Fiction: La Légende (terminée)

"L'histoire devint légende, la légende devint un mythe..."
Classé: -12D | Fantasie | Mots: 15228 | Comments: 23 | Favs: 12
Version imprimable
Aller au
Darkom (Masculin), le 03/12/2006




Chapitre 7: Les Démons sont là...



Cette fois-ci, leurs sacs étaient emplis à plein de toute nourriture pouvant se conserver longtemps pour les longs voyages lorsqu’ils partirent sous les lueurs rougeâtre de la Dame du Jour. Toujours plus vers le Nord-Est ils marchèrent sur le bas du versant Sud de ces montagnes en faisant bien attention à scruter les pierres et les alentours. Des fois aussi ils grimpaient plus haut pour redescendre ensuite afin d’explorer également quelque partie supérieure. Pendant une semaine entière ils ne trouvèrent comme passage possible que celui des airs par-dessus les cimes ou peut-être y avait-il là-haut également un col mais alors bien agile seraient ceux qui y parviendraient et l’agilité n’était guère le lot des Ghors ou de la plupart des serviteurs du Chaos. Mais voici que maintenant, longeant une partie où la roche à leur droite était falaise bien lisse, Matharor les arrêta et leur manda d’inspecter avec lui cette paroi car il y avait là quelques fissures bien étranges, comme taillées par quelqu’un. Effectivement, après avoir essuyé ces murs de la poussière et se reculant un peu, ils distinguèrent que ces fissures formaient comme une porte à travers la roche, mais celle-ci était couverte de symboles étranges qu’aucun d’entre eux ne sut reconnaître. Alors Kartum, comme poussé par son instinct, frappa à cette porte et tous s’étonnèrent à cela, d’autant plus qu’une voix venue de l’intérieur leur répondit :
- « Qui êtes vous et que faîtes-vous là ? »
Mais avant qu’ils ne purent répondre, la voix enchaîna :
- « Allez vous-en ! Vous n’avez rien à faire ici ! »
Cette voix était grave et méchante et, peut-être à cause de l’écho à l’intérieur, semblait résonner comme des rochers dévalant une pente. Kartum répondit de suite à cela qu’ils étaient amis et pouvaient l’aider s’il avait un quelconque problème. Il y eut un temps avant que la voix leur répondit, mais cette fois-ci elle provenait d’au-dessus d’eux et ils aperçurent une petite silhouette tout en haut de la falaise :
- « Allez-vous en vous dis-je, si vous ne voulez pas être présentés devant les Seigneurs du Chaos ! Fuyez, fuyez tant que vous le pouvez car pour moi et mon peuple, s’en est fini à jamais ! »
Et le nain disparut ; mais Jimodo s’élança sur la paroi et se mit à courir à la verticale, et arrivant enfin en haut, disparut des yeux étonnés de ses amis restés en bas. Ils l’attendirent un moment en palpant toujours la porte afin de trouver un moyen de l’ouvrir et quand il revint, ce fut pour leur annoncer que ce petit être s’était volatilisé. Alors après avoir passé le reste de la journée à fouiller cet endroit et à toquer de nouveau sans obtenir de réponse aucune, ils s’en allèrent poursuivre plus loin leur exploration, en se disant de repasser par ici au retour.
Le soir venu, Raziel demanda à Jimodo d’expliquer comment avait-il pu courir sur cette falaise et celui-ci répondit que c’était grâce à son fameux chakra : il avait formé de petites poches de chakra sous ses pieds et s’en était servi comme des ventouses. C’était d’après lui une technique des plus basiques à faire. Adel et Raziel principalement le questionnèrent encore durant tout le reste de la soirée et en apprirent beaucoup mais lorsque Jimodo leur fit faire un test pour savoir s’ils étaient aptes à maîtriser le chakra au sein de leur corps, cela se révéla impossible. Mais le maître ninja, quant à lui, avait questionné Adel sur la magie et se rendit compte qu’il ne pouvait en ressentir aucune.

Pendant longtemps encore ils firent route au pied des Montagnes sombres et constatèrent qu’elles se recourbaient légèrement vers le Nord au fur et à mesure qu’ils avançaient. Leurs vivres s’amenuisaient et Matharor voulu les faire rebrousser chemin mais voici que Jimodo contesta cela. Il disait ressentir quelque chose, comme un grand Mal prêt à déferler par quelque fissure d’entre ces montagnes. Et en vérité, Matharor le ressentait lui aussi et c’est pourquoi il craignait d’aller de l’avant encore, mais il fit confiance à son ami qui les mena plein Est, s’éloignant peu à peu des montagnes. Ils venaient d’écouler leur dernier morceau de pain lorsqu’ils virent se dessiner entre deux falaises à pic qui éventraient la montagne loin à leur gauche une gigantesque porte d’un noir terne, comme quelque métal qui eut été beau et brillant il y a de longues années de cela. Tous furent alors pris d’une crainte terrifiante et pourtant accompagnée d’une irrésistible envie d’aller voir de plus près. Mais Matharor sut les retenir car il distinguait de ses yeux perçant des troupes mouvantes de vils créatures qui sortaient et d’autres perchées en haut des remparts armées d’arcs meurtriers. Jimodo supplia alors son vieil ami qu’ils partissent de suite chercher son peuple à l’Est pour qu’ils se préparent à combattre. Le guerrier-aigle l’aurait bien voulu mais il fallait aussi envoyer quelqu’un pour prévenir les troupes placées dans les camps à l’Ouest et sa place était auprès de ses hommes. Et puis il faudrait encore nombre de jours pour parcourir les terres qui les séparaient des villages ninja. Mais Jimodo sortit alors de son sac une espèce de galette et dit :
- « Rappelle-toi vieux frère : tu m’avais donné du pain de route de ton pays en me disant de ne le manger qu’en cas de nécessité. J’ai tout gardé et en ai donc assez pour nous tous. Et puis je pense bien que tu dois en avoir toi aussi dans ton sac. Rappelle-toi aussi de ton nom ! N’est-il pas venue l’heure de « les » appeler à nouveau ?
- Peut-être bien, oui, mais pour eux, dit-il en regardant Raziel, Kartum, Lankou, Adel et Thanatos les uns après les autres, leur place est auprès de moi mais ils ne pourront me suivre alors...
- Laisse-moi les amener découvrir mon pays. Ils m’aideront à expliquer la situation et rallier ainsi le maximum de personnes à notre cause.
- Bon, d’accord... Faites bien attention les gars ! lança-t-il à sa troupe en se mettant à courir. Nous nous reverrons !»
- Allons-y maintenant, dit à son tour Jimodo. Il ne fait pas bon traîner ici... »
Une peur envahissait la troupe d’amis et ils ne comprenaient pas tout mais ce qu’ils avaient deviné, c’est que le Mal allait bientôt déferler sur les Terres Libres et qu’une grande guerre allait avoir lieu. Ils suivaient donc maintenant Jimodo qui les conduisait à grands pas toujours plus loin vers l’Est en leur donnant chaque jour et à chacun une galette de pain de route qui leur procurait des forces jusqu’au soir. Leurs nuits étaient courtes et troublées de sombres rêves mais ils ne cessèrent pourtant de faire des tours de garde seulement lorsque les Montagnes Sombres ne furent plus visibles de leurs yeux.

Ils traversèrent ensuite de grandes plaines où ils purent dénicher quelque gibier mais Jimodo leur laissa peu de temps pour chasser, les pressant toujours d’avantage. Le temps s’écoula et de multiples et divers paysages défilèrent mais ils marchaient toujours bon train, presque courant. Alors voici qu’un jour ils ralentirent dans une antique forêt et c’était comme si le ninja cherchait quelque trace cachée. Trois ombres passèrent soudainement tout près d’eux à une très grande vitesse et ils purent entendre une voix leur demander :
- « Qui êtes-vous étrangers ? Et que venez-vous faire ici ? »
- « Je suis Jimodo Hatake et je viens retrouver mon frère. Ne me reconnaissez-vous point ? »
Une exclamation suivie de chuchotements se fit entendre dans les broussailles.
- « Et qui sont ceux que tu amènes avec toi dans nos villages cachés sans autorisation aucune ? Tu connais pourtant les lois et tu te permets de revenir, accompagné en plus. Et pourquoi es-tu si bizarrement habillé comme eux ? »
- Ils viennent des Royaumes de l’Ouest car un grand danger les menaces et ils viennent chercher de l’aide. Te souviens-tu des histoires anciennes et de mon exil, Kurino ?
Amener-nous à mon frère, lui saura vous dire que faire. »
Alors trois ninjas sortirent de leurs cachettes et les encerclèrent. Des bandeaux leur fut posés sur les yeux à chacun, ce qui irrita grandement Thanatos et Kartum, et ils ne purent les retirer qu’après une longue marche qui les conduisit en un point plus élevé. Les voici maintenant à l’entrée d’un village et devant eux se dresse un homme de haute stature aux cheveux gris ébouriffés dont l’œil gauche était couvert d’un bandeau. Raziel discernait comme une tension entre Jimodo et cette personne qui se fixaient depuis déjà un long moment.
- « Mon frère ! lança soudainement Jimodo en se jetant dans les bras de l’autre.
- T’en rajoutes toujours autant p’tite tête ! lui répondit l’autre en souriant. Bon, venez tous chez moi, vous allez raconter un peu.
- Mais... Maître Kakashi ! cria l’un des trois ninjas qui les avait conduit.
- C’est bon, tout est réglé, je m’en occupe, merci, » lui rétorqua le maître ninja en partant, suivi de la troupe.

Kakashi les mena en sa demeure où il leur offrit de suite à boire et à manger et leur permit de s’alléger de leurs sacs et de se rafraîchir le visage. Jimodo leur expliqua alors qu’ils étaient arrivés au premier village caché de son pays, celui de Konoha, et que ce Kakashi Hatake n’était autre que son demi-frère dont il avait été contraint de s’éloigner il y a longtemps de cela. Les premiers hommes qui les avaient interpellés étaient les ninjas de surveillance et leur réaction fut due à la longue histoire de Jimodo que ce dernier refusa de raconter. Les deux maîtres ninjas se retirèrent un moment dans un coin pour discuter, laissant les autres étonnés et songeurs. Après un long moment, Kakashi se tourna vers eux et leur annonça qu’il allait organiser un conseil pour entendre leurs dires à propos de la guerre de l’Ouest puis sortit de la maison. Jimodo expliqua alors aux jeunes gens qu’après avoir fait la demande d’aide ici, qu’ils acceptent ou qu’ils refusent, chacun d’entre eux partira avec une escouade de ninjas dans les autres villages cachés pour faire la même requête.
Enfin, Kakashi revînt et les mena à une grande place où nombre gens s’étaient réunies. Là, ils montèrent sur une estrade où le chef du village les accueillit d’un air grave puis après s’être présenté, ils expliquèrent la situation. Long fut se conseil et souvent les ninjas se tournaient entre eux pour discuter et ce fut Adel et Raziel qui parlèrent le plus car Kartum, Lankou et Thanatos ne surent comment définir la situation. Le hokage se levant alors annonça qu’il était de leur devoir d’envoyer des troupes pour aider l’Ouest car s’il tombait, sûrement que le Chaos avancerait alors rapidement vers eux si ce n’était déjà le cas. Cependant, nombreux furent les hommes qui resteraient au village et seuls les plus expérimentés furent désignés à y aller. La majeure partie des ninjas devait rester ici pour s’entraîner toujours d’avantage et augmenter les défenses car leur village n’était point encore menacé et chacun préférait le défendre que d’attaquer ouvertement les Démons. Adel, Raziel, Kartum, Thanatos et Lankou furent alors envoyés sans perdre une seconde aux autres villages, et de leurs ambassades, il n’y en eut qu’une seule qui revînt sans renfort aucun, et même si les autres villages ne laissèrent partir que peu de ninjas comparé à leurs effectifs totaux, ensemble ils représentèrent un bon nombre. Les préparatifs durèrent quelques jours et après s’être reposés durant ce temps, Jimodo et les amis de l’Ouest menèrent la tête des quelques cinq cents ninjas des plus puissants et fort fameux pour certains.

Les Montagnes Sombres était apparentes depuis peu mais pourtant, alors qu’ils étaient encore à plus d’un jour de marche des portes du Chaos, ils furent attaqués par une horde de diablotins accompagnés de mages noirs et de sombres guerriers. Les ninjas réagissèrent rapidement et leur vitesse de déplacement surpris grandement leurs adversaires mais pourtant, la lourde armures des guerriers du Chaos fut difficile à percer et chacun de leur coup mettait à terre plusieurs d’entre eux. C’est seulement après une journée entière et une cinquantaine de pertes que les troupes de l’Est sortirent victorieux de cette bataille et purent reprendre leur route. Bientôt, ils parvinrent en vue des Portes et celles-ci étaient fermées mais des éclaireurs qu’on envoya pour aller voir, il n’en revint que deux, le visage soudainement ravagé par une profonde terreur mais de leurs bouches il ne put sortir aucun son. Ceux qui avaient été désignés comme chefs d’expédition se concertèrent alors quant à aller voir et combattre ce mal gardant les portes ou bien continuer plus vers l’Ouest et espérer pouvoir prendre des troupes ennemies à revers sans se faire prendre eux-mêmes de cette manière si déjà elles avaient déferlées sur les camps humains. Finalement, une arrière-garde consistante fut formée et ils avancèrent encore plus rapidement jusqu’à ce que Kartum les arrêta alors qu’ils parvenaient au niveau où plus haut dans la montagnes, ils avaient d’abord trouvé le lieu de refuge de ces étranges nains chaotiques. Maintenant on distinguait une large ouverture dans la montagne et de là sortaient des nains quelque peu difformes, à la ressemblance des Maraudeurs qui les accompagnaient qui foncèrent sur les ninjas dans un fracas de métal et de cris étranglés. Toujours plus nombreux étaient les serviteurs de l’Ennemi qui déferlaient mais les ninjas avaient de puissantes techniques qui en décimaient plus d’un à la fois. Alors que les horribles créatures se faisaient moins nombreuses, un genre de démon enflammé sortit de sous la montagne en faisant écroulé le passage derrière lui. Il lança alors de violentes attaques qui tuèrent nombres de ninjas et la totalité d’entre aurait été occise n’eût été les prouesses de Raziel à l’épée, couvert par la magie d’Adel et protégé des basses créatures par Kartum.

Ainsi, ils ne furent plus que deux centaines à arriver aux camps désolés où des carcasses de grandes créatures étranges étaient encore chaudes. Là ils trouvèrent presque cinq cents rescapés qui firent grande joie à les accueillir mais seulement une centaine d’entre étaient vraiment valide. Là, Matharor demanda à ce que les chefs se réunissent pour décider en vitesse de leurs agissements avant que d’autres hordes Ennemis n’arrivent encore. La joie fut très grande en vérité pour lui et les jeunes héros qu’il avait formés lorsque leurs regards se trouvèrent et de suite il leur raconta ce qu’il s’était passé après que l’acte de Raziel fut vanté comme un puissant haut-fait par son ami Kartum. C’étaient de grandes armées qui avaient déferlées des Terres du Chaos, mais pourtant elles n’étaient constituées que de petites créatures accompagnées de Ghors ou de mauvais hommes et seul quelques faibles démons arrivèrent sur la fin. Un grand concours de troupes fraîches et toujours plus nombreuses étaient arrivées du Sud et bien que les camps sembles désolés, beaucoup étaient à présent réparties comme une barrière se situant un peu plus au Sud à des endroits plus stratégiques. Ce n’étaient donc pas les dégâts subits, bien que conséquents en nombre mais faibles comparés au total des troupes, qui inquiétaient le plus les généraux et après leur conseil ils avouèrent qu’ils craignaient maintenant que les Seigneurs Noirs ne sortissent, ou bien qu’ils préparassent des attaques qui seraient menées par-dessus les montagnes et qui pouvaient donc surgir de n’importe où. Après quelques jours où des messages furent échangés avec les généraux de la barrière Sud, l’armée avança sans danger jusqu’au devant de la sombre et lourde porte, laquelle était toujours close, et s’organisa autour à une distante simplement suffisante pour y détecter un quelconque mouvement et la troupe des ninjas fut autorisée à se placer un peu plus loin vers l’Est, après les premières lignes.

Longue, très longue fut l’attente de ces avant-postes, mais pourtant trop courte car l’arrivée d’alliers fut hélas loin d’être suffisante pour stopper les créatures qui sortirent soudainement des portes et brisèrent les défenses. De grands monstres aux ailes de ténèbres et aux épées de flammes déferlèrent sur les troupes et quiconque s’en approchait à moins de trois mètres était envahit de chaleur étouffante. Des guerriers et des mages portant de lourdes armes et armures sombres comme le jais et montés pour certains sur des chevaux terrifiants sortirent également des portes derrière les démons. Ce fut la débandade parmi les troupes de défense et le massacre aurait été complet, n’eut été la grande vitesse des ninjas à se déplacer. Mais ces derniers ne purent infliger grand dommage de par leurs armes et voici qu’ils furent contraints de s’enfuir pour s’en retourner chez eux car de petites créatures comme faites d’ombre les égalèrent en rapidité et les blessèrent. Mais pour chaque blessure occasionnée, l’ombre et le froid envahissaient le corps meurtri, et il y eut peu de ninjas qui purent en vérité s’échapper...



Voici le dernier chapitre de cette tragique histoire et c'est après ces derniers mots que Maître Kakashi s'en fut...
Pourtant, il existe un autre histoire qui pourrait être rattachée à la suite de celle-ci et est disponible sur fictionspowaa.canalblog.com.




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 [ 7 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: