Fiction: Vendetta

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Après leur baiser dans le réduit, Sasuke s'était empressé de rejoindre leur cible dans la salle principale.

L'homme, Kagerou Mori de son prénom, n'était pas un ninja, mais il n'en était pas pour le moins quelqu'un de dangereux... Aimant à s'entourer de ninjas déserteurs, il s'était spécialisé dans l'art du vol et de la revente d'informations, et il n'hésitait jamais à recourir à la violence pour les obtenir. Ses sbires étaient d'ailleurs réputés pour leur bestialité et leur imagination quand il s'agissait de torture...

Mais Sasuke n'avait pas peur lorsqu'il le suivit à l'étage, où se trouvait les chambres. Si son cœur battaient trop fort dans sa poitrine, c'était à cause de l'excitation à l'idée de ce qui allait suivre... Et ce n'était pas non plus à cause du baiser de Naruto, encore moins à cause de ses paroles !

C'était ce que Sasuke se répétait dans sa tête, tandis qu'il gravissait les marches de l'escalier qui le conduisait à l'aboutissement de sa mission.

Ce n'étais pas la première fois qu'il se rendait dans la chambre d'un homme – ou d'une femme – pour une mission. Il ne comptait plus combien d'amants avaient péris dans ses bras... Au moins, Sasuke pouvait se venter qu'il leur avait fait connaître le paradis avant de les envoyer en enfer.

Aussitôt que Kagerou eut refermé la porte de la chambre, il se jeta contre Sasuke et le plaqua contre le mur. Ses mains, telles des araignées, cherchaient à s'insinuer sous les replis du tissus du kimono. Mais le vêtement était bien serrés. Il grommela de rage dans le cou de Sasuke tout en dégainant un couteau de sa ceinture avec lequel il déchira l'obi du kimono. Les araignées reprirent leur course sur les hanches et les fesses de Sasuke tandis que la bouche de Kagerou se posait sur celle de Sasuke et s'en empara sans aucune délicatesse.

Sasuke se détacha finalement de l'emprise de Kagerou et recula de quelques pas vers le milieu de la chambre, tentant d'ignorer le lit qui trônait à quelques mètres de lui. Il se devait de gagner du temps pour que Saï et Naruto se débarrassent des acolytes de Kagerou restés dans la salle principale à boire, tout en gardant Kagerou assez occuper pour qu'il ne se doute de rien.

Il choisit de jouer les jeunes filles terrifiées.

- Je... je m'excuse, murmura-t-il tout en s'inclinant le plus profondément possible, tout va si vite pour moi.

Loin de calmer les ardeurs du brigand, celui-ci s'approcha de Sasuke et lui releva la tête. Une lueur lubrique brillait dans les prunelles sombres de Kagerou. Le coup de la jeune fille innocente marchait toujours pour exciter les vieux pervers.

- Ne sois pas désolée, petite. Je n'avais pas réaliser que tout cela doit te sembler nouveau, quel âge as-tu ?

- 16 ans, répondit Sasuke.

Kagerou eut un sourire appréciateur. Il releva complétement Sasuke et tout en se collant à lui, lui chuchota à l'oreille.

- Si jeune, si belle.. Tu ne l'as encore jamais fait n'est-ce pas ? Je serai ton premier.

Sasuke dut se retenir de lui arracher la langue à coup de dents lorsqu'il se remit à l'embrasser.

Que faisait Naruto ? Il devait normalement le rejoindre le plus vite possible lorsqu'il aurait mis tous les sbires hors d'état de nuire. Le plan était de prendre Kagerou par surprise pendant qu'il ne se doutait de rien. De plus, Sasuke était sans armes. A moins que...

Kagerou fit basculer Sasuke sur le lit et s'étendit sur lui. Ses mains étaient toujours occupées à explorer son corps plus ou moins à travers ses vêtement, n'ayant toujours pas découvert que Sasuke n'était pas ce qu'il semblait être.

Dans un seul mouvement, Sasuke réussit à s'emparer du couteau de Kagerou et à inverser les positions. Il était maintenant assis sur lui, ses jambes immobilisant ses bras et pressant le couteau contre la jugulaire du voleur. Au diable le plan ! Il se permit un petit sourire de victoire.

- Que..., commença Kagerou, à quoi joues-tu, petite ?

Sasuke lui cracha au visage.

- Je crois que vous devriez mieux choisir vos partenaires à l'avenir, Kagerou Mori.

Il avait parlé avec sa voix habituelle et les yeux de Kagerou s'écarquillèrent de surprise et d'horreur. C'était un spectacle plutôt réjouissant, mais Sasuke décida que ce n'était pas assez. De sa main libre, il saisit l'entre-jambe de Kagerou qui poussa un cri de surprise.

- Sale putain ! Sais-tu au moins de quoi je suis capable ? Écuma-t-il, je te promets que tu vas le regretter.

- Vous n'êtes pas vraiment en position de proférer des menaces, répliqua Sasuke en resserrant sa prise sur les parties sensibles de Kagerou.

- Insolent !

- Une jeune de fille de 16 ans... J'ai bien envie de vous priver de votre masculinité. Une ordure comme vous ne devrait pas être capable de se reproduire.

L'attitude de Kagerou changea brutalement. Il scruta pendant quelques secondes le visage triomphant et menaçant de Sasuke, comme s'il cherchait un échappatoire dans le noir de ses prunelles. Quand il reprit la parole, son ton était courtois et caressant.

- Je ne sais pas qui vous envoie, dit-il, mais je suis prêt à vous payer le double, non, le triple si vous me laissez m'en aller sans mal.

Sasuke eut un rire méprisant et appuya un peu plus la lame contre la chair tendre du coud de Kagerou. Un peu de sang coula sur la lame.

- Le quadruple! Et je promets de ne jamais essayer de vous poursuivre.

S'il avait été un simple chasseur de prime, Sasuke se serait peut-être laissé avoir par ces promesses. Mais il avait été l'élève d'Orochimaru, il connaissait l'esprit des personnes comme Kagerou. Sous cette fausse apparence de soumission, il devait déjà se demander de quelle façon il allait retrouver Sasuke après s'en être tiré et de quelles manières il allait lui faire payer son humiliation.

- Je serais peut-être disposé à t'épargner, si tu me dis où tu as caché les documents que tu as volé à Konoha, bluffa Sasuke.

- J'ai ta parole ? Demanda prudemment Kagerou, passant soudainement du vouvoiement ou tutoiement.

- Oui.

Kagerou s'humecta les lèvres, retrouvant son air assuré, il donna les directives à suivre afin de remettre la main sur les précieux documents :

- Les documents se trouvent dans un coffres situé dans les ruines d'une ancienne tour de garde à quelques kilomètres d'ici au sud. L'endroit où le coffre est enterré est marqué par une pierre sur laquelle est gravé le signe de Konoha. Le coffre contient d'autres documents, s'il te plait, ne prends que ceux qui t'intéresse.

Sasuke hocha la tête. Au même moment, la porte de la chambre vola en éclat et Naruto entra précipitamment, suivit de près par Saï. Devant le spectacle qu'offrait Sasuke sur Kagerou, le couteau sur la gorge et ses parties intimes toujours menacées par Sasuke, ils se figèrent.

- Bien joué Sasuke ! S'exclama Saï avec un grand sourire.

Ses coéquipiers sont tous hors d'état de nuire, d'autres ninjas ne vont pas tardé à arriver et à les conduire en prison, annonça Naruto, ne te reste plus qu'à mettre leur chef hors d'état de nuire également.

Sous Sasuke, Kagerou s'agita.

- Tu m'as promis de me laisser m'en aller ! Supplia-t-il, tu m'as donné ta parole !

- J'ai menti, déclara sobrement Sasuke avant de l'assommer d'un coup sur la temps avec le manche du couteau.

Saï enchaîna Kagerou. Sasuke expliqua ensuite aux deux autres l'endroit où se trouvaient les documents, Saï déclara qu'il allait chercher le coffre pendant que Naruto et Sasuke se chargeraient de supprimer Kagerou.

- Faisons ça vite, marmonna Naruto d'une voix sombre.

Il était clair que la situation lui était désagréable, il ne devait pas aimer tuer. Une petite voix amer rappela soudain à Sasuke que Naruto ne semblait pas avoir eu plus d'hésitation que ça lorsqu'il avait tué Itachi... A cette pensée, la cœur de Sasuke rata un battement et une vague de colère envahit son âme. Il raffermit sa prise du couteau dans sa main et s'approcha de Kagerou qui revenait petit à petit à lui.

- Je suppose que tu préfères que je le fasse moi-même ?

Le ton qu'il avait utilisé était froid et méprisant. Le souvenir de leur dernier baiser passionné semblait bien loin. Mais en lisant la peine qui se lisait sur les traits de Naruto, Sasuke eut un pincement au cœur. Naruto devait pensé la même chose; qu'était-il advenu du Sasuke qu'il avait serré dans ses bras même pas une heure à peine ?

Sasuke respira profondément. Il devait retrouver son sang froid et continuer sa mascarade. Il devenait trop sensible et impulsif quand il s'agissait d'Itachi. Doucement, il ajouta.

- Je sais que tu n'es pas comme moi, tu n'es pas un meurtrier.

Naruto se mordit la lèvre inférieure et baissa les yeux. Il ne pouvait pas nier ce que venait de dire Sasuke... Il n'aimait pas ôter la vie des gens. Il savait qu'il devait éliminer Kagerou pour qu'il se recommence plus, officiellement. Officieusement, c'était pour que la rumeur ne se repende pas que la protection de Konoha avait failli... L'honneur avant la vie. Cette seule pensée lui donnait la nausée.

Devant le silence de Naruto, Sasuke s'approcha de l'endroit où gisait Kagerou qui avait à présent pleinement repris connaissance.

- Pitié ! Pitié ! Supplia-t-il.

- Je ne connais pas le sens de ce mot quand il s'agit d'ordure dans ton genre, je devrais te couper les couille et te laisser te vider de ton sang jusqu'à ce que mort s'en suive.

- Sasuke ! S'exclama Naruto, indigné.

- Pitié...

Sasuke, arrête de le tourmenter et finis-en le plus vite possible, je t'en prie.

Kagerou pleurait à présent, répétant dans une litanie sans fine et de plus en plus doucement « pitié, pitié, je vous en prie ». Sasuke leva le bras, hésita, et planta la lame dans la main droite de Kagerou qui hurla de douleur et de surprise. Il sentit des tendons se déchirer.

- Je vous en supplie, hoqueta Kagerou en relevant son regard brouillé de larme vers celui de Sasuke.

Ce furent les dernières paroles qu'il prononça car l'instant d'après un éclair d'argent zébra l'air et du sang chaud jaillit de la gorge de Kagerou par saccades.

Sasuke se tourna vers Naruto et ce dernier fut frappé par l'aura meurtrière qui émanait de son amant.

Le bas de ses rouges était légèrement rougit, ses prunelles étaient dilatées... Il était exciter, il avait aimer mettre fin au jour de cet homme.

- Terminé. Des équipes de nettoyeurs se chargeront du corps. Rentrons.

- Pourquoi lui avoir planté le couteau dans la main ? C'était inutile ! S'exclama Naruto.

- Comme ça, il ne pourra même pas se faire plaisir en Enfer.

- Sasuke... Commença Naruto, mais ce dernier était déjà loin,

Sasuke se débarrassa de son déguisement et ils se mirent en route. Les quelques heures qu'il leur fallut pour rejoindre le village caché de la feuille se déroulèrent dans le silence le plus complet, même si tout deux savaient que l'épisode de l'assassinat était loin d'être clos.

Arrivés à Konoha, ils se rendirent directement au bureau de Tsunade afin de faire leur rapport. L'Hokage se contenta hocher la tête à la fin de leur récit, gardant un visage impassible.

- Bien, dit-elle quand ils eurent fini, vous avez fait du bon travail, encore une fois, tous les deux. En attendant le retour de Saï, vous pouvez disposer et aller vous reposer. Vous l'avez bien mérité, ajouta-t-elle avec un sourire maternel.

Ils sortirent du bureau en même temps.

- Sasuke, commença Naruto en posant une main sur l'épaule de Sasuke.

- Tu veux venir chez moi ? Demanda aussitôt Sasuke en plongeant sont regard sans fond dans celui trop transparent de Naruto.

Naruto hocha la tête.

- D'accord.

Ce fut ce moment que choisit Neji pour apparaître dans le couloir. Il semblait se rendre au bureau de Tsunade de sa démarche noble et pressée. Quand il aperçut Naruto et Sasuke, il stoppa net. Naruto vit le regard blanc de Neji se fixer sur sa main toujours sur l'épaule de Sasuke. Il la retira précipitamment, comme s'il venait de se brûler. Il baissa la tête de honte, se remémorant leur dernière discussion.

- Neji...

- Naruto, le salua froidement Neji en se remettant en marche, Sasuke.

Cette fois ce fut Neji qui évita le regard de Sasuke lorsqu'il le croisa. C'était sûr, Sasuke le tenait dans la paume de sa main. Neji, Kiba, Sakura... Ils étaient déjà tous dans sa poche.

- Viens, dit-il en saisissant Naruto par la main, celle-la même qu'il avait retiré ce son épaule quelques secondes auparavant.

C'était le milieu de l'après-midi, le soleil inondait l'appartement de Sasuke quand de dernier et Naruto pénétrèrent à l'intérieure. Poussant un profond soupir, Naruto fit face à Sasuke.

- Sasuke, je crois qu'on devrait parler.

- Si tu veux.

Un silence.

- Je n'arrive plus à te cerner... Depuis que tu es revenu, on dirait que tu veux me séduire et me tuer tour à tour. Un jour tu m'aimes, l'autre tu me détestes. Je suis perdu.

Tout en prononçant ces dernières paroles, Naruto se laissa tomber en position assise sur le lit. Il se passa un main dans les cheveux, nerveusement.

- Je crois, commença Sasuke, que la haine et l'amour sont des sentiments plus voisins qu'on ne le pense.

Cette réponse clichée l'aurait fait lever les yeux au ciel habituellement, mais il se devait de ne pas ôter son masque d'impassibilité. Ce qu'il savait parfaitement faire.

- Je ne comprends même pas pourquoi tu me détestes... Quand tu es parti, j'aurais tout donné pour que tu reviennes.

Sasuke ne répondit rien. Naruto continua.

- Après que tu aies retrouvé Orochimaru et que j'aie eu vent des atrocités que tu commettais en son nom et celui de la puissance, je me suis senti trahi. J'étais tellement en colère contre toi ! Une vrai rage destructrice, et en même temps, j'avais envie de pleurer... Depuis, j'ai fait mon deuil de l'ancien Sasuke. J'avais repris une existence normale, tout allait bien pour moi. Puis... puis tu es revenu. Je ne comprends même pas pourquoi tu es vraiment revenu !

En entendant ces paroles, Sasuke avait l'impression qu'on lui enfonçait des aiguilles chauffées à blanc dans le cœur. Lui s'était contenté de chasser le souvenir de Naruto de sa mémoire lorsqu'il avait rejoint Orochimaru. Son désir de puissance était tellement aveuglant qu'il n'avait pas laissé à son esprit le loisir se souvenir de sa vie à Konoha, de ses amis, de Naruto...

D'entendre Naruto lui ouvrir son cœur ainsi, de réaliser le mal qu'il lui avait déjà causé, Sasuke se sentit pris de vertige. Il se sentit coupable de n'avoir pendant ses longues années passées à servir le Serpent eut au moins une pensée de regret à laisser son coéquipier derrière lui.

Avant qu'il ne découvre que Naruto avait tué son frère, Sasuke ne ressentait aucune haine envers lui. A vrai dire, il avait tellement appris à occulter ses propres sentiments qu'il ne ressentait rien à son égard, juste une vague indifférence voilée du fantôme de leur passé commun.

A présent, il devait justifier sa haine à Naruto. Mais il ne pouvait pas lui dire qu'il le haïssait pour avoir tuer son frère... Sinon, tout ses efforts pour écarter ceux que Naruto aimaient, à se rapprocher de lui, seraient vains. Tout comme ses efforts passés à se préparer à tuer son frère.

- Je suis revenu parce que j'étais fatigué. J'ai passé ma vie à courir après un but qui ne se réalisera jamais, j'ai gâché à jamais mes chances de pouvoir dormir en paix, j'ai tué trop de personnes pour que leur fantôme me laisse en paix. Tu n'imagines même pas les choses qu'Orochimaru m'a fait faire ou ce que j'ai subi, non, tu ne peux même pas le concevoir. Pendant que je traversais l'Enfer, tu menais une existence heureuse... C'est vrai que tu as tenté de m'empêcher de partir quand j'ai décidé de le rejoindre, mais après ? As-tu vraiment essayer de me sauver pendant toutes années que j'ai passée en tant que ninja déserteur ?

Un autre silence.

- Tu as préféré m'enterrer vivant. Et c'est pour ça que je te hais, que je t'ai haï... C'est pour ça aussi que je voulais te détruire.

Sasuke baissa les yeux après avoir proféré ces paroles. C'étaient de jolis mensonges, ils lui étaient venus si facilement; il n'avait même pas eu besoins de réfléchir. Lui-même aurait presque pu croire qu'ils étaient vrais, son pouls ne s'était même pas accéléré.

Ce fut quand il sentit les bras de Naruto l'entouré et sa tête s'appuyer contre son épaule qu'il comprit qu'il avait gagné cette manche. Naruto le serra fort contre lui, Sasuke lui rendit son étreinte. Contre son cou, Sasuke entendit Naruto lui dire :

- Je suis tellement désolé Sasuke, je ne savais pas, je suis désolé... plus jamais je ne douterai de toi. Pardonnes-moi, je t'en supplie.

Redressant la tête, Naruto lui fit face. Ses yeux bleus étaient brouillés de larmes. En le contemplant ainsi, Sasuke ne put s'empêcher de le trouver beau. Tendrement, il posa ses lèvres sur celles de Naruto. C'était un baiser doux, chaud et intime. La bouche de Naruto avait un goût de larme. Leur langues se mêlèrent timidement, comme s'ils se redécouvraient. Naruto s'accrochait à la bouche de Sasuke comme à une bouée de sauvetage. Au fond de lui, il avait l'impression que ce baiser avait quelque chose de salutaire.

Comment avait-il pu douter de Sasuke ? A présent, il se sentait coupable de l'avoir soupçonné de quelques choses d'horrible. Pour lui, il était clair à présent que Sasuke n'en avait jamais voulu à personne d'autre qu'à lui. A cause de ces soupçons, il avait rompu avec sa fiancée...

Sasuke mit fin au baiser et fit passer le pull de Naruto par-dessus sa tête sans le quitter du regard. Ces quelques secondes que durèrent l'opération parurent à Naruto une éternité et c'est avec bonheur qu'il retrouva la chaleur rassurante des bras de Sasuke.

Non, il ne ressentait décidément plus aucun regret à avoir quitter Hinata, si ce n'est celui de la manière dont il l'avait fait. En croisant les prunelles ombrageuses de Sasuke, il se demanda comment il avait pu aimer contempler les yeux incolores d'Hinata...

Son cœur battit plus fort quand il s'allongea sur le lit avec le poids de Sasuke sur son torse. Il ressentait chaque pulsion dans la totalité de son corps. Est-il humainement possible qu'un cœur batte aussi fort à la simple vue d'un autre être ? N'était-il pas en train de faire une crise cardiaque ? En tout cas, songea-t-il, pour le moment il ne voyait aucun inconvénient à mourir si la Mort était si agréable.

Ils firent l'amour pendant des heures. Le temps, Konoha, la mort de Kagerou... Rien de semblait important, rien de tout ça ne semblait plus exister. Il n'y avait que eux deux, leur baiser, leur fluide, leur plaisir, leur corps...

Quand il jouit, Sasuke planta ses dents dans le cou de Naruto. Ce dernier poussa un cri, mais sa jouissance était plus forte que sa douleur. Il vint à son tour quelques secondes après, tremblant, épuisé, mais heureux.

Naruto se blottit dans les bras de Sasuke et posa sa tête contre son torse, écoutant sa respiration saccadée.

- Je n'y suis pas allé doucement, dit finalement Sasuke avec un sourire satisfait un touchant du bout du doigt l'endroit où il avait mordu Naruto.

- Ça fait mal, déclara Naruto d'un ton contrarié, de quoi ça a l'air ?

- Tu saignes un peu... A mon avis, tu vas gardé une marque.

Naruto gémit et enfuit son visage dans le creux de l'épaule de Sasuke. Il n'était pas un adepte des griffures et morsures. Pourvu que Sasuke n'en fasse pas une habitude !

- Imbécile, siffla-t-il contre l'épaule de Sasuke.

- Ne sois pas vexé. Cette marque prouve que tu es à moi.

Naruto se redressa et toucha à son tour la marque. Il fit une grimace.

- J'espère que ça ne se verra pas avec le col de mon uniforme. Et je ne suis pas une simple propriété sur laquelle tu peux apposé ton signe !

- Trop tard.

Au même moment, un oiseau se posa sur le rebord de la fenêtre et tapota la vitre de son bec. Sasuke se leva et recueilli la missive accrochée à sa patte. La lettre était plutôt longue...

Naruto le rejoignit.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Saï est revenu avec le coffre. Dans les documents, il en a découvert un grand nombre appartement à Suna. Vu l'importance du contenu de ces documents, l'Hokage a envoyé un message au pays du vent...

Sasuke détacha son regard de la lettre.

Apparemment, nous pouvons nous attendre à recevoir une visite du Kazekage.

Naruto ouvrit de grands yeux. Surpris, mais ravi. Ça faisait un long moment qu'il n'avait pas revu Gaara...

De leur côté, les méninges de Sasuke s'étaient remises en marche. Quel stratégie se devait-il adopter face à ce nouvel événement ? Il n'en était pas sûr pour le moment...

Une autre manche venait de commencer.



Oui, je sais... ça fait des mois que je n'ai rien publié et je m'en excuse.

Le fait est que comme je continue (en collaboration) mon autre longue fic "Journal d'une invisible", je me suis dit que tant que j'étais motivée il fallait que j'en profite pour continuer celle-ci également. Chose faite ! Et cette fois, plus question d'attendre des mois avant d'écrire la suite !

Enfin, si que vous soyez un ancien ou un nouveau lecteur, je vous remercie déjà d'avoir lu jusque là. Sincèrement. Sans vous, je ne suis rien sur ce site et je ne serai certainement jamais allé aussi loin dans la rédaction de mes fics.

Je remercie aussi la chanson qui m'a motivée à écrire, "Escapist" de Nightwish. Les paroles n'ont rien à voir avec la fic, mais c'est sublime

Pour revenir au chapitre : Sasuke est toujours un connard manipulateur et Naruto... Naruto semble lâcher prise sur la tournure des événements. Et Gaara arrive ! Ha ha ! J'adore Gaara comme personnage. Et je suis toujours bancale pour écrire des scènes intimes... malheureusement.

Verdict de ce chapitre ? Envie de me botter les fesses pour être aussi lente ? Aimé ? Pas aimé ? Votre avis m'intéresse !

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