Fiction: Un passé à oublier [En Cours de Refonte Profonde]

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Naruto plongea dans les ténèbres de la caverne avec le même mauvais pressentiment. Il effleura des doigts les parois du tunnel et sentit l’humidité qui le fit frissonner.

Il se rendit compte qu’il avait froid, un froid glacial qui sembla l’endormir. Avec toute la force de la volonté, il se força à avancer encore plus profondément alors que son esprit lui hurlait de faire demi-tour.

Naruto comprit alors qu’il avait à faire avec une technique puissante de genjutsu. L’utilisateur de ce genjutsu était très puissant pour pouvoir avoir une telle influence sur un esprit aussi fort que celui du blond.

Soudainement, l’emprise se brisa comme de la craie sous les pieds, et Naruto quitta le tunnel pour rejoindre une salle sous-jacente qui était faiblement éclairée par une lumière artificielle. Un petit feu brûlait au milieu de la pièce où des fauteuils douillés flirtaient avec les parois de gauche.
Avec prudence, il plongea vers le centre pour se rendre compte qu’il y avait trois autres ouvertures dans la pièce en face de celle que Naruto venait de franchir.

Dubitatif, Naruto créa trois clones qui filèrent dans les ouvertures, puis il se concentra et activa le mode sennin. Rien, toujours rien. Le blond était inquiet. Que lui réservait l’avenir ?

Non loin de là, un peu plus profondément dans la montagne, 4 ombres faisaient face à deux apparitions sur des pics rocheux situés à quelques mètres de hauteurs. L’air était sinistre ainsi que l’ambiance. La grande salle sentait le refermé et semblait ne pas avoir été fréquentée depuis des décennies.
Zetsu, l’homme plante tant redouté par Naruto, prit la parole.

-Il est là, fit Zetsu blanc. Il approche, il vient d’arriver dans la salle n°4 par le Nord.
-Bien, très bien, fit l’un des deux hologrammes. Il ne se doute de rien apparemment.
-Oui, Madara, il est à nous, répondit Konan. Où en êtes-vous ?
-Nous ne pourrons être là à temps avec Makotio, mais vous vous en sortirez bien, répondit Madara. Notre affaire a pris plus de temps que prévu, mais nous avons le soutien de nos créanciers, malgré de nombreux imprévus.

Un silence fut présent dans l’ambiance qui sembla se détendre.

-C’est une bonne nouvelle, finalement, reprit Zetsu blanc.
-Ouaip, on va pouvoir s’éclater, hurla le Zetsu noir.
-Tais-toi imbécile, tu vas nous faire repéré, lui remonta son double.

Madara fixa les deux acolytes qui se figèrent.

-Bon, reprenons, fit l’homme masqué. N’oublions pas à qui nous avons à faire. Il m’a démasqué tout de même et il est très puissant, vous devrez vous méfier de lui.
-Bien, dit Kisame. Mon nouvel élève sera bientôt prêt pour intégrer le groupe.
-Parfait, répondit Madara.
-Et quand est-il d’Itachi ? interrogea Konan.

Madara eu un rire sinistre et peu flatteur.

-Je crains, pour lui, qu’il ne nous ait quittés, fit Madara. Il retourne à Konoha. Mais peu importe, il le regrettera bien assez tôt, l’attaque de la feuille est notre prochain objectif après la capture de Kyûbi.
-Et si nous échouons ? Se risqua Kisame.
-Peu importe, notre objectif est Konoha, le coupa Madara.




A des dizaines de kilomètres de là et quelques heures plus tôt, Kitashi se leva pour constater la disparition de Naruto.

-Levez-vous, s’exclama-t-elle en direction de Noki et Keitetsu qui dormaient encore.
-Quoi, que se passe-t-il ? S’écria le seul homme du groupe, sorti de son sommeil pour le cri de la blonde.

Noki se contenta de se lever. Elle observa les alentours et fixa des traces sur le sol.

-Comme il fallait s’y attendre, il est parti, fit-elle tristement.
-Quel imbécile, il est plus têtu qu’une mule, continua Keitetsu qui essayait tant bien que mal de se réveiller. Tu as pris tes dispositions Kitashi-chan ?
-Oui, tout est en ordre, mais nous devons nous mettre en route, Naruto-kun est déjà loin, fit la jeune femme avec un air sérieux tout en vérifiant que son étui à shuriken était bien fermé.

Noki semblait inquiète. Elle connaissait les capacités exceptionnelles du chakra de Kitashi mais elle craignait aussi qu’ils aient trop tardé. Naruto était trop téméraire, ils le savaient tous, c’était un de ses rares défauts en combat et il allait se jeter dans la gueule du loup. Noki pressa Keitetsu de se dépêcher à se préparer et celui-ci lui répondit par un grondement désagréable.

Pendant se temps, Kitashi s’occupait de ranger le campement, puis elle commença à se concentrer afin de ressentir son chakra qu’elle avait placé sur Naruto.


Flashback :


-Keitetsu !!!! Je vais te tuer, espèce de pervers, cria une jeune femme blonde à moitié nue pour ne pas dire simplement vêtue de sous vêtements très légers.

Elle courrait après on ne sait quoi quand elle fut stoppée dans son élan.
Le plus discrètement du monde, elle déposa une petite capsule inconnue dans l’étui à shuriken de Naruto. Le plan était en marche.

Fin du Flashback


La jeune femme se releva soudainement vers ses deux coéquipiers.

- Suivez-moi, vers le Sud !!!
-Tu es sûre Kitashi-chan ? Tenta Keitetsu avant d’être coupé dans son élan.
-Oui, tu sais très bien que ma technique de pistage est infaillible à tous sceaux, répondit la blonde avec un air désabusé.

Et c’est ainsi que les trois membres restant de la Sabishii s’élancèrent vers le Sud du Pays du Feu. La pluie se mit soudainement à tomber sur la côté, ce qui n’améliora pas l’humeur de la blonde qui devint bientôt presque insupportable.

Après avoir fait une courte pause vers le milieu de la journée, Kitashi les invita à la suivre vers une piste qui déviait au Sud-est. Ils s’enfoncèrent dans les fourrés à vive allure sans prendre le temps de plus se reposer.





Il avait froid, si froid. Ce gel le prenait de l’intérieur, de ses propres entrailles. Il ne pouvait s’en échapper, la douleur était telle que ses genoux fléchirent et il s’affala au sol. Sans défense, ce souffle glacial continua à se propager telle un poison dans tout son corps.

Puis vint la tête, et la douleur atteint son paroxysme. Ce n’était plus de la douleur, c’était indescriptible. Son crâne allait exploser, comme compresser entre deux plaques de métal, alors que ses veines sur ses tempes semblaient danser comme pour accompagner la douleur.

Il sentit alors ce froid plus durement que jamais, ce n’était plus le froid, ce n’était plus la douleur, c’était seulement un ultime regard, une ultime vue sur le monde, une dernière lame acérée avec soin et plantée dans son crâne. C’était simplement la mort.




Naruto revint soudain à lui. Il n’avait pas bougé d’un pouce, mais son bras s’était appuyé instinctivement sur la paroi glissante. Qu’était-ce donc que cette vision ? Cela semblait si morbide, si vrai. Comme pour se rassurer, il tâtonna son torse avec sa main droite, mais ses interrogations n’en furent que plus nombreuses. Etait-ce alors cela, le début du processus ?

Inquiet, Naruto se pressa, comme si tout avait désormais une horloge, comme si toutes ses actions devaient être minutées. Il repensa à sa vision, et un frisson parcourut son échine jusqu’à la hanche. A nouveau, ses jambes eurent du mal à le supporter et il dut s’asseoir pour ne pas sombrer dans l’inconscience. La nausée le prit et il respira profondément.


En quelques sortes, il venait de voir la mort, il venait de mourir. Mais pourtant, il était bien vivant. Voire même plus, il ne s’était jamais autant senti vivant. Prit d’une folie de vivant, il se releva sans mal, comme si le malaise s’était évaporé, et il reprit sa route vers le centre de la montagne. Désormais, le temps était compté, Madara ne devait plus être très loin. Naruto se figea. Combien de temps avait-il été bloqué par cette vision ? Tout pouvait se transformer en catastrophe si le timing venait à changer.

Encore plus inquiet encore qu’auparavant, Naruto continua finalement sa route au cœur de la montagne, avant d’apercevoir au loin une grande statue et des silhouettes trônant sur ses doigts. Ragaillardie par la fureur de la bataille s’annonçant ici, il s’engagea dans le trou béant et pénétra dans la grande salle.

Il ne fallut pas longtemps aux membres de l’Akatsuki pour repérer l’intrus.

-Nous t’attendions, Kyûbi, fit le Zetsu blanc dans un râle.

Ce que craignait Naruto venait de se produire : L’Akatsuki était au courant de sa venue. Il était piégé.





Itachi fonçait vers Konoha, il ne prenait même pas la peine de se dissimuler.

Depuis peu, il avait abandonné dans une clairière ses habits de l’Akatsuki, ce sinistre manteau rouge et noir qui entretenait au quatre coins du monde Shinobi le mythe de la lune rouge.

Enfin, au loin, malgré sa vue largement diminuée, il aperçut les faubourgs de Konoha. Aussitôt, il ralentit sa course s’attendant à tout moment à être mis en état d’arrestation. Dès qu’il eut franchi la barrière de protection, deux équipes d’Anbus le prirent à partie. Leur surprise n’en fut pas moins grande, tout autant que leur inquiétude.

-Itachi Uchiha ?! Quelle folie t’amène donc ici ? S’exclama le chef de l’escouade.

Itachi fronça les sourcils.

-Je dois… m’entretenir avec Hokage-sama, répondit calmement l’homme aux sharingans.
-Hokage-sama ??!! Reprit l’un des Anbus.

Itachi détacha son étui à shuriken, puis jeta à terre son Katana avant de baisser les bras et de se laisser emporter, violemment, par l’escouade Anbu.

Sans opposition, les Anbus conduisirent le dénommé Itachi Uchiha au centre de détention pour criminel de guerre de Konoha. L’Hokage, en fut prévenue, ainsi que les conseillers. Bientôt, tous faisaient face au déserteur de rang S, assassin du clan Uchiha, plus de 20 plus tôt.

Tsunade avant encore du mal à réaliser ce qu’elle voyait en face d’elle. Celui que tout Konoha cherchait depuis des années était face à elle, et d’après les premiers rapports, il s’était rendu sans la moindre résistance.

-Uchiha Itachi, commença Tsunade. C’est une surprise de te voir. Et un plaisir.
-Plaisir partagé, Tsunade-sama, répondit Itachi.
-De quel droit oses-tu t’adresser ainsi à moi, répliqua la princesse.

Itachi hésita, sa vue déclinait de minute en minute. Tsunade remarqua alors qu’Itachi ne la regardait plus dans les yeux mais que son regard divaguait un peu partout autour de son visage. Itachi reprit :

-Dans les archives du village, lors de votre prise de fonction, un document secret vous a été remis, à n’ouvrir en aucun cas, sauf au moment où on vous donnerait le nom de code exact, fit l’Uchiha. Une seule personne, hormis vous, est au courant de ce code. Il s’agit de moi, et le code de la mission est C-032 44D.

Tsunade, sous le choc, ouvrit un placard, en décrocha un double fond, au fond duquel trônait un coffre fort. Après avoir rempli la combinaison, Tsunade en sortit une enveloppe poussiéreuse et qui avait commencé à être rongée par le temps.

C-032 44D
Mission secrète, Section 4

Surprise, elle fixa l’Uchiha. Puis, doucement, elle passa sa main sur l’enveloppe et de la poussière s’envola. Elle souffla alors sur la surface du papier et commença la lecture. Tantôt ses yeux s’écarquillaient, tantôt elle fronçait les sourcils. Elle sembla lire le document 3 ou 4 fois, Itachi n’aurait su le dire exactement. Sa vue avait presque disparu.

-Je vois, conclut l’Hokage. Veuillez nous laissez, lança-t-elle à l’attention des Anbus.

Bien que surpris et inquiets, ils s’éclipsèrent sans sourciller.

-De la main même d’Hiruzen-senseï, fit pensivement l’Hokage. Je n’aurais jamais pu l’imaginer. Qui était au courant ?
-Hokage-sama le troisième, Danzou et les deux conseillers, tous tenus par le sceau du silence, fit implacablement Itachi.
-Ta mission est-elle terminée ? Continua Tsunade.
-Les leaders d’Akatsuki sont au courant depuis quelques mois, fit Itachi. Je soupçonne même Madara Uchiha de le savoir depuis des années. L’observation du groupuscule était devenue inutile, plus personne n’ayant confiance en moi, à raison.
-Je vois, répondit Tsunade.

Elle hésita à plusieurs reprises.

-Ta réintégration dans le village risque d’être quelque peu… compliquée, continua-t-elle.
-Je sais, j’ai pensé que je pourrais être assigné à l’extérieur du village en tant qu’Anbu, suggéra Itachi. Vous n’aurez qu’à mettre au courant les dirigeants des services spéciaux et informer les conseillers de mon retour.

-Oui, ce serait une solution, néanmoins, pas dans ton état, répondit Tsunade. Tu es aveugle, ou presque, n’est-ce pas ?
-Cela se voit tant que ça ? L’interrogea Itachi.
-Pour un médecin de mon expérience, comme le nez au milieu de la figure.
-Hn ! Fut la seule réponse de l’Uchiha.

Tsunade le fixa dans les yeux tout en voyant bien qu’il divaguait de plus en plus.

« Il est en train de perdre la vue à une vitesse impressionnante. L’utilisation du Mangekyou Sharingan a finalement eu raison de lui ».

-Quelle récompense peut t’offrir le village pour tous ces sacrifices ? Fit Tsunade.

Itachi sourit, puis pensa à Naruto et à sa proposition. C’était indéniable, le blond avait raison, une seule chose comptait ici à Konoha.

-Je veux les yeux de mon frère, j’ai appris qu’il était enterré ici, répliqua sèchement Itachi.




Pour le prochain chapitre, de l'action et une surprise.

Bonne journée !

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