Fiction: Orochimaru (terminée)

Journée du prince des ténèbres... âmes sensibles s'abstenir
Classé: -16I | Horreur | Mots: 1172 | Comments: 44 | Favs: 18
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levraiitachi (Féminin), le 25/08/2006
Je ne sais pas si vous devriez lire ceci... ^^



Chapitre 1: clair de lune



La lune se lève sur la grande forêt obscure d'Oto no Kuni. Une clairière, vide, au centre de laquelle trône une hutte surélevée, confectionnée avec des bambous et des branches de palmier. A travers l'unique fenêtre, on perçoit une pâle lueur de bougie, dansant faiblement dans la nuit. Dans la pièce, un homme. Il se déviseage dans un miroir, fasciné...

Dans la glace, il peut distinguer un homme debout, vêtu d'un kimono noir en soie. Son teint livide se détache entre ses longues mèches de jais, ses yeux sont cernés de noir. Noir comme son âme. Un cadavre. Il ressemble à un être mort. Peut-ête est-il déja mort à l'intérieur de lui-même... La mort, il la côtoie, il la cajole. C'est sa passion. Surtout quand elle est longue ; une interminable agonie est pour lui un spectacle raffiné et sensuel. Toujours en s'observant attentivement, il sort un katana de son fourreau, esquisse des gestes lents, toujours en se mirant. Puis il sort de la pièce.


Il descend des escaliers en colimaçon, les pans de son kimono le suivant comme une sombre aura. Orochimaru prend ensuite une clé en forme de serpent, qu'il gardait cachée dans un recoin secret du mur. Il l'introduit dans la grande porte bardée de fer qui lui fait face. Porte de l'enfer. Elle s'ouvre en un long gémissement, comme pour annoncer le spectacle désolant à l'intérieur.

Orochimaru saisit une torche au manche torsadé et inspecte l'intérieur du réduit. Une odeur pestilentielle s'en échappe : c'est une odeur de pourriture, de décomposition, de mort. Le long des murs, des êtres sont enchaînés dans des positions plus ou moins cruelles. Sont-ils encore vivants ? Peut-être la moitié, tout au plus. Mais le ténébreux ninja se refuse à tout nettoyage : le spectacle des corps putrides et des chairs rongées par la vermine est un supplice supplémentaire pour les autres.

Dans un geste violent, il empoigne une femme par les cheveux, la traine hors du local. Elle avait les yeux perdus dans le vague, des yeux de fou cernés de violet. Elle était d'une maigreur extrême, et son teint était blanc, lunaire. Elle avait les mains tordues derrière son dos et attachées par un fil barbelé, qui lui passait également autour de la gorge. Chaque mouvement avait dû être une torture durant sa longue captivité.

Le sadique l'entraina dans les escaliers jusque dans sa chambre. Là, il lui étendit les bras au plafond et l'entrava. Cette mesure était dans un but parfaitement cruel, la femme exténuée pouvait à peine se tenir debout. Il contempla un moment sa proie impuissante, puis lui se mit à la questionner :

- Pourquoi est -tu ici ? Que faisais-tu sur mes terres ?
- Je cherchais mon fils, parti il y a deux ans de la maison... On ne l'avait jamais revu...
- Et ? Qu'en est-il de ta quête ?

Sur les joues émaciés de la femme se mirent à couler des larmes. Elle inclina la tête pour ne pas faire le plaisir à Orochimaru de la voir s'effondrer. Le monstre savait pertinement qu'elle avait vu le cadavre mutilé de son fils dans le réduit ou il l'avait forcée à assister à sa lente décomposition. Il avait brisé son coeur de mère, et se mit à ricaner. Il sortit son katana à nouveau et lui releva son visage ravagé par la fatigue et les larmes.

- Et si, maintenant, tu allais rejoindre ton fils ? *ku ku ku*

Lentement, il suivit la courbe osseuse de ses hanches avec sa lame en tranchant tous ses vêtements au passage. Il avait maintenant un squelette créé de ses mains devant lui, abreuvé de mort et érodé par le temps. La femme n'était plus que l'ombre d'elle même.

- Coment s'appelait ton fils ?
- Il s'appelle Kimo ! Vous ne pourez pas retirer son souvenir de mon âme, il est gravé !
- Oh, mais c'est ce que je comptait faire... *ku ku ku *

Il posa son katana et alla chercher un kunaï. Il le saisit fermement et le plongea dans l'abdomen de la prisonnière. Son visage se contracta mais visiblement, elle se retenait de ne pas crier. Sa seule arme contre Orochimaru : sa volonté. Le senin tordu (si le surnom n'était pas pris par Jiraya je dirais pervers) fit lentement descendre la lame. Le sang dégoulinait lentement le long du ventre de la femme, son visage se crispait, un filet de sang sortit de sa bouche : elle se mordait la langue pour ne pas hurler de douleur. Orochimaru sortit la lame, et fit deux autre entailles afin de former un "K" dans la peau de la femme. Le sang dégouttait sur le plancher à présent. Toujours avec une lenteur opressante, il acheva d'inscrire "Kimo" avec le kunaï.

- Maintenant, le nom de ton fils est inscrit dans ta chair, femme !

Il n'eût pas de réponse. La femme était elle morte ? Il empoigna une torche enflammée et lui appliqua sur le flanc. La femme convulsa, se réveillant de son évanouissement, et hurla. Un cri rauque, de bête blessée. Blessée dans son coeur et dans son corps. Puis elle reprit son souffle et baissa la tête.

- Laisse moi mourir, salaud ! Tu m'as pris mon fils, tu m'as pris ma dignité. Prend ma vie !
- Ne t'inquiète pas, j'en ai presque terminé avec toi...

Il fit glisser son kimono et il la viola. Elle tirait sur ses chaînes avec toutes les forces qui lui restaient, tentant vainement de repousser celui qui lui enlevait à présent son statut de femme. Elle n'était à présent plus qu'un objet, servant à assouvir les passions d'un homme qui la tuait.
Orochimaru, rassasié, saisit une chaîne.

- Tu vas voir comment on traitait les putes dans mon village, au bon vieux temps...

La femme pleurait en silence. Ce monstre lui avait tout pris. Mais il prenait du plaisir à lui faire durer sa mort. Avec son kunaï, Orochimaru lui coupa les cheveux, et lui écrivit le symbole de l'impureté sur le front. Avec un fer rouge, il lui brûla les seins. Puis il enlaça le cou de la femme avec la chaîne et se plaça derrière elle.
Elle lui souffla :

- Qui de moi ou de toi porte le vrai symbole de l'impureté ?
- Tais toi, catin !

Il retira la chaîne et la frappa violemment avec. Le dos, le visage. Des traces violettes zébraient le corps de la femme. Exténuée, elle criait à chaque coup. Puis il revient derrière elle et lui enserra le cou dans la chaîne. Il mit son visage près du sien, et lui souffla :

- Adieu, tu m'as bien amusé.

Il la lêcha, et serra vigoureusement la chaîne. La femme ne se débattait pas, résignée, détruite. Puis sa tête roula sur ses épaules. Orochimaru appela :

- Kabutoooo ! viens me nettoyer tout ça s'il te plait... Je te laisse le cadavre pour tes expériences si tu veux ! Il est moins abîmé que la dernière fois !



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