Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Prisonnière d'un Uchiwa. (terminée)

Alors que sa triste vie est au plus mal, Temari se fait enlever par la team Hebi mais contrairement à ce qu’elle croyait elle y découvrira l’amitié et peut-être même l’amour...
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Fubuyuki (Féminin), le 15/02/2008
Non ce n’est pas une fic à l’eau de rose, au contraire certains passages sont plus ou moins…sanglants, eh oui je suis une adepte du drama. Enjoy !



Chapitre 1: Quand Temari ouvrit enfin les yeux...



Quand Temari ouvrit enfin les yeux, il y avait le vide. Oui le vide ! Enfin comment voulez vous caractériser le vide autrement que par le vide ? Le vide c’est le vide et on a beau essayer d’y mettre quelque chose ça rester aussi vide que vide. A vrai dire ce n’était pas vraiment le néant total, du moins pas pour Temari. Elle était bien allongée sur un sol qu’elle sentait dur et humide, sa tête était lourdement appuyée contre un mur froid, ses pieds douloureux parce qu’elle avait couru toute la journée, butaient contre un espèce de métal apparemment bien tranchant. Ses paupières encore lourdes de sommeil étaient grande ouvertes et pourtant elle n’y voyait rien.
L’espace clos dans lequel elle se trouvait était entièrement plongé dans les ténèbres et le noir n’était pas vraiment sa couleur préférée. Les murs qui délimitaient cet endroit devaient être très épais car aucun son ne parvenait à en franchir la lourde couche de ciment.

L’espace d’un instant, la kunoichi des sables s’imagina aveugle et sourde. Terrorisée à cette idée, elle la chassa immédiatement comme un enfant chasserait une guêpe posée sur son bras…malgré l’évidence du danger. Elle aurait bien aimé bouger, se lever et détruire cette masse de ciment à gros coups de poings, mais des liens invisibles lui liaient solidement bras et jambes. Cerise sur le gâteau, un tissu rugueux enfoncé jusque dans sa gorge la privait également de parole. Aveugle, sourde et muette de surcroît !

Fortement énervée, elle tenta rageusement de briser cette espèce de ficelle qui lui sciait les poignets. Grave erreur : la cordelette s’enfonça encore plus dans ses chairs. Incapable de crier la jeune kunoichi se contenta de grimacer, durcissant les traits de son visage. Aussi pénible soit-elle, la douleur lui permit au moins de retrouver quelques uns de ses souvenirs. Bien que flous, ils paraissaient si proches. Espérant que cela atténuerait la douleur, elle ferma doucement les yeux et se concentra sur ses images qui se succédaient dans sa tête à une vitesse folle. Elle s’arrêta un instant sur ses deux frères, deux êtres si chers à son cœur…et bien qu’ils aient maintenant dix huit et vingt ans elle continuait à se faire du souci pour eux, peut être même plus qu’avant. Gaara au caractère instable et dont les réactions étaient parfois imprévisibles. Longtemps son père avait cherché le moyen de le détruire, c’était vrai qu’à un moment Gaara représentait un danger potentiel pour le village mais tout de même. Il avait pourtant finit par changer, maîtriser sa face obscure et se faire accepter par le village, village dont il était devenu le chef.

« Je veux devenir quelqu’un Temari, quelqu’un qui n’inspirerait pas que de la peur aux habitants de Suna mais qui au contraire en serait aimé et reconnu ». Lui avait-il murmuré un soir.

Mais Gaara n’était plus là.

Et Kankurô entièrement consacré à sa passion : les marionnettes. Toujours occupé à les bricoler, réparer, transformer, à croire qu’elles représentaient une seconde famille pour lui. Pourtant il avait toujours fait passer sa vraie famille avant ses pantins, allant même jusqu’à se sacrifier pour les sauver elle et Gaara.

« Ne t’en fais pas grande sœur, il y a encore tant de filles à draguer ici et ailleurs». Lui avait-il dit malgré la douleur.

Mais Kankurô n’était plus là.

Puis elle pensa à son père, toujours froid et distant avec ses ninjas, soucieux de l’avenir du village, sévère avec elle, méfiant vis-à-vis de Gaara. Ses rares sourires étaient presque toujours adressés à Kankurô son fils cadet qui lui ressemblait beaucoup physiquement. Plus d’une fois Temari avait jalousé son jeune frère, lui qui était le seul à captiver l’attention du père. Par la suite elle a comprit que c’était idiot, au fond, son père les avait tous aimé y comprit Gaara.

« Je reconnais que je ne me suis pas souvent comporté en père avec vous et particulièrement avec Gaara, mais vous n’en restez pas moins mes enfants et je veux ce qu’il y a de mieux pour vous trois ». Lui a-t-il dit un jour.

Mais son père n’était plus là.

Quant à sa mère…sa mère…elle aurait tellement aimé la connaître, mais elle était morte en mission peu après sa naissance. Sa tante Yashamaru, la sœur de la mère de Gaara, la décrivait souvent comme une femme belle, forte et volontaire.

« Même ton père la respectait et la craignait…c’est dire ». Avait dit tante Yashamaru.

Mais Yashamaru n’était plus là.

Depuis, Temari s’était efforcée de correspondre à cette description, devenir une puissante kunoichi respectée et crainte par tous, y comprit par son propre mari. Et il faut dire qu’elle a mené à bien sa mission, elle est rapidement devenue l’une des meilleures kunoichi de Suna, même les ninjas d’une classe supérieure s’arrêtaient à son passage pour la saluer.

« Je ne suis pas peu fier d’avoir assisté à tes débuts». Lui avait confié Baki, son senseï.

Mais Baki n’était plus là.

Et puis il y avait Shikamaru. Toujours calme, détendu, son opposé quoi, mais elle ne l’en aimait que plus. Quelque part c’était sa couardise qui lui donnait son charme à Shikamaru. Il était le seul à pouvoir la calmer, l’aider à maîtriser ses côtés « peste ».

« Si toutes les femmes étaient comme toi, ce serait vraiment trop galère… » Disait-il souvent après une dispute.

Mais Shikamaru n’était plus là.

Elle sentit les larmes lui piquer les yeux. Au final, elle avait perdu tous ceux qu’elle aimait et d’ailleurs elle avait elle aussi frôlé la mort. Après la mort de Gaara, le conseil avait élut un nouveau Kazekage beaucoup plus âgé que son prédécesseur et moins indulgent aussi. Pour une raison ou pour une autre elle s’était mise à le détester. Peut être parce qu’elle ne supportait pas de voir le bureau de son frère occupé par un autre, qui se fichait pas mal de ce qu’il avait fait de son vivant. Elle en voulait terriblement au conseil de lui avoir refusé ce titre, en tant que fille et sœur des précédents Kazekage, elle aurait très bien put en assumer la charge. Mais non, le conseil ne lui avait pas accordé cette mince consolation. Pourquoi ? Simplement parce qu’elle était une femme. S’ils pouvaient la voir en ce moment, ces vieux misogynes, ils seraient pris d’une telle crise de fou rire qu’ils en perdraient leur dentier. Tout de même, se faire kidnapper bêtement en pleine mission il fallait vraiment le faire, surtout pour une kunoichi de son niveau. Mais quoi ? Le Genjutsu avait toujours été son point faible et ce depuis l’académie. Et apparemment son agresseur s’y connaissait en matière d’illusions, allant même jusqu’à masquer son chakra. Quelle idiote ! Elle n’avait même pas vu le coup venir ! Juste une intense douleur au niveau de la nuque puis plus rien. Et maintenant qu’elle venait tout juste de se réveiller qu’est ce qu’elle voyait ? Rien ! Génial…

Lentement, la douleur finit par s’estomper. Bientôt il ne resta que de l’amertume et un profond désir de destruction. Temari avait plus que jamais besoin de son éventail, ne serait-ce que pour se défouler et tout balayer sur son passage. Oh… mais elle était attachée et n’y voyais rien, en ce moment elle aurait volontiers vendu son âme au diable contre un moyen de s’échapper de cet endroit pour faire sa fête à son ravisseur. Le diable l’avait-il entendue ? Quoi qu’il en soit elle ressentit subitement comme un étrange sentiment de déjà vu vis-à-vis de sa prison, ou plutôt de « déjà vécu ». Ces ténèbres profondes, l’absence totale de son et surtout cette sensation d’apesanteur. Soudain elle s’en souvint, brusquement, en un éclair ! Du Genjutsu ! Elle était plongée dans un Genjutsu ! Cela ne faisait plus aucun doute, elle se souvenait encore du mauvais tour que lui avait joué Yashamaru pour la pousser à se mettre au lit, elle s’était subitement retrouvée plongée dans une autre dimension où tout était noir et silencieux. Comme elle avait eu peur ! Ce jour là, elle avait pleuré toutes les larmes de son corps et en était restée longtemps traumatisée, une véritable phobie du noir.

Elle sourit. Jamais elle n’aurait imaginée que cette farce de sa tante lui sauverait la vie. Comment faisait-on pour sortir d’un Genjutsu déjà ? Ah oui ! Ramener l’un de ses sens à la réalité. Mais lequel ? La vue et l’ouïe étant complètement exclu, restaient le toucher, le goût et l’odorat. Légèrement agitée et surtout pressée d’en finir, Temari resserra involontairement la corde qui lui nouait les poignets. Une idée lui vint. Si la douleur était suffisamment forte, l’illusion serait brisée et elle pourrait enfin en sortir. Elle inspira un bon coup, bloqua sa respiration et serra ses poignets contre la corde de toutes ses forces. Comme elle s’y attendait, la douleur ne tarda pas à intervenir encore plus intense que la fois précédente. Elle sentait la corde s’enfoncer profondément dans ses chairs, un liquide ne tarda pas à s’y échapper et Temari devina sans peine que c’était du sang. Elle souffrait terriblement, le sang coulait abondement, la corde lui dévorait les poignets mais malgré tout elle ne lâcha pas prise, gravissant courageusement tous les échelons de la douleur, un à un, allant jusqu’à franchir la limite du supportable. Il y eu un bruit sec, une lumière intense l’éblouie forçant ses paupières à rester closes. Les gargouillements de l’eau, le gazouillement des oiseaux, Temari comprit qu’elle avait gagné…elle s’était libérée de l’illusion, mais à quel prix ? Ses poignets complètement meurtris lui faisaient souffrir le martyr. Elle devait être attachée contre un arbre, elle pouvait sentir son tronc rugueux contre son dos. Des bruits de pas, d’herbe froissée puis des éclats de voix.

- Que s’est-il passé ? Pourquoi saigne-t-elle ?
- Elle a serré la corde, regardes ses poignets ! Ils sont couverts de sang !
- Mais pourquoi a-t-elle fait ça ? Elle doit être masochiste ou complètement idiote.
- Moins idiote que toi Suigetsu ! Elle s’est infligée cette douleur pour sortir du Genjutsu dans lequel Sasuke l’avait plongé.
- Tout de même…elle n’y est pas allée de main morte.
- Qu’est ce qu’on fait ? On va prévenir le boss ?
- Oui, je propose que l’un de nous y aille et que l’autre reste avec la fille.
- Ce n’est pas une mauvaise idée. Vas-y, moi je reste pour la surveiller. Je vais aussi voir ce que je peux faire pour soigner ses poignets.
-Bien reçu !

Temari ne savait pas si elle devait ouvrir les yeux ou faire la morte, après tout ces gens là l’avaient enlevée mais ils n’avaient apparemment pas l’intention de lui faire du mal…quelqu’un avait même parlé de la soigner. Elle sentit ses liens se détendre, on venait d’en trancher la corde. Une main douce mais ferme lui saisit les épaules pour la maintenir droite contre l’arbre. Temari hésitait toujours quant à l’attitude à adopter, mais la personne choisit pour elle.

- Inutile de faire semblant, je sais que tu ne dors pas.

Pas de chance, cette personne n’était pas dupe. Elle ouvrit doucement les yeux, d’abord à moitié pour ne pas être éblouie puis complètement après qu’elle les eus habitué à la lumière. Elle se trouvait en pleine forêt, attachée contre un grand chêne en position assise, le clapotis de l’eau sur les rochers lui permit de deviner qu’il y avait une rivière tout près. En face, des centaines d’arbres immenses qui devaient d’étendre sur des kilomètres, à sa gauche des sacoches probablement pleines de vivres, à ses pieds un katana…c’était donc contre ça qu’elle avait buté quand elle était encore sous Genjutsu et à sa droite…

- Ne remue surtout pas les bras, tes poignets ont assez soufferts comme ça.

Une kunoichi, grande, coiffée d’une longue chevelure brune un peu emmêlée, des lunettes masquaient légèrement ses yeux noirs, elle portait une blouse blanche, une jupe noire peut être un peu trop courte et de longues bottes. Elle tenait plusieurs bandages dans les mains, ainsi qu’une grosse bouteille grise.

- Tu ne manques pas de courage. Dit-elle en ouvrant la bouteille. Se mutiler comme ça, juste pour sortir d’une illusion…faut le faire.

Elle s’agenouilla face à la kunoichi des sables et lui étendit les bras sur ses genoux. Temari contempla son œuvre avec dégoût. Ses poignets ressemblaient à deux masses de chairs sanguinolentes, lacérés par un fil de pêche. Elle détourna les yeux pour fixer la bouteille que la jeune femme approchait dangereusement de ses blessures.

- Du saké pur. Lui expliqua-t-elle, voyant son appréhension.

Elle en versa une petite quantité sur les plaies de Temari qui ne put qu’étouffer une exclamation de douleur. L’alcool lui brûlait les plaies. Heureusement son calvaire ne dura pas longtemps, la jeune femme lui banda les poignets sans trop serrer puis s’écarta pour poser son matériel, après quoi elle revint s’asseoir sur l’herbe aux côtés de Temari. Pour l’instant, celle-ci préférait garder le silence, elle n’avait pas peur loin de là, mais elle se sentait si vulnérable privée de tout mouvement…

- Nous sommes trois à t’avoir enlevé. Commença la jeune femme. Les deux autres sont des hommes et ne sont ni commodes ni patients. La dernière fois que nous avons enlevée un ninja pour lui soutirer des informations, ils l’ont tué parce qu’il ne répondait pas assez vite à leurs questions.

Temari écoutait en silence, si cette femme disait vrai, elle était en très mauvaise posture.

- Je n’aime pas avoir des victimes innocentes sur la conscience. Continua la brune. C’est pourquoi je préfère t’interroger moi-même avant que les autres ne débarquent.

Vraiment gentille… et désintéressée, plutôt rare de la part d’une ennemie. Sur ces mots, elle lui arracha le tissu épais qui la privait de paroles et lui fit face. Ses yeux noirs vrillaient ceux de sa captive.

- Commençons par le commencement, qui es-tu et comment t’appelles-tu ? Demanda-t-elle sèchement.

Coopérer et vivre ou jouer les rebelles et mourir ? Pas très difficile à faire comme choix et pour l’instant Temari voulait rester en vie.

- Je m’appelle Sabaku no Temari. Répondit-elle d’une voix légèrement rauque (elle n’avait pas parlé depuis très longtemps). Fille du Yondaime et sœur du Godaime de Suna, je suis une kunoichi du village caché du sable.

Voyant que la prisonnière était prête à obéir sans discuter et non de s’obstiner bêtement, la brune se détendit sans toutefois paraître plus chaleureuse.

- Je suis Karin, ancienne élève d’Orochimaru, je fais partie de la team Hebi dirigée par Sasuke Uchiwa.

Puis se rengorgeant.

- Je suppose que tu as déjà entendu parler de moi ?
- Non…désolée…
Karin fit une tête à faire pâlir Naruto de jalousie, elle paraissait presque comique comme ça. Temari se retint de rire. La team Hebi…elle avait déjà entendu ce nom là quelque part, ne s’agissait-il pas d’une équipe de quatre criminels tous anciens élèves du sannin ? Pourtant Karin avait dit qu’ils étaient trois…

- Bon…peu importe. Lâcha Karin.

Elle s’éclaircit la voix, visiblement vexée puis reprit :

- Deux des membres de ta famille ont dirigés Suna c’est ça ?
- Oui…
- Dans ce cas tu ne dois pas être habituée à pareil traitement, je me trompe ? Lança-t-elle en affichant un sourire méprisant.

« Si seulement c’était vrai… » Songea Temari.

- J’ai connu pire. Marmonna-t-elle.

Karin la gratifia d’un hochement de tête, jusqu’ici elle ne lui avait posé aucune question indiscrète, se retenait-elle ou n’avait-elle vraiment rien à savoir ? Elle fixa Temari un instant puis se pencha doucement vers elle comme si elle allait l’embrasser. Alarmée, la kunoichi des sables chercha ce qu’elle avait bien put faire dans sa vie pour mériter une chose pareille, mais à son grand soulagement la brune voulait simplement récupérer sa sacoche pour ranger ses bandages et la bouteille de saké. Les deux kunoichis s’observèrent en silence, l’une se demandant ce qu’on pouvait bien lui vouloir, l’autre impassible scrutant froidement sa prisonnière. Puis, brusquement prise d’un étrange sentiment, Karin attrapa la jeune kunoichi des sables par le col de son kimono et la rapprocha tout près de son visage, Temari pouvait même sentir son parfum suave.

- Je ne vais pas tourner autour du pot, pourquoi en ont-ils après toi ?

Ses yeux noirs qui jusqu’ici n’avaient été que froid lançaient des éclairs, Karin avait brusquement perdu patience, Temari le devinait sans peine. Mais pourquoi cette colère si soudaine ? Quoi qu’il en fût, la sœur du Godaime qui avait elle aussi le sang chaud n’apprécia pas du tout d’être tenue par le col.

- Qui en a après moi ? Marmonna-t-elle d’un ton qu’elle s’efforçait de maintenir poli.

La colère de la nukenin fit place à une franche fureur, elle retroussa les lèvres un instant et Temari aperçut ses dents.

- Ne fait l’idiote avec moi, ça ne prend pas ! Pourquoi en ont-ils après toi ? Rugit-elle.
- Mais de qui parles-tu à la fin ?! Répliqua Temari sur le même ton.

Pour toute réponse, la kunoichi des sables reçu un violent coup de poing au ventre donnée avec une force surprenante. Les deux femmes se firent face, prêtes à mordre, bien qu’attachée Temari se jura de faire sa fête à la brune à la moindre tentative de violence, de son côté Karin se demandait si elle devait l’étrangler ou simplement la cribler de coups. Mais ni l’une ni l’autre n’eut le temps de déclencher les hostilités car trois silhouettes firent leur apparition dans la forêt. L’une d’elle se rua sur Karin avec une rapidité surprenante et une seconde plus tard la nukenin roulait au sol sous l’effet d’une formidable gifle.

- Depuis quand maltraites-tu notre chère princesse des sables Karin ?

Ces mots prononcés d’une voix menaçante et glacée avaient une telle sonorité meurtrière qu’ils firent frissonner la kunoichi blonde. Le jeune homme qui avait giflé Karin et prononcé ces paroles, s’approcha lentement de Temari et s’agenouilla devant elle. C’est alors qu’elle le reconnu. Ce visage pâle aux traits parfaits, ces yeux d’un noir profond, cette odeur masculine envoûtante. Elle le revit cinq ans plus tôt, poursuivant un Gaara à moitié possédé par Shukaku. Sasuke Uchiwa. Revenant au passé, elle remarqua la proximité de leurs visages ce qui la fit rougir et l’énerva d’avantage.

- Ce n’était pas la peine de la frapper aussi fort Sasuke. Intervint un ninja qui ressemblait étrangement à un piranha.

Il soutenait Karin par la taille et tentait de la remettre debout, mais la kunoichi était complètement sonnée suite au coup qu’elle avait reçut, l’Uchiwa avait vraiment dû y aller fort. Temari ne put s’empêcher d’afficher un sourire satisfait, après tout Karin avait eu ce qu’elle méritait. Sasuke lui saisit les deux bras et enleva les bandages qui couvraient ses blessures pour observer ses poignets. Il les retourna doucement entre ses mains, comme pour voir l’ampleur des dégâts, après quoi il lui refit ses bandages, souriant au millimètre.

- Tu n’as pas hésité à te mutiler pour sortir de mon illusion. Lui dit-il. Je savais que tu conviendrais.

Temari leva un sourcil interrogateur. Comment ça « convenir » ? Voulait-il faire d’elle un cobaye pour tester la puissance de ses techniques ? L’homme piranha daigna la rassurer :

- Au début nous étions quatre dans l’équipe : Karin, Juugo, Sasuke et moi. Mais Juugo est mort il y a maintenant deux ans…

Il marqua une pause et lança un regard en coin à Sasuke, Karin qui avait repris ses esprit renifla dédaigneusement. Bien qu’elle n’ait aucune preuve, Temari aurait juré que le sombre nukenin n’était pas complètement étranger à la mort de ce Juugo.

- Depuis, nous cherchons quelqu’un pour le remplacer au sein de la team Hebi. Nous avons déjà repéré plusieurs ninjas potentiellement puissants, mais pour des raisons personnelles aucun ne faisait l’affaire.

Il lança un nouveau regard à l’Uchiwa qui décida de finir pour lui.

- Nous avons fouillé les registres du Kazekage de Suna et il t’a désigné comme l’une des kunoichis les plus puissantes du village.

Et elle qui pensait qu’il la méprisait ! Remarque il pouvait très bien reconnaître ses talents de kunoichis tout en la haïssant. Et puis comment pourrait-il l’accepter ? Elle était quand même la sœur de son prédécesseur.

- Alors nous t’avons suivie et observée durant deux semaines.

Deux semaines ! Deux semaines qu’ils la filaient et elle n’avait même pas sentit leur présence ! Pas une fois ! Devinant ses pensées, Sasuke ajouta du ton le plus moqueur qui soit :

- Oui, j’avoue que tu n’es pas très forte en Genjutsu, mais on peut y remédier.
- Mes lacunes ne

Furieuse, elle se mordit la lèvre jusqu’au sang, elle avait envie de se jeter sur l’Uchiwa et de cribler de coups chaque millimètre carré de parcelle de sa peau. Là encore il dû comprendre car il lui saisit le menton et rapprocha encore plus son visage du siens :

- Ne t’inquiète pas tu pourras me trucider à ta guise pendant les entraînements.

Loin de s'apaiser, sa colère ne fit que tripler.

- Il n’y aura pas d’entraînement, je me fiche complètement de ce qui peut arriver à la team Hebi et je ne vous suivrais pas ! Cracha-t-elle. Et pour votre gouverne je connais un excellent coiffeur à Suna, il vous trouvera peut être un gel bétonné pour dompter cette espèce de plumeau qui vous sert de tête.

Karin sortit un kunai de sa manche, prête à bondir sur celle qui, selon elle, avait gravement insulté « son Sasuke ». Suigetsu la retint mais porta quand même une main à son épée. Etrangement, Sasuke ne s’énerva pas. Bien au contraire, il lui lâcha le menton et sourit franchement.

- Les premiers jours sont toujours les plus difficiles à vivre. Lui dit-il sans la regarder. Mais ne t’inquiète pas, tu t’habitueras à tes nouveaux coéquipiers et si ça se trouve tu finiras même par m’adorer toi aussi. Une chose est sure, tu es ma prisonnière et tu risque bien de le rester longtemps que ça te plaise ou non alors autant le prendre avec optimisme.

Puis il l’assomma avant qu’elle ne puisse répliquer.



Cette fic ne sera pas bien longue, trois chapitres au plus. Les commentaires, critiques et autres sont les bienvenus !



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