Fiction: Concours de Noël // "Imagine" (terminée)

Ce soir, tout le monde fête le réveillon chez des amis, chez son amant. Tous ceux qui travaillent ce soir là sont volontaires. Ce sont ceux qui, malheureusement, n’ont personne avec qui passer les fêtes, et qui veulent se ressasser leur malheur en paix... [SPOILS]
Général | Mots: 1817 | Comments: 5 | Favs: 8
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Osi-chan (Féminin), le 27/12/2007
Voilà une petite fic écrite pour Noël... Pas très joyeuse c'est vrai, mais bon, elle me plaît comme ça =) Et j'aime les trucs tragiques hin hin hin xD Mais pas d'inquiétudes, ça finit bien ^^

Sinon, attention, SPOILS. Wala wala.




Chapitre 1: Imagine



Il neige, dehors. L’air froid et glacial a empli la ville de Konoha, qui est recouverte d’un manteau blanc. Personne dehors, il fait trop froid pour jouer dans les parcs ou aller s’entraîner. Et le soir de Noël, personne n’a envie de traîner à l’extérieur.

Ce soir, tout le monde fête le réveillon chez des amis, chez son amant. Ce soir ce n’est que joie et larmes de bonheur, les soucis sont oubliés le temps d’une fête. Même les chiens des Inuzuka, ce soir, ne sont pas en train d’aboyer à tout bout de champs.

Tout est calme, dans le village. Personne n’imaginerait une attaque sur Konoha le soir de Noël, alors les gardes présents, qui étaient normalement une vingtaine, n’en étaient plus que 3. Tous ceux qui travaillent ce soir là sont volontaires, ce sont ceux qui, malheureusement, n’ont personne avec qui passer les fêtes, et qui veulent se ressasser leur malheur en paix.

Il y a Gekko Hanoko. Une brave femme, celle là. Malgré la mort de son amant, Gekko Hayate, elle est toujours là, debout, comme un bambou qui ne s’arrache pas malgré la tempête. Elle est forte comme un roc, malgré la disparition d’Hayate elle vit toujours, cherchant à vivre pleinement, au jour le jour. C’est vrai que parfois, on voit au fond de ses yeux qu’elle repense à lui et qu’elle souffre, mais elle garde ces instants de nostalgie pour les moments où elle se trouve devant la pierre commémorative du village, sur laquelle est écrit le nom de tous les ninjas morts au combat. Dans ces moments là, elle effleure du bout des doigts le nom de son amant et lui jure en murmurant qu’elle le vengera…

Ensuite, il y a Yuhi Kurenaï. Son amant est mort lui aussi, tué par l’un des membre d’une organisation nommée Akatsuki. Elle était enceinte de lui, quand c’est arrivé. Finalement, elle a fait une fausse couche peu avant l’accouchement. Le bébé aurait-il ressemblé à elle ou alors à Asuma ? Qui sait… Depuis, elle vit seule, accompagnée de ses fleurs qu’elle arrose patiemment chaque jour.

Shizune aussi aurait pu surveiller le village, ce soir là. Elle était certes l’assistante de l’Hokage, mais elle était un ninja avant tout. Malheureusement elle avait décidé que passer Noël avec ses cochons serait mieux que de monter la garde et se demander pourquoi elle était seule.

Anko était venue, elle, dans le but de remonter le moral de ceux qui seraient de garde, car d’après elle, « un ninja déprimé n’est pas un bon ninja ». Elle était d’ailleurs en grande discussion avec les deux autres présentes, dans le but de les rendre plus joyeuses. C’est jour de fête après tout !

Anko s’agitait, essayant de rendre les filles joyeuses. « Allé, c’est Noël ! » ou encore, des « Vous n’allez pas vous apitoyer toute votre vie sur votre passé les filles ! » résonnaient dans l’air, et les filles avaient beau hocher la tête de temps en temps, ces paroles ne parvenaient pas à leurs oreilles.

Hanoko et Kurenaï se souvenait très bien de l’évènement qui les avait poussée à passer les fêtes au travail pour oublier : le décès de leurs amants. Tous les deux morts en servant la cause du village, l’un en essayant d’abattre un traître, l’autre en essayant de tuer le membre d’une importante organisation criminelle.

L’annonce de ces décès avait fait énormément de dégâts chez les jeunes femmes : Hanoko, qui n’était pas du genre très ouverte, était devenu une carpe. Maintenant, elle n’ouvrait pas la bouche tant que ce n’était pas nécessaire, et tous ceux qui avaient essayés de la faire parler s’en était cassés les dents et s’étaient lassés de cette cause perdue. Depuis, elle ne sortait de chez elle que lorsque c’était nécessaire : pour faire les courses, pour aller s’entraîner et pour partir aux missions. Elle n’allait plus aux enterrements, cela lui rappelait trop de mauvais souvenirs.

Kurenaï, elle, avait eu la chance d’avoir des élèves à former, et n’était donc pas tombée dans le mutisme le plus total. Kiba, Hinata et Shino essayait de la faire sortir un peu, de la faire sourire. Malheureusement, les sourires de la jeune femme étaient tous factices depuis, sauf ceux amères qui se formaient sur son visage lorsqu’elle repensait au futur qu’elle aurait eu si Asuma avait toujours était là : elle aurait eu un enfant. Un garçon ou une fille, qu’importe, elle aurait eu une famille à choyer. Elle aurait vécu sa vie avec l’homme de sa vie, se serait mariée, aurait embrassé son mari avant chacun de ses départs en mission… Bien sûr, il y aurait eu des mauvais évènements, c’était la vie après tout, mais en compagnie d’Asuma, tout aurait semblé moins gris et sombre….

Anko, elle qui est toujours pleine de vie et qui ne tiens pas en place, abaissa soudain les bras qu’elle levait vers le ciel pour essayer de montrer la neige aux autres. Les deux autres jeunes femmes étaient muettes et rien ne semblait leur faire ouvrir la bouche. Lui vint alors une idée pour les faire parler, et elle déclara d’une voix basse et douce, ce qui était inhabituel chez elle :

« Dites, les filles… S’ils avaient étés toujours là, que seriez vous en train de faire ? »

Un grand silence s’installa. Hanoko et Kurenaï regardaient Anko, plutôt choquée par ce soudain changement de comportement, mais croisèrent dans ses yeux un éclat sincère et chaleureux. Les deux femmes savaient très bien de qui la furie parlait, et elles se mirent alors à réfléchir.

La première à parler fut Kurenaï, qui déclara d’abord à voix basse :

« S’il avait toujours été là… Je pense que l’enfant serait là aussi. En ce moment, on aurait peut être étés tous les trois dans une maison, au chaud… »

Kurenaï reprit son souffle. Se rappeler la mort d’Asuma était difficile, et la perte du bébé encore plus, mais elle reprit sa respiration et continua son récit :

« On aurait dressé un grand sapin dans le salon. On y aurait accroché des guirlandes, des boules de Noël, des petits angelots… On aurait tout décoré de couleur doré et rouge. On aurait rie en voyant le résultat, Asuma n’était pas un très bon décorateur… Comme moi… »

Sa voix avait reprit sa puissance normale, et elle continua alors son récit d’une voix de plus en plus forte :

« On aurait mit un écriteau sur la porte, avec écrit « Joyeux Noël » en vert et rouge… On serait aller acheter une dinde, qu’on aurait réchauffé en riant tout les trois. Ensuite, je serais allé dans la cuisine avec mon enfant pour préparer une entrée convenable… Asuma nous aurait couvé des yeux avec ce regard qui lui appartenait, un regard plein d’amour et protecteur… On aurait ensuite dîné dans le salon en riant face à notre enfant qui mettrait de la nourriture partout, on se serait embrassé, on… On… ! »

Les larmes étaient venus se nicher au coin de ses yeux, et la voix de Kurenaï tremblait à présent : elle s’imaginait très bien la scène et souffrait comme jamais. Mais elle sentait qu’en parler la soulagerait, et reprit son récit, le souffle court. Ses phrases étaient entrecoupées à cause de ses sanglots, et les larmes débordèrent rapidement :

« On… On aurait ouvert les cadeaux à 22h, parce que notre enfant ne pourrait pas veiller plus tard !! On aurait… On aurait pris des photos, énormément de photos pour ne pas perdre le précieux souvenir de ce premier Noël ensemble ! Ensuite, Asuma et moi nous nous serions embrassé après avoir couché la petite, et nous nous… Nous nous… Nous nous serions assis sur le canapé pour regarder la neige tomber, sans un bruit… »

A ces mots, Kurenaï releva son regard vers le ciel alors que les larmes coulaient avec allégresse. Elle hoquetait, mais malgré tout n’essayait pas d’essuyer les larmes avec ses manches. Elle regardait la neige tomber, en souriant doucement : oui, Noël ce serait passé comme ça… Si Asuma avait toujours était là… Kurenaï ria doucement, se rappeler avait été dur, et imaginer ce qu’aurait pu être le futur l’était encore plus, mais elle était toujours là, debout, et elle sentait qu’on lui avait soudainement retiré un poids des épaules.

Anko souriait doucement. Il ne manquait plus que la réponse d’Hanoko pour que la soirée puisse se dérouler ensuite dans la plus parfaite sérénité. Cette dernière regardait le sol, son regard empli de tristesse. Elle aussi se remémorait le passé, bien plus fortement qu’au début de la soirée, et lorsqu’elle parla sa voix était déjà chevrotante :

« Je… On… Avec Gekko, on aurait prévu d’aller au restaurant. Lui ce serait habillé avec son costard qu’il ne sort que lors des très grandes occasion, ce serait peigné et… Et j’aurais rie de sa tenue contrastant avec son visage tendu et fatigué… Et moi… Moi j’aurais mis cette robe qu’il m’avait offerte. Dans un violet sombre, fendu sur le côté, et il m’aurait dit… Il m’aurait dit que j’étais plus belle encore que les anges… »

Les larmes coulaient déjà, et Hanoko tremblait comme une feuille, assaillie par des milliers de sentiments contradictoires. La joie de penser à de superbes moments, la détresse de se rappeler du fait que Gekko n’était plus ici… Elle reprit alors, ayant à son tour son discours entrecoupé de sanglots :

« Et ensuite, on aurait été mangé dans un des restaurant chic du village… On aurait… On aurait rie, on aurait bu du champagne… On… On aurait passé une soirée merveilleuse, et au final on regarderait la neige tomber au-delà de la fenêtre, pendant qu’il me tiendrait entre ses deux bras… »

Hanoko porta ses deux mains à ses yeux et cacha son visage en continuant de pleurer. Elle était trop secouée pour continuer à parler, et de toute façon, que dire de plus ? Elle avait déjà tout dit.

Anko soupira en souriant doucement, et déclara d’une petite voix :

« Les filles, vous êtes vraiment trop fleurs bleues… »

La furie prit alors les deux jeunes femmes en pleurs dans ses bras en fermant les yeux, et Hanoko et Kurenaï ne tardèrent pas à passer un de leurs bras dans le dos de la jeune femme la plus énergique des trois.

Quelques minutes passèrent, toutes dans un silence des plus complet, et finalement Anko lâcha les deux filles et recula. Elle plaça ses deux mains en coupole pour récupérer un peu de neige et déclara alors d’une voix forte et joyeuse avec un grand sourire :

« Maintenant, on n’a plus qu’à attendre Tsunade pour pouvoir picoler toute la nuit ! »

Les 3 jeunes femmes partirent alors dans un rire éclatant, apaisée comme jamais. Pour la première fois depuis longtemps, Hanoko et Kurenaï allait passer un Noël apaisées et heureuses.



Voilà voilà, j'espère que ce one-shoot vous a plu... Et joyeux Noël =)



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