téléphone en mode vibreur. Oui ? J’espère que c’est important parce que je suis en plein interrogatoire là.
- Tu vas même pouvoir m’augmenter ! Sort le champagne ! Je l’ai trouvé !
- Trouvé quoi ?? Choji, je t’entends à peine, ralenti un peu sur la route.
- Tu sais, je pensais que regarder Grey’s Anatomy n’avait aucun intérêt, jusqu'à ce que je regarde celle de Sasuke Uchiwa après l’incident. J’ai remarqué une ancienne trace de fracture du crâne, alors je me suis dis que si le docteur Hatake avait opéré le petit dans son enfance, il aurait été comme un médecin de famille tu vois le genre. Et j’avais vu juste ! En cherchant dans les dossiers, l’hôpital au japon a confirmé mon hypothèse.
- Donc en gros, le père Uchiwa et le doc’ ce connaissent depuis pas mal de temps…
- Oui, mais plus étrange encore, dans le dossier qu’ils m’ont faxé, j’ai trouvé un truc un peu louche…le gamin était dans une chambre double. La deuxième personne dans sa chambre était une jeune fille, de son âge a peut prêt. Cette gamine, elle s’appelait Gabrielle.
- !! Tu crois que…
- Y’avait un truc qui me gênait, cette histoire de seul rescapé là. Harry Potter, il a survécu parce que sa mère l’a protégé. Mais Sasuke, il n’avait pas de bouclier magique. Si Gabrielle ne l’a pas tué, c’est qu’elle ne voulait pas le tuer. Enfin, c’était mon hypothèse. J’ai fouillé dans les sites, et puis j’ai discuté avec le fou là, Rock Lee. Tu te rappelles de ce qu’il a dit ?
- Oui, il disait que selon lui, Gabrielle avait organisé l’arrestation, et aurait prévu de s’enfuir.
- Tout à fait. Alors je me suis dis : pourquoi faire ça maintenant ? Et que faisait le jeune Uchiwa sur le lieu de l’arrestation ?
- …Ils auraient prévu de fuir ensemble ? C’est quand même un peu tiré par les cheveux !
- Continuez Choji, dit fermement Jiraiya qui avait mis le haut parleur.
- Mais si tout colle ! Ils allaient fuir ensemble, mais elle a du tirer sur lui. Pourquoi ? Parce que quelqu’un qui essayé aussi de s’enfuir et qui n’a jamais été retrouvé par la police se trouvait là aussi, au même moment.
- …ce soir là…Hatake n’était pas à son poste…se remémora Jiraiya. Je n’ai jamais su ce qui lui était arrivé…
- Donc, en gros, ton hypothèse c’est que Gabrielle et son ami Sasuke se retrouve près des lieux de la prise pour fuir. Mais ils sont surpris par le docteur. Pour ne pas se faire prendre, Gabrielle tire sur le gamin…
- Cette partie là est un peu confuse, mais j’ai fait des recherches sur la fille en question, celle de l’hosto, et devine quoi ?....MERDE !
- Choji ??? Choji répond moi !!

Les trois inspecteurs n’entendirent par la suite qu’un lourd fracas, comme si une voiture, qui n’avait pas su s’arrêter, avait heurté trop violemment la barrière de sécurité du périphérique. Shikamaru ne saura jamais ce que Choji avait découvert.





Ce chapitre a été béta pour mon fiston Nathansky à qui je dédicasse cet fin de chapitre <3



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