Fiction: Team 3

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Seule dans sa chambre d’hôpital, Yurika patientait. Il y avait déjà des heures de cela qu’elle aurait pu sortir. Mais on l’avait gardée, séquestrée serait le mot juste, à l’intérieur du bâtiment. Ruminant sa rage face à son impuissance, elle jeta un coup d’œil à l’extérieur. Elle avait une splendide vue sur le terrain d’entraînement numéro six, déjà occupé par un groupe de ninjas. Du coin de l’œil, elle vit l’un d’entre eux lancer une impressionnante technique Doton, aussitôt arrêtée par une autre technique, de Katon cette fois. Impressionnée, Yurika se rapprocha du rebord de la fenêtre et regarda leur entraînement, observant chacun de leurs gestes. Elle ne remarqua pas la porte qui s’ouvrit, trop fascinée par les techniques de niveau A se lançant sous ses yeux.

« Rika-chan ! fit une voix derrière elle.
- Vous êtes ? demanda-t-elle en se retournant. »

Devant elle se trouvait une jeune fille aux cheveux bruns si foncés qu’ils en semblaient noirs. Lorsqu’on la regardait, on voyait avant tout ses yeux gris pâle. Elle faisait une moue déçue.

« Je suis Hyuga Mélodi, se présenta-t-elle, cousine de l’Hokage et accessoirement ta meilleure amie.
- Ma meilleure amie ? fit Yurika en papillonnant des yeux. Hyuga Mélodi… »

La fille acquiesça et lui décocha un grand sourire. Yurika reconnaissait ce sourire. Mais elle ne pouvait dire pourquoi. À force de fouiller sa mémoire comme ça, quelque chose sembla se fissurer. Comme si une brèche s’était ouverte et qu’une multitude de souvenirs se déversait en elle.

« Hyuga Mélodi…répéta-t-elle. »

[i]« Enchantée de te connaître, Yurika. Je suis Mélodi. »
« Ma mère est chef du clan, c’est vrai. Sa sœur s’est mariée à l’Hokage et a refusé son titre. Ma mère en a hérité. »
« Tu vois mes yeux, n’est-ce pas ? Ils sont gris. Pas blancs. Juste ça à déclenché un énorme quiproquo au sein du clan. Je ne veux pas, et n’aurai sûrement pas le droit, de devenir Chef des Hyuga. »
« Tu as vu ce garçon là-bas ? Il est trop trop mignon ! »
« Je n’oserais jamais aller lui parler. Tu dois absolument m’aider ! »
« Pourquoi est-ce que c’est toi qui es en équipe avec lui ! »
« Je te pardonne, évidemment… »
« Merci, Yurika. Tu es ma meilleure amie et je ferai n’importe quoi pour toi. »[/i]

« Mélodi ? fit-elle d’une voix suraiguë. Qu’est-ce que tu fais là ? »

Pour toute réponse, son amie lui sauta dans les bras. Elle avait bravé l’interdiction de révéler son passé à Yurika. Utako allait piquer une colère monstrueuse. Mais pour le moment, elle était tout simplement trop contente de revoir son amie.

« Ah ! S’écria Yurika. Je suis blessée ? Mais pourquoi est-ce que je suis à l’hôpital ? »

Pour toute réponse, Mélodi éclata de rire et relâcha son étreinte. C’est à ce moment que Kyoji et Okura franchirent la porte. Voyant après quelques secondes de stupeur que leur coéquipière avait retrouvé ses souvenirs – enfin, une partie de ses souvenirs – ils lui sautèrent dans les bras à leur tour. Ce fut un joyeux moment. Yurika, qui s’était beaucoup trop attardée dans cette chambre-là, attrapa un crayon et un morceau de papier et écrivit une note aux infirmières.

[i]J’ai retrouvé la mémoire. Je suis partie chez moi. Au revoir!
[/i]

Puis, elle sauta joyeusement par la fenêtre. Aussitôt suivie de ses trois amis. Soudainement, elle s’arrêta. Se retournant vers ses coéquipiers, elle demanda :

« Vous connaissez une certaine Yuri Kurokage ? »

Se regardant, Mélodi, Kyoji et Okura éclatèrent de rire de plus belle, sous les yeux étonnés de Yurika. Elle avait vaguement l’impression d’avoir raté un épisode.

* * * * * * *

« Vous êtes sans doute déjà au courant, mais Saori a été envoyée en mission. Comme elle n’a plus vraiment le temps de venir, je la remplace. »

Kyoji regarda un moment la femme qu’il avait devant lui. Puis il glissa un mot à Okura. C’était tout de même étrange. Mais, dans leur malheur, ils étaient chanceux. C’était l’Hokage qui remplaçait Saori.

« Ce ne sera pas vraiment une journée exceptionnelle. J’ai prévu un peu d’entraînement et deux missions de rang D. »

En lançant ses kunais sur une cible, Yurika ne put s’empêcher de se demander pourquoi l’Hokage perdait son temps avec une équipe de genins comme la leur. En plus, pouvait-elle vraiment être la ninja la plus forte du pays ? Elle semblait si fragile et si douce. Yurika ne parvenait pas à s’imaginer la femme sur un champ de bataille.

« Yurika, tout va bien ? »
- Oui ! »

Elle reporta son attention sur sa cible. Mais une question lui trottait dans la tête.

« Hokage-sama ?
- Oh, mais appelez-moi Naya.
- Euh, Naya-sensei ? Comment avez-vous connu Saori-sensei ?
- Je devais avoir votre âge. C’était à l’Académie. Nos parents se connaissaient. Tu veux que je te raconte ?
- Oui, s’il vous plait. »

Flash-back

Naya gribouillait dans son cahier lorsqu’elle entendit son nom. Shikamaru-sensei était en train de nommer les équipes et elle était avec Nara Shikayuki et Suzuki Saori. Elle ne leur avait jamais vraiment parlé puisqu’elle était plutôt timide et réservée. Mais elle savait que l’un était très intelligent et descendait de deux grands clans : les Nara et les Yamanaka; et que l’autre était la fille d’une grande medic-nin et d’un anbu. Et elle-même était fille de l’Hokage et de l’ex-Héritière Hyuga. Bien qu’elle n’aimait pas juger les gens sans savoir qui ils étaient vraiment, elle pouvait en déduire que l’équipe aurait plutôt un bon niveau.

Plus tard, sur le terrain d’entraînement numéro quatorze, Ils avaient rencontré leur nouveau sensei : Hatake Hiroshi. Lorsque celui-ci avait demandé quels étaient leurs rêves. Elle avait été agréablement surprise.
« Je veux pouvoir être reconnu pour ce que je suis et non pour ce que mes parents ont pu faire. » avait énoncé Saori.
Ça résumait parfaitement son opinion à elle et aussi celui de Shikayuki.

Plus tard, lorsqu’il était devenu évident qu’elle était la plus forte des trois, ses coéquipiers l’avaient encouragée, et non insultée ou autre truc du même genre. Elle avait appris qu’ils avaient confiance en elle autant qu’elle pouvait avoir confiance en eux. Ils avaient les trois voulu passer l’examen chuunin et ils s’en étaient tous très bien tirés. Ils étaient restés solidaires dans les pires moments. Même quand leur sensei était mort. Même quand ils avaient été nommés Jounins. Même quand son propre père était mort. Même quand Naya était devenue Hokage, que Shikayuki avait choisi d’aller dans la section « recherches et développement » et qu’il était devenu le « Cerveau » et que Saori avait déménagé dans un autre village avec son nouveau fiancé. Même lorsqu’elle était revenue quelques années plus tard, en pleurs, et avait décidé de se mettre à enseigner. Pour rendre hommage à son défunt sensei. Et même aujourd’hui, alors que tout semblait décidé à leur remettre leur passé entre les bras.

Fin du Flash-Back

« Alors c’est ce qui s’est passé ?
- Oui.
- Et avec qui Saori-sensei était-elle fiancée ?
- Il… Il s’agit d’un secret d’état, fit Naya en se redressant. »

Ignorant le regard étonné de Yurika, Naya s’éloigna un peu. Un secret d’état. Oui, c’était presque ça. Puisqu’elle ne pouvait décemment pas dire son nom. Il était tout de même dans la liste des criminels de classe S. Et dire qu’en se moment même, Saori était à sa poursuite.

* * * * * * *

« Bon, fit Akio. Je suppose que nous pouvons nous arrêter quelques instants. »

Personne ne souleva d’objection, ils s’arrêtèrent donc. La soirée se passa plutôt bien, Tenshi discutait avec Shinosuke, Asami et Akio faisaient l’inventaire de leurs ressources et Saori méditait. Ça ferait bientôt une semaine qu’ils étaient partis et aucune trace de Lui. Elle enrageait intérieurement. Comment cela se pouvait-il ? Pour rien au monde il n’aurait manqué le fait de venir lui dire en pleine face à quel point il lui était supérieur. Mais elle était aussi soulagée. Elle ne savait pas si elle pourrait le vaincre. S’ils pouvaient le vaincre, même les 5 ensemble. Et puis, elle n’avait pas spécialement envie de le revoir.

Hyuga Tenshi ne dut qu’à ses très aiguisés réflexes le fait d’être encore vivante. Un shuriken venait de se planter dans un arbre derrière elle. Aussitôt, elle activa son byakugan. C’est là qu’elle les repéra. Des centaines d’hommes et de clones avançaient vers eux. Elle sonna l’alerte et presque en un seul mouvement, tous les shinobis présents dégainèrent leurs armes. On vit des milliers d’insectes sortir des manches de Shinosuke, Akio dévoiler son sharingan, Asami sortir une épée, Tenshi se mettre en position de combat Jôken et Saori dégainer deux nunchakus. Lorsque les ennemis attaquèrent, ils étaient prêts.
Les ennemis en question n’étaient pas particulièrement forts, mais suffisamment nombreux pour les occuper. En regardant autour d’elle, Asami ne vit plus ni Saori, ni Shinosuke, ni Tenshi. Seul Akio était visible, et encore. Elle comprit que la stratégie de leurs opposants était de les séparer. Pourquoi? Elle n’en avait aucune idée. Mais elle espérait que les autre s’en sortiraient.
Tenshi et Shinosuke combattaient côte-à côte, à l’écart des autres. Ils avaient été coéquipiers et connaissaient par cœur toutes les techniques de l’autre. Ils avaient appris à se synchroniser parfaitement et lorsqu’un raid d’insecte de Shinosuke fondait autour d’eux Tenshi, habituée, les évitait tous sans exception, sans cesser ses mouvements de Taijutsu. De même lorsque Tenshi effectuait un Tourbillon divin, il savait ne pas se mettre dans son chemin et éviter les projectiles qui y ricochaient.
Akio, grâce à son sharingan, était capable de tenir seul contre cinq adversaires. Il ne pouvait pas attaquer grâce à l’éclair pourfendeur à cause des arbres autour de lui, mais se rattrapait avec ses invocations. La plupart de ses techniques lui venaient de son défunt père, dont l’éclair pourfendeur et le sharingan. Ce dernier restait une source de questionnement pour tous les medic-nins. Mais on avait supposé que la greffe que son père avait subie avait aussi changé son code génétique, mais sur un seul œil. Ça pourrait expliquer le fait qu’il possède ce si précieux dojutsu sur son œil gauche.
Saori enchaînait coup sur parade sans vraiment se rendre compte qu’elle s’éloignait du campement. Ce n’est que lorsqu’elle se retrouva sans adversaire, qu’elle prit la peine de regarder autour d’elle. Elle était dans une clairière bordée de trois chemins, et c’était la nuit.
Avant qu’elle n’en emprunte un, deux iris rouge sang surgirent devant elle. Elle ne pouvait plus bouger, pas sous l’effet d’une quelconque technique, mais bien sous l’effet de la peur. Juste en le regardant, elle avait froid, à un tel point qu’elle en frissonnait. Son regard à Lui était plus froid que n’importe quel glaçon. Pourtant elle ne pouvait en détacher les yeux.
Se redressant, il lui fit face. Ses mèches de cheveux noirs encadrant son visage et sa peau d’une blancheur fantomatique l'irradiant sous les rayons de la lune. Il arborait un sourire moqueur, comme s’il s’apprêtait à sortir une bonne blague. Pourtant, loin de la faire rire, ce sourire l’inquiétait.
« Bonjour, Saori, commença-t-il. Ou devrais-je dire bonsoir.
Son sourire s’élargit lorsqu’il vit qu’il lui faisait peur. Mais elle n’était pas apeurée… Elle était terrifiée.
« Toi ! s’écria-t-elle.
- As-tu peur de moi, Saori. As-tu peur de mon simple nom ?
- Non… fit-elle tandis que son cœur battait à cent mille à l’heure.
- Alors dit-le. »

« Au fait ? demanda Asami. Qui est-ce qu’on poursuit ? »
Elle et Akio avait depuis quelques secondes balayé toute menace autour du campement et ils attendaient à présent le retour de leur coéquipiers.
« C’est l’ex-fiancé de Saori. Un ancien ninja du village de Konoha.
- Et comment s’appelle-t-il ? »

« Uchiwa Ryuu, soufflèrent Saori et Akio au même moment. »





Eh non, ce n’est pas une simple histoire d’amour. Je considère ce que j’écris comme une histoire assez « profonde », mais écrite avec légèreté. Ce qui fait que parfois, certains peuvent avoir l’impression que je n’ai pas creusé telle ou telle partie de l’histoire. Ça viendra, don’t panic! Personnellement, j’aime beaucoup travailler sur différents plans avec mes personnages. Ils ont chacun leur propre passé et leur propre futur. Disons simplement que leur vie s’entremêle parfois avec celle des autres. Pour conclure ce petit message d’après-chapitre, je dirais que ça risque d’être assez long, encore… Au moins une vingtaine ou une trentaine de chapitre. J’ai même déjà développé la suite… Ai-je déjà dit que je prenais ce qui était courant et faisait exactement l’inverse de ce que l’on attendait de moi? Donc surprises et révélations prévues pour la suite.

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